Loi américaine sur les espèces menacées : les changements auront un impact au Canada


Malheureusement, tout ce que l’administration Trump décide en fait d’environnement et protection de la faune, le Canada subit des conséquences de ces décisions et qui en plus en Ontario, le Premier ministre de cette province semble être de la même trempe de Donald Trump. Les espèces en difficultés ou menacées sont encore plus qu’en danger avec l’avantage pour les compagnie pétrolière, culture, l’immobilier etc ..

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Loi américaine sur les espèces menacées : les changements auront un impact au Canada

Un papillon porté par une main

Un papillon monarque

PHOTO : ISTOCK / SANTO SALVAREZ

Radio-Canada

Les modifications effectuées à la loi sur les espèces menacées par l’administration Trump pourraient avoir un impact sur le Canada, selon les spécialistes canadiens de la conservation de la faune.

Les changements apportés à la loi américaine mettent fin aux protections automatiques des espèces menacées et abolissent les directives qui font passer la conservation de la faune avant le développement économique.

« Le moment choisi pour prendre cette décision est complètement inapproprié », a déclaré James Snider, vice-président de la science, de la recherche et de l’innovation du WWF Canada. « C’est un pas dans la mauvaise direction, un contraste frappant entre ce dont la faune et, vraisemblablement, la nature et les hommes ont besoin à l’heure actuelle. »

Adoptée en 1973, la Loi sur les espèces en voie de disparition a contribué à sauver de nombreuses espèces de l’extinction, notamment le pygargue à tête blanche, la baleine grise et le grizzli.

« Il est probable que des centaines d’espèces se seraient éteintes s’il n’y avait pas cette loi », a déclaré Andrea Olive, professeur associée à l’Université de Toronto.

Pour Alain Branchaud, directeur général de la section Québec de la Société pour la nature et les parcs du Canada, ces changements priorisent le développement économique au détriment de la protection des espèces.

« Il y a un désir de faire en sorte que les impacts socio-économiques soient pris en compte, ce qui n’était pas le cas avant. Ça ouvre la porte possiblement à plus de financement de l’État fédéral pour les projets de développement économique, ce qu’empêchait la version précédente de la loi », a expliqué M. Branchaud à Midi info.

« On a une excellente loi sur les espèces en péril au Canada. […] Ce qu’on peut craindre maintenant, avec la décision américaine, c’est qu’il y ait une tendance. On l’a vu déjà avec le gouvernement Ford, en Ontario : une tendance à faire en sorte qu’on diminue les mesures de protection de la loi canadienne. C’est à surveiller. »

La Loi américaine est depuis longtemps une source de frustration de la part de la communauté d’affaires aux États-Unis. La loi restreint en effet les possibilités de forage des sociétés pétrolières, de culture des agriculteurs et de construction de promoteurs immobiliers, dans le but de protéger les plantes et les animaux à risque.

Lorsque les nouvelles règles américaines entreront en vigueur dans les prochains mois, elles auront probablement des répercussions considérables au Canada, d’autant que le pays partage avec les États-Unis un grand nombre d’espèces en péril. Et la protection des espèces nécessite souvent une coopération transfrontalière.

« Quand ils changent la façon dont ils protègent leurs espèces, cela change ce que nous pouvons faire pour restaurer et protéger nos espèces », a expliqué David Browne, directeur de la conservation à la Fédération canadienne de la faune. « Si, par exemple, une espèce donnée est assez rare au Canada, mais plus commune aux États-Unis, le potentiel de protection de cette espèce et d’aide à sa reconstitution repose en grande partie sur les États-Unis. »

Une évaluation récente des Nations Unies a révélé qu’il y a une menace d’extinction de plus d’un million d’espèces de plantes et d’animaux.

Les changements en Ontario ressemblent à ceux de Trump

L’Ontario a une loi provinciale sur les espèces en voie de disparition. Mais au début de l’année, le gouvernement de Doug Ford a annoncé des changements qui permettraient aux municipalités et aux promoteurs de s’acquitter de frais au lieu de prendre certaines mesures pour protéger les espèces en péril.

James Snider, de WWF Canada, dit que les modifications proposées « reflètent étrangement » celles apportées par l’administration Trump à la loi américaine.

Le plan de l’Ontario prévoit également d’autoriser le ministre de l’Environnement de la province à suspendre les activités de protection de l’espèce et de l’habitat une fois qu’une espèce est inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition ou menacées, et ce, pendant une période maximale de trois ans.

Le papillon monarque est une des espèces qui pourraient subir les changements à la loi américaine. Ses vastes étendues d’habitat d’asclépiades ont été pratiquement détruites au Canada et aux États-Unis par l’agriculture et la promotion immobilière.

Ce papillon est actuellement inscrit à la Loi sur les espèces en péril du Canada comme une espèce préoccupante, mais a récemment été évalué comme étant en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), qui conseille le ministre de l’Environnement.

Cependant, aux États-Unis, le cas du papillon monarque est actuellement à l’étude. Si le papillon n’est répertorié que comme menacé, les modifications apportées par l’administration Trump ne lui accorderont plus automatiquement les mêmes protections juridiques qu’une espèce désignée en voie de disparition telle que la protection automatique de son habitat.

« Ce changement législatif aux États-Unis pourrait avoir des conséquences concrètes sur les efforts de protection ou de rétablissement des populations de monarques sur tout le continent », a affirmé M. Snider.

Espoir

Parallèlement aux récents changements à la loi américaine, un projet de loi bipartite appelé Recovering America’s Wildlife Act est en train de faire son chemin au Congrès. Il fournirait 1,4 milliard de dollars américains par an pour aider les espèces en péril à se rétablir avant qu’elles ne soient devenues des espèces menacées ou en voie de disparition.

Au Canada, l’année dernière, le gouvernement libéral s’est engagé à verser 1,3 milliard de dollars sur cinq ans pour soutenir la biodiversité et les espèces en péril.

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Les villes géantes d’Asie en route vers la saturation


Être sur la route pendant l’heure de pointe, c’est long et frustrant mais imaginez dans certains pays d’Asie ou les grandes villes qui s’étendent de plus en plus avec une surpopulation et ce sans compté divers problèmes de canalisation, d’électricité désuets des routes souvent impraticables, et bien sur les catastrophes naturelles qui peuvent s’ajouter ..
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Les villes géantes d’Asie en route vers la saturation

 

À Bombay, une des villes du monde les plus densément peuplées avec 20 000 habitants au kilomètre carré, les trains de banlieue surchargés transportent quelque 7 millions d’usagers par jour.

PHOTO: AFP

Daniel ROOK
Agence France-Presse
BANGKOK

Inondations dévastatrices, pannes d’électricité et embouteillages monstres: de nombreuses mégalopoles asiatiques se débattent tant bien que mal contre la pression d’un développement économique rapide, d’une météo extrême et de l’exode des populations des campagnes.

Des carences de planification, des investissements en infrastructures insuffisants et un manque de volonté politique ont également rendu ces villes géantes et surpeuplées particulièrement vulnérables au changement climatique, selon les experts.

Depuis un an, Bangkok et Manille ont ainsi été frappées par des inondations ravageuses. L’Inde a souffert de son côté de la pire panne de courant de l’histoire.

Cette situation semble en contraste avec un continent qui s’enrichit, où des millions de personnes sortent chaque année de la pauvreté. Mais dès qu’une catastrophe se produit, le tiers monde resurgit.

Beaucoup de villes d’Asie sont «en retard en ce qui concerne les infrastructures proposées –égouts, routes, ou approvisionnement en électricité», note Sun Sheng Han, spécialiste en urbanisme à l’université de Melbourne.

Au coeur du problème, un manque de vision à long terme dans une région où les politiques urbaines reflètent un mélange d’«objectifs politiques et d’ambitions économiques», poursuit-il.

En Thaïlande, l’une des plus importantes sociétés immobilières est contrôlée par la famille de la première ministre Yingluck Shinawatra, dont le frère Thaksin vit en exil pour échapper à une condamnation pour malversations financières.

Et la capitale qui s’enfonce inexorablement pourrait se retrouver en dessous du niveau de la mer d’ici à 50 ans. En cause, l’extraction massive, pendant des années, des eaux souterraines pour l’industrie et la consommation de ses 12 millions d’habitants. Mais malgré les mises en garde, le secteur immobilier ne ralentit pas.

Une urbanisation rapide qui bloque les voies naturelles de passage des eaux et des systèmes de drainage mal entretenus sont également considérés comme une des causes des inondations meurtrières qui touchent actuellement la capitale des Philippines.

Mais l’Inde fait certainement face aux défis les plus importants. Plus de 600 millions de personnes ont été plongées dans le noir fin juillet en raison d’un black-out sans précédent.

Alors que fours à micro-ondes et machines à laver sont de plus en plus populaires auprès d’une classe moyenne en expansion, la pression sur le réseau ne va pas fléchir.

D’autant que selon un rapport de l’ONU de 2011, la population urbaine du pays devrait passer de 30% à 60% d’ici à 2030, pour atteindre 606 millions d’habitants.

À Bombay, une des villes du monde les plus densément peuplées avec 20 000 habitants au kilomètre carré, les trains de banlieue surchargés transportent quelque 7 millions d’usagers par jour. Et chaque année, plus de 3000 personnes sont tuées sur le réseau ferré, en tombant d’un train ou traversant une voie.

«L’heure de pointe est le principal problème. Parfois, c’est tellement bondé qu’il est difficile de respirer», commente Sudhir Gadgil, employé de 62 ans qui passe trois heures dans le train chaque jour.

Au Bangladesh voisin, la capitale Dacca également fait face à une crise du transport, sans précédent.

Début 2009, le gouvernement avait promis de s’attaquer au problème, avec d’ambitieux projets de routes et de lignes de bus et de train. Mais la plupart n’en sont qu’à l’étape de la conception.

«Dacca est déjà une ville moribonde. Elle meurt vite et je n’ai aucun espoir que nous puissions la sauver», commente Shamsul Haq, expert en transport à l’Université d’ingénierie et de technologie du Bangladesh.

Les embouteillages ne sont pas l’apanage de Dacca. Et dans d’autres villes encombrées, certains résidents sont de plus en plus frustrés. Comme Dian Agustino, habitante de Jakarta:

«Si ça ne change pas dans les cinq prochaines années, je déménage à Bali pour avoir une vie plus tranquille».

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