Chine : un détective pour les chats perdus


Quand on parle des chiens et des chats en Chine, on a cette image qu’ils sont en cage pour être mangé. Peut-être que les mentalités changent plus que l’on pense. Donc il y a beaucoup de chiens et de chats qui partagent leur vie avec un humain. En Chine, il y a même un détective animalier pour retrouver des chats perdus et il semble assez efficace dans son travail
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Chine : un détective pour les chats perdus


(Pékin) Ses honoraires ne sont pas à la portée de tout le monde, mais son taux de réussite n’a pas de prix quand on a perdu son meilleur ami… Et le tout premier « détective pour animaux domestiques » de Chine a dans sa besace un arsenal technologique de pointe.

QIAN YE

AGENCE FRANCE-PRESSE

Avoir un animal domestique était considéré comme un passe-temps « bourgeois » à l’époque maoïste. Mais les Chinois se sont bien rattrapés depuis la mort du « Grand timonier » en 1976 : le pays compte désormais plus de 90 millions de chiens et chats, selon l’association Pet Fair Asia et le site internet Goumin.com.

Mais un tiers d’entre eux disparaissent au cours de leur vie et seulement 15 % à 20 % des chiens et 2 % des chats retrouvent le chemin du foyer.

C’est là qu’intervient Sun Jinrong. Détecteur infrarouge, endoscope, et un appareil comme celui qu’on utilise pour retrouver des survivants sous les décombres d’un tremblement de terre : ce James Bond du chat perdu ne manque pas de gadgets pour sa chasse aux égarés.

Sa société, qui compte 10 salariés, facture chaque intervention 8000 yuans (1500 $). Il affirme avoir réuni un millier d’animaux et leur maître depuis qu’il a fondé son entreprise à Shanghai il y a sept ans.

Sentant le filon, une dizaine de concurrents ont éclos au cours des deux dernières années, dit-il.

M. Sun intervient dans tout le pays, n’hésitant pas à lancer ses recherches dans l’immensité des métropoles chinoises et leurs millions d’habitants.

Il revendique un taux de réussite compris entre 60 % et 70 %, mais la fin des recherches n’est pas toujours heureuse, reconnaît-il. Les animaux sont parfois volés plutôt que perdus et les chiens finissent occasionnellement… chez le boucher.

Expert ès crottes

Les appels au secours retentissent souvent en pleine nuit.

« La plupart des propriétaires d’animaux sont complètement désemparés », confie M. Sun à l’AFP. « Ils n’ont même pas de lampe-torche. Ils tentent de retrouver leur animal à la lueur de leur téléphone portable… »

Sun Jinrong, lui, dispose « d’équipements de pointe et d’une expérience de plusieurs années » qui lui permet d’analyser les données. « Nous avons une dizaine de moyens d’intervention, alors que le propriétaire ne pense en général qu’à une ou deux choses à faire. »

Débarquant à Pékin, le voilà à la recherche de Duoduo, un minet perdu quelque part dans la capitale aux 21 millions d’habitants, soit près de deux fois la population de la Belgique.

Disparu voilà déjà deux jours, Duoduo a été vu pour la dernière fois dans un parc de stationnement souterrain.

Sun Jinrong se met au travail, déballant une valise de 50 kilos qui contient son équipement, dont trois caméras infrarouges.

Il pointe l’une d’elles d’un bout à l’autre du stationnement : RAS. Il avise des excréments au sol, mais le spécialiste tranche : ce n’est pas du chat.

« Il y a des poils dans les crottes de chat. Et ça n’est pas la bonne couleur », explique-t-il.

Le détective au regard d’aigle finit par repérer un indice : des traces de pattes sur un tuyau poussiéreux. L’Hercule Poirot suppose que Duoduo a pu emprunter cette voie étroite pour rejoindre une pelouse à l’extérieur.

Pour l’attirer, Sun Jinrong déclenche un haut-parleur suspendu à sa valise, qui fait tourner en boucle un enregistrement de la voix de son maître.

Aidé d’un assistant, le détective privé installe une cage de couleur verte, avec une porte qui se referme automatiquement. À l’intérieur : une boîte de conserve avec l’aliment préféré du fugueur.

Ronde de nuit

Il n’y a plus qu’à suspendre à un arbre une caméra infrarouge et à attendre que la nuit tombe.

Le Sherlock Holmes du minou travaille surtout la nuit, lorsque s’apaisent les bruits de la ville. C’est le moment le plus propice pour qu’un animal paniqué se hasarde à l’extérieur de sa cachette.

Sun Jinrong ne ferme pas l’œil de la nuit, qu’il passe parfois sous une tente.

Vers minuit, une silhouette apparaît enfin sur son écran de contrôle. Les deux enquêteurs passent le jardin au peigne fin : l’animal se terre dans un buisson.

M. Sun pourrait tenter d’atteindre le quadrupède d’un coup de somnifère tiré avec sa sarbacane. Trop risqué. Il préfère téléphoner au propriétaire, Li Hongtao, qui déboule sur place et appelle son chat. En vain.

Après 10 minutes, Li Hongtao finit par s’approcher de Duoduo à pas de loup et à l’attraper. « On rentre à la maison », dit-il.

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Le Saviez-Vous ► Sherlock Holmes a-t-il réellement existé ?


Conan Doyle dirigeait sa carrière comme médecin, mais l’écriture a pris le dessus avec son personnage Sherlock Holmes qu’il a créé autour de 1887. Comme bien des écrivains, l’auteur s’est inspirer d’une personne réelle pour façonner son détective. Il avait choisi son professeur pour ses atouts de déduction et d’observation.
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Sherlock Holmes a-t-il réellement existé ?

 

 

par Marine

S’il y a bien un détective connu et reconnu, c’est lui. Sherlock Holmes est à la littérature policière ce que James Bond est au film d’espionnage : un modèle du genre. Le célèbre détective a vu le jour dans les livres du prolifique Arthur Conan Doyle, en 1887. Mais se pourrait-il que l’auteur se soit inspiré d’un réel individu pour créer le fameux locataire du 221b Baker Street ? Éclaircissons donc ce mystère…

Jospeh Bell avant Sherlock Holmes

Il s’avère que l’écrivain d’origine écossaise s’est bel et bien inspiré d’un personnage réel pour créer Sherlock Holmes. Il connaissait même ce dernier, qui n’était toutefois pas un détective. C’est lors de ses études en médecine à l’Université d’Édimbourg que le jeune Conan Doyle rencontre le professeur Joseph Bell. Mais alors, comment est-on passé du professeur d’université à l’infaillible détective ?

C’est très certainement à vous que je dois Sherlock Holmes

Après quelques années de pratique, le médecin récemment diplômé abandonne peu à peu son métier pour se consacrer pleinement à  l’écriture. En 1887, il publie Une étude en rouge, qui marque le début des aventures de Sherlock Holmes. Dans une lettre adressée à Joseph Bell, il avoue s’être inspiré de ce dernier pour la création de son personnage emblématique :

« Je ne pense pas que son [Sherlock Holmes] travail d’analyse soit une exagération de quelques prouesses que je vous ai vu accomplir. »

« C’est autour de la déduction, de l’inférence et de l’observation dont je vous ai entendu parler que j’ai tâché de construire un homme. »

    Le pouvoir de la déduction

    Conan Doyle a donc pu profiter des savoirs de son professeur sur la déduction par la logique – d’autant plus lorsqu’il le servait en qualité de secrétaire. Joseph Bell montrait par exemple à ses élèves comment déterminer le métier d’une personne juste en observant ses manières et son apparence. Voilà qui n’est pas sans rappeler notre détective ! Car s’il y a bien un domaine dans lequel Sherlock Holmes excelle – et qui fait sa spécialité -, c’est la déduction.

    Dans les 56 nouvelles et 4 romans publiés jusqu’en 1927, Arthur Conan Doyle développera donc le talent d’observation de son personnage. Et le succès est au rendez-vous, si bien qu’il abandonne définitivement sa carrière de médecin en 1891. Toutefois, l’on retrouve sa passion pour cette discipline en la personne du docteur John Watson – camarade inséparable de Holmes.

  • Les quelques mots qui suivent contiennent des révélations sur l’intrigue de Sherlock Holmes. Passez au paragraphe suivant si vous ne souhaitez pas en savoir plus !

Les enquêtes de Sherlock Holmes rencontrent un succès sans précédent et retentissant auprès du public. En 1983, c’est le choc : il décide de tuer son personnage dans Le dernier problème, pour se consacrer à d’autres travaux d’écriture qui lui tiennent à cœur. Mais qu’il le veuille ou non, le public refuse de faire le deuil du détective. Devant la pression, il reprend donc l’écriture de nouvelles aventures, dont la première est Le chien des Baskerville en 1901.

baker street Sherlock Holmes

Le 221b Baker Street à Londres. Crédits : Wikimedia Commons/Apsu09

Quelques informations sur Sherlock Holmes

« Élémentaire, mon cher Watson ». Parmi les mythes tenaces autour du personnage de Conan Doyle, c’est sans nul doute le plus répandu. En réalité, il lui arrive souvent dans les livres de dire « élémentaire » ou « mon cher Watson », mais jamais dans la même phrase !

Et si les versions les plus récentes permettent de démystifier et dépoussiérer un peu le personnage, il apparaît souvent coiffé d’une casquette – plus précisément un deerstalker. Arthur Conan Doyle ne l’a jamais décrit avec un tel couvre-chef. Ce sont les illustrations de Sydney Paget qui accompagnent le texte à l’époque, qui le présentent comme tel.

Holmes est un consommateur de cocaïne – qui n’était pas considéré comme une drogue à son époque. Malgré les avertissements avisés de son ami Watson, il se pique régulièrement pour stimuler son esprit, sans tenir compte des effets secondaires.

Avec Dracula, c’est le personnage le plus représenté dans les œuvres de fictions – particulièrement sur grand écran. Il apparaît dans plus de 220 productions, et cela n’est pas près de s’arrêter !

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Des rats détectives dans la police néerlandaise


Les rats ne sont pas toutes des petites bêtes menaçantes porteuses de maladie. Ils ont des qualités exceptionnelles dont un excellent odorat qui comme le chien peuvent détecter certaines substances qui seraient utiles lors d’enquête policière
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Des rats détectives dans la police néerlandaise

 

Par Sophie Le RouxCrédits photo : Flickr – Big Fat Rat

Derrick, Poirot, Magnum, Dupont et Dupond : voilà de bien drôles de noms pour des rats. Mais les rongeurs à qui ils ont été donnés les portent très bien. Pourquoi ? Parce qu’ils sont de véritables détectives, tout simplement !

Une grande première

A Rotterdam, aux Pays-Bas, des rats apprennent en effet à flairer la criminalité. Plus économiques que des chiens renifleurs, dont l’achat et la formation coûtent très cher, les rongeurs sont capables d’apprendre à identifier des odeurs, comme celles de certaines drogues, mais aussi de la poudre d’armes à feu.

« A notre connaissance, nous sommes les premiers au monde à former des rats afin de les utiliser dans des enquêtes policières » souligne Marl Wiebes, qui dirige le centre « innovation » de la police néerlandaise.

C’est avec des boules à thé, dont l’un contient des traces de poudre, que les rats sont entraînés. Les rongeurs sont récompensés par un clic sonore, et des graines de tournesol.

Cette capacité à détecter des traces de poudre s’avère très utile lorsque plusieurs personnes sont suspectées après un crime à l’arme à feu. Les tests en laboratoire sont chers et prennent du temps, tandis qu’un rat peut repérer l’odeur de la poudre en quelques secondes seulement.

Le rat et le chien se complètent

En plus de ne coûter qu’une dizaine d’euros chacun, les rats apprennent extrêmement vite.

« Il leur faut à peine 10 à 15 jours pour apprendre à reconnaître une odeur particulière«  affirme à l’AFP Monique Hamerslag, en charge de cet étonnant programme.

Celle-ci a mis au point ce projet après l’avoir développé dans sa thèse de fin d’études.  Son objectif : pouvoir faire appel à ses rats détectives dès 2014.

Mais attention, les rats n’ont pas que des avantages. Contrairement aux chiens qui peuvent effectuer des recherches n’importe où, qu’ils connaissent ou non l’endroit où ils sont envoyés, les rongeurs ont peur de s’aventurer dans des lieux inconnus.

« Le mieux, c’est d’amener l’odeur aux rats, et non l’inverse. Concrètement, cela implique de prélever des échantillons et de les amener là où nous gardons les rats«  explique Monique Hamerslag. Et d’ajouter : « le rat ne remplacera jamais le chien, ils ont des qualités distinctes et se complètent« .

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