Ce qu’il faut savoir sur les allergies


Il y a les allergies saisonnières et la belle saison amène son lot de symptômes allergiques. Il y a quelques gestes à faire pour diminuer les désagréments. Et il y a les allergies alimentaires qui eux peuvent être plus dangereux. Il faut donc éviter les allergènes alimentaires, mais ce n’est pas toujours évident. Alors ils doivent avoir en tout temps l’épinéphrine sur eux. Il est donc important de savoir si une personne est allergique et a quels allergènes.
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Ce qu’il faut savoir sur les allergies

 

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Jacques Beaulieu
Communicateur scientifique

Le moment où se manifeste une allergie fournit un bon indice de la provenance de l’antigène responsable.

Prenons un exemple. Votre voisin a la fâcheuse habitude de placer ses sacs à ordures sur votre terrain. En soi, ce geste n’a rien de menaçant, mais vous craignez que des écureuils ou des ratons laveurs ne finissent un jour par éventrer ces sacs et répandent chez vous les ordures du voisin. Une réaction normale consisterait à demander à votre voisin de ne plus mettre ses sacs verts sur votre terrain. Par contre si vous partez avec une carabine et abattez votre voisin et toute sa famille, il est fort probable que vous ayez beaucoup de problèmes à affronter par la suite. L’allergie ressemble un peu à cet exemple. Votre organisme considère un élément étranger comme une menace réelle alors que tel n’est pas le cas. Il va tout de même tout mettre en œuvre pour éliminer cet intrus et cela vous occasionnera des problèmes. L’intrus en question est habituellement une protéine différente de celles que vos propres gènes fabriquent, c’est pourquoi nous l’appelons un antigène. Comme votre organisme veut éliminer ces antigènes, il synthétisera une arme efficace : un anticorps qui à son tour enclenchera une puissante série de réactions de défense. Un des premiers soldats arrivés sera l’histamine qui commandera aux muqueuses de sécréter le plus de mucus possible pour empêcher l’antigène de pénétrer dans les cellules. Cette réaction, dite inflammatoire, est tout à fait de mise lorsqu’il s’agit d’une menace réelle comme celle d’un virus ou d’un autre microbe, mais ici, dans le cas d’un antigène, elle est disproportionnée et n’amène finalement que des désagréments : congestion nasale, éternuement, inflammation des bronches, toux, yeux qui pleurent, etc.

À quoi êtes-vous allergiques

Le moment où se manifeste une allergie fournit un bon indice de la provenance de l’antigène responsable. Ainsi si vos malaises apparaissent tôt au printemps, il est fort possible que le pollen des arbres et arbustes en soit responsable. Si l’allergie arrive en plein été, il s’agit probablement plus de pollens de plantes graminées comme le maïs, le blé, le foin, etc. Finalement si les problèmes surviennent en automne, il s’agit généralement plutôt de plantes herbacées comme l’herbe à poux ou même la pelouse qui répandent leur pollen surtout à partir de juillet jusqu’en octobre. Connaître ce à quoi vous êtes allergiques peut vous aider beaucoup à éviter le plus possible d’être en contact avec l’allergène responsable. Des tests cutanés ou autres peuvent être réalisés chez un médecin spécialiste (allergologue) pour déterminer le ou les antigènes qui vous font réagir.

Les méthodes d’évitement

Les allergies aux pollens ou toute autre protéine aéroportée sont plus intenses par temps chaud, sec et venteux. Le temps sec et chaud permet en effet à ces substances de voler plus haut dans les airs et le vent les transporte partout. Ce sont des journées où ceux qui sont allergiques devraient limiter le plus possible leurs randonnées à l’extérieur et garder les fenêtres fermées. La climatisation peut alors les aider. À l’inverse, les jours de pluie constituent pour ces personnes le moment idéal d’aérer leur demeure. Les pollens dans une atmosphère chargée d’humidité restent près du sol. Porter des lunettes soleil permet d’éviter un contact direct entre l’allergène présent dans l’air et la muqueuse de l’œil. On peut réduire ainsi ou même éviter les yeux qui piquent. Ne faites pas sécher votre linge à l’extérieur. Les tissus mouillés pendus à une corde à linge filtrent l’air en accumulant les pollens entre leurs fibres. Ce sont ces draps gorgés de pollens dans lesquels vous dormirez ce soir; une nuit de toux, d’éternuements et de congestion est à prévoir si vous êtes allergique.

Les traitements

Si, tout en évitant le contact avec la substance allergène, vos symptômes persistent à vous gâcher l’existence, il existe diverses solutions. La désensibilisation progressive peut s’avérer efficace pour diverses allergies. Cette thérapie (DPE) consiste à injecter un enzyme à laquelle on ajoute une très faible concentration de l’allergène. Ces injections sont répétées en augmentant graduellement la dose d’allergène durant une période de 2 à 3 mois. Autre que la DPE, plusieurs médicaments peuvent vous aider à soulager les symptômes comme les antihistaminiques, les corticoïdes (exemple : la cortisone) et les broncho-dilatateurs (exemple : Ventolin).

Conseils d’usage

Les allergies ne devraient pas être prises à la légère. Il faut se rappeler qu’un individu allergique à une substance est beaucoup plus susceptible de devenir allergique à d’autres allergènes que quelqu’un qui ne souffre d’aucune allergie. La fumée de cigarette est un irritant puissant qui favorise des poussées d’allergie plus fréquentes et plus sévères; donc c’est à éviter. La poussière est l’ennemi numéro 2 de la personne souffrant d’allergie; à éviter aussi.

Les allergies les plus sévères

Ici, il ne s’agit plus de symptômes bénins, mais plutôt de complications qui peuvent s’avérer sérieuses, voire mortelles. On les retrouve particulièrement dans deux cas : l’asthme et les allergies alimentaires.

L’asthme

On pourrait la décrire simplement en disant que l’asthme est une réaction allergique des tissus pulmonaires. En somme, les bronches et leurs ramifications se mettent à enfler diminuant ainsi l’entrée d’air dans les poumons. Les personnes qui souffrent d’asthme doivent être en mesure d’identifier le mieux possible les facteurs qui provoquent une crise d’asthme. Notons qu’aujourd’hui avec une médication adéquate et un programme adapté d’activités physiques la grande majorité des personnes souffrant d’asthme peuvent espérer vivre une vie tout à fait normale non pas en éliminant, mais en contrôlant leur asthme.

Les allergies alimentaires

C’est une réaction allergique qui se produit après avoir ingéré un aliment ou un additif alimentaire quelconque. Les aliments qui suscitent le plus de réactions chez ceux qui y sont allergiques sont les arachides, les poissons, les crustacés et leurs sous-produits, le lait et les œufs. Bien sûr, certaines personnes peuvent être allergiques à d’autres aliments comme les noix, le blé, le sésame, les sulfites, etc. Il faut éviter de confondre une intolérance alimentaire qui n’occasionne pas de symptômes allergiques avec une réelle allergie. Ce qui est le plus à craindre dans les allergies alimentaires est le choc anaphylactique. Il s’agit d’une réaction allergique sévère qui peut toucher plusieurs systèmes (gastro-intestinal, respiratoire, cardio-vasculaire, etc.) et qui, non traitée, peut s’avérer mortelle. Les premiers symptômes de l’anaphylaxie sont :

Bouche : Démangeaisons au niveau des lèvres, de la langue, du palais suivi d’enflure de ces parties. On perçoit un goût métallique en bouche.

Peau : Rougeurs, éruptions, démangeaisons, urticaire et sensation de chaleur.

Système digestif : Nausées, douleurs ou crampes au ventre, vomissements et diarrhées.

Respiration : Serrement à la gorge. Difficulté à avaler. Chez les jeunes enfants, les pleurs seront modifiés. Démangeaisons au nez et dans les oreilles. Congestion nasale avec écoulement. Essoufflement et difficulté à respirer. Toux persistante, voix rauque. Couleur bleutée de la peau.

Cœur : Pouls rapide et faible. Pâleur, sueurs froides, Faiblesse, perte de conscience, étourdissements, douleur à la poitrine, chute de tension artérielle.

Dès les premières manifestations de ces symptômes, il faut administrer de l’épinéphrine ( ÉpiPen®, Twinject®). Évidemment les personnes souffrant d’allergies alimentaires doivent éviter de consommer tout aliment contenant ou ayant été en contact avec l’allergène auquel elles sont sensibles, ce qui est loin d’être aussi simple qu’il n’en parait.

Quelques sites d’intérêt

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le miel local, un remède efficace pour les allergies?


La raison qu’on donne que le miel pourrait aider à désensibiliser les allergies au pollen est que les abeilles butinent et apportent avec elles du pollen qui peut se retrouver dans le miel. Sauf que le miel, il n’y a que des traces et de plus, les abeilles ne butinent pas les plantes qui font le plus d’allergie. Donc, on propose des cures qui en fait ne sert pas à grand chose.
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Le miel local, un remède efficace pour les allergies?

 

IMGORTHAND

Vous avez les yeux rouges, le palais qui vous démange et vous êtes ensevelis sous une montagne de mouchoirs depuis le début de la saison de l’allergie à l’herbe à poux ? Si vous vous êtes tournés vers internet, vous avez vu des articles affirmant que le miel local serait un remède efficace pour prévenir les symptômes d’allergies. Ce conseil tient-il la route ? Le Détecteur de rumeurs de l’Agence Science Presse a fouillé la question.

L’origine de la rumeur

L’idée que le miel local puisse prévenir les allergies repose sur le concept d’immunothérapie. L’argumentaire semble logique : puisque les abeilles butinent des fleurs, le miel contient du pollen. Donc, en mangeant chaque jour du miel produit localement, on consomme de petites quantités du pollen auquel on est allergique et on se désensibilise naturellement. Sur certains sites, on recommande de commencer cette « cure » deux mois avant la période des allergies et de poursuivre jusqu’à la fin de la période critique. Théoriquement, cela semble tenir la route, mais scientifiquement ce n’est pas le cas.

La théorie contre les faits

Même s’il est vrai que le miel local contient du pollen, ce n’est pas nécessairement celui auquel on est allergique.

« Les fleurs butinées par les abeilles ne sont pas les plantes les plus allergènes », explique le Dr Jean-Nicolas Boursiquot, immunoallergologue au CHU de Québec-Université Laval.

Au Québec, le miel provient principalement de la culture des arbres fruitiers, des petits fruits, des cultures fourragères, des cucurbitacées (concombres, courges, citrouilles…) et des fleurs sauvages, peut-on lire sur le site internet des apiculteurs du Québec. Or, les principales allergies saisonnières sont dues aux bourgeons des arbres, aux graminées et à l’herbe à poux.

Ce qui peut empirer les allergies

De plus, même si le miel local peut contenir le type de pollen auquel on est allergique, la quantité présente dans cet aliment n’est pas suffisante pour rendre le système immunitaire plus tolérant à l’allergène, souligne Jean-Nicolas Boursiquot.

« Le pollen se retrouve à l’état de trace dans le miel. Alors que pour désensibiliser une personne, il faut utiliser l’allergène exact, dans des doses précises et suffisantes. »

En immunothérapie, on augmente graduellement la dose administrée, par injection ou sous la langue.

« Cela entraîne graduellement le système immunitaire à ne plus réagir à l’allergène », explique le Dr Boursiquot.

Une étude qui démontre l’inefficacité

Sur certains sites, on mentionne que « des études » ont confirmé l’efficacité de ce remède, mais sans mettre de liens vers ces études ni donner des informations précises à leur sujet. Cela devrait être suffisant pour tirer la sonnette d’alarme chez le lecteur. En effet, les conseils santé devraient toujours être accompagnés de sources solides et appuyés par l’avis de spécialistes dans ce domaine.

« L’efficacité du miel n’est pas démontrée scientifiquement », souligne le Dr Boursiquot. « Il y très peu de littérature à ce sujet et les études qui existent sont de petite taille, comme cette étude publiée en 2002 dans les Annals of Allergy, Asthma and Immunology qui conclut à l’inefficacité de ce remède. »

Dans cette petite étude menée par l’Université du Connecticut, les scientifiques ont suivi 36 personnes allergiques pendant la saison d’allergie du printemps. Les sujets ont été divisés au hasard en trois groupes. Le premier consommait au déjeuner une cuillère à soupe de miel brut local (non pasteurisé et non filtré), le deuxième mangeait du miel commercial (filtré et pasteurisé) et le troisième un sirop de maïs avec un goût de miel synthétique (placebo). Après avoir suivi les sujets pendant des mois, les scientifiques ont constaté qu’il n’y avait pas de différences significatives dans les symptômes chez les trois groupes.

Soulagements des symptômes d’allergies et désensibilisation

« Ceux qui désirent soulager leurs symptômes d’allergies devraient plutôt se tourner vers les antihistaminiques sans somnolence disponibles en vente libre dans les pharmacies ou encore prendre des corticostéroïdes nasaux prescrits par leur médecin », conclut le Dr Boursiquot. « Un traitement de désensibilisation peut aussi être recommandé par un allergologue. Il faut le commencer en-dehors de la période d’allergie et le poursuivre pendant plusieurs mois. »

Sur le site de l’Association des allergologues et Immunologues du Québec, on peut lire qu’environ 80-85 % des gens recevant un traitement d’immunothérapie pour les pollens observeront une amélioration de leur condition.

Verdict

La consommation de miel local — ou non — n’est pas un moyen efficace de se désensibiliser à un allergène et ne soulage pas non plus les symptômes d’allergie.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Allergies: mettre un terme aux atchoums


Les allergies saisonnières commencent un peu tardivement à cause de l’hiver qui a pris du temps avant de nous quitter. Certaines allergies peuvent maintenant avoir un traitement qui vont diminuer les symptômes de moitié voir même plus.
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Allergies: mettre un terme aux atchoums

 

Le très long hiver a eu au moins un avantage, celui de retarder le début des... (Photo Digital/Thinkstock)

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MARIE ALLARD
La Presse

Le très long hiver a eu au moins un avantage, celui de retarder le début des allergies aux pollens. Un Québécois sur cinq souffre d’allergies respiratoires (aux pollens, acariens, animaux ou moisissures). Bonne nouvelle: de nouveaux traitements de désensibilisation aux allergènes, offerts en comprimés, viennent d’être approuvés par Santé Canada. Troquez enfin vos mouchoirs contre de l’espoir.

Enfin un traitement en comprimés

Bonne nouvelle pour ceux qui éternuent, se mouchent et se frottent les yeux à répétition de la fin du mois de juillet au mois d’octobre, allergiques au pollen de l’herbe à poux. Santé Canada a autorisé, le 10 avril, la vente de Ragwitek, le premier comprimé qui vise à traiter l’allergie à l’herbe à poux, fabriqué par Merck Canada. Vous avez bien lu: il ne s’agit pas d’un nouvel antihistaminique, mais d’un traitement de désensibilisation sous forme de pilules, garanti sans piqûres.

Le Dr Rémi Gagnon, président de l’Association des allergologues et immunologues du Québec, prédit «un engouement» pour le Ragwitek. Déjà, Santé Canada avait donné son aval, en mars 2012 et en décembre 2013, à deux premiers comprimés d’immunothérapie contre l’allergie aux graminées, Oralair et Grastek. Cette allergie – dont la saison s’étire de mai à juillet – est toutefois moins fréquente que celle à l’herbe à poux, «qui est très proéminente dans la région de Montréal», indique le Dr Gagnon.

L’immunothérapie dite sublinguale – parce que les allergènes sont placés sous la langue – «est probablement une des meilleures nouvelles qui soient arrivées dans le monde de l’allergologie au Québec, depuis des lunes, dit le Dr Guy Tropper, de la clinique privée Avant Garde Médical. Ça change notre façon d’aborder le traitement des allergies respiratoires.»

Guérir l’allergie

Longtemps, les patients allergiques se sont fait dire de prendre des antihistaminiques (Claritin, Reactine, Aerius, etc.), des corticoïdes et de s’encabaner à l’air conditionné.

«La grande nouvelle, c’est qu’on a maintenant une façon de traiter l’allergie, pas juste les symptômes», souligne le Dr Tropper.

Le principe de l’immunothérapie est connu depuis longtemps. Il consiste à administrer de petites doses de la substance à laquelle l’organisme est allergique, afin de lui faire acquérir, peu à peu, une tolérance à cet allergène.

Au Québec, jusqu’à tout récemment, ce n’était offert que par des injections répétées, faites sous supervision médicale. Ce qui implique de prendre rendez-vous, se déplacer, se faire vacciner, puis patienter 30 minutes dans la salle d’attente du médecin… chaque semaine.

«L’immunothérapie par injection, ça fonctionne chez les gens très motivés, environ 1 à 2% des allergiques, observe le Dr Tropper. Mais en réalité, ça laisse 98 % des gens sans traitement.»

Se traiter à la maison

Le traitement sublingual est beaucoup plus simple. Seule la première dose d’Oralair, des Laboratoires Paladin, doit par exemple être prise sous supervision médicale. Le patient peut s’autoadministrer les autres doses. Il suffit de placer un comprimé sous la langue jusqu’à sa dissolution complète, puis de l’avaler. Et ce, tous les jours à partir de quatre mois avant le début de la saison pollinique des graminées, et jusqu’à la fin de celle-ci, trois années de suite.

«On s’est aperçus que la muqueuse qui est sous la langue oriente la réaction immunitaire vers la tolérance, explique le Dr Tropper. Quand les bébés se mettent toutes sortes de choses dans la bouche, c’est une façon d’amener leur système immunitaire à ne pas réagir de façon allergique.»

De 50 À 60% d’amélioration

Le plus beau, c’est que ça marche. À la demande du Collège des médecins, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a fait une revue de la littérature portant sur l’immunothérapie sublinguale, datée de septembre dernier.

Il en ressort que ce traitement engendre «une diminution significative de l’ensemble des symptômes de la rhinite allergique et de la conjonctivite allergique» et de «la consommation de médicaments contre la rhinite allergique».

L’immunothérapie sublinguale est jugée sûre, car elle n’a causé ni anaphylaxie ni mort.

Ce traitement est d’ailleurs utilisé «depuis plusieurs années dans la plupart des pays de l’Europe et de l’Amérique du Sud, ainsi qu’en Asie et en Australie», souligne l’INESSS.

«Les études nous montrent de 50 à 60 % d’amélioration dès la première année de l’immunothérapie sublinguale, indique le Dr Gagnon. C’est au moins aussi efficace que le sous-cutané.»

Est-ce à dire – rêvons un peu – qu’un patient traité avec des comprimés de désensibilisation à l’herbe à poux pourrait se passer d’antihistaminiques en août?

«Certainement», répond le Dr Gagnon.

Le principal hic semble le coût élevé des pilules, d’environ 4 à 5$ par jour pour les traitements de l’allergie aux graminées, remboursés par plusieurs assureurs.

Malgré ce prix, «beaucoup de gens se sont intéressés à la désensibilisation sublinguale aux graminées, peut-être plus que ce à quoi on s’attendait, note le président de l’Association des allergologues. Pour l’herbe à poux, ils devraient être encore plus nombreux».

Autre excellente nouvelle pour ceux qui se mouchent à l’année: des comprimés de désensibilisation aux acariens devraient arriver d’ici «un an et demi ou deux ans», prévoit le Dr Gagnon.

Ceux contre l’allergie au pollen de bouleau devraient suivre, ce que Santé Canada refuse de confirmer. Toute demande reçue «est de nature confidentielle et exclusive jusqu’à ce qu’elle soit approuvée», précise Leslie Meerburg, de Santé Canada.

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Allergie aux arachides: espoirs pour une désensibilisation


Si on peut désensibiliser un enfant d’une allergie aux arachides, ce serait surement le bienvenu pour les parents qui doivent toujours surveiller et bien éduquer les enfants face à cette allergie. Bien sûr, ils ne pourront probablement jamais manger une bonne tartine au beurre d’arachides, mais au moins en cas d’accident, le danger serait moins grand
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Allergie aux arachides: espoirs pour une désensibilisation

 

Environ 10 millions de personnes seraient allergiques aux arachides à travers le monde, selon l’étude.

PHOTO: IVANOH DEMERS, LA PRESSE

Agence France-Presse
Paris

Des médecins sont parvenus à désensibiliser des enfants allergiques aux arachides en leur en faisant ingurgiter de très faibles doses, selon une étude publiée jeudi dans la revue médicale britannique the Lancet.

Après six mois de traitement, les enfants pouvaient tolérer des doses quotidiennes de 800 mg d’arachide, soit l’équivalent de 5 cacahuètes, une dose suffisante pour leur sauver la vie en cas d’ingestion accidentelle, relèvent les auteurs de l’étude.

«Le traitement a permis à des enfants très allergiques de consommer des doses de cacahuètes bien supérieures à celles trouvées dans les aliments contaminés accidentellement, un soulagement pour des parents qui redoutent des réactions allergiques mortelles chez leurs enfants» résume le coordinateur de l’étude Andrew Clark, de l’Université de Cambridge.

99 enfants allergiques âgés de sept à seize ans ont participé à l’étude.

Un sur cinq a développé des «effets indésirables» se traduisant la plupart du temps par des démangeaisons modérées au niveau de la bouche.

L’allergie aux arachides touche environ un enfant sur 50 et constitue la principale cause de décès des suites d’une allergie alimentaire.

Environ 10 millions de personnes seraient allergiques aux arachides à travers le monde, selon l’étude.

Les symptômes varient beaucoup selon les patients, allant de simples lèvres gonflées ou de problèmes respiratoires à un véritable choc anaphylactique, une réaction de l’organisme tout entier qui peut menacer la vie de l’individu.

La désensibilisation allergique a déjà fait ses preuves en ce qui concerne le pollen et les acariens, mais elle s’est jusqu’à présent révélée peu efficace contre les allergies d’ordre alimentaire.

Une première tentative de désensibilisation avait été menée avec succès l’an dernier par une équipe américaine qui avait réussi à augmenter sensiblement le seuil de tolérance des personnes allergiques.

Mais le niveau atteint avait surtout permis de  protéger les patients allergiques en cas d’exposition accidentelle et non pas de les guérir.

Les chercheurs britanniques reconnaissent que de nouvelles études seront nécessaires pour confirmer l’intérêt de leur technique et conseillent en attendant aux allergiques de ne pas procéder à des tentatives de  désensibilisation aux arachides chez eux.

http://www.lapresse.ca/

3 conseils pour que votre chien soit calme chez le vétérinaire


Je crois qu’il est important de préparer un animal aux visites médicales chez le vétérinaire. Surtout le chien, avec quelques trucs, il est possible de rendre ces examens moins stressants pour tout le monde
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3 conseils pour que votre chien soit calme chez le vétérinaire

 

Par Sophie Le Roux

Crédits photo : lonelysandwich – Flickr

Comme nous autres humains, les animaux n’aiment pas beaucoup les médecins ! Votre chien a peur du vétérinaire, et les consultations sont tout sauf une partie de plaisir ?

Jean-Luc Fourtier, éducateur canin et auteur du blog Eduquer son chien nous livre de précieux conseils pour calmer votre chien, et ainsi faire que les visites chez le vétérinaire se passent le mieux possible :

Certains chiens sont terrorisés lorsqu’on les emmène chez le vétérinaire pour aller rencontrer le grand monsieur à la blouse blanche. À vrai dire qui ne craint pas les médecins ? Qu’il s’agisse de nos amis les chiens ou des êtres humains, nous redoutons presque tous les docteurs et moi le premier.

Alors aujourd’hui dans cet article je vais vous donner quelques astuces simples pour que la visite chez le vétérinaire soit beaucoup plus agréable pour vous mais aussi pour votre chien.

Pourquoi mon chien a peur du vétérinaire ?

Si votre chien refuse catégoriquement de se rendre à la clinique ou dans le cabinet du médecin, c’est qu’il a fait une association négative du vétérinaire et de son entourage. Pour mieux comprendre ce comportement, voici certaines causes à l’origine de cette angoisse :

La manipulation

Par prévention tous les vétérinaires ont pour vocation de palper le chien pour un examen physique afin de déceler des éventuelles anomalies. Malheureusement peu de chiens aiment qu’on les manipulent, quelle que soit la partie du corps (pattes, queue, oreilles…).

L’odeur

Il est vrai que chaque cabinet de médecine possède une odeur assez particulière, ce qui ne rassure pas vraiment l’animal.

La tenue vestimentaire du véto

Qui dans la rue s’habille avec une grande blouse blanche ? Personne ! Sauf bien sûr un échappé de l’hôpital psychiatrique…

Les accessoires du vétérinaire

Généralement quand on se rend pour la première fois à la clinique, c’est pour une vaccination, donc qui dit vaccin dit piqûre, et qui dit piqûre dit douleur…

Des visites trop rares

Comment voulez vous que votre chien s’habitue à son médecin s’il le voit qu’une fois par an pour une consultation ou urgence dans les cas rares.

Comment garder un chien calme pendant la consultation ?

1. La désensibilisation

Pour habituer un chien à être manipulé, il est très important de commencer à le désensibiliser en procédant graduellement. Par exemple votre chien n’aime pas qu’on lui touche les hanches et bien pour cela on commence à palper le cou, on récompense avec une friandise ensuite les épaules pour finir progressivement sur l’arrière du chien.

C’est le même principe pour les autres parties du corps, le but est d’imiter les mouvements du vétérinaire. Attention tout de même de ne pas désensibiliser trop rapidement, essayez d’évoluer de façon progressive, et n »oubliez jamais de le récompenser à chaque étape avec une friandise !

À force votre chien sera de plus en plus détendu et deviendra plus familier avec le processus.

2. Se rendre plus souvent chez le vétérinaire

Demandez à votre vétérinaire s’il est possible de se rendre une fois par mois à la clinique pour saluer le personnel. Franchement je ne vois aucune raison pour qu’il refuse que vous restiez quelques minutes. Expliquez-lui que vous voulez le familiariser avec la clinique ou le cabinet et il comprendra.

Par exemple vous pouvez en profiter pour peser votre chien sur la balance. Demandez au passage s’il est possible que les assistants qui se trouvent à l’accueil lui donnent un petit biscuit.

3. Distraire son chien

Pour avoir un chien beaucoup plus détendu en salle d’attente, je vous conseille de prendre avec vous un appât comme par exemple un petit pot de bébé. Faites lui lécher tout en le caressant sur les parties du corps dites sensibles en disant «bon chien».

Conseil supplémentaire

Avant de vous rendre chez le vétérinaire pour une consultation, n’oubliez jamais de bien détendre votre chien à l’extérieur afin de soulager sa vessie surtout si elle est pleine. Un chien stressé oublie parfois de se retenir un peu comme un enfant. Donc restez vigilant sur ce détail.

Et bien entendu pensez à apprendre à votre chien les bases de l’éducation tel que «assis, couché, pas bouger…». Pour un apprentissage optimal, utilisez le renforcement positif avec de nombreuses félicitations. Grâce à cette éducation positive, vous obtiendrez la confiance de votre chien ce qui vous facilitera la tâche lors des visites médicales chez le vétérinaire.

Jean-Luc Fourtier
Educateur canin
www.eduquersonchien.com

http://wamiz.com/