Le Saviez-Vous ► 12 taches et lésions sur votre corps, à prendre au sérieux


Que ce soit sur la peau, les yeux, les ongles, les dents, les taches sur la peau peuvent nous renseigner sur notre état de santé. Encore une fois, ce n’est que le médecin qui peut porter un diagnostique.
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12 taches et lésions sur votre corps, à prendre au sérieux


Signe inquiétant du corps : une rougeur en forme de cible.

«Mieux vaut prévenir que guérir» est un proverbe qui s’adapte à de nombreuses situations. Et surtout quand il est question de santé : si vous remarquez l’une de ces 12 choses sur votre corps, appelez votre médecin.


Si votre corps présente des changements, consultez votre médecin.GREJAK/SHUTTERSTOCK

C’est toujours une bonne idée de consulter votre médecin

Votre peau en dit long sur votre état de santé. Des changements allant des bosses aux décolorations sont souvent un symptôme d’une maladie sous-jacente.

Ce peut être une simple carence alimentaire ou, dans certains cas, quelque chose de plus sérieux: le diabète, une maladie du cœur ou une maladie auto-immune, l’arthrite ou même un cancer. Il est donc important de rester à l’affût de tout changement dans ou sur votre corps.

Votre médecin vous aidera à exclure d’autres maladies ou problèmes de santé. Si vous remarquez l’une des manifestations suivantes, il est temps de prendre rendez-vous.

Signe inquiétant du corps : des grains de beauté nouveaux ou changeants.DOLORES GIRALDEZ ALONSO/SHUTTERSTOCK

Des marques ou des grains de beauté nouveaux ou changeants

Lorsqu’il s’agit de grains de beauté nouveaux ou changeants ou encore d’autres marques sur le corps, vérifiez l’ABCDE du mélanome, conseille la Dre Natalie Yin, professeure adjointe en dermatologie au Columbia University Medical Center.

  • A pour asymétrie;
  • B pour bords (irréguliers ou mal définis);
  • C pour couleur (plus d’une couleur est préoccupant);
  • D pour diamètre (les lésions plus grandes nécessitent un examen);
  • E pour évolution (des lésions qui changent avec le temps).

Les plaies qui ne guérissent pas et les nouveaux grains de beauté qui apparaissent plus tard dans la vie constituent d’autres marques corporelles préoccupantes pouvant être le signe d’un cancer de la peau.

« Les patients devraient consulter leur dermatologue le plus rapidement possible s’ils remarquent des taches inquiétantes sur leur corps », affirme-t-elle.

Signe inquiétant du corps : des bosses en tous genres.ANDREY_POPOV/SHUTTERSTOCK

Des bosses en tous genres

La règle est que vous devriez vous occuper de tout changement ou lésion suspecte que vous remarquez sur votre corps, particulièrement les bosses, selon la Dre Nesochi Okeke-Igbokwe, médecin spécialiste de la santé.

« Tout grain de beauté, bosse ou lésion nouveau ou changeant que vous trouvez sur votre corps devrait être examiné immédiatement par un médecin. C’est important de vérifier ces lésions, car si elles se révèlent cancéreuses, une détection et un traitement précoces peuvent faire une énorme différence quant au résultat », déclare-t-elle.

Signe inquiétant du corps : une ligne sombre sur les ongles.OLIVERCH/SHUTTERSTOCK

Une ligne sombre sur les ongles

Les ongles peuvent en dire aussi long que la peau sur votre état de santé. Bien que certaines lésions puissent être attribuables à une simple carence alimentaire ou à l’hérédité, il en existe de plus graves. Par exemple, des lignes brun foncé ou noires traversant l’ongle peuvent être le signe d’un mélanome de l’ongle ou d’un mélanome sous-unguéal. Il survient sous l’ongle et affecte seulement 0,7 à 3,5 % des personnes ayant un mélanome.

Selon l’American Academy of Dermatology, d’autres marques sur votre ongle pourraient également être le signe d’un mélanome, incluant de la peau foncée autour de l’ongle, du sang et des fissures dans l’ongle.

Signe inquiétant du corps : des taches blanches sur les ongles.STANISLAV71/SHUTTERSTOCK

Des taches blanches sur les ongles

Il existe deux types de taches blanches : la « leuconychie totale » (des taches sur l’ongle lui-même) et la « leuconychie apparente » (des taches qui semblent se trouver sur l’ongle, mais qui sont en fait sur la peau sous l’ongle).

La leuconychie totale pourrait être le symptôme d’un empoisonnement à l’arsenic ou à un métal lourd, bien que ce soit plutôt rare. Voyez ces choses dangereuses que vous mangez sans le savoir. La leuconychie apparente, pour sa part, peut être due à des problèmes rénaux, hépatiques ou cardiaques. Faites le test en appuyant sur l’ongle : si les taches blanches demeurent, cela signifie qu’elles sont sur l’ongle lui-même et qu’il n’y a généralement pas lieu de s’inquiéter. Cela arrive parfois en se frappant le doigt contre une porte.

Si les taches blanches disparaissent ou changent de couleur, cela vient alors de la peau du lit de l’ongle et pourrait signifier un problème de santé plus grave, explique la Dre Ivy Lee, dermatologue à Pasadena, en Californie, et professeure clinique adjointe en dermatologie à l’Université de la Californie à Los Angeles (UCLA).

Signe inquiétant du corps : des trous dans les ongles.SERGEY PRIVALOV/SHUTTERSTOCK

Des trous dans les ongles

On retrouve habituellement des creux ou des trous dans les ongles des doigts plutôt que des pieds. Un traumatisme, la perte des cheveux ou le psoriasis des ongles pourrait être la cause de ces trous, déclare la Dre Shari Lipner, dermatologue au New York-Presbyterian and Weill Cornell Medicine.

Les patients qui souffrent de psoriasis des ongles peuvent également souffrir d’arthrite ou d’une inflammation

Signe inquiétant du corps : des taches sur les dents.DARAC/SHUTTERSTOCK

Des taches sur les dents

Si vous remarquez des taches blanches, jaunes ou brunes sur vos dents qui ne peuvent être attribuables au café, au thé ou à la cigarette, elles pourraient être le signe de la maladie cœliaque.

Cette maladie auto-immune est une réaction au gluten, une protéine contenue dans le blé, le seigle et l’orge, qui entraîne des dommages à l’estomac et des problèmes d’absorption des nutriments.

Le calcium, qui fait partie de ces nutriments, joue un rôle important dans une saine dentition.

 « On constate ces symptômes chez 40 à 50 % des nouveaux patients cœliaques pédiatriques comparativement à 6 % chez les personnes en santé », déclare la Dre Hilary Jericho, spécialiste en gastro-entérologie pédiatrique à l’Université de Chicago

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Signe inquiétant du corps : des taches sur le cou.JAJAM_E/SHUTTERSTOCK

Des taches sur le cou

Des taches sur le cou ressemblant à de la saleté pourraient être une éruption d’acanthosis nigricans indiquant qu’un patient souffre de diabète ou d’insulinorésistance, selon la Dre Shari Lipner. Cette éruption est peut-être causée par un problème endocrinien sous-jacent, comme la maladie thyroïdienne ou le syndrome des ovaires polykystiques. Ou encore par un problème surrénal, explique-t-elle.

En outre, dans de rares cas, ce pourrait être la manifestation d’un cancer sous-jacent dans l’estomac, le côlon ou le foie.

« C’est aussi plus courant chez les personnes obèses et chez qui c’est héréditaire. Il est donc important de consulter un dermatologue qui pourra établir un diagnostic et préparer le patient à la possibilité de problèmes sous-jacents. »

Bien que cette éruption puisse être causée par la simple prise de médicaments comme la pilule contraceptive ou l’acide nicotinique, c’est tout de même une bonne idée d’en parler à votre médecin.

Signe inquiétant du corps : une peau ressemblant à une peau d’orange.BUDIMIR JEVTIC/SHUTTERSTOCK

Une peau ressemblant à une peau d’orange

Des capitons dans la peau qui la font ressembler à une peau d’orange pourraient être causés par différents problèmes de santé, dont un cancer inflammatoire du sein provoquant de la rougeur et de l’enflure, selon Dre Lipner. La même réaction cutanée est courante sur les bras et les jambes des personnes souffrant d’un diabète incontrôlable. Votre médecin sera en mesure de vous examiner et d’établir le bon diagnostic.

Signe inquiétant du corps : l'apparition excessive de bleus.THARNAPOOM VORANAVIN/SHUTTERSTOCK

L’apparition excessive de bleus

Si des bleus peuvent apparaître en raison d’une perte de poids naturelle, de la prise de médicaments ou même de l’application de stéroïdes topiques, d’autres raisons expliquant l’apparition excessive de bleus sont plus préoccupantes.

Selon les Cancer Treatment Centers of America, des bleus inexplicables pourraient notamment être un symptôme précoce de leucémie. Avec le temps, la leucémie diminue la capacité du sang à transporter l’oxygène et à coaguler, ce qui peut provoquer des bleus. Il est aussi possible qu’une carence en vitamine C ou une numération faible ou anormale des globules puisse causer l’apparition excessive de bleus, explique Dre Lipner.

Signe inquiétant du corps : des taches sur les paumes.DC_APERTURE/SHUTTERSTOCK

Des taches sur les paumes

Il existe de nombreuses causes aux taches rouges sur les paumes, et certaines sont plus graves que d’autres. Ces taches peuvent se manifester chez des personnes vivant avec un état inflammatoire comme l’eczéma ou le psoriasis, ou souffrant de maladies infectieuses comme la dermatophytose, la syphilis, ou des virus, déclare Dre Lipner. Les autres causes incluent la maladie hépatique, la maladie endocrinienne et l’arthrite rhumatoïde.

Signe inquiétant du corps : des taches récurrentes de sang dans l’œil.895_THE_STUDIO/SHUTTERSTOCK

Des taches récurrentes de sang dans l’œil

Bien qu’elle soit alarmante à voir, une hémorragie sous-conjonctivale – un vaisseau sanguin qui éclate dans l’œil – est habituellement sans danger et disparaît en environ deux semaines, selon la clinique Mayo.

Cela dit, les hémorragies récurrentes sont fréquentes chez les personnes souffrant d’hypertension ou de diabète, affirme l’American Heart Association.

Signe inquiétant du corps : une rougeur en forme de cible.ANASTASIAKOPA/SHUTTERSTOCK

Une rougeur en forme de cible

La maladie de Lyme peut causer une rougeur en forme de cible, soit un cercle rouge et un autre grand cercle avec une zone de peau de couleur normale entre les deux, explique Dre Lipner. La maladie de Lyme s’attrape par une bactérie transmise par une tique. Si vous remarquez pareille rougeur sur votre corps, faites aussi attention à la fièvre et à la fatigue.

Non traitée, cette maladie peut affecter le cœur, le cerveau et les articulations, ajoute-t-elle. D’autres rougeurs pouvant lui ressembler sont en fait des piqûres de moustiques ou d’insectes, de l’urticaire ou la teigne. Votre dermatologue pourra vous faire un test sanguin, une biopsie de la peau ou un grattage cutané pour en découvrir la véritable cause.


https://www.selection.ca

La crème solaire ne protégerait pas les peaux noires des cancers


On prétend que les crèmes solaires protégeraient des rayons UV tout le monde. Il semble que ce soit faux. En fait, les études sont plus souvent faites sur les peaux claires et les personnes noires ne seraient pas aussi bien protégés
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La crème solaire ne protégerait pas les peaux noires des cancers


La plupart des travaux de recherche actuels ne prennent pas en compte les différences de pigmentation. | Leilani Angel via Unsplash

La plupart des travaux de recherche actuels ne prennent pas en compte les différences de pigmentation. | Leilani Angel via Unsplash

Repéré par Ines Clivio

Repéré sur New York Times

Le lien entre exposition au soleil et mélanome n’est pas établi chez les personnes à la peau foncée.


En 1981, Bob Marley mourrait des suites d’un mélanome malin au gros orteil, autrement dit d’un cancer de la peau.

«Si seulement il avait eu de la crème solaire…», déplorait-on.

Sauf que voilà: si les bénéfices de la protection solaire ne sont plus à démontrer pour les peaux claires, la question se pose encore pour les peaux brunes ou noires.

«Est-ce que c’est logique pour moi, une femme noire à la peau foncée, de porter de la crème solaire?», s’interroge à ce titre une journaliste du New York Times.

On aurait tendance à s’empresser de répondre:

«Bien sûr que oui, la crème solaire, c’est pour tout le monde.» Aux États-Unis, la Food and Drugs Administration (FDA) conseille d’ailleurs à toute la population de s’appliquer de la crème solaire, car «n’importe qui peut développer un cancer de la peau, quel que soit son âge, son genre ou son origine».

La science n’est pourtant pas aussi formelle.

Approche universelle

En dépit du peu de recherches menées sur le sujet, on sait déjà que les mélanocytes, ces cellules qui déterminent entre autres notre pigmentation, sont beaucoup plus efficaces chez les peaux foncées que chez les peaux claires: ils absorberaient entre 50% et 70% de rayons ultraviolets en moins.

Une étude de 2005 a également montré que s’il existait une relation très nette entre cancer de la peau et exposition aux UV pour les peaux claires, le lien était beaucoup moins aisé à démontrer pour les peaux foncées.

Pour ce genre de pigmentation, on observe une forte prévalence des cancers de la peau sur la paume des mains et la plante des pieds, des zones pourtant peu exposées au soleil.

L’étude souligne par ailleurs que 95% des mélanomes sont diagnostiqués chez des personnes à la peau claire.

Adewole Adamson, dermatologue et professeur à l’école de médecine de l’université du Texas à Austin, déplore le problème de «l’approche universelle» pour la crème solaire.

Selon lui, les recherches sur les risques et les bénéfices de la protection solaire devraient davantage prendre en compte les différentes pigmentations –pour l’instant, la majorité des travaux scientifiques concernent les peaux claires.

L’enjeu est d’autant plus important que les crèmes solaires à filtre minéral, celles validées par la FDA, ne sont en rien adaptées aux peaux foncées, et que les personnes noires doivent se contenter des crèmes chimiques, qui laisseraient passer des molécules potentiellement nocives dans notre organisme.

Adewole Adamson regrette que l’injonction à mettre de la crème pour tout le monde soit «l’un des seuls messages de santé publique transmis aux dermatologues». «Nous informons mal les personnes noires», conclut-il.

http://www.slate.fr

Des taches après le soleil? C’est peut-être à cause du «champignon de l’été»


L’été, la plage, le soleil tout pour rendre les journées agréables. Cependant, un champion peut infecter la peau : il est connu sous le pityriasis versicolor ou plus simplement : champignon d’été. Heureusement, cette infection n’est pas contagieuse et n’est pas dangereuse, par contre les traitements dépendant de l’infection.

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Des taches après le soleil? C’est peut-être à cause du «champignon de l’été»


Sur une peau bronzée le champignon crée des taches blanches et sur peau claires des taches

PINTEREST

Marion Durand

Sur une peau bronzée le champignon crée des taches blanches et sur peau claires des taches rosées. Pityriasis versicolor ou champignon de l’été. Une infection dont on ne parle pas souvent.

SANTÉ – Si chaque été vous remarquez des petites taches apparaître sur le haut de votre corps (bras–torse–coup–dos), c’est peut-être le signe que vous avez le Pityriasis versicolor, aussi appelé le “champignon de l’été”. Même si le nom peut en effrayer plus d’un, cette mycose bénigne est due à une levure (un champignon unicellulaire) que l’on retrouve dans les couches superficielles de la peau.

Le “champignon de l’été” n’est pas une maladie contagieuse mais une infection,

“On la contracte très facilement, sur toutes les plages du monde”, explique Catherine Oliveres-Ghouti, dermatologue interrogée par Le HuffPost, “que ce soit à la Baule ou à Bangkok”, s’en amuse t-elle.

Ce champignon, beaucoup plus actif l’été que l’hiver prolifère grâce à la transpiration et au PH acide de notre corps, “les champignons et la levure raffolent des milieux acides”, révèle le docteure Oliveres-Ghouti, aussi membre du conseil syndical des dermatologues.

Exemple de Pityriasis versicolor sur peau

DOCTEUR CATHERINE OLIVERES-GHOUTIExemple de Pityriasis versicolor sur peau claire

Pour lutter contre, il faut avoir recours aux antifongiques locaux (médicaments capables de traiter les mycoses…). Souvent présentés sous formes de gel moussant, ces médicaments devront être appliqués sur tout le corps.

Le sulfure de sélénium, à la fois antifongique et antiséborrhéique, peut également être utilisé.

“Je préconise à mes patients d’acheter en pharmacie le Ketoderm” (un antifongique), conseille la dermatologue.

Pour les personnes avec la peau blanche, les taches disparaissent très rapidement, pour celles avec la peau plus foncée, il faudra attendre de bronzer à nouveau par-dessus. 

Le Pityriasis versicolor récidivant

En général les récidives chez le même patient sont fréquentes, jusqu’à 90 % dans les 2 ans après la première infection. Environ 10 %, récidivent sur le long terme,

“Certaines personnes font ça depuis 10-15 ans et dès que les beaux jours arrivent les tâches réapparaissent”, précise la dermatologue

“Dans ces cas là, un traitement plus long est à prévoir”.

Certains médecins prescrivent un traitement d’entretien avec une ou deux applications par semaine pendant plusieurs mois, d’autres préfèrent un traitement préventif qui consiste à reprendre le traitement local avant ou au début de la saison estivale.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Les tatouages coups de soleil, une tendance dangereuse


Le désavantage des réseaux sociaux est qu’ils ne donnent pas tous le bon exemple. Les tatouages de la peau semblent revenir en force sur Instagram, malgré les risques potentiels que cela peut occasionner sur la santé.
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Les tatouages coups de soleil, une tendance dangereuse


© Instagram #funtatoo

Se brûler délibérément au soleil pour obtenir une marque sur la peau, il s’agit du nouveau phénomène qui inquiète les dermatologues. 

Marie Demaret

Les tatouages coups de soleil, cette pratique un peu étrange, étaient apparus en 2015 mais avaient fort  heureusement très vite disparu. Mais ne dit-on pas que la mode est un éternel recommencement ? Car depuis plusieurs semaines les photos de ce type de tatouages se multiplient sur Instagram: petites étoiles, logo de Batman, cœur… Le principe est très simple, exposer une partie de son corps au soleil en ayant préalablement recouvert la zone que l’on souhaite tatouer avec un morceau de papier de la forme de notre choix. C’est ainsi qu’après un certain laps de temps, la peau se retrouve brûlée au premier degré à l’exception de l’endroit protégé par le papier et que l’on obtient l’illusion d’un tatouage. Plusieurs tutos expliquant comment procéder ont vu le jour sur les réseaux sociaux et il même possible d’acheter sur certains sites internet des pochoirs pour réaliser ces “tatouages”. 

Une pratique irresponsable 

Il ne faut pas être un expert pour savoir que cette pratique se révèle très dangereuse pour la peau. On ne le dira jamais assez, il est primordial de protéger sa peau avec de la crème solaire avant chaque exposition prolongée au soleil. Plusieurs dermatologues ont d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme face à ce phénomène en rappelant qu’une exposition intense aux UV causant un coup de soleil entraîne des dommages significatifs dans l’ADN de la peau, avec des conséquences graves et potentiellement mortelles.

Attraper un coup de soleil une ou deux fois par an suffit à tripler le risque de développer un mélanome (cancer de la peau) et à accélérer le vieillissement de la peau. 

https://www.7sur7.be/

Fabriquer soi-même sa crème solaire est inefficace et dangereux


Sur les réseaux sociaux, nous pouvons trouver de tout. Une des grandes modes est de faire des produits maisons sans avoir de notions scientifiques sur les tous les ingrédients qu’on mélange. Il semble qu’on offre des recettes pour faire des crèmes solaires maison. Bien qu’on ne connait pas les conséquences à long terme, ils ne protègent pas du tout contre les rayons du soleil. C’est un gros risque pour la peau.
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Fabriquer soi-même sa crème solaire est inefficace et dangereux

Le SPF de certaines formules n'était que de 2, alors que les dermatologues suggèrent généralement un SPF minimum de 30. | Tomas Salas via Unsplash

 

Le SPF de certaines formules n’était que de 2, alors que les dermatologues suggèrent généralement un SPF minimum de 30. | Tomas Salas via Unsplash

Repéré par Audrey Renault

Repéré sur Huffpost

Les scientifiques alertent sur les risques des recettes DIY, publiées notamment sur Pinterest, qui n’offrent quasiment aucune protection face aux rayons du soleil.

Sur Pinterest, on trouve des photos de villas de rêve en Toscane ou à Santorin, des recettes de pâtes à toutes les sauces, mais aussi de plus en plus de tutos pour préparer soi-même sa crème solaire.

À l’approche de l’été, ces DIY connaissent un franc succès. Une étude publiée dans la revue Health Communicationrévèle que près de 95% des publications concernant ces crèmes solaires artisanales présentes sur Pinterest suscitent des réactions et avis positifs chez les internautes.

Problème, 68% des posts recommandant ce type de recettes mettent en avant des préparations qui ne protègent pas suffisamment contre le soleil. Le facteur de protection solaire (FPS ou SPF, selon son acronyme anglais) de certaines formules n’était que de 2, alors que les dermatologues suggèrent généralement un FPS minimum de 30.

D’autres ingrédients très utilisés par les apprenti·es chimistes, comme l’huile de noix de coco, le beurre de karité ou la cire d’abeille, ne sont d’aucune utilité face aux UVA et UVB, ces rayonnements ultraviolets produits par le soleil et néfastes pour notre santé.

Lara McKenzie, co-autrice de l’étude, s’inquiète de cette tendance qui séduit de plus en plus de monde:

«Le nombre moyen de sauvegardes pour une publication de ce type sur Pinterest est d’environ 800, observe-t-elle, mais l’un des posts analysé dans l’étude a été sauvegardé plus de 21.000 fois. C’est dans l’air du temps et c’est très populaire.»

La chercheuse remarque que la plupart des personnes tentées par cette pratique sont des parents qui risquent non seulement d’utiliser ces préparations sur eux-mêmes, mais également sur leurs enfants.

Risques de cancer de la peau

Beaucoup d’internautes succombent aujourd’hui à la mode des cosmétiques faits maison et cherchent à supprimer les produits chimiques de leur routine de soin. Mais la fabrication d’un écran solaire efficace ne s’improvise pas.

«Il y a beaucoup de technologies qui entrent dans la fabrication des nanoparticules présentes dans les écrans solaires et il y a des pourcentages spécifiques de zinc ou de titane à respecter», appuie Devika Icecreamwala, dermatologue à Berkeley, en Californie.

Le zinc et le titane sont deux ingrédients actifs que l’on retrouve dans les écrans solaires à base minérale, aussi appelés écrans solaires physiques (ou filtres minéraux). Autre option, les écrans solaires chimiques, qui contiennent des ingrédients actifs comme l’avobenzone, l’octinoxate et l’oxybenzone, plus controversée car potentiellement nocive pour les récifs coralliens et le système endocrinien humain.

Comme le rappelle la journaliste Julia Brucculieri dans un article pour le Huffpost, il n’existe pour le moment aucunes données définitives sur la dangerosité de ces ingrédients. Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’une crème solaire maison n’est la garantie d’aucune protection.

«Si vous utilisez un écran solaire fait maison et qu’il n’est pas efficace, c’est comme si vous ne portiez pas d’écran solaire du tout. Et plus il y a de coups de soleil, plus le risque de cancer de la peau augmente», alerte Devika Icecreamwala, qui met également en garde contre les risques de réactions allergiques.

http://www.slate.fr/

Mélanome : avez-vous le cancer de la peau?


Les beaux jours supposés de s’installer, il est primordial de faire attention au soleil autant les enfants que les adultes. L’inspection de notre corps est aussi importante pour vérifier tous grains de beauté suspects. En cas de doute en parler avec son médecin (et non sur Internet dans les réseaux sociaux).
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Mélanome : avez-vous le cancer de la peau?


Mélanome : avez-vous le cancer de la

CHESIIRECAT VIA GETTY IMAGES

Par Philippe Lépine

Vous avez ce grain de beauté d’une drôle de couleur qui vous fatigue depuis un moment? Il pourrait s’agir d’un mélanome, le cancer de la peau le plus fréquent et le plus mortel. À l’occasion de la Journée mondiale du mélanome, on vous donne des pistes pour le dépister à la maison.

Si une personne meurt d’un mélanome toutes les heures en Amérique du Nord, et que son incidence a plus que triplé au cours des 30 dernières années, il reste l’un des cancers avec le taux de guérison le plus élevé, avec plus de 85% selon les données du Réseau mélanome Canada.

Mais les médecins sont unanimes : pour le guérir, vaut mieux le diagnostiquer tôt. Pour ce faire, la méthode ABCDE reste la plus répandue.

  • A comme Asymétrie: une tache est douteuse si elle présente une lésion asymétrique

  • B comme Bords: une tache est douteuse si elle présente une bordure irrégulière, encochée, délimitée par rapport à la peau environnante

  • C comme Couleur: une tache est douteuse si sa couleur n’est pas homogène. Cela peut aller du brun clair au noir foncé, ou être des zones blanches où le pigment a disparu, des zones rouges inflammatoires ou des zones cicatricielles bleutées

  • D comme Diamètre: une tache est douteuse si son diamètre est supérieur à 6 millimètres.

  • E comme Évolution: une tache est douteuse si elle est évolutive dans sa taille (la lésion s’élargit) ou si sa couleur ou son épaisseur changent

Mélanome : avez-vous le cancer de la

RÉSEAU MÉLANOME CANADA

Le président de l’Association canadienne de dermatologie(ACD), Dr. Neil Shear, avoue que l’ABCDE «n’est pas parfaite», mais que ça aide «à attirer l’attention des gens vers une condition atypique ou inhabituelle» de leur peau.

Pour lui, tout le monde devrait étudier sa peau de la tête au pied régulièrement.

« Nous insistons sur la nécessité de consulter votre dermatologue dès que vous remarquez des changements inquiétants sur votre peau», ajoute-t-il.







Les facteurs de risque :

– Brûlures sévères avec cloques avant l’âge de 20 ans

– Des cheveux roux ou blonds et des yeux bleus

– Une peau qui a tendance à brûler

– Antécédents familiaux ou personnels de mélanome ou d’autres cancers de la peau

– Une peau pâle avec des taches de rousseur

– Grains de beauté atypiques avec une couleur et une forme inhabituelle

– Plus de 50 grains de beauté sur votre corps

– Exposition aux rayons UV — notamment le soleil et les sources d’UV artificielles (lits de bronzage, lampes solaires)

Source : Réseau mélanome Canada


Un pays amnésique? 

Le plus récent sondage annuel réalisé en ligne par leur association dévoile que seulement deux Canadiens sur dix utilisent de l’écran solaire tous les jours. Pire : il relève une augmentation importante du pourcentage de la population qui croit encore qu’il faille prendre un coup de soleil pour obtenir un beau bronzage (23% en 2018, contre 17% en 2017).

« Cet écart entre les connaissances et le comportement concernant certaines mesures de protection solaire est préoccupant pour les dermatologues, affirme Dre Jennifer Beecker, présidente nationale du Groupe de travail de l’ACD sur la prudence au soleil. Alors que nous nous préparons pour les mois d’été, pendant lesquels les Canadiens passent plus de temps à l’extérieur et augmentent leur exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil, notre profession veut sensibiliser les gens aux pratiques sécuritaires au soleil et dissiper certaines idées fausses courantes. »

L’ACD a également constaté que 60% des Canadiens croyaient à tort qu’une exposition au soleil sans écran était nécessaire pour que le corps absorbe la vitamine D. Or, le système est capable d’emmagasiner tout le nécessaire à son bon fonctionnement même si notre peau est couverte d’écran solaire.








    Les bons gestes à adopter pour éviter le mélanome

    • Rechercher de l’ombre entre 11 h et 15 h.
    • Portez des vêtements de protection, un chapeau à large rebord et des lunettes de soleil anti-UV.
    • Porter un écran solaire dont le facteur de protection solaire (FPS) est d’au moins 30.
    • La détection précoce est essentielle à la prévention. Il faut inspecter régulièrement sa peau et consulter un dermatologue certifié si l’on détecte une lésion suspecte.


    https://quebec.huffingtonpost.ca/

    Les labradors chocolat ont une santé plus fragile que les noirs et les jaunes


    La couleur du poil du Labrador peut avoir une incidence sur sa santé. Il semble que les labradors couleur chocolat vivent en moyenne 2 ans de moins et éprouvent des problèmes aux oreilles et de peau.
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    Les labradors chocolat ont une santé plus fragile que les noirs et les jaunes

     

    labradors

    Les labradors chocolat vivent en moyenne moins longtemps que les autres.

    © ARDEA/MARY EVANS/SIPA

    Par Anne-Sophie Tassart

    Une étude menée au Royaume-Uni révèle que les labradors chocolat ont une espérance de vie réduite par rapport à leurs congénères de couleur noire ou jaune.

    Comme la plupart des races de chiens, les labradors ont des prédispositions pour certaines maladies. 67 en tout dont certaines sont liées à l’obésité qui guette tout particulièrement ces animaux. Des chercheurs britanniques et australiens ont également découvert que les labradors chocolat sont malheureusement encore plus enclins que ceux de couleur noire ou jaune, à développer certaines pathologies. .

    Une cohorte de 33.320 labradors

    Les scientifiques ont utilisé le VetCompass, un programme qui permet de recueillir des données sur les chiens suivis par les vétérinaires au Royaume-Uni. Grâce à ces informations, les auteurs de l’étude parue le 22 octobre 2018 dans la revue spécialisée Canine Genetics and Epidemiology, se sont intéressés à 3 types de données : la démographie, la mortalité et les maladies qui affectent les labradors.

    « Les analyses démographiques couvrent les 33.320 labradors de la base de données du VetCompass suivis par un vétérinaire en 2013 alors que les informations sur les problèmes de santé et sur la mortalité ont été extraites d’un échantillon aléatoire comprenant 2074 (6,2%) de ces chiens », précise l’étude.

    Au Royaume-Uni, la plupart des labradors sont noirs (44,6%), 27,8% sont jaunes et 23,8% sont chocolat (les auteurs n’expliquent pas dans leur étude pourquoi l’ensemble n’atteint pas 100%).

    Les labradors chocolat ont la peau et les oreilles fragiles

    Selon les résultats obtenus, l’espérance de vie moyenne des labradors est de 12 ans…mais pas pour ceux qui possèdent une robe chocolat. En effet, ces derniers ont une vie raccourcie de pratiquement 2 ans (ils ont une espérance de vie moyenne de 10,7 ans exactement) selon l’étude.

    « La prévalence de l’otite externe (inflammation du conduit auditif externe, NDLR) est de 12,8% chez les chiens noirs, de 17% chez les chiens jaunes mais chez les chiens chocolats, elle atteint les 23,4% », s’inquiètent les chercheurs. « De même, la prévalence de la dermatite pyotraumatique (inflammation cutanée, NDLR) chez les chiens noirs est de 1,1%, chez les jaunes de 1,6% mais chez les chiens chocolat elle atteint les 4% ».

    Pour cette race, la pigmentation des poils est donc clairement liée à des problèmes auriculaires et dermatologiques. Comment est-ce possible ? Tout d’abord, il faut savoir que la couleur chocolat est récessive chez les labradors : elle ne peut se manifester que si l’animal a reçu de son père et de sa mère la portion ADN qui la confère.

    « Donc si une couleur chocolat est désirée pour la portée, les éleveurs peuvent utiliser seulement certaines lignées ce qui peut involontairement augmenter la prédisposition des chiots à développer des maladies particulières », poursuivent les auteurs.

    La lignée des labradors chocolat, de part sa population restreinte et donc son pool génique limité, serait plus encline à développer des problèmes dermatologiques ou auriculaires. Cette découverte pourrait permettre aux éleveurs et aux vétérinaires de cibler plus facilement les examens à faire sur ces animaux.

    https://www.sciencesetavenir.fr/

    Le Saviez-Vous ► Pourquoi il faut laver vos vêtements neufs avant de les porter


    J’ai toujours aimé mieux lavé mes vêtements neufs avant de les porter, sans pourtant savoir vraiment pourquoi c’était mieux pour la santé. Je trouve que les explications sont très convaincantes.
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    Pourquoi il faut laver vos vêtements neufs avant de les porter

    MASKOT VIA GETTY IMAGES

    Question de bon sens, ne le faites pas forcément s’ils sont en soie.

    Lorsque vous achetez un vêtement neuf, vous pensez sûrement que ce n’est pas grave de le porter directement, sans le laver, parce que seules quelques autres personnes l’ont essayé. Détrompez-vous.

    D’après Philip Tierno, professeur de microbiologie et de pathologie à l’Université de New York, le nombre de gens qui ont essayé le chemisier ou la robe que vous avez décidé d’acheter serait bien supérieur à ce que vous imaginez.

    « On ne parle pas seulement de quatre, cinq ou six personnes, mais de dizaines et même plus, si ce vêtement est resté en magasin pendant plusieurs semaines, voire un mois », explique-t-il.

    Bien évidemment, ce chiffre dépend de divers facteurs, tels que la taille du magasin ou la vitesse à laquelle les vêtements se vendent. Mais est-ce que vous voulez vraiment porter un vêtement essayé par ne serait-ce qu’un seul inconnu?

    Philip Tierno a mené des recherches au cours desquelles il a fait des examens sur des vêtements (hauts, pantalons, robes, maillots de bain, sous-vêtements, etc.) de grandes chaînes de prêt-à-porter et de boutiques de luxe pour y rechercher des bactéries et autres germes laissés par des clients qui les ont essayés sans les acheter. Sur certains, il a trouvé des norovirus, des bactéries telles que des streptocoques et des staphylocoques, et même des matières fécales.

    Un risque d’infection

    Tous ces germes sont déposés principalement de trois manières: par la peau, le système respiratoire (le nez et la bouche) et l’anus. Si vous touchez des vêtements contaminés par ces germes puis votre bouche, vos yeux ou votre nez, vous courez un risque.

    Rassurez-vous, le risque de développer une infection sérieuse reste « très faible », ajoute-t-il.

    Mais la possibilité existe, en particulier si vous avez des éraflures ou des coupures.

    Germes mis à part, de nombreux vêtements sont aussi traités avec des agents chimiques et des colorants qui peuvent provoquer des irritations, ce qui vous donne une autre raison de passer vos vêtements neufs à la machine avant de les porter.

    Le docteur Meghan Feely, une dermatologue qui travaille dans le New Jersey et à Manhattan, connaît bien les substances chimiques que l’on trouve sur les vêtements. Elle traite souvent des patients victimes de dermites de contact et les aide à déterminer l’origine de leurs rougeurs et autres irritations, y compris lorsqu’il s’agit de réactions allergiques.

    Comment réduire les dangers

    Elle confie au HuffPost que ces irritations peuvent apparaître dans les heures ou les jours qui suivent le contact avec les vêtements « lavés avec certaines lessives ou traités avec certains agents chimiques, colorants, résines ou agents tannants »

    Par exemple, elle a traité des victimes d’allergies au formaldéhyde, substance utilisée pour créer des vêtements infroissables.

    D’après elle, si la réaction est allergique, laver le vêtement peut aider, mais la meilleure solution est de ne plus le porter. Pour les autres réactions, certains produits chimiques seraient à éviter complètement ou bien nécessiteraient plusieurs lavages ou des lavages avec des produits spéciaux. C’est pourquoi il faut se renseigner sur les produits utilisés par les différentes marques.

    Elle recommande également d’utiliser des lessives et assouplissants sans parfum ni colorant.

    « Faites un cycle de rinçage supplémentaire pour bien rincer la lessive », conseille-t-elle.

    Pour Philip Tierno, c’est en effet une bonne idée de passer les vêtements neufs à la machine ou de les faire laver à sec, en fonction leur nature:

    « Bien évidemment, on ne vous dit pas de passer un vêtement de soie à la machine. Il faut faire preuve de bon sens. »

    Le docteur Krista Lauer, directrice médicale nationale de Larada Sciences et des Lice Clinics of America (cliniques antipoux), partage ce point de vue, et ajoute que l’essayage de chapeaux et bonnets comporte également des risques: les poux, qui peuvent également se transmettre lorsqu’on essaye un chapeau porté par quelqu’un qui en avait.

    Encore une fois, le risque de développer une infection sérieuse en essayant des vêtements n’est pas très élevé, mais il est facile de le minimiser. Lavez-vous les mains après un essayage, en particulier avant de manger, boire ou vous toucher le visage.

    Vous porterez votre nouvelle tenue bien assez tôt. Et ce sera encore mieux sans une irritation pour l’accompagner.

    Cet article, publié à l’origine sur le HuffPost américain, a été traduit par Léa Chalumeau pour Fast For Word.

    https://www.huffingtonpost.fr/

    Vivre en pensant être infecté d’insectes, un mal d’origine inconnue


    Une maladie qui n’est pas reconnue par le corps médical et pourtant elle a fait des ravages. Juste aux États-Unis, il y a plusieurs milliers de personnes qui souffrent de la maladie de Mogellons. Cette maladie a plusieurs symptômes dont certains sont invisibles pour les autres et a pour conséquence d’une automutilation.
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    Vivre en pensant être infecté d’insectes, un mal d’origine inconnue

     

    Mais pourquoi ça gratte? | It's Okay To Be Smart via Youtube License by

    Mais pourquoi ça gratte? | It’s Okay To Be Smart via Youtube License by

    Repéré par Aurélie Rodrigues

    Ces personnes souffrent de Morgellons, une maladie (encore) non reconnue par le corps médical.

     

    Lésions cutanées, fatigue, problème de concentration, violentes démangeaisons et une impression que des insectes grouillent sous la peau… Ces symptômes sont associés à la maladie des Morgellons, non reconnue par le corps médical. Cette pathologie divise les médecins, qui n’arrivent pas à s’accorder sur son origine: phénomène psychologique ou maladie de peau?

    Des chercheurs à la Mayo Clinic (fédération hospitalo-universitaire) estiment que plusieurs dizaines de milliers d’Américains et Américaines pourraient en souffrir.

    «C’est comme si leur peau était infectée par des aliens. Certaines maladies mentales comme la schizophrénie et la démence ou encore la consommation d’amphétamines peuvent la déclencher», avance Mark Davis, auteur d’une étude publiée en avril 2018 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

    Cas extrêmes, solutions extrêmes

    En 2004, une étude réalisée par l’académie de médecine ANNALS à Singapour décrivait la détresse ressentie par les malades: certains en venant à s’automutiler pour extraire «les parasites», en se rongeant les ongles jusqu’au sang ou en utilisant une lame de rasoir. Newsweek explique que le diagnostic posé sur le mal qui les hante ne libère pas toujours les malades, et ce, même quand leurs résultats des analyses sont normaux.

    La majorité des cas recensés par la division de dermatologie du National University Hospital à Singapour était des femmes de plus de cinquante ans. Certains médecins ont traité ces malades avec des neuroleptiques, estimant pour leur part qu’il s’agissait d’un «délire parasitaire» aussi appelé syndrome d’Ekbom.

    «Une femme s’est aspergée les cheveux de kérosène et s’est ouvert la tête en espérant se débarrasser des insectes. Elle avait l’habitude de porter un bonnet de douche car elle craignait que les petites bêtes pénètrent son crâne. Un autre patient avait arraché ses ongles et ses acrochordons pour les montrer aux médecins et prouver la présence d’insectes», expliquent les auteurs de l’étude.

    Théories du complot

    Il suffit d’effectuer une simple recherche Google pour découvrir plusieurs théories conspirationnistes autour de la maladie des Morgellons. Parmi elle, celle des chemtrails, très populaire: les trainées blanches formées par la condensation d’eau produite par les moteurs d’avion seraient en fait des produits chimiques déversés à haute altitute. Pour les complotistes, ces épandages seraient à l’origine de la maladie.

    En 2012, une étude publiée par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) a été établi qu’il n’y avait pas cause infectieuse ni environnementale. À l’époque, le San Francisco Chronicle rapportait le témoignage de Cindy Casey, quarante-neuf ans:

    «Nous voulons être reconnus. Ce mal n’est pas une illusion».

    Pour les dermatologues de la Mayo Clinic, de nouvelles études sont nécessaires: «Il est crucial de trouver l’origine de cette maladie».

    Car s’il est (pour l’instant) impossible de déterminer la source de ce mal, la souffrance reste belle et bien réelle.

    http://www.slate.fr/

    Le Saviez-Vous ► Le vitiligo, qu’est-ce que c’est ?


    Aujourd’hui, 25 juin est la Journée internationale du vitiligo. Le vitiligo est une pathologie qu’on entend de plus en plus parler parce qu’elle est moins cachée. Des gens connu on exposé leur vitiligo au grand public pour démontrer que ce n’est ni contagieux, ni une honte, seulement une différence
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    Le vitiligo, qu’est-ce que c’est ?

     

    Le mannequin Chantelle Brown Young, égérie de la marque Desigual, est atteinte d'un vitiligo.

    Le mannequin Chantelle Brown Young, égérie de la marque Desigual, est atteinte d’un vitiligo.

    © REX/REX/SIPA

    Par Stéphane Desmichelle

    Dermatose qui touche entre 0,5 et 2 % de la population, le vitiligo peut avoir un retentissement psychologique important. À l’occasion de la Journée mondiale qui lui a été consacré le 25 juin 2018, zoom sur cette pathologie qui aurait notamment touché Michael Jackson.

    Caractérisé par l’apparition de plaques blanches pathognomoniques sur la peau, le vitiligo touche indifféremment les hommes et les femmes. En France, entre 900.000 et 1,2 million de personnes en sont atteintes, selon l’Association française du vitiligo. Les tâches, indolores et non contagieuses, sont la conséquence d’une dépigmentation de la peau qui se présente sous forme de taches dues à une inhibition ou destruction des mélanocytes, les cellules responsables de la production de mélanine, principal pigment de la peau.

    Comment reconnaître le vitiligo ?

    Il existe deux formes de vitiligo.

    Dans la forme la plus fréquente, appelée vitiligo généralisé (« vitiligo vulgaire »), les plaques sont nombreuses, des deux côtés du corps, et plutôt symétriques. Ce vitiligo peut évoluer au fil du temps, pouvant même aboutir à une dépigmentation pratiquement totale (vitiligo universalis).

    Dans l’autre forme, nommée vitiligo segmentaire, la dépigmentation est unilatérale et localisée à une zone du visage, du tronc ou des membres qui correspond grossièrement à un territoire d’innervation (ou un métamère). Une fois installée, celle-ci n’évolue pas. De façon exceptionnelle, elle peut être associée à un vitiligo généralisé. Le diagnostic du vitiligo est fait par une simple observation clinique lorsque les taches sont nombreuses et symétriques. Dans les formes débutantes en revanche, comportant peu de taches, le médecin peut réaliser un examen à la lumière de Wood (qui permet d’observer la peau avec une lumière ultraviolette).

    Quelles sont les conséquences ?

    Il est quasiment impossible de prédire l’évolution d’un vitiligo. Il peut ne pas bouger, s’étendre, ou même régresser lorsqu’il est traité. Il n’entraîne pas d’atteinte d’autres organes ni de maladie. En revanche, son impact psychologique peut-être très important.

    Quelles sont les causes ?

    Les causes exactes du vitiligo n’ont pas été clairement identifiées. Il s’agit d’une pathologie complexe qui peut être liée à divers facteurs et dont la prédisposition peut être transmise de façon héréditaire. Bien qu’aucun gène ne puisse être incriminé précisément, des locus de susceptibilité ont été découverts et certains gènes ont été plus fréquemment associés aux vitiligo non segmentaires (souvent liés au système immunitaire). L’implication du système immunitaire dans la maladie est également de plus en plus documentée, suggérant un lien avec l’expression des cytokines (des protéines de signalisation cellulaire). Enfin, des données suggèrent que le vitiligo pourrait être dû à un détachement des mélanocytes, secondaire à un problème d’adhésion avec la membrane basale (qui sépare l’épiderme et le derme) et d’autres cellules adjacentes de la couche superficielle de la peau, les kératinocytes.

    Quels sont les traitements ?

    Bien que la recoloration normale de la peau ne soit pas encore d’actualité, il existe déjà des traitements et certaines pistes de recherche avancent encore.

    • Les rayons UVB, dits à spectre étroit, est le traitement de référence du vitiligo généralisé. Et les dermocorticoïdes de classe 3 celui du vitiligo segmentaire. Il se pourrait que l’association des deux soit encore plus efficace que les traitements isolés, notamment dans les zones difficiles à traiter.

    • La greffe de peau ou de cellules pigmentaires fonctionnelles est le meilleur traitement des vitiligos segmentaires stables depuis au moins 3 ans, selon la Société française de dermatologie.

    Par ailleurs, de nouvelles pistes thérapeutiques ont été rapportées. La pommade tacrolimus à 0,1%, qui n’a pas l’indication dans cette pathologie, a montré une efficacité comparable aux corticoïdes dans des essais cliniques. En outre, des cellules souches du derme de la peau glabre (partie cutanée plus profonde sous l’épiderme où sont habituellement situés les mélanocytes) se sont révélées capables de se différencier en mélanocytes fonctionnels. Leur stimulation pourraient ainsi permettre la repigmentation. Reste à comprendre les mécanismes sous-jacents… Le vitiligo est intégré dans les pathologies identifiées de façon prioritaire au sein du Centre de référence des maladies rares de la peau (CRMRP) coordonné par le professeur Alain Taieb, chef de service de dermatologie et dermatologie pédiatrique au CHU de Bordeaux.

    Une priorité nécessaire pour l’hôpital « en raison du peu de services en France ou à l’étranger offrant une prise en charge complète, médicale et chirurgicale (greffe de mélanocytes) ».

    Quelques conseils…

    Les plaques de vitiligo, dépourvues de pigment, sont plus sensibles au soleil et il faut absolument les protéger avec une crème solaire, sauf recommandation contraire du médecin (en effet, dans certains cas, l’exposition au soleil peut se révéler bénéfique). Enfin, certaines plaques correspondent à des zones de frottements (rasage, élastiques de sous-vêtements…) qu’il faudra identifier pour changer ses façons de faire. De nombreux conseils pratiques sont disponibles sur le site de l’Association française du vitiligo, qui propose également des ateliers de maquillage correcteur.

    Source : Société française de dermatologie

    https://www.sciencesetavenir.fr/