Nos empreintes digitales sont unique et se forme entre la 16 ème et 25 ème semaines de gestation, leur développement dépends de plus facteurs lors de la grossesse d’un bébé et les empreintes resteront les même pendant toute la vie. Comme tout le monde le sait, les empreintes digitales sont très pratique pour la police pour la reconnaissance et les points de concordances d’une empreinte relier a une personne dépends des pays, certains il en faut plus, alors que d’autres moins
Nuage
Pourquoi les empreintes digitales sont-elles uniques ?
La fiche anthropométrique (recto) de Raoul Villain, l’assassin de Jean Jaurès.
© PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS
Cette semaine, un lecteur a voulu savoir pourquoi crêtes et sillons dessinés sur nos doigts ne seront jamais similaires à ceux d’un autre humain.
Décryptage.
Les empreintes ou dermatoglyphes sont uniques et caractéristiques de chaque individu et même les vrais jumeaux présentent des dessins digitaux uniques. Pour comprendre l’origine de cette unicité, il faut remonter à la vie fœtale.
A la 25ème semaine les empreintes sont formées
C’est entre la 16ème et la 25ème semaine de grossesse que les crêtes et les sillons « papillaires » (sur la surface de l’extrémité des doigts) se forment. Leur développement dépend de plusieurs facteurs génétiques comme la forme des os des doigts, la qualité du derme et la morphologie des coussinets, c’est à dire les structures qui occupent la face palmaire des doigts et des paumes de la main lors du stade de développement antérieur. Chaque humain étant doté d’un ensemble de gènes uniques (à l’exception des vrais jumeaux) il est donc logique que les empreintes digitales soit propre à chacun. Mais d’autres éléments extérieurs modulent également la forme des crêtes et sillons papillaires : ils sont liés à l’environnement utérin et notamment aux pressions intra-utérines qui s’exercent sur le corps du fœtus. Ces pressions diffèrent légèrement selon l’emplacement du futur bébé dans le ventre de sa mère et les jumeaux qui grandissent dans le même utérus n’ont en fait pas tout à fait les mêmes conditions de développement selon leur position. C’est pour cela que même les vrais jumeaux n’auront pas d’empreintes identiques même si le dessin global peut afficher des ressemblances. Au delà de la 25ème semaine de grossesse, les sillons et crêtes papillaires sont définitivement formés et seront conservés jusqu’à la mort.
Empreintes et biométrie
Vu leur caractère unique, les empreintes digitales sont utilisées pour l’identification et la reconnaissance des personnes. D’abord par la police et la justice mais aujourd’hui les capteurs d’empreintes sont aussi présents sur les téléphones portables, certaines serrures et sur d’autres dispositifs de sécurité comme les passeports biométriques. Pour ce qui concerne le domaine légal, l’identification d’un individu à partir d’une empreinte repose sur l’examen de zones caractéristiques, appelées minuties, et la comparaison avec d’autres empreintes. En France, il faut relever 12 minuties communes pour conclure à l’identité d’un individu. Dans d’autres pays ce nombre peut varier ainsi les juridictions des différents Etats américains ne retiennent pas le même nombre de points de similitude pour tirer leurs conclusions. Pour certaines, trois points suffisent à confondre l’accusé. Quelques tribunaux se contentent même d’une « simple impression générale de ressemblance ».
L’identification par empreinte est aussi liée à la qualité des prélèvements effectués, sur une zone de crime par exemple. Le procédé employé pour relever les empreintes digitales n’a pratiquement pas varié depuis son invention : il consiste à faire apparaître les crêtes papillaires en projetant une poudre colorée qui se fixe sur les reliefs graisseux laissé par le contact d’un doigt sur un support. Une méthode en définitive assez peu efficace puisque seulement 10 % des traces digitales relevées sur les scènes de crime sont d’une qualité suffisante pour être utilisées devant un tribunal. Et même après, le juge peut invalider l’identification : dernièrement, un juge américain a refusé d’admettre la culpabilité d’un accusé sur la seule identification de ses empreintes digitales. Une remise en question inédite depuis que, le 16 octobre 1902, en France, le prévenu Henri-Léon Scheffer a été, pour la première fois, identifié et condamné par comparaison de ses empreintes avec celles laissées sur les lieux du crime. Les scientifiques pourraient bien jouer un rôle dans ce domaine judiciaire puisque de nouvelles techniques de relevés sont à l’étude et une méthode mise au point par le CNRS a d’ailleurs reçu l’aval de la police et de la gendarmerie françaises mais aussi de plusieurs forces de police à l’international comme Scotland Yard et le FBI.
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