Un plésiosaure vivait en Antarctique il y a 150 millions d’années


Avec l’archéologie, il arrive souvent que les découvertes reculent de plusieurs milliers voir millions d’années la présence d’animaux de la préhistoire. C’est ce qui est arrivé avec le plésiosaure trouver en Antarctique. À l’époque de la dérive des continents, alors que l’Antarctique était relié à l’Afrique
Nuage

 

Un plésiosaure vivait en Antarctique il y a 150 millions d’années

 

Représentation artistique des restes fossilisés découverts en Antarctique.

Représentation artistique des restes fossilisés découverts en Antarctique.   Photo : Conicet

Les restes fossilisés d’un reptile marin carnivore qui vivait il y a 150 millions d’années en Antarctique ont été mis au jour par une équipe de paléontologues argentins.

Les ossements ont été découverts dans un nouveau gisement paléontologique situé à 113 kilomètres au sud-ouest de la station de recherche argentine de Marambio.

À cet endroit, nous avons trouvé une grande diversité de [fossiles] de poissons et de mollusques, mais nous ne pensions pas trouver un plésiosaure aussi ancien. Soledad Cavalli, Centre national d’études scientifiques et techniques d’Argentine associé à l’Université de La Matanza

La taille du reptile pourrait atteindre 12 mètres. Il avait un long cou et quatre nageoires.

Cette découverte repousse de 80 millions d’années la présence de plésiosaures en Antarctique.

À ce moment de l’ère jurassique, la température des océans était beaucoup plus élevée qu’aujourd’hui et la carte du monde était fort différente. La dérive des continents était bien enclenchée. En fait, l’Antarctique venait de se séparer de l’Afrique après avoir fait partie d’une grande plateforme commune avec l’Australie, l’Inde, Madagascar, l’Afrique et l’Amérique du Sud.

Selon le paléontologue José O’Gorman, ce plésiosaure, en plus d’être le premier du genre découvert en Antarctique qui y vivait durant cette ère, apporte une preuve concrète de la dispersion de ces reptiles au moyen d’un passage qui existait entre l’Afrique et l’Antarctique.

http://ici.radio-canada.ca

Le Saviez-Vous ► Au début, il y avait la Pangée


La théorie d’un seul continent : Pangée a maintenant 100 ans. À l’époque, cela expliquait bien des choses, mais elle fut quand même rejeté par les géologues et réhabilita 30 ans plus tard
Nuage

 

Au début, il y avait la Pangée

 

pangee

Les frontières internationales et les littoraux actuels sont superposés sur la Pangée d’il y a 250 millions d’années. Certaines zones du monde moderne ne sont pas visibles car leur croûte continentale s’est formée plus tard. Crédit: JEROME N. COOKSON, ÉQUIPE DU NGM. SOURCE : RON BLAKEY, COLORADO PLATEAU GEOSYSTEMS

Par Karen de Seve

On fête cette année le centenaire d’une découverte fondamentale. Dès sa sortie de l’imprimerie en 1915, le livre d’Alfred Wegener, La Genèse des continents et des océans, fit l’effet d’une bombe dans le domaine des sciences de la terre. Le météorologue allemand était le premier à croiser des données multidisciplinaires pour étayer une théorie alors controversée sur la dérive des continents.

En 1910, en examinant un atlas du monde, il s’était demandé si les contours des continents s’imbriquaient par pure coïncidence. Il les avait ensuite assemblés pour former un seul «continent primordial» qu’il baptisa Pangée, « toute la terre » en grec. Il théorisa que cette immense masse avait cessé d’exister il y a entre 250 et 200 millions d’années, au moment où les continents actuels commencèrent à se fracturer et à s’éloigner.

Aux yeux des biologistes, cela expliquait la présence d’espèces animales et végétales apparentées sur des terres séparées par des océans. Pour les paléontologues, cette théorie concordait avec la découverte de fossiles de mosasaures à la fois au Brésil et en Afrique du Sud. Aux géologues, Wegener montra des formations terrestres similaires sur des continents séparés ; il suggéra, entre autres, que la chaîne de montagnes appelée « ceinture plissée du Cap », en Afrique du Sud, était autrefois accolée à la Sierra de la Ventana, en Argentine.

Les travaux de Wegener furent rejetés par les grands géologues de l’époque, qui lui reprochaient de ne pas avoir expliqué le mécanisme exact ayant présidé à ce mouvement dérivant. Wegener leur concédait ce point, écrivant en 1929 que « le Newton de la théorie de la dérive n’est pas encore né ». Il s’éteignit l’année suivante, à l’âge de 50 ans. Il fallut attendre encore trente ans – quand les géophysiciens conclurent que la dérive des continents avait été provoquée par la tectonique des plaques – pour que la théorie Wegener l’emporte.

http://www.nationalgeographic.fr/