Le Saviez-Vous ► Ces 10 pays qui pourraient se transformer en “bombe démographique”


L’espérance de vie augmente, nous vivons plus vieux, mais la natalité par contre diminue. Que l’on veuille ou pas, le manque d’enfants et l’augmentation des personnes âgés déséquilibres un pays, et peut même mettre un peuple en voie de disparition.
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Ces 10 pays qui pourraient se transformer en “bombe démographique”

 

par Brice Louvet

De nombreux pays voient leurs taux de natalité et leur espérance de vie diminuer. Les populations vieillissantes entraînent une augmentation des dépenses en soins de santé et en pensions, mais le nombre de personnes travaillant et payant des impôts diminue régulièrement. En conséquence, ces pays se transforment peu à peu en “bombes à retardement démographiques”. Quels sont, concrètement, les pays les plus concernés ?

Les États-Unis

Aux États-Unis, le taux de fécondité a récemment atteint un niveau record de 1,76. Notons que, selon les démographes, un taux de fécondité de 2,2 enfants par femme est recommandé pour qu’un pays puisse trouver une certaine stabilité. L’espérance de vie moyenne des Américains, par ailleurs, se situe à un niveau relativement élevé de 78,7 ans. Résultat, le nombre de retraités ne cesse d’augmenter par rapport au nombre de travailleurs.

De nombreux experts affirment que la récession économique de 2008 et les frais de scolarité élevés dans les collèges contribuent à cette tendance de “faire moins d’enfants”. Selon Child Care Aware of America, notons également que le coût moyen des services de garde à temps plein dépasse 10 000 dollars par an dans plusieurs États.

L’Espagne

En Espagne, le taux de mortalité surpasse régulièrement le taux de natalité; certaines villes sont d’ores et déjà presque abandonnées. Les femmes espagnoles ont également tendance à accoucher plus tard que la plupart des autres femmes européennes, et ont moins d’enfants (environ 1,5 par femme). En outre, les Espagnols vivent en moyenne plus longtemps que quiconque dans l’Union européenne.

L’Italie

Si le nombre d’immigrants en Italie a augmenté l’an dernier et le nombre d’Italiens quittant le pays a diminué, aucune de ces tendances ne semble “régler” les problèmes démographiques du pays. De nombreux Italiens aimeraient avoir deux enfants ou plus, rapporte The Local, mais ils soulignent également les difficultés à trouver un emploi; facteur clé entraînant la décision de ne pas faire d’enfants.

La Bulgarie

La population bulgare diminue plus rapidement que toute autre nation au monde. Elle pourrait bientôt devenir aussi faible qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, rapporte Bloomberg. Les démographes estiment cette population à environ 5,4 millions de personnes en 2050, contre 7 millions l’année dernière.

En outre, le pays connaît une augmentation de l’émigration : ces citoyens cherchant des possibilités d’emploi ailleurs. Le taux de fécondité en Bulgarie n’est par ailleurs que de 1,46 enfant par femme.

La Lettonie

La population lettone diminue elle aussi régulièrement et de nombreux citoyens quittent le pays pour chercher du travail dans d’autres régions de l’Union européenne. Depuis que la Lettonie a rejoint l’Union européenne en 2004, près de 20% de la population du pays s’en est allée. Selon Quartz, la population du pays, estimée à près de 2 millions de personnes l’an dernier, devrait tomber à 1,52 million d’ici à 2050.

En plus de la Lettonie et de la Bulgarie, les populations d’Ukraine, de Croatie, de Roumanie, de Moldavie, de Lituanie, de Pologne, de Serbie et de Hongrie devraient toutes chuter de 15% d’ici 2050.

La Corée du Sud

Certains Sud-Coréens citent le manque de stabilité financière comme l’une des principales raisons pour lesquelles ils ne font pas d’enfants. Le taux de fécondité se situe actuellement à 1,26 enfant par femme – trop faible pour maintenir une population stable.

Par ailleurs, en 2017, l’âge moyen d’une Coréenne ayant un premier enfant dépassait 31 ans (la moyenne la plus ancienne du monde).

Japon

Le gouvernement japonais offre des incitations en espèces pour encourager les femmes à avoir des enfants. Notons que le nombre de naissances le plus bas jamais enregistré fut ressenti l’an dernier. Depuis le taux de fécondité du pays a légèrement augmenté, atteignant récemment 1,44 enfant par femme. Trop peu.

Contrairement à d’autres pays dont les taux de fécondité sont également faibles, le Japon n’a de son côté pas connu d’afflux important d’immigrants. Résultat : Un faible nombre de travailleurs dans le pays réduit le montant des impôts qui vont aux retraites et aux services de santé pour les résidents plus âgés, dont le nombre augmente.

Le Royaume-Uni

L’immigration peut aider à renverser une tendance démographique, mais la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a entraîné une baisse des migrations. Le taux de natalité au Royaume-Uni est récemment tombé à son plus bas niveau en douze ans, rapporte le Times.

Parallèlement, le nombre de résidents britanniques âgés de 65 ans et plus augmente en raison de l’amélioration des soins de santé et du niveau de vie.

Singapour

Singapour a le taux de fécondité le plus faible du monde : 0,83. En 2017, pour la première fois dans l’histoire moderne de Singapour, le pourcentage de personnes âgées de 65 ans et plus était égal à la proportion de personnes de moins de 15 ans.

La Chine

Il y a deux ans, la Chine a commencé à permettre aux familles d’avoir deux enfants au lieu d’un, mais le changement de politique n’a pas suffi à inverser la tendance à la baisse de la fécondité. Si les choses restent ainsi, en 2030, environ 25% de la population chinoise devrait être âgée de 60 ans ou plus, contre 13% en 2010.

Source

https://sciencepost.fr/

Le sexisme tue 239 000 petites Indiennes par an, estiment des chercheurs


Le sexisme peut tuer ! En Inde, en plus du manque de protection des femmes et adolescentes, les petites filles subissent des injustices en rapport aux jeunes garçons. Elles souffrent plus de malnutrition, de soins et sont victimes de négligences surtout dans les zones les plus pauvres.
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Le sexisme tue 239 000 petites Indiennes par an, estiment des chercheurs

 

L'Inde est connue pour la fréquence des avortements... (PHOTO DOMINIQUE FAGET, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

L’Inde est connue pour la fréquence des avortements dus au sexe du bébé. Mais leur nombre est inférieur à celui de ces morts de filles de moins de cinq ans.

PHOTO DOMINIQUE FAGET, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse
Paris

 

Quelque 239 000 petites Indiennes meurent chaque année en raison de négligences dont souffrent moins les garçons dans une société sexiste, ont affirmé des chercheurs mardi.

«La discrimination fondée sur le sexe ne les empêche pas seulement de naître, elle peut aussi précipiter la mort de celles qui sont nées», a écrit l’un des auteurs de cette étude publiée dans The Lancet, le démographe Christophe Guilmoto, de l’université Paris Descartes.

L’Inde est connue pour la fréquence des avortements dus au sexe du bébé. Mais leur nombre est inférieur à celui de ces morts de filles de moins de cinq ans.

Les formes de cette négligence sont multiples: malnutrition, manque de soins, absence de vaccination.

Elle aboutit à une «surmortalité» chez les filles, la plus marquée dans les régions les plus pauvres, à la plus forte natalité, et au plus fort illettrisme, surtout dans le nord du pays.

«Une fertilité élevée est ce qui prédit le mieux la discrimination postnatale contre les filles, laissant penser que les morts supplémentaires de filles sont en partie la conséquence de grossesses non désirées et par la suite d’une négligence», ont souligné les auteurs.

En comparant l’Inde à 46 autres pays, ils ont évalué cette mortalité à 18,5 % chez les filles nées entre 2000 et 2005.

«Environ 22 % de la surmortalité chez les filles est donc due à une forme de sexisme», a déploré dans un communiqué l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA), centre de recherche autrichien.

«Comme le démontre les estimations par régions des morts en excès chez les filles, toute intervention pour réduire la discrimination dans la répartition de la nourriture ou les soins médicaux devrait par conséquent en cibler certaines en priorité (…) où persistent la pauvreté, un faible développement social et des institutions patriarcales», a commenté une démographe indienne de l’IIASA, Nandita Saikia.

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Le Saviez-Vous ► 10 mythes et réalités sur le vieillissement


La population dans les pays développés est vieillissante, au Québec dans 20 ans, nous serons probablement le coin qui a le plus grand nombre de personnes âgées que dans les autres pays. Beaucoup de mythes circulent sur les personnes de 65 et plus. Comme, ils prennent la place des jeunes dans les emplois, ils coûtent cher à la société, ils ont une retraite dorée etc
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10 mythes et réalités sur le vieillissement

 

 

Un couple de personnes âgées se promènent dans un parc.

En septembre 2015, pour la première fois, le Canada comptait plus d’aînés que d’enfants.  Photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP/Getty Images

On entend souvent dire que la société québécoise sera bientôt parmi les plus vieilles en Occident, que les personnes âgées vivent aux crochets de la société et que peu d’entre elles sont autonomes. Vrai ou faux? Démêlons le tout avec des experts.

Un texte de Danielle Beaudoin

1. LES PERSONNES ÂGÉES NUISENT À L’AVANCEMENT PROFESSIONNEL DES PLUS JEUNES

– FAUX

« C’est faux, surtout au Québec », affirme Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences de l’administration de la TÉLUQ.

Les personnes âgées sont nombreuses, elles alimentent l’économie, et de ce fait, elles créent des emplois pour les jeunes, explique-t-elle.

« On sait qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs milieux. Donc, l’idée que les personnes âgées bloqueraient l’accès au marché du travail, ça ne tient pas trop la route », ajoute l’experte.

« Ça n’a jamais été démontré qu’il y avait un lien direct entre la retraite des plus vieux et l’embauche des plus jeunes », explique Yves Carrière, professeur au Département de démographie de l’Université de Montréal.

Ce ne sont pas des vases communicants, ajoute-t-il. Le démographe rappelle que dans les années 80, les taux de chômage étaient très élevés dans la plupart des pays de l’OCDE. Le Québec et le Canada avaient alors fait passer l’âge de la retraite de 65 à 60 ans. Cela n’a pas réglé le problème du chômage chez les jeunes, observe Yves Carrière.

C’est un mythe. Dans les pays où ça va bien économiquement, le taux de chômage est bas dans tous les groupes d’âge. Quand ça ne va pas bien, il est plus élevé pour tous les groupes d’âge. Yves Carrière, professeur de démographie au l’Université de Montréal

2. UNE GRANDE PROPORTION D’AÎNÉS N’EST PAS AUTONOME

– FAUX

« La très grande majorité des personnes âgées vivent à domicile, malgré parfois un état de santé moins bon ou certaines incapacités », observe Anne-Marie Séguin, professeure titulaire au Centre Urbanisation culture société de l’INRS et chercheuse de l’équipe VIES (Vieillissements, exclusions sociales, solidarités).

Le démographe Yves Carrière est du même avis. Il explique qu’être autonome, cela veut dire être capable de faire soi-même les activités quotidiennes, comme préparer les repas et faire l’épicerie. Cela n’empêche pas les personnes autonomes d’avoir mal au dos ou d’avoir d’autres incapacités. En fait, selon Yves Carrière, le tiers des personnes âgées ont des incapacités.

Entre 5 et 7 % des personnes âgées vivent en institution (CHSLD, hôpitaux ou logements sans cuisine dans un foyer où on fournit des soins), selon les chiffres d’Yves Carrière.

Autour de 2,6 % des 65 ans et plus vit en CHSLD, contre 7 % il y a une vingtaine d’années, explique pour sa part Yves Couturier, professeur titulaire à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les pratiques professionnelles d’intégration des services en gérontologie.

L’État contraint l’accès aux CHSLD. Il dit que dorénavant, la priorité, c’est de donner des services à domicile pour trois raisons : ça coûte moins cher, c’est bon pour la santé et le bien-être et c’est ce que les gens veulent. Le Pr Yves Couturier

3. LES PERSONNES ÂGÉES NE PEUVENT PAS AMÉLIORER LEUR AUTONOMIE

– FAUX

Il s’agit là d’un « gros mythe » même chez les professionnels du vieillissement, selon le professeur Yves Couturier.

« Imaginez votre père de 90 ans, qui n’a jamais fait de sport de toute sa vie. Si à 90 ans, il fait un programme d’activités physiques adapté à sa condition, il va augmenter son espérance de vie et sa qualité de vie. […]. Il y a toute une philosophie qui s’appelle en anglais le restorative care. Plutôt que de gérer la décroissance ou le déclin, c’est comment on peut soutenir le développement des personnes, même au grand âge. »

Une des sources d’âgisme, c’est de penser que les vieux sont incapables de s’améliorer parce qu’ils sont vieux. L’âge n’est pas forcément vecteur de déclin. Le Pr Yves Couturier

4. LES AÎNÉS VIVENT AUX CROCHETS DE LA SOCIÉTÉ ET COÛTENT CHER

– FAUX

Les personnes de 65-69 ans n’ont jamais été aussi actives sur le marché du travail, note le démographe Yves Carrière.

Elles participent beaucoup plus à l’économie qu’elles le faisaient dans le passé. Le Pr Yves Carrière

Yves Carrière ajoute que bien des personnes âgées qui ne sont pas sur le marché du travail sont actives et utiles à la société. Certains gardent leurs petits-enfants pour permettre à leurs enfants de gagner leur vie.

« Il y a du bénévolat et toutes sortes d’activités qui ne sont pas rémunérées et pas comptabilisées dans le PIB », précise le démographe.

Et ce n’est pas vrai que les personnes âgées coûtent si cher en soins de santé, affirme Yves Carrière.

La hausse des coûts du système de soins de santé a très peu à voir avec le vieillissement de la population. Yves Carrière, démographe

« Ce qui fait que les coûts du système augmentent de façon très rapide, c’est la technologie, les salaires, l’inflation, les médicaments. Et c’est ça qu’on ne contrôle pas très bien. Le vieillissement de la population, entre 1998 et 2008, expliquait 10 % de la hausse des coûts. Mais c’est sûr que dans le futur, comme le vieillissement va être plus marqué, il aura plus d’impact », explique le démographe.

5. L’AIDE À DOMICILE EST SURTOUT ASSURÉE PAR LES PROCHES

– VRAI

Entre 7 et 15 % de l’aide à domicile est fournie par l’État, soutient Yves Couturier. Ce sont donc surtout les proches, majoritairement les femmes, qui prennent soin des personnes âgées à la maison : les laver, les habiller, les nourrir, etc. Selon l’expert, il faut donc soutenir davantage les proches aidants.

Dans la vraie vie, c’est surtout le conjoint ou la conjointe qui donne les services. Si le conjoint s’épuise, il y a deux personnes qui rentrent en CHSLD ou à l’hôpital. Ça coûte 100 000 $ par année, ça. Il faut aider le conjoint et ne pas attendre qu’il s’effondre. Malheureusement, le Québec n’est pas actif là-dessus. Yves Couturier

Selon ses recherches sur le sujet, Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à la TÉLUQ, constate que bien des proches aidants perdent au change.

Beaucoup de ces personnes, surtout les femmes, vont réduire leurs heures de travail, et finalement un certain nombre vont quitter leur emploi parce qu’elles soutiennent une personne âgée. Diane-Gabrielle Tremblay

« Du point de vue économique, ce n’est pas bon du tout », explique l’experte.

Àson avis, il faut garder les proches aidants sur le marché du travail, en leur offrant notamment des horaires plus flexibles.

Écoutez l’émission spéciale de Désautels le dimanche sur le vieillissement diffusée le 25 septembre sur ICI Radio-Canada Première.

6. TOUT LE MONDE VEUT PRENDRE SA RETRAITE À 60 ANS

– FAUX

Pas nécessairement, dit Diane-Gabrielle Tremblay.

« Il y a de plus en plus de [retraités] qui reviennent en emploi. Selon les enquêtes, 30 à 40 % reviennent pour des raisons financières. Mais pour beaucoup, on va revenir pour l’intérêt du travail ou parce qu’on s’ennuie un peu à la maison. »

Le démographe Yves Carrière note aussi que de plus en plus de gens réalisent que l’espérance de vie augmente.

« Prendre sa retraite à 55 ou 60 ans, ça peut être long longtemps. Et si vous êtes en bonne santé, pourquoi ne pas continuer à travailler? Donc, il y en a beaucoup qui voient l’intérêt de continuer à travailler. »

Yves Carrière ajoute que si on veut garder les personnes âgées sur le marché du travail, les employeurs devront faire montre d’un peu de flexibilité. Diane-Gabrielle Tremblay, de la TÉLUQ, est du même avis.

Quatre jours/semaine, des horaires flexibles, le télétravail; beaucoup de gens resteraient jusqu’à 65 ans, et même 67 ans. Beaucoup de gens sont disposés à rester plus longtemps, et sont capables de le faire.

Diane-Gabrielle Tremblay

7. LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION A COMMENCÉ AVEC LES BABY-BOOMERS

– FAUX

Totalement faux, selon le démographe Yves Carrière.

« Le vieillissement de la population au Canada et partout dans les pays développés a commencé avant le baby-boom. » 

Il donne l’exemple de la France, qui, déjà au début du 20e siècle, s’inquiétait de la baisse de fécondité et du nombre de plus en plus grand de vieillards.

Il explique que le baby-boom a plutôt ralenti le vieillissement démographique.

« La proportion de personnes âgées a cessé de croître avec le baby-boom. Elle n’a pas diminué; elle a juste cessé de croître. C’est pour vous dire à quel point il y avait déjà une tendance à avoir de plus en plus de personnes âgées. »

Par la suite, les baby-boomers n’ont pas fait beaucoup d’enfants, et en parallèle, le nombre de personnes âgées a continué à augmenter.

« Dans les années 80-90 et début 2000, on est passé de 7 à 14 % de personnes âgées. Ce n’était pas à cause des baby-boomers; ils n’avaient pas 65 ans encore. »

Toutefois, une fois que les baby-boomers arrivent à 65 ans, « c’est comme si on pesait sur l’accélérateur, parce qu’ils sont très nombreux ».

On va rattraper à peu près tous les pays de l’OCDE dans les 10-15 prochaines années. Yves Carrière

Yves Carrière explique qu’on assiste à une transition démographique partout dans le monde.

 « La fécondité diminue, et la mortalité aux grands âges diminue. Ça donne un vieillissement de la population, avec une proportion de personnes âgées qui va probablement arriver entre 25 et 30 %. C’est la maturation démographique d’une société. C’est une tendance qu’on observe dans tous les pays développés, et les pays en développement y arrivent aussi. »

8. TOUS LES BABY-BOOMERS VONT AVOIR UNE RETRAITE DORÉE

– FAUX

Un autre « beau gros mythe », dit le professeur Yves Carrière. Au contraire, avec l’arrivée des baby-boomers sur le marché du travail, « on [a commencé] à observer l’endettement et une baisse de la couverture des régimes de retraite ».

 Selon lui, les années dorées de la retraite, c’était dans les années 90.

« On aime […] dire que les vieux ont tout et que les jeunes n’ont rien. Parmi les baby-boomers, il y en a qui sont pauvres. Dans chaque cohorte, il y a de tout; des gens scolarisés, d’autres moins scolarisés. Il y en a qui ont bien réussi, d’autres, non », explique Yves Carrière.

Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à la TÉLUQ, croit aussi que c’est un mythe. « Malheureusement, beaucoup de gens n’ont pas de bons régimes de retraite, ou n’en ont pas, point. Notamment les femmes avec de bas revenus, des emplois précaires dans tout ce qui est hôtellerie et restauration. »

Patrik Marier, professeur en science politique à l’Université Concordia et directeur du Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale (CREGÉS), fait remarquer que le revenu disponible médian des aînés québécois de 65 à 74 ans est de 20 200 $, alors qu’il est sous les 20 000 $ pour les 75 ans et plus, selon un rapport de l’Institut de la statistique du Québec de 2013.

Dans la réalité, une bonne part des personnes âgées, surtout les femmes, vont vivre avec des revenus très modestes. Anne-Marie Séguin, de l’INRS

Anne-Marie Séguin souligne qu’en 2015,près de 40 % des Québécois qui touchent la pension de sécurité de la vieillesse reçoivent aussi le Supplément de revenu garanti (SRG). Seuls le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve affichent des pourcentages plus élevés.

9. D’ICI UNE VINGTAINE D’ANNÉES, LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE SERA UNE DES PLUS VIEILLES EN OCCIDENT

– VRAI

« Ce qui est remarquable pour le contexte québécois, c’est qu’on va rejoindre les sociétés les plus vieilles », note Yves Couturier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les pratiques professionnelles d’intégration des services en gérontologie.

Il explique que le Québec va bientôt atteindre le niveau de vieillissement de l’Italie.

« Ça aura pris 100 ans à l’Italie pour atteindre ce niveau; ça va prendre une génération au Québec pour le faire. »

Le baby-boom a eu cet effet-là. Dans une génération, on passe en moyenne de 7-8 enfants par femme à autour de 2. C’est la rapidité du choc démographique qui est typique au Québec. Même si on se compare au Canada anglais, le Québec se distingue.

Yves Couturier

« Le Québec est une des régions où ça prend le moins de temps pour doubler la proportion de personnes âgées », fait remarquer le démographe Yves Carrière.

Il faudra 32 ans au Québec pour passer de 12 à 24 % de personnes âgées, comparativement à 75 ans au Royaume-Uni, et 70 ans à la France.

La société québécoise sera peut-être parmi les plus vieilles d’ici une vingtaine d’années, mais les autres pays développés ne seront pas loin derrière, note le démographe. Il souligne que le décalage entre les pays quant à la proportion de 65 ans et plus sera beaucoup moins prononcé qu’il l’est aujourd’hui.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, les 65 ans et plus représentent aujourd’hui 18 % de la population.

10. LES AÎNÉS ET LA TECHNOLOGIE NE FONT PAS BON MÉNAGE

– FAUX

C’est vraiment un mythe, selon Diane-Gabrielle Tremblay, de la TÉLUQ. « Aujourd’hui, ceux qui ne connaissent pas les technologies, ce sont les 85 ans et plus. »

Patrik Marier, directeur du CREGÉS, explique que les nouveaux retraités sont à l’aise avec les nouvelles technologies. Ils ont été en contact avec Internet et les téléphones intelligents lorsqu’ils étaient sur le marché du travail. Par contre, les personnes plus âgées sont peut-être moins familières avec la technologie, car lorsqu’elles étaient sur le marché du travail, tout cela n’existait pas.

Au fil de ses recherches sur le sujet, Anne-Marie Séguin, professeure titulaire au Centre Urbanisation culture société de l’INRS, a constaté que la technologie est de plus en plus présente chez les personnes âgées. 

« Dans les entrevues, on leur demandait : « Si vous alliez en résidence, si vous aviez juste une chambre, qu’apporteriez-vous? » Beaucoup de gens ont dit : « Mon ordinateur ou ma tablette. Parce que dans mon ordinateur, j’ai mes photos, beaucoup de souvenirs, plein de choses ». Pour des aînés, ça devient de plus en plus important », explique-t-elle.

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Les coraux des Caraïbes pourraient disparaître d’ici 20 ans


Généralement, on accuse les changements climatiques de la destruction des récifs coralliens, ce qui est encore vrai, sauf qu’il y a pire pour ces récifs, l’homme a brisé la chaine en abusant outrageusement de la surpêche les poissons-perroquets et oursins dont aussi plusieurs sont morts d’une maladie inconnue
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Les coraux des Caraïbes pourraient disparaître d’ici 20 ans

 

La quasi-disparition des poissons-perroquets, surpêchés depuis des décennies... (PHOTO ARCHIVES AP)

La quasi-disparition des poissons-perroquets, surpêchés depuis des décennies par les hommes, et des oursins, morts en masse en 1983 du fait d’une maladie non identifiée, est la principale cause du déclin des coraux des Caraïbes

PHOTO ARCHIVES AP

Agence France-Presse
GENÈVE

La majorité des récifs coralliens des Caraïbes pourraient disparaître d’ici 20 ans en raison principalement de la surpêche des poissons-perroquets qui mangent les algues envahissant les coraux et de la disparition des oursins, ont averti mercredi l’ONU et l’UICN.

Actuellement, dans cette région du monde, il ne reste plus qu’un sixième des récifs coralliens d’origine, selon une étude publiée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

«La majorité des récifs coralliens des Caraïbes pourraient disparaître ces 20 prochaines années», avertissent les experts.

Selon l’étude, depuis les années 1970, plus de 50 % de la surface occupée par les coraux dans les Caraïbes a déjà été perdue.

«Les récifs coralliens des Caraïbes ont enregistré des pertes massives depuis le début des années 1980» du fait des activités humaines, écrivent les experts, citant l’explosion de la croissance démographique, la surpêche et la pollution des côtes.

Le changement climatique a pendant longtemps été tenu pour principal responsable de la dégradation de l’état des coraux. S’il représente toujours une «menace sérieuse», car il favorise l’acidification des océans et le blanchissement des coraux, ce qui entraîne un ralentissement ou un arrêt de leur croissance, il n’est désormais plus dans la ligne de mire des experts.

Le rapport montre en effet que la quasi-disparition des poissons-perroquets, surpêchés depuis des décennies par les hommes, et des oursins, morts en masse en 1983 du fait d’une maladie non identifiée, est la principale cause du déclin des coraux des Caraïbes : les poissons-perroquets et les oursins sont considérés comme les principaux mangeurs d’algues qui envahissent les coraux.

Or, souligne à l’AFP Carl Gustaf Lundin, directeur du Programme du milieu marin et polaire de l’UICN, «s’il y a trop d’algues, il est très difficile de rétablir les coraux», d’où la nécessité de changer le mode de gestion de la pêche dans ces pays en luttant contre la surpêche, en empêchant de pêcher trop près des côtes et en interdisant la pêche avec des cages.

Il faut aussi, poursuit-il, que les pays règlent mieux la planification des lieux de construction des hôtels touristiques en bord de mer, et réduisent leur nombre. Les autorités doivent aussi mieux gérer le traitement des eaux usagées, en évitant le déversement près des récifs coralliens.

Selon le rapport, les coraux qui se portent le mieux sont ceux qui hébergent les plus grandes colonies de poissons-perroquets. C’est le cas dans le Secteur Marin National américain dans le nord du Golfe du Mexique, aux Bermudes et à Bonaire (Antilles néerlandaises), où les autorités ont restreint ou interdit les pratiques de pêche qui nuisent aux poissons-perroquets.

D’autres pays vont emboîter le pas. Barbuda est sur le point d’interdire la pêche des oursins et des poissons-perroquets et a prévu de transformer un tiers de ses eaux côtières en réserves marines.

D’autres récifs, non protégés, sont eux en revanche en grand danger, comme en Jamaïque, mais aussi en Floride, entre Miami et Key West, et sur îles Vierges américaines.

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Démographie: ce que le papier toilette et les couches-culottes peuvent vous apprendre sur un pays


Qui aurait cru que le fait de savoir comment de papier de toilettes, couches pas juste pour les bébés mais aussi pour les adultes, serviettes hygiéniques peuvent donner des indices sur la démographie et ou l’économie d’un pays ?
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Démographie: ce que le papier toilette et les couches-culottes peuvent vous apprendre sur un pays

 

Ce que le papier toilette peut vous apprendre sur un pays. | Flickr/Wickerfurniture | Flickr

NTERNATIONAL –

Etudier l’évolution démographique des différents pays à travers leur consommation de produits d’hygiène?

Âmes écolo-sensibles, s’abstenir!

Euromonitor International, un cabinet spécialisé dans l’étude de marché, s’est penché sur les couches (pour bébés et personnes âgées), le papier toilette et les serviettes hygiéniques pour déterminer l’âge d’une population et son évolution d’ici 2018.

Et le résultat est… étonnant. Pas très glamour, ces produits peuvent en fait s’avérer utiles pour jauger l’économie et la démographie d’un pays, comme le montre cette carte:

carte

Photo: euromonitor.typepad.com

Invasion de couche-culottes

Comme l’a remarqué le Washington Post, les pays développés comme les Etats-Unis, le Canada, le Brésil et l’Afrique du Sud consomment une quantité plus importante de papier toilette, ce qui s’expliquerait par le nombre élevé de salles d’eau par habitant.

D’autres pays en développement avec une population jeune, comme le Mexique, l’Asie du Sud et une partie du Maghreb, devraient, eux, voir leur consommation de couches augmenter fortement entre 2013 et 2018.

La Chine, en particulier, est en train de vivre un boom des couches-culottes avec l’assouplissement de la politique de l’enfant unique (la consommation de couches en Chine est passée de 1 à 6 milliards de dollars entre 2012 et 2013).

L’hygiène féminine dans le monde arabe

Autre constat: c’est dans des pays musulmans comme l’Iran, le Pakistan et l’Egypte que les produits hygiéniques pour femmes se vendent le mieux.

« Lilas », le leader tunisien des produits d’hygiène, a d’ailleurs fait une entrée remarquée en Bourse, devenant l’introduction la plus importante en Tunisie en 2013.

L’Europe incontinente

A chaque âge ses petits tracas. Du côté de l’Europe (France, Espagne, Grande-Bretagne, Italie, Portugal) et du Japon par exemple, c’est l’incontinence qui prime, signe d’un taux de naissance faible et d’une population vieillissante.

Beaucoup d’informations à « absorber », finalement (excusez le jeu de mot)!

 

http://www.huffingtonpost.fr/

Le Saviez-vous ► Isaac Asimov avait prédit 2014 avec exactitude dès… 1964


 

Je pense qu’Isaac Asimov savait observer les signes des événements scientifiques pour avoir fait de telle prédictions sur le futur il y a près de de 50 ans
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Isaac Asimov avait prédit 2014 avec exactitude dès… 1964

Micro-ondes, appareils sans fil, démographie… L’auteur de science-fiction avait vu juste sur de nombreux points.

L’auteur de science-fiction Isaac Asimov disposait-il d’une machine à voyager dans le temps ? L’écrivain s’est livré, le 16 août 1964, en marge de l’Exposition universelle de New York, à un petit exercice d’anticipation en tentant de prédire ce à quoi ressemblerait le monde 50 ans plus tard. Et force est de constater qu’Isaac Asimov avait une idée très précise – et très juste – de l’évolution du monde.

Selon lui, « en 2014, seuls des vaisseaux sans équipage humain auront atterri sur Mars, même si une expédition humaine sera en préparation et une colonie martienne déjà imaginée ».

En août 2012, la navette Curiosity atterrissait sans passager sur la planète rouge. Dans le même temps, le projet Mars One, débuté en avril 2013, a pour but d’envoyer une colonie humaine sur Mars d’ici 2023. Une première prédiction plus qu’exacte, donc.

 Asimov estimait également que  « les communications seront à la fois visuelles et auditives. Vous pourrez à la fois voir et entendre la personne à qui vous téléphonez. Les écrans serviront non seulement à communiquer, mais aussi à consulter des documents, lire des livres, regarder des photos ».

Une prévision devenue réalité grâce aux smartphones et autres tablettes.

La technologie sans fil

Le génie de la science-fiction avait également imaginé le concept de plats préparés :

« Des repas entiers, semi-préparés, pourront être stockés au frigo et prêts à être consommés. Les équipements de cuisine pourront préparer des ‘repas automatiques’, chauffer l’eau et en faire du café ».

L’avènement du micro-ondes et l’équipement des cuisines actuelles lui ont finalement donné entièrement raison.

Il ajoutait que « les robots ne seront pas très communs ni très performants, mais ils seront bien là (…) Les appareils électriques n’auront plus besoin de fil électrique pour fonctionner, évidemment ».

Ces deux affirmations se vérifient également aujourd’hui avec le wifi, les appareils sans branchement et l’évolution lente de la robotique.

La démographie mondiale intéressait également Asimov.

Selon lui, « en 2014, il sera fort probable que la population mondiale atteigne les 6 milliards 500 millions. Celle des États-Unis sera probablement autour des 350 millions.

Des chiffres proches de la réalité – la population mondiale a atteint les 7,2 milliards d’humains et les Etats-Unis comptent 316 millions d’individus. L’écrivain ne voyait que deux solutions à cette explosion démographique :

« Augmenter le nombre de morts ou réduire le taux de natalité. Sans aucun doute, le monde de 2014 se sera entendu pour valider cette seconde méthode ».

 Si aucun accord mondial n’a été trouvé, un pays comme la Chine a déjà tenté d’appliquer cette méthode.

Isaac Asimov s’était, en revanche, un peu trop avancé sur le sujet des moyens de transport.

« On se focalisera de plus en plus sur les moyens de transport qui ont le moins de contact avec le sol », estimait-il.

 Aujourd’hui, les principales évolutions en matière de transports touchent toujours les automobiles. Reste le projet Hyperloop, un moyen de transport censé permettre de relier San Francisco à Los Angeles en une demi-heure. Il fallait bien pinailler un peu !

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