C’est un gros problème que vivent les animaux domestiques en Juillet au Québec. Le 1 er juillet c’est le renouvèlement des baux et c’est donc la journée de déménagement. Beaucoup vont abandonner leur animal, quelques fois par choix donc, irresponsable, mais souvent par nécessité.
Nuage
Période des déménagements
Des centaines d’animaux abandonnés
Crédit photo : TVA Nouvelles
Le 1er juillet est chaque année synonyme de déménagement pour des milliers de Québécois. Or, ce mouvement de masse engendre un tout autre phénomène, plus malheureux celui-là: l’abandon d’animaux domestiques.
Alors que la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal reçoit normalement 600 bêtes par mois, ce chiffre passe à environ 1600 de juin à août.
C’est que des centaines de personnes abandonnent ou leur chien ou leur chat. Si certains remettent leur animal de compagnie entre les mains de la SPCA, d’autres vont plutôt le laisser à lui-même dans l’appartement qu’ils s’apprêtent à quitter.
«C’est considéré illégal de laisser un animal en détresse. Donc, de le laisser sans eau ni nourriture, oui ça peut être criminel», explique Anita Kapuscinska, porte-parole de la SPCA de Montréal.
Choix déchirant
Il semble que le problème soit davantage lié à la législation qu’à une attitude de déresponsabilisation de la part des propriétaires d’animaux.
«Le plus gros problème, c’est que des gens ne peuvent pas les amener. C’est particulièrement le cas pour ceux qui ont un faible revenu étant donné qu’ils ont beaucoup moins de choix de loyers qui acceptent les animaux», ajoute Mme Kapuscinska. «Ils sont quand même attachés, mais ils n’ont pas toujours le choix.»
La SPCA souhaiterait que le Québec emboîte le pas à la France, la Belgique et même l’Ontario où des clauses interdisant les animaux en loyer ont été invalidées (voir autre texte).
L’organisme a d’ailleurs lancé la campagne
«Stoppons les abandons» qui vise à faire «changer la loi qui cause des milliers d’abandons d’animaux de compagnie, pendant la seule période des déménagements».
Période «difficile»
Avec près de trois fois plus d’animaux qu’à l’habitude, la SPCA ne s’en cache pas, la période de déménagement est assurément «la plus difficile de l’année».
Pour tenter de pallier le problème, l’organisme se tourne vers des «familles temporaires» et organise des journées d’adoption au cours desquelles une partie des frais est assumée par la Société.
«C’est beaucoup de travail, on est débordés, mais on finit par y arriver. Ce problème ne devrait pas avoir lieu», conclut Anita Kapuscinska.
Chaque année, plus de 20 000 animaux de compagnie se retrouvent dans les refuges de la métropole et la moitié d’entre eux doivent être euthanasiés n’ayant pas réussi à trouver une famille.