Ne plus dormir, c’est possible


Si on ne dort pas pendant plusieurs jours, le corps faibli, la mémoire ne fonctionne plus vraiment et des hallucinations se présentent et la mort survient dans à peu près 10 jours. Il existe un syndrome : le syndrome de Morvan que les personnes atteintes ne dors pendant des semaines, voir des mois et le corps réagit aux troubles énumérés plus haut. Pourtant, il existe deux personnes qui la médecine à confirmer, une aux États-Unis, l’autre au Viêt Nam qui n’ont pas dormi depuis 10 ans sans pourtant avoir les conséquences d’un manque de sommeil. Les chercheurs voudraient bien percer le secret pour qu’on profite plus du 1/3 de vie que nous dormons. Personnellement, je trouve qu’il y aurait trop de moments ennuyeux sans sommeil
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Ne plus dormir, c’est possible

 

Pourrait-on arriver un jour à supprimer le besoin de sommeil? | PDPics via Piwabay CO License byP

Pourrait-on arriver un jour à supprimer le besoin de sommeil? | PDPics via Piwabay CO License byP

Claude Touzet

Le sommeil est essentiel à la vie. Mais certaines personnes sont mystérieusement capables de peu, voire de ne pas dormir du tout pendant des mois… et même des années.

 

Toutes les espèces animales roupillent, y compris les méduses et les vers de terre. C’est parfois compliqué. Les martinets, qui ne se posent pas pendant plusieurs années, dorment en vol, mais un hémisphère cérébral à la fois. Idem pour les dauphins qui doivent remonter volontairement à la surface pour respirer: leur électroencéphalogramme montre une heure de sommeil dans un hémisphère, suivie d’une heure de sommeil dans l’autre hémisphère, puis d’une heure d’éveil complet.

Chez (presque) tous les hommes, la privation de sommeil tue en une dizaine de jours

Chez nous, les humains, une privation de sommeil de quelques heures se traduira par des performances cognitives diminuées, tandis qu’une privation totale de sommeil vous tuera aussi rapidement qu’une suppression totale d’eau, c’est-à-dire en une dizaine de jours. Le sommeil est donc indispensable à la vie. Pourtant, il existe des personnes qui ne dorment pas et ne souffrent d’aucun symptôme cognitif!

L’un des premiers cas décrits nous est rapporté par Michel Jouvet, passé à la postérité pour sa découverte du sommeil paradoxal. Sous surveillance 24 heures sur 24 à l’hôpital, un patient de 27 ans n’a pas dormi durant 4 mois –sans que ses fonctions cognitives (mémoire, attention) n’en soient affectées. Le professeur Jouvet rapporte notamment avoir joué régulièrement aux cartes avec lui et avoir constaté que ce dernier jouait de mieux en mieux! Que se passait-il donc? Une étrange maladie était à l’œuvre: le «syndrome de Morvan».

Le syndrome de Morvan

Il s’agit d’une affection rarissime, qui frappe quelques personnes dans le monde chaque année. Une trentaine de cas en tout sont rapportés dans la littérature médicale. En plus d’une agrypnie totale caractérisée par une absence de sommeil, les patients souffrent, selon les cas, de tremblements des membres, d’activités neuromusculaires continues, d’hallucinations, confusion, délire, etc.

On sait aujourd’hui que cette maladie est auto-immune et que l’on peut la guérir. Auparavant, le taux de décès était de 10%, et ceux qui guérissaient spontanément (au bout de quelques semaines ou mois), retrouvaient le sommeil.

Que se passe-t-il dans le cerveau en cas de syndrome de Morvan? Cette maladie affecte le fonctionnement des synapses, lieux de jonction entre les neurones, et également entre les neurones et les fibres musculaires. Pour comprendre, entrons dans les détails des mécanismes qui permettent aux neurones de faire leur travail, c’est-à-dire de transmettre l’influx nerveux porteur d’informations. Pour cela, ces cellules doivent entretenir en permanence une différence de potentiel électrique importante (-60 mV) entre l’intérieur de la cellule et le milieu extérieur. On parle de différence de potentiel «au repos». Au cours de ce processus, la membrane des neurones devient plus ou moins perméable grâce à l’action de ce que l’on appelle les pompes à ions qui doivent en permanence capter des ions sodium (Na+) dans le milieu intérieur pour les envoyer à l’extérieur, tandis que d’autres pompes font l’inverse avec les ions potassium (K+).

Lorsqu’un neurone transmet une information, une décharge électrique circule tout au long de son axone, sa fibre nerveuse, jusqu’aux synapses. Un événement court, appelé potentiel d’action, survient: il est engendré par l’ouverture de canaux sodium qui permettent le passage de ces ions Na+ à travers la membrane. Dès cet instant, les Na+ en surplus se précipitent à l’intérieur. Une milliseconde plus tard, ces canaux se referment tandis que s’ouvrent les canaux potassium. Dès que les canaux ioniques se referment, les pompes se remettent à fonctionner et la repolarisation du neurone s’effectue en quelques millisecondes.

Si les canaux potassium sont moins nombreux (ou bloqués), alors le retour au potentiel de repos du neurone est plus lent que la normale. Ceci empêche l’habituelle diminution d’efficacité des synapses inhibitrices (la «dépression à long terme» ou LTD). Si la synapse n’est pas modifiée, alors elle n’a pas besoin d’être remise à niveau –ce qui est la fonction du sommeil profond. Si le sommeil profond n’est plus nécessaire, alors le sommeil paradoxal devient lui aussi inutile puisque son action est de contrecarrer les «effets négatifs» du sommeil profond (effacement des éléments appris durant la journée).

Nous avons là un mécanisme explicatif de la possibilité d’une agrypnie totale sans effet cognitif néfaste dans le cadre d’un syndrome de Morvan. On peut peut-être aller encore plus loin. Il existe des personnes –deux ont été identifiées au cours du XXe siècle: l’une américaine, l’autre au Viêt Nam–, qui affirment ne pas dormir du tout depuis des dizaines années, et qui semblent disposer d’une cognition tout à fait normale. L’agrypnie totale de ces personnes a été confirmée par le corps médical. Est-on en présence d’un syndrome de Morvan avec un unique symptôme? Si l’hypothèse était avérée, cela ouvrirait d’incroyables perspectives! Plutôt que de tenter d’augmenter l’espérance de vie, ne serait-il pas plus judicieux d’augmenter la durée d’éveil en supprimant le sommeilSoit un tiers de notre vie?

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

http://www.slate.fr

Vous n’êtes pas seul dans la pièce?


Je ne crois pas aux fantômes et il semble que la science a réussi à fabriquer un fantôme en laboratoire. Ainsi, ils peuvent mieux comprendre que ce soit chez une personne ayant des troubles neurologies ou encore, chez personnes saines dans des conditions propices.
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Vous n’êtes pas seul dans la pièce?

 

Photo :  École polytechnique de Lausanne

Une nouvelle étude explique en partie le phénomène de sensation de présence, où une personne ressent qu’elle n’est pas seule dans une pièce alors qu’elle l’est.

La science explique habituellement ce phénomène par l’épilepsie, des accidents vasculaires cérébraux, des migraines et des tumeurs. Dans cette nouvelle recherche, l’équipe d’Olaf Blanke de l’École polytechnique de Lausanne, en Suisse, a conçu un robot capable de faire ressentir à des personnes en santé ce sentiment de présence en leur donnant la sensation que quelqu’un les touche dans le dos quand ils tendent la main vers l’avant. Le cerveau, incapable de traiter ces sensations contradictoires, fait ressentir aux participants la sensation qu’une personne est présente derrière eux.

Les chercheurs ont pu démontrer que ce « sentiment de présence » émanait d’une altération des signaux cérébraux dits « sensorimoteurs », qui permettent la conscience de son propre corps à travers ses mouvements et sa position dans l’espace et dans le temps.

Dans leur expérience, ils sont parvenus à faire en sorte que le cerveau du participant n’attribue plus ces signaux comme étant ceux de son corps, mais comme émanant de quelqu’un d’autre, révèle l’article publié dans Cell Current Biology.

École polytechnique de Lausanne Photo :  École polytechnique de Lausanne

L’étude

Les chercheurs ont d’abord analysé le cerveau de 12 personnes souffrant de troubles neurologiques, pour la plupart épileptiques, ayant vécu cette « apparition ». L’examen d’imagerie par résonnance magnétique révèle des lésions dans trois régions corticales : le cortex insulaire, le cortex pariéto-frontal et le cortex temporo-pariétal.

Or, ces trois zones sont impliquées dans la conscience de soi, le mouvement et le sens de la position. Ce sont précisément ces multiples informations sensorielles que le cerveau doit conjuguer, de sorte que nous ayons une perception cohérente et unitaire de notre propre corps.

Les scientifiques ont induit une première expérience contradictoire. Les yeux bandés, le sujet de l’expérience effectue des mouvements du bras devant son corps. Un dispositif robotique reproduit ces mouvements à l’arrière du sujet, en lui touchant le dos. Cette expérience crée une discordance spatiale, mais le cerveau parvient à la résoudre.

Afin de créer l’illusion, les chercheurs ont également dû induire une discordance temporelle. Ils ont introduit un bref délai entre les mouvements du sujet et ceux du robot. Dans ces conditions asynchrones, jouant simultanément sur des perturbations temporelles et spatiales, les chercheurs ont pu induire l’illusion fantôme.

Une expérience difficile

Le participant ignore tout du but du test. Après environ 5 minutes, les chercheurs lui demandent ce qu’il a ressenti. Spontanément, plusieurs sujets témoignent d’un fort sentiment de présence – jusqu’à quatre « fantômes », alors que, bien sûr, personne ne se trouve derrière eux.

Chez certains, la sensation a même été si forte, qu’ils ont demandé à arrêter l’expérience.

« Pour la première fois, notre expérience induit la sensation d’une présence étrangère, en laboratoire. Elle montre qu’on peut le faire en dehors de situations extrêmes, en mettant en conflit des signaux sensorimoteurs. Le système robotique imite ce que ressentent certains malades ou certaines personnes saines dans des circonstances extrêmes. Ceci confirme qu’il s’agit d’une perception altérée de leur propre corps.  » Olaf Blanke

Mieux comprendre la schizophrénie

Outre l’explication d’un phénomène qui imprègne de nombreuses cultures, l’intérêt de ces recherches est de mieux comprendre certains symptômes de la schizophrénie.

Ces patients souffrent souvent d’hallucinations ou de délires liés à une présence fantôme qui exerce de multiples influences ressenties par le patient. De nombreux chercheurs les attribuent à un dysfonctionnement du circuit cérébral qui intègre des informations sensorielles et les mouvements corporels.

Ces conclusions n’empêcheront personne de croire aux fantômes, mais pour les scientifiques, ces derniers n’existent que dans notre tête.

http://ici.radio-canada.ca

 

Maladie mentale ► Des personnes dangereuses pour leur entourage


La schizophrénie est une maladie insidieuse qu’une famille qui malgré leur amour, l’aide ne peut pas prévoir, ni se préparer quand les délires de ces personnes malades se font de plus en plus fort. Manque de ressources, manque de soins, manque de suivi externe peuvent aboutir a des drames extrême tel qu’a connu le petit village de Saint-Romain
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Maladie mentale  ► Des personnes dangereuses pour leur entourage?

 

Maladie mentale - Des personnes dangereuses pour leur entourage?

Pascal Morin

© Pier-Yves Carbonneau-Valade/ Agence QMI

MONTRÉAL – L’horrible drame survenu en fin de semaine à Saint-Romain a relancé le débat sur le suivi et l’encadrement apportés aux personnes aux prises avec une maladie mentale.

Le suspect du triple meurtre, Pascal Morin, subit actuellement une évaluation psychiatrique, à la suite de laquelle on saura s’il est apte à comparaître et s’il est criminellement responsable de ses actes.

L’homme de 35 ans a été formellement accusé lundi des meurtres de sa mère Ginette Roy-Morin, 70 ans, et de ses nièces, Laurence, 11 ans, et Juliette, 8 ans, dont les funérailles auront lieu samedi, à 15h, en l’église de Saint-Sébastien.

Au milieu des années 80, le gouvernement avait entamé ce qu’on appelle la désinstitutionalisation et, depuis, certaines personnes atteintes de problèmes de santé mentale ne vivent plus dans des établissements spécialisés. Elles sont parfois laissées à elles-mêmes, faute de ressources pour les accompagner.

Le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu a blâmé le gouvernement provincial pour ces plus récents événements et pour ceux qui touchent les régions de l’Estrie et du Centre-du-Québec depuis une dizaine d’années.

«Le Québec est bon premier, par une très forte marge, au chapitre des crimes commis par des gens trouvés non responsables en raison de troubles mentaux, a affirmé M. Boisvenu. 45 % des quelque 1200 cas répertoriés au pays depuis l’entrée en vigueur de l’article 16 dans le Code criminel il y a vingt ans, sont survenus au Québec.»

Le sénateur dénonce la désinstitutionnalisation orchestrée par l’État qui a conduit à la fermeture de 50% des lits en psychiatrie.

«Il y a des gens gravement malades, schizophrènes, dont les familles ne peuvent prendre soin et qui nécessiteraient une hospitalisation, mais faute de budget, les services ne sont pas là.»

Me Bruno Langelier qui a monté trois dossiers de non-responsabilité criminelle entre 2002 et 2006 à Victoriaville va dans le même sens.

«Il est extrêmement dangereux de confier aux parents, souvent âgés, le suivi à l’externe de leur enfant psychotique. Il faut de l’aide spécialisée afin de s’assurer que ceux qui sont malades prennent leur médication. Dans 99% des cas, le schizophrène qui souffre d’un délire va s’en prendre à un proche ou un membre de son entourage.»

Depuis le début des années 2000, on recense au Québec plus d’une cinquantaine de meurtres commis par une ou des personnes souffrant d’un problème de santé mentale

 

http://fr.canoe.ca