La lumière bleue peut tuer les insectes


Pourra-t-on un jour mettre fin aux insecticides qui nous rendent malades ? La lumière DEL, serait-elle une solution à long terme. Pourra-t-on faire la différence entre les bons insectes et les autres ?.
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La lumière bleue peut tuer les insectes

 

 

La lumière bleue peut tuer certains insectes. AFP La lumière bleue peut tuer certains insectes. AFP

Par Joël Ignasse

À certaines longueurs d’ondes, la lumière visible peut s’avérer létale pour les moustiques et d’autres insectes. Une piste pour lutter contre leur propagation dans les cultures.

DEL. Le prix Nobel de physique a récompensé en 2014 les trois chercheurs japonais Isamu Akasaki, Hiroshi Amano et Shuji Nakamura pour l’invention de la diode électroluminescente bleue (en 1989, elle a été commercialisée en 1996). Les diodes bleues équipent aujourd’hui de nombreux objets du quotidien dont les écrans de TV ou les lecteurs de disques Blu-Ray. Elles permettent, par combinaison avec d’autres diodes, d’obtenir de la lumière blanche pour l’éclairage. Une équipe japonaise de l’université de Tohoku vient peut-être de découvrir une nouvelle application à ces diodes : l’élimination des insectes.

La dose mortelle varie selon les insectes entre 24 et 48 heures

Les effets des rayons ultraviolets sur les cellules et les organismes sont bien connus. Ils sont d’ailleurs utilisés pour purifier l’eau, et malheureusement aussi responsables de certains cancers de la peau. Mais l’irradiation avec de la lumière visible n’est pas censée être mortelle pour les êtres vivants complexes comme les insectes.

Pourtant l’étude publiée en ligne sur le site de la revue Scientific Reports indique que la lumière bleue peut tuer les larves, nymphes et individus adultes de la mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster), du tribolium brun de la farine (Tribolium confusum) et d’un moustique du genre Culex, retrouvé uniquement dans le métro de Londres.

LONGUEUR D’ONDE. Un fait intriguant : les différents insectes cités ne réagissaient pas à la même longueur d’onde de la lumière. Les mouches du vinaigre s’écroulent sous une lumière à 467 nm (bleu moyen) tandis que les moustiques le font à 417 nm (bleu lavande). Pour le tribolium ce sont toutes les longueurs d’ondes entre 404 nm (violet) et 467 nm qui sont mortelles. La durée d’exposition pour atteindre la dose mortelle varie selon les insectes entre 24 et 48 heures et dépend également du nombre de photons reçus par mètre carré par seconde.

Les chercheurs n’ont pas mené d’études permettant d’expliquer cette létalité de la lumière bleue. Ils supposent qu’elle active des mécanismes oxydatifs similaires à ceux induits par les ultraviolets. Mais chez certaines espèces d’insectes la lumière bleue est plus mortelle que les UV. Ils estiment aussi que cette découverte pourrait conduire à une nouvelle méthode pour lutter contre les insectes et parasites des cultures. Mais du fait de la sensibilité de chaque insecte à une longueur d’onde spécifique, il faudra un éclairage à large spectre pour lutter contre plusieurs espèces de nuisibles.

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La lumière bleue et notre santé


La lumière bleue a des effets positifs pour la santé, mais nous sommes rendues avec tellement lumière bleue autour de nous, qu’il est maintenant question de conséquences connues et inconnues
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La lumière bleue et notre santé

 

On suppose qu’une exposition prolongée à la lumière bleue peut précipiter et aggraver la dégénérescence maculaire liée à l’âge et occasionner des cataractes prématurées.

Photomontage La Presse

Sophie Allard

Le mois dernier, les inventeurs des diodes électroluminescentes (DEL) bleues recevaient le prix Nobel de physique. La lumière bleue est aujourd’hui omniprésente dans notre environnement. Cette exposition quotidienne a-t-elle des effets sur notre santé?

La lumière bleue est partout, la voyez-vous? C’est elle qui illumine l’écran de votre téléphone intelligent, de votre ordinateur, de votre téléviseur et de votre tablette numérique. C’est elle qui vous éclaire au boulot, à la maison, sur la route, au centre sportif. Sa faible consommation d’énergie et sa longue durée en font un choix économique et écologique.

«La tendance en architecture, c’est d’opter pour des lumières plus froides, contenant plus de bleu, dans les environnements intérieurs», indique Alexandre Sasseville, chercheur en neurobiologie au Centre de recherche de l’Université Laval.

Cette lumière s’ajoute à celle déjà présente dans les appareils électroniques.

«On est en train d’augmenter la proportion de bleu à laquelle on est exposé au quotidien. On suppose qu’à long terme, il pourrait y avoir des dommages, mais ce n’est pas encore connu.»

Qu’est-ce que la lumière bleue?

La lumière que l’on perçoit blanche est en fait un mélange de couleurs qui se déclinent dans un continuum allant du rouge au violet, en passant par l’orange, le jaune, le vert et le bleu, telles les couleurs de l’arc-en-ciel. Au-delà de ce qui nous est visible, il y a les ultra-violets et les rayons X et, à l’autre bout du spectre, les infrarouges et les micro-ondes.

«La lumière visible est probablement ce qu’il y a de moins nocif pour l’oeil, explique Nicolas Fontaine, professeur adjoint à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal. Mais plus on tend vers le violet, plus la longueur d’onde est courte et plus elle a une intensité énergétique élevée, d’où son impact potentiel sur les surfaces oculaires.»

Le violet a une longueur d’onde d’environ 380 nanomètres (nm), tandis que le rouge a une longueur d’onde de 780 nm. Et le bleu? Autour de 440 nm.

La santé des yeux

«Les études montrent que la lumière bleue (autour de 440 nm) produit des modifications moléculaires au niveau de la rétine, du cristallin et de la cornée, précise Nicolas Fontaine. Elle transforme certaines molécules en radicaux libres, créant ainsi un vieillissement prématuré des structures de l’oeil, tandis que d’autres molécules deviennent phototoxiques et créent des dommages potentiels aux tissus.»

Si l’importance des dommages à long terme reste à confirmer, on suppose qu’une exposition prolongée à la lumière bleue peut précipiter et aggraver la dégénérescence maculaire liée à l’âge et occasionner des cataractes prématurées. Par contre, les effets des rayons ultra-violets seraient beaucoup plus importants.

À court terme, les effets possibles sont plus clairs: on note par exemple un inconfort et une fatigue visuelle.

«En présence de lumière bleue artificielle, on a tendance à plisser les yeux, ça crée une tension visuelle. On a une impression de sécheresse oculaire et ça peut occasionner des maux de tête. La performance visuelle est aussi affectée. La lumière bleue est diffuse et crée un éblouissement, on a de la difficulté à voir les détails et les contrastes.»

Avec des verres protecteurs spécialement conçus pour bloquer la lumière bleue, on diminue l’inconfort de moitié, indique Nicolas Fontaine, qui a mené une étude sur le sujet. L’effet sur la performance oculaire n’est cependant pas significatif.

Le sommeil troublé

«Notre horloge biologique est très sensible à la lumière bleue, affirme Alexandre Sasseville. On sait qu’une exposition inadéquate, surtout en soirée, peut avoir des impacts à court terme sur le sommeil.»

L’utilisation d’un écran tactile en soirée troublerait le sommeil et les rythmes circadiens. La lumière bleue, qui agit comme la lumière naturelle matinale, inhibe la production de mélatonine, elle retarde et rend difficile l’endormissement.

Un sommeil perturbé entraîne tout un lot de complications possibles: fatigue, troubles de concentration et de mémoire, risque augmenté d’obésité et de maladies métaboliques, risque accru de dépression, etc.

Cancer du sein

L’action du tamoxifène, utilisé contre le cancer du sein, pourrait être réduite chez les femmes qui s’exposent de façon importante à la lumière bleue en soirée. Des chercheurs américains pensent que c’est en raison du bouleversement des rythmes circadiens induits par cette exposition. Une exposition de deux heures à la lumière bleue le soir peut entraîner une baisse de 20% de la production de mélatonine. L’effet est aussi noté chez les femmes qui ne profitent pas d’une obscurité totale pour dormir.

Source: LePoint.fr

Plus sensibles à la lumière bleue:

  • Les enfants, parce que leurs yeux sont plus sensibles à la lumière.
  • Les personnes sans cristallin ou avec cristallin artificiel.
  • Les consommateurs de médicaments photosensibilisants.
  • Les personnes ayant une maladie oculaire.
  • Les personnes qui passent huit heures par jour devant un écran, qui travaillent avec la lumière (ex. éclairagiste, etc.)

Source: Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses, France)

Les écrans en chiffres

 

21 heures Près de 1 Canadien sur 5 (19 %) passe 21 heures ou plus par semaine devant le téléviseur, selon Statistique Canada (2007).

heures Les propriétaires d’un téléphone intelligent passent 8 heures chaque jour (durant leurs temps libres) devant un des écrans qu’ils possèdent, selon un sondage Ipsos (2013).

7 heures Les jeunes passent plus de 7 heures par jour devant tous les écrans, selon Jeunes en Forme Canada (2012). La recommandation de la Société canadienne de physiologie de l’exercice? Pas plus de 2 heures!

Vive le bleu!

 

Au-delà des risques qu’elle présente, la lumière bleue a des effets thérapeutiques variés et intéressants. En voici des exemples.

Travail de nuit et décalage horaire

«En exposant les travailleurs de nuit à de la lumière enrichie de bleu durant la nuit et en bloquant cette lumière le matin venu (grâce à des verres protecteurs), on arrive à simuler un déplacement de la nuit vers le jour. Ça fonctionne bien», indique le chercheur Alexandre Sasseville, de l’Université Laval.

D’autres études menées avec des néons enrichis de bleu auprès de gens travaillant en Antarctique (privés de soleil et aux rythmes circadiens bouleversés) ont été concluantes: la production de mélatonine revenait à la normale, l’humeur était améliorée. L’horloge biologique se resynchronisait.

Acné

Solution de rechange à la médication, la photothérapie par DEL utilise la lumière bleue (pour ses propriétés antibactériennes) et la lumière rouge (action cicatrisante et anti-inflammatoire). La longueur d’onde utilisée varie entre 405 et 420 nanomètres, sans dommage cutané, dit-on. Le traitement, non douloureux, dure une vingtaine de minutes.

Cancer

Lorsqu’exposées à la lumière bleue, les cellules cancéreuses brillent. La lumière bleue compte donc parmi les outils diagnostiques (cancer de la bouche, de la vessie, etc.). Mais elle peut s’avérer tout aussi importante dans le traitement du cancer. Par exemple, lors de certains types de cancer de la peau, la lumière bleue est utilisée pour activer un photosensibilisant appliqué sur la peau pour un traitement localisé.

Et la luminothérapie?

Si plusieurs appareils de luminothérapie utilisent la lumière bleue pour contrer les effets de la dépression saisonnière, il n’a pas été démontré que celle-ci a un impact plus grand sur l’humeur que d’autres sources lumineuses.

«C’est avant tout une question d’intensité lumineuse. Il faut 5000 à 10 000 lux pendant 30 à 60 minutes par jour pour que la luminothérapie soit efficace», explique Alexandre Sasseville.

Comment se protéger?

 

Même si on connaît encore peu les effets de la lumière bleue sur notre santé et qu’il n’existe aucune norme pour une utilisation sans danger, on peut néanmoins adopter certaines habitudes afin de prévenir une trop grande exposition.

  • On évite l’utilisation d’écrans tactiles en soirée.
  • On opte pour une lumière chaude (jaune) et tamisée dans la chambre à coucher.
  • On se tient à une distance minimale d’un avant-bras devant une source lumineuse de 8 1/2 x 11 (plus si plus grande, plus si enfant).
  • On réduit légèrement la luminosité de l’écran.
  • On diminue si possible le temps d’exposition.
  • Si l’exposition est prolongée et fréquente, on porte des verres protecteurs.
  • On ne fixe pas la lumière bleue d’éclairage.
  • On évite la lumière bleue dans les endroits et objets destinés aux enfants (veilleuse, consoles, salle de jeu, etc.).

Source: Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses, France)

 

http://www.lapresse.ca/

Santé Pour mieux dormir, oubliez le téléphone et l’ordi au lit


L’évolution de la technologie pour tout le monde a changé notre rythme de vie et de sommeil. Nous sommes de plus en plus nombreux a pouvoir transporter cette technologie dans la chambre a coucher et qui a des répercussions sur la qualité du sommeil et sur la santé en générale
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Santé

Pour mieux dormir, oubliez le téléphone et l’ordi au lit

 

Santé - Pour mieux dormir, oubliez le téléphone et l'ordi au lit

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Si vous voulez mieux dormir, il faut éteindre votre tablette bien avant de vous coucher, selon un nouvel article publié récemment dans le journal Nature.

L’exposition nocturne aux rayons des DEL – qui illuminent les tablettes, les ordinateurs, les TV et les téléphones – peut perturber les rythmes naturels du corps. Ce type de rayons peut non seulement augmenter les risques de perte du sommeil, mais aussi des problèmes de santé, explique l’article.

La lumière artificielle peut empêcher le sommeil de qualité en ralentissant l’activité des neurones qui déclenchent le sommeil et en activant ceux de l’éveil, réprimant la mélatonine, l’hormone du sommeil.

«La technologie nous a en effet détachés de la journée de 24 heures avec laquelle nos corps ont évolués, nous incitant à nous coucher plus tard», écrit l’auteur, le Dr. Charles Czeisler de la Harvard Medical School. «Et nous prenons de la caféine le matin pour pouvoir nous lever aussi tôt qu’avant, réduisant ainsi le temps de sommeil».

«Beaucoup de gens regardent encore leurs courriels, font leurs devoirs ou regardent la télé à minuit, sans penser une seconde que c’est le milieu de la nuit», ajoute-t-il.

Czeisler affirme qu’un raccourcissement du nombre d’heures de sommeil par nuit apporte un risque de problèmes de santé, tels que l’obésité, le diabète, la dépression et les problèmes cardiaques, ainsi que les problèmes de concentration chez les enfants.

Une étude américaine du Lighting Research Centre au Rensselaer Polytechnic Institute a révélé que de regarder un écran rétro-éclairé, comme ceux des iPad et autres tablettes, pouvait causer la perte du sommeil.

Les résultats ont été publiés en septembre dernier dans une édition du journal Applied Ergonomics.

http://fr.canoe.ca