La saison du nid-de-poule est ouverte


Tout Québécois le sait : quand la belle saison pointe son bout du nez, les nids-de-poule eux font l’apparition sur nos routes causé par le gel et dégel ainsi que les camions poids lourds. C’est le cauchemar pour automobilistes, mais une manne pour les garagistes
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La saison du nid-de-poule est ouverte

 

Avec les variations soudaines de températures et les pluies abondantes de cette... (PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE)

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

ROSS MAROWITS
La Presse Canadienne

Avec les variations soudaines de températures et les pluies abondantes de cette semaine, le nid-de-poule aura la cote ce printemps. Et les garagistes en auront plein les bras.

Jantes déformées, pneus fissurés, suspensions défoncées, désalignement sérieux: l’automobiliste en sera quitte pour une bonne colère contre «la Ville» et une facture salée chez le carrossier – entre 200 et 500 $, selon la gravité de la blessure… ou la profondeur du nid.

Jack Bayramian, propriétaire du Garage Décarie, à Montréal, admet qu’environ 30 % de ses revenus annuels sont une gracieuseté des nids-de-poule. Et son collègue Ben Lalonde, d’Ottawa, soutient que 2016 sera probablement la pire depuis une douzaine d’années côté nids-de-poule.

On ne tient pas de statistiques sur l’industrie du nid-de-poule au Canada. Aux États-Unis, un sondage mené par l’American Automobile Association (AAA) suggère que les automobilistes dépensent 3,0 milliards US chaque année en moyenne en frais de réparations pour des dommages causés par les nids-de-poule. Le CAA, petit frère canadien de l’AAA, doit mener son propre sondage cette année.

Même si certains garagistes remercient chaque printemps la manne des nids-de-poule, d’autres, amoureux de la voiture bichonnée et de la sécurité du client, déplorent que cette dépense inattendue vienne souvent rogner sur le budget d’entretien général.

Si la facture ne dépasse pas trop la franchise de l’assurance, la plupart des automobilistes paieront de leurs poches les réparations dues aux nids-de-poule, pour ne pas envenimer leur dossier. Certains autres auront le coeur bien accroché et intenteront aussi une poursuite contre leur municipalité. Pour plusieurs grandes villes canadiennes, printemps rime en effet avec plaintes citoyennes pour nids-de-poule, qui seraient parmi les plus fréquentes de toutes.

«Le tableau est particulièrement noir cette année», admet Bryden Denyes, un responsable du pavé à Ottawa.

La Ville a colmaté 51 000 nids-de-poule jusqu’ici cette année, contre 20 200 à la même époque l’an dernier, mais un peu moins qu’il y a deux ans. L’hiver très rigoureux de l’an dernier avait amené moins de gels-dégels – 11 cycles, contre 28 cette année.

Lionel Perez, conseiller municipal de Montréal responsable notamment des Infrastructures, explique que la lutte aux nids-de-poule est constante, surtout dans une ville qui a négligé les investissements dans ses artères.

Une consolation? Edmonton enregistre depuis neuf ans 455 000 nouveaux nids-de-poule chaque année en moyenne.

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Les incontournables du printemps


L’hiver, laisse derrière lui, un paysage de déchets qui était caché par un amas de neige et de glace. Les animaux peuvent s’y intéresser ou marcher dans des endroits ou les parasites se réveillent. Certaines précautions sont proposées pour garder nos chats et nos chiens en santé
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Les incontournables du printemps

 

Qui dit gazon fraîchement décongelé dit aussi retour... (PHOTO MASTERFILE)

Qui dit gazon fraîchement décongelé dit aussi retour des vers. Avec le réchauffement climatique, la Dre Sarah Annie Guénette recommande de vermifuger les chiens de mars à décembre.

PHOTO MASTERFILE

STÉPHANIE VALLET
La Presse

 

La Dre Sarah Annie Guénette, présidente des cliniques vétérinaires Anima Plus, nous donne ses recommandations pour que pitou et minou soient prêts pour l’arrivée du printemps.

1 – Fonte des neiges: attention, danger

Avec le redoux, les déchets qui se sont décomposés sous la neige, comme des aliments ou de petits animaux morts, sont très attirants pour votre chien. Ce dernier se fera un plaisir de les trouver et de les manger.

«On fait face en ce moment en clinique à beaucoup de gastroentérites hémorragiques, des chiens qui vomissent et qui ont des diarrhées avec du sang. On ne voit pas toujours ce qu’ils mangent, alors on ne s’y attend souvent pas. C’est très important de consulter un vétérinaire très rapidement parce que, parfois, il peut s’agir de bactéries dangereuses pour la vie de l’animal, comme les coliformes ou même la salmonelle», explique la Dre Guénette.

Prenez également garde aux os qui ont décongelé. Devenus friables, ils sont dangereux pour le système digestif et l’estomac de votre chien, et peuvent jusqu’à provoquer une perforation. La vigilance est donc de mise pendant les balades.

Les chats peuvent eux aussi faire face aux mêmes problèmes, même s’ils sont bien plus dédaigneux devant les déchets en décomposition.

2 – Le retour du gazon… et des vers!

Pendant que le gazon dégèle, c’est aussi le moment de la réactivation des vers restés en dormance tout l’hiver. Les pelouses reçoivent en effet les déjections de chiens, mais aussi de chats errants à Montréal. Avec la hausse des températures, les parasites se réveillent.

«On conseille de vermifuger votre animal à partir du mois de mars, et ce, tous les mois jusqu’en décembre à cause du réchauffement climatique», dit la Dre Guénette.

Un traitement préventif pour les vers du coeur (pour les 30 prochains jours), qui fait également une cure pour tous les autres vers présents dans le système de votre animal en les tuant, est aussi recommandé.

«Presque tous les animaux ont des vers ronds, qui sont transmissibles aux humains. Pensez à vos enfants, ils sont les premiers touchés, car ils vont embrasser plus souvent l’animal, ou jouer dans le quartier à des endroits où les chiens font leurs besoins», explique la vétérinaire.

À cause des fontes occasionnelles l’hiver, de plus en plus de cliniques conseillent à leurs clients de vermifuger leur animal 12 mois par année.

Les chats sont eux aussi touchés par les vers puisqu’ils chassent beaucoup et peuvent notamment attraper le ténia, ver non transmissible aux humains, mais qui met la vie de l’animal en danger.

3 – Prévenir les puces et les tiques

Encore très peu commune au Québec il y a quelques années, la maladie de Lyme a connu une résurgence phénoménale avec le réchauffement climatique. Il existe heureusement un vaccin contre celle-ci. Quant aux puces, la recherche en a fait son affaire et il existe des comprimés qui sont vermifuges et tuent les puces comme le Sentinel, Advantage multi et Revolution.

«C’est aussi le cas du Trifexis, composé de Spinosad qui tue les puces adultes et de Milbemycin oxime, un des vermifuges les plus sûrs pour l’animal sur le marché. Ce médicament a gagné le Green National Award, en partie parce que le Spinosad est un des seuls produits approuvés pour la culture bio», explique Sarah Annie Guénette à propos ce produit qui ne convient cependant pas aux très petits chiens.

La vétérinaire met en garde contre certains produits antiparasitaires vendus sans ordonnance en animalerie, comme le Zodiac.

«Les gens peuvent tuer leurs animaux avec ça. Tous les ans, on a des cas où on doit euthanasier des animaux. C’est un produit très toxique», dit-elle à propos de ce médicament qui contient de la perméthrine, contrairement à la majorité des produits sur ordonnance.

«Pour les tiques, je conseille souvent de vacciner son animal contre la maladie de Lyme. Mais il existe plein d’autres maladies transmises par ce parasite. Ainsi, quand on rentre de la promenade, il faut inspecter le pelage de son animal. Toutes les maladies se manifestent au moins 24 à 48 heures après que la tique s’est accrochée, donc on a le temps de s’en apercevoir», explique la vétérinaire.

Chez le chat, il est plus facile d’utiliser un produit vermifuge et antiparasitaire qui se dépose sur le haut de la tête. Il est préférable de compléter avec un produit contre le ténia en faisant deux purges: une à ce moment de l’année et l’autre à la fin de l’été.

4 – Dépistage

À votre prochaine visite chez le vétérinaire, il vous sera recommandé de faire, comme chaque année, un test de dépistage du ver du coeur, mais aussi de la maladie de Lyme. Cela permet de s’assurer que votre animal n’est porteur d’aucune de ces deux maladies.

«L’an dernier, nous avons eu 15 cas de Lyme dans les hôpitaux Anima Plus, sur 20 000 animaux reçus en consultation», dit la Dre Guénette.

5 – Surpoids hivernal

Après avoir passé l’hiver au chaud et moins dépensé de calories sur le canapé, c’est le moment de sortir prendre l’air et de réviser les habitudes santé de votre compagnon, qui pourrait bien être en surpoids. Parlez à votre vétérinaire pour ajuster les portions de votre animal afin qu’il garde toujours un poids santé.

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L’hiver québécois plus mouillé qu’avant


Pendant qu’en Europe les gens gèlent chez nous c’est une température saute mouton .avec beaucoup moins de neige, des journées vraiment douces assez pour avoir neige, verglas et pluie en une seule journée .. L’industries des sports d’hiver en prennent un coup car la température n’assurent pas un temps idéal pour ceux qui aiment les activités extérieures en cette saison. Quoiqu’il en soit … nous sommes témoins de ces changements climatiques .. malgré que nous connaitrons surement d’autres hivers québécois comme dans le temps
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L’hiver québécois plus mouillé qu’avant

L'hiver québécois plus mouillé qu'avant

Même si le climat québécois est très variable et que le réchauffement climatique ne peut expliquer la douceur de cet hiver, une tendance à long terme existe.

Photo: Etienne Ranger, Le Droit

Benjamin Tanguay
La Presse

(Montréal) Les amateurs de sports d’hiver ont connu de meilleures saisons. Piètre qualité des patinoires extérieures, annulation de l’International de hockey d’antan de Saint-Jean-sur-Richelieu, retards dans la saison de ski de fond. Plusieurs attribuent nos déboires hivernaux aux changements climatiques.

Ils ont en partie raison. Même si le climat québécois est très variable et que le réchauffement climatique ne peut expliquer la douceur de cet hiver, une tendance à long terme existe. D’après les données d’Environnement Canada, entre les mois de novembre et de janvier, la station météorologique de Saint-Hubert recevait en 2009 en moyenne 12 centimètres de neige de moins qu’en 1953 et 12 millimètres de pluie supplémentaires.

C’est très probablement une conséquence des changements climatiques et on peut penser que la fréquence de gel et de dégel va continuer d’aller en augmentant», commente André Cantin, météorologue à Environnement Canada.

Alors que les températures moyennes n’ont augmenté que de 0,3 degré Celsius depuis 1953, le paysage hivernal montréalais change graduellement. La quantité de neige au sol pendant la période des Fêtes, par exemple, a diminué de moitié au cours des 15 dernières années.

Se préparer au pire

Les changements climatiques inquiètent tellement que des experts se penchent sur les effets qu’ils auront sur l’industrie touristique dans les 40 prochaines années.

«C’est sûr qu’on va avoir une certaine diminution de l’achalandage pour certains sports d’hiver», prévient Michel Archambault, titulaire de la Chaire de tourisme Transat, et chercheur au consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques. «Les activités les plus à risque sont la motoneige et le ski de fond.»

L’important, c’est de concevoir des solutions pour pallier nos hivers de plus en plus doux. Michel Archambault cite les efforts d’adaptation de l’industrie du ski alpin et est certain que d’autres sports d’hiver sauront tirer leur épingle du jeu.

«On pourrait avoir des circuits de ski de fond plus petits, mais plus enneigés», dit-il à titre d’exemple.

Mais pour M. Archambault, la détérioration des conditions hivernales au Québec ne sera pas un grand désavantage pour la province.

«Si on compare le Québec à l’Ontario ou aux États-Unis, on est tout de même en bonne position. Leur météo connaîtra encore plus de variations que la nôtre au cours d’un même hiver, avance-t-il. Et puis nos pertes en hiver seront compensées par un été plus long et plus chaud que ceux qu’on connaît présentement.»

Climat et météo

Le climat change, ce qui ne veut pas dire pour autant que la météo ne nous réserve pas d’autres hivers de temps froid.

«Les changements climatiques ne sont qu’un bruit de fond dans ce qui influence la météo et sont éclipsés par d’autres facteurs comme les courants marins ou les maximums solaires, relativise André Cantin d’Environnement Canada. Et puis, notre climat québécois connaît de fortes variations d’année en année.»

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