Un comité des communes suggère de décriminaliser les drogues


On veut que toutes les drogues en petites quantités soient décriminalisées comme au Portugal. Voir ce problème comme un problème de santé et non criminel. Il y a beaucoup de situations que le crime relève de la santé, de plus le Canada, n’a pas les infrastructures comme au Portugal pour aider les toxicomanes. Maintenant que la marijuana est légale, cela donne l’impression qu’on ouvre la boite de Pandore.
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Un comité des communes suggère de décriminaliser les drogues

Selon certains experts en matière de santé qui... (PHOTO ARCHIVES LE DROIT)


Selon certains experts en matière de santé qui ont témoigné devant le comité, la décriminalisation de la possession simple est nécessaire.

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KRISTY KIRKUP
La Presse Canadienne
Ottawa

Le comité de la santé de la Chambre des communes exhorte le gouvernement fédéral à étudier l’expérience du Portugal, qui a décriminalisé la simple possession de drogues illicites, et à examiner comment elle pourrait être « appliquée positivement au Canada ».

Le comité a fait cette recommandation, parmi d’autres, dans un rapport rédigé après que ses membres eurent parcouru le Canada pour constater les effets de la consommation de méthamphétamine et de son augmentation rapide dans certaines communautés.

De nombreux témoins qui ont comparu devant le comité ont demandé au gouvernement fédéral de collaborer avec les provinces, les territoires, les municipalités, les communautés autochtones et les organismes chargés de l’application de la loi afin de décriminaliser la simple possession de petites quantités de substances illicites, indique le rapport.

Lors de ses réunions informelles organisées dans tout le pays, le comité a également appris que même certains prestataires de soins de santé avaient une attitude négative à l’égard des personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie.

Selon certains experts en matière de santé qui ont témoigné devant le comité, la décriminalisation de la possession simple est nécessaire, car la consommation problématique de substances et la toxicomanie constituent un problème de santé pour les utilisateurs, qui évitent de demander de l’aide en raison de la criminalisation.

Les témoins ont donc recommandé au gouvernement fédéral d’implanter le modèle portugais, « qui comprend le renforcement des programmes de traitement et la création de programmes de déjudiciarisation pour les délinquants qui commettent des crimes liés à leur consommation de substances ».

Une revendication répandue

Des organisations de santé et même des membres du caucus libéral font pression sur le gouvernement Trudeau pour décriminaliser la possession simple de drogues.

Le député libéral Nathaniel Erskine-Smith a annoncé qu’il envisageait de présenter un projet de loi d’initiative parlementaire pour que la consommation de drogue soit traitée comme un problème de santé et non comme un crime. Le projet de loi comprendrait l’élimination des sanctions pour la possession simple de toute drogue comprise dans la Loi réglementant certaines drogues et autres substances.

Le projet de loi a peu de chances d’être étudié avant les élections d’automne, mais M. Erskine-Smith a promis de le présenter à nouveau lors de la nouvelle législature, s’il est réélu.

« Je pense qu’il incombe à moi et aux députés aux opinions similaires de continuer de soulever la question et d’attirer l’attention sur les faits », a-t-il soutenu.

Le comité de la Chambre suggère également de lancer une campagne de sensibilisation « afin de fournir des renseignements crédibles et fiables sur les méfaits potentiels de la consommation de méthamphétamine et les risques posés par la toxicité de la drogue illicite. »

Rapport dissident

Les conservateurs qui siègent au comité ont rédigé un rapport dissident pour affirmer qu’il existe plusieurs autres mesures à mettre en place avant la décriminalisation, ajoutant que le contexte portugais était bien différent.

Il existe 170 centres de thérapie pour 11 millions de personnes au Portugal, soulignent les conservateurs, et le pays offre des services de santé mentale et une éducation obligatoire dans les écoles concernant les méfaits des drogues.

Il est donc irréaliste de présumer que le Canada pourrait obtenir les mêmes résultats sans mettre en oeuvre plusieurs de ces éléments obligatoires, plaident les conservateurs.

« Le Canada ne dispose pas à l’heure actuelle des services de rétablissement nécessaires. Les services de santé mentale abordables ne sont pas suffisants non plus. Nous n’avons pas l’éducation obligatoire aux méfaits ni un système correctionnel comparable à celui du Portugal », ont-ils écrit.

Jusqu’à maintenant, le premier ministre Justin Trudeau a refusé d’envisager la décriminalisation.

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Débat autour de la décriminalisation de toutes les drogues


Déjà que le cannabis est maintenant légal au Canada, j’espère que cela n’ira pas plus loin pour les autres drogues. Je veux bien croire qu’il y a risque de contamination avec le Sida et autre, mais légalisé ces drogues, je crains qu’il y ait aura encore plus de problème que maintenant.
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Débat autour de la décriminalisation de toutes les drogues

 

Criminaliser la possession de drogues, comme l'héroïne, contribue,... (Photo CHERYL SENTER, archives NEW YORK TIMES)

Criminaliser la possession de drogues, comme l’héroïne, contribue, selon le Réseau juridique canadien VIH/sida, à de nouvelles infections du VIH et de l’hépatite C.

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MYLÈNE CRÊTE
La Presse Canadienne
Ottawa

Maintenant que le cannabis est légal au Canada, le gouvernement fédéral devrait-il songer à décriminaliser voire légaliser toutes les autres drogues ?

Le Réseau juridique canadien VIH/sida, un organisme qui défend les droits des personnes qui sont atteintes de cette maladie, a invité Ottawa mercredi à réfléchir à la question.

Criminaliser la possession de drogues, comme l’héroïne, contribue, selon cet organisme, à de nouvelles infections du VIH et de l’hépatite C. Les consommateurs stigmatisés vont avoir davantage tendance à éviter le système de santé.

L’organisme invite donc les parlementaires changer d’approche et à aborder l’enjeu de la prohibition des drogues sous un angle de santé publique. Cette question est d’autant plus urgente avec la crise des opioïdes, selon son directeur général, Richard Elliott.

Le premier ministre Justin Trudeau a déjà fermé la porte en avril, après l’adoption d’une résolution par les militants libéraux lors de leur dernier congrès. Ceux-ci voulaient que leur parti considère la décriminalisation de « la possession et la consommation de faibles quantités de drogues » pour les transformer en « infractions administratives ».

Les néo-démocrates prônent également la décriminalisation de la possession de drogue tout en augmentant les ressources financières allouées pour le traitement de la toxicomanie. Une résolution en ce sens avait été adoptée lors de leur dernier congrès en février.

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Toronto demande au fédéral de décriminaliser toutes les drogues


Au Canada, la marijuana sera bientôt permise pour consommation personnelle, maintenant, la Commission de la santé publique de Toronto voudrais que toutes les drogues soient légales toujours pour utilisation personnelle. Pourquoi vouloir absolument une permissivité sur des drogues que certaines donnent des affreuses conséquences dans l’immédiat. Généralement, c’est à la longue, qu’on voit les effets néfastes sur le corps d’une personne, sans compter les surdoses .. En plus, les drogues plus accessibles rendraient plus dangereux de prendre des drogues sans le savoir, comme celle du viole.
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Toronto demande au fédéral de décriminaliser toutes les drogues

 

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Rien de moins.

  • Nicole Thompson

  • La Presse Canadienne

La Commission de la santé publique de Toronto a pris position lundi pour presser le gouvernement fédéral de décriminaliser toutes les drogues destinées à une consommation personnelle. Les autorités médicales de la ville la plus populeuse au pays espèrent mettre en branle un mouvement d’envergure nationale.

La commission a décidé d’endosser cette cause après s’être vu présenter un rapport de la directrice de la santé publique de la municipalité. La docteure Eileen de Villa insiste sur le fait qu’il faut aborder la consommation de drogues comme un enjeu de santé publique et non de criminalité.

«La seule manière de faire changer les lois fédérales est de provoquer une discussion nationale», avait relevé le président de la commission, Joe Mihevc, avant qu’une version amendée des recommandations soit adoptée à l’unanimité.

Nous serons les premiers à le faire, mais nous ne pouvons pas rester les seuls.Joe Mihevc, président de la Commission de la santé publique de Toronto

La docteure De Villa dit ne pas avoir connaissance d’autres commissions de santé publique ayant adopté une telle position au Canada.

Celle de Toronto fera donc parvenir une lettre au gouvernement fédéral pour l’informer de sa recommandation. Elle transmettra également le rapport de Mme de Villa à toutes les commissions ontariennes, à celles des dix plus importantes villes du Canada et à l’Association de santé publique de l’Ontario, entre autres, «pour leur information et leur appui».

«Les humains ont toujours consommé des drogues d’une manière ou d’une autre. Les risques potentiels associés à n’importe laquelle de ces drogues sont aggravés lorsque les gens sont dans une position où ils doivent produire, obtenir et consommer ces drogues illégalement», fait valoir la docteure De Villa.

Elle explique avoir élaboré ce rapport face à la crise des opioïdes qui a pris naissance en Colombie-Britannique avant de se propager aux autres provinces.

Santé Canada attend d’autres études

En réaction à cette prise de position des autorités torontoises, une porte-parole de Santé Canada a tenu à souligner que l’agence fédérale aborde déjà cet enjeu dans une perspective de santé publique.

«Nous sommes conscients que la décriminalisation, dans le cadre d’une approche globale de la consommation de drogues, semble fonctionner dans des endroits comme le Portugal, mais d’autres d’études seraient nécessaires puisque les circonstances sont très différentes au Canada», a expliqué Maryse Durette.

Selon Santé Canada, quelque 4000 Canadiens ont succombé à une apparente surdose d’opioïdes en 2017. La Ville de Toronto avait alors recensé 303 cas — une hausse de 63 pour cent par rapport à l’année précédente.

https://quebec.huffingtonpost.ca/