Crue mortelle en Russie: deuil national et limogeages


Que ce soit a cause d’une défaillance technologie ou semble t’il une seulement une catastrophe naturelle, il aurait pu avoir moins de mort si le système d’alarme aurait retenti dans la nuit .. La Russie est en deuil d’un manquement qui semble évident
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Crue mortelle en Russie: deuil national et limogeages

 

Des proches d’un secouriste ayant perdu la vie en venant en aide aux victimes de la crue mortelle qui a frappé le sud-ouest de la Russie assistent à son enterrement, dans un cimetière de Krymsk, le 9 juillet.

PHOTO: MIKHAIL MORDASOV, AFP

Mikhaïl Mordassov
Agence France-Presse
Moscou

Deux responsables du district de Krymsk ont été limogés, alors que les sauveteurs continuaient lundi de déblayer les décombres de la petite ville du sud-ouest de la Russie où une violente crue a fait 171 morts, et dont les habitants sont en colère contre les autorités malgré le deuil national décrété par Vladimir Poutine.

Compte tenu du mauvais fonctionnement du système d’alerte de la population et des conséquences de cette catastrophe, « j’estime que le chef du district et le maire (de Krymsk) doivent être relevés de leurs fonctions dès aujourd’hui », a déclaré le gouverneur de la région de Krasnodar Alexandre Tkatchev dans un communiqué.

Plus de 25 000 personnes ont perdu tout ou une partie de leurs biens dans ce bourg et ses environs de l’arrière-pays de la Riviera russe de la mer Noire, après les pluies torrentielles survenues dans la nuit de vendredi à samedi, qui ont touché également la station balnéaire de Gelendjik et le port voisin de Novorossisk.

Près de 3000 secouristes et spécialistes du ministère russe des Situations d’urgence participaient aux opérations de secours dans la zone sinistrée et encore inondée par endroits à la suite de cette « tragédie sans précédent », selon les mots du gouverneur de la région de Krasnodar, Alexandre Tkatchev.

Les inhumations ont commencé avec une vingtaine de cérémonies funèbres à Krymsk lundi, en cette journée de deuil national décrétée par le président Vladimir Poutine à la mémoire des victimes de la catastrophe, mais aussi de celle de 14 pèlerins orthodoxes Russes tués dans un accident d’autobus en Ukraine samedi.

Les drapeaux étaient en berne au-dessus du Kremlin et d’autres bâtiments publics. Les chaînes de télévision nationales ont retiré de leurs programmes les émissions de divertissements et les publicités.

Le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a annulé une rencontre prévue à Sotchi sur les jeux Olympiques d’hiver de 2014 dans cette ville balnéaire située également dans la région de Krasnodar, pour présider une réunion consacrée à la catastrophe.

Les autorités russes ont réaffirmé lundi que les fortes crues avaient été provoquées par des pluies diluviennes, écartant le facteur technologique.

Certains habitants continuent d’affirmer que la catastrophe a été causée par un lâcher d’eau de la retenue artificielle de Neberjdaevskoe, située en amont de Krymsk, et beaucoup reprochent aux autorités de ne pas les avoir alertés.

Le ministre des Situations d’urgence, Vladimir Poutchkov, a estimé lundi que le système d’alerte n’avait pas fonctionné correctement, évoquant des « erreurs », selon l’agence Ria Novosti.

Fait rare dans le pays, journaux pro-gouvernementaux et d’opposition sont unanimes pour blâmer les autorités locales.

« La tragédie de Krymsk (…) est la démonstration parfaite de ce à quoi peuvent mener la négligence et la vie au petit bonheur la chance », écrit le quotidien pro-Kremlin Izvestia.

Le journal économique Vedomosti souligne que les autorités étaient bien conscientes des risques d’inondations dans la région, d’autant qu’elle avait déjà été victime de crues en 2002 qui avaient fait environ 200 morts.

La catastrophe « montre la même défaillance des autorités à défendre la population des catastrophes naturelles qu’à la défendre des bandits », juge le quotidien, condamnant « l’incompétence et l’irresponsabilité » des responsables politiques.

« Pourquoi autant de morts? » titre de son côté le quotidien pro-gouvernement Komsomolskaïa Pravda, tandis que le journal populaire Moskovski Komsomolets assène : « On aurait pu prévoir et éviter la catastrophe à Krymsk ».

« Encore plus effrayant : les habitants de n’importe quelle autre grande ou petite ville, de n’importe quelle région « à problème » du pays pourraient vivre une situation analogue », poursuit-il.

« Et il ne sert à rien d’attendre de l’aide du pouvoir, du moins dans les premières heures après les catastrophes naturelles », dit-il.

Dans une interview à Izvestia lundi, le gouverneur de la région de Kranodar a décrit la crue comme « une énorme surprise. C’est une catastrophe équivalente à un tremblement de terre (…), que peut-on faire? L’homme ne peut ici rien faire, il n’a aucune possibilité », a déclaré M. Tkatchev.

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Séisme en Turquie : Un bébé miraculé


Après une telle catastrophe, le temps de sauver des sinistrés est restreint, mais quand un bébé vivant jaillit des décombres, c’est une récompense de continuer a chercher des survivants
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Séisme en Turquie : Un bébé miraculé

Un bébé miraculé

Crédit photo : AFP

TVA Nouvelles selon AFP

Même si l’espoir s’amenuise en Turquie pour retrouver des survivants, les secouristes réalisent de petits miracles, 48 heures après la secousse mortelle qui a frappé de plein fouet Van, province de l’est ce pays de quelque 77 millions d’habitants.

Tôt mardi, un bébé âgé d’à peine 14 jours a été extirpé sain et sauf des décombres d’un immeuble à Ercis.

(Crédit photo: AFP)

La petite Azra Karaduman a immédiatement été enveloppée d’une couverture et transportée à l’hôpital sous les applaudissements d’autres rescapés. La mère de la petite, Seniha, a aussi été retirée vivante des gravats sous laquelle elle était ensevelie.

Les secouristes, qui étaient toujours à pied d’œuvre, mardi, sont également parvenus à extirper la grand-mère d’Azra, qui était toujours vie, toutefois le père de l’enfant est quant à lui porté disparu.

(Crédit photo: AFP)

D’autres enfants rescapés

Des centaines de secouristes ont travaillé d’arrache-pied toute la nuit, bravant un froid glacial, des efforts qui auront notamment permis de sauver une femme enceinte et ses deux enfants prisonniers d’un bâtiment en ruines à Ercis, rapporte le journal Hürriyet. Quelques heures auparavant, c’est un policier et sa femme qui avaient été retrouvés vivants dans cette ville.

Dans la capitale régionale de Van, les secouristes ont également extirpé quatre adultes des décombres.

(Crédit photo: AFP)

Bilan alourdi

Même si les équipes de secours se réjouissaient de ces vies sauvées, le bilan du séisme de magnitude 7,2, lui, continuait de s’alourdir, mardi.

Selon les derniers chiffres officiels, il s’établit désormais à 366 morts et plus de 1300 blessés. Les victimes se trouvent essentiellement à Ercis et Van.

(Crédit photo: AFP)

Des familles en deuil ont commencé à enterrer des proches mardi, tandis que d’autres continuaient de veiller auprès d’amas de ruines dans l’espoir que les équipes de secours retrouveront des survivants.

Pour les sauveteurs, il ne fait pas de doute que le bilan aurait été beaucoup plus lourd si le séisme n’avait pas frappé un dimanche en plein jour à une heure à laquelle beaucoup étaient sortis pour aller déjeuner. Les rescapés qui ont passé une deuxième nuit dans l’angoisse des répliques tentaient de se réchauffer autour de feux de bois.

Et pour mercredi, la neige est annoncée.

(Crédit photo: AFP)

L’État turc a déployé sur les lieux sinistrés des centaines de secouristes, 145 ambulances, six bataillons de l’armée et des hélicoptères-ambulances.

De nombreux pays, dont aussi Israël et l’Arménie, deux États avec lesquels les relations d’Ankara ne sont pas au beau fixe, ont offert leur assistance ou exprimé leur soutien à la Turquie qui les a «remerciés», affirmant vouloir faire face seule à la situation actuelle.

(Crédit photo: AFP)

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(Crédit photo: AFP)

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