Quand Scotland Yard traque un tueur en série qui a assassiné plus de 400 chats à Londres


Scotland Yard s’est impliqué, avec l’Agence Nationale de lutte contre le crime à la recherche d’un tueur en série peu ordinaire. Il tue des chats les décapite et fait une mise en scène bien en vue. Ils ont même fait un portrait-robot de ce tueur. La police craint qu’il finisse par devenir un tueur en série envers les femmes
Nuage

Quand Scotland Yard traque un tueur en série qui a assassiné plus de 400 chats à Londres

 

 

Le tueur en séries de chats londoniens a fait plus de 400 victimes en deux ans./ DR Wikipedia

Le tueur en séries de chats londoniens a fait plus de 400 victimes en deux ans./ DR Wikipedia

Les existences de Tony Jenkins et Boudicca Rising, les cofondateurs de Snarl, une petite association  londonienne de protection des animaux, ont basculé il y a un peu plus de deux ans depuis qu’ils sont sur les traces d’un tueur en série…de chats.

Intrigués par une succession de décès suspects de « matous » dans la capitale britannique, les deux cinquantenaires contactent en septembre 2015 les vétérinaires et propriétaires d’animaux qui ont signalé ces morts douteuses.

400 chats assassinés en deux ans : Scotland Yard sur le coup

Et ils font mouche en recoupant les faits et en commençant à ébaucher une cartographie des crimes

. « À ce moment-là, on a compris que quelque chose était en train de se passer », raconte Boudicca Rising.

L’affaire remonte très vite jusqu’aux oreilles de Scotland Yard, qui décide d’ouvrir une enquête, tout comme la Société royale de protection des animaux (RSPCA). Il faut dire qu’en  l’espace de deux ans, l’association a recensé pas moins de 400 victimes.

Quelques mois plus tard, les médias anglais s’emparent à leur tour de l’affaire. « Le tueur en série de chats frappe encore », titre la BBC en janvier 2016, tandis que la thèse d’un psychopathe plonge dans l’effroi les propriétaires d’animaux. La page Facebook de Snarl, leu association, se transforme alors en une funèbre liste des victimes du « Croydon Cat Ripper », tel que meurtrier est parfois surnommé, en référence à la ville du sud de Londres où il officie principalement.

Des cadavres mis en scène

Au fil des mois Tony et Boudicca se transforment en duo d’enquêteurs. Ils découvrent avec stupeur que les cadavres décapités sont parfois mis en scène, disposés près d’une école ou d’un parc, voire sous les fenêtres de leurs propriétaires.

« La police croit qu’une personne ou un groupe de personnes sont responsables des morts et mutilations », confirme Scotland Yard, tout en refusant, à ce stade, de commenter la thèse du « tueur en série« .

Signe de l’intérêt pour cette affaire qui mobilise des moyens d’une rare envergure pour des crimes d’animaux, l’Agence Nationale de lutte contre le crime (NCA) est mise sur le coup, tandis que deux organisations, dont PETA, offrent une récompense à quiconque aidera à la capture du tueur.

Tony et Boudicca tentent aussi, avec leurs moyens, de le débusquer, exploitant chaque indice et ne négligeant aucune piste.

« Mais c’est difficile, confie Tony Jenkins. J’aimerais parfois que ce soit un peu plus comme dans la série Les Experts. »

La police craint qu’après les chats, le tueur ne s’attaque aux femmes

 

Les différentes enquêtes en cours ont néanmoins permis de dresser un portrait- robot du tueur.

 Il s’agirait d’un homme blanc d’une quarantaine d’années, d’environ 1 mètre 80, qui a vraisemblablement grandi dans la ville de Croydon. Le mystérieux criminel interpelle par ses talents de « dissecteur » et sa capacité à déjouer toute surveillance, souligne Vincent Egan, professeur en criminalistique à l’université de Nottingham. « Il doit être capable d’attirer l’animal, de le tuer sans être griffé, de le disséquer, de placer le corps dans un endroit où il peut être vu, et tout cela discrètement », poursuit-il.

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