Cyberprédation: les cas de leurre d’enfants explosent


 

C’est malheureux qu’un outil comme internet permet aux prédateurs une facilité de leurrer les enfants. C’est important de donner une bonne éducation des risques sans pour autant être alarmiste. Une bonne relation entre parent et surtout des ados est un grand atout pour prévenir la cyberprédation
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Cyberprédation: les cas de leurre d’enfants explosent

Cyberprédation: les cas de leurre d'enfants explosent

Photo Fotolia

QUÉBEC Les cas de leurres d’enfants sur internet sont en hausse fulgurante au Québec, selon les plus récentes données du ministère de la Sécurité publique (MSP).

Les corps policiers de la province ont enregistré 413 cas de leurre d’enfant au moyen d’un ordinateur en 2014, comparativement à 246 infractions en 2013. Il s’agit d’une augmentation de 67,8 %.

La hausse du nombre de victimes est encore plus notable. En 2014, 357 enfants ont signalé avoir été l’objet d’un leurre, comparativement à 196 l’année précédente. Cela représente une croissance de 82,1 %.

Les jeunes filles, dans une proportion de 77,5 %, sont les principales victimes des leurres au moyen d’un ordinateur. Près d’une victime sur deux (45,6 %) est une adolescente âgée de 12 à 14 ans.

Dans 30,8 % des cas de leurre d’un enfant, l’auteur présumé est un étranger, tandis qu’il s’agit d’une connaissance dans 19 % des cas.

LES AVANCÉES TECHNOLOGIQUES EN CAUSE

Selon le MSP, la hausse pourrait être en partie attribuable au développement des technologies de l’information, qui sont de plus en plus accessibles, tant pour les prédateurs sexuels que pour leurs victimes.

La formation d’escouades policières spécialisées dans la cybercriminalité, la sensibilisation du public et la mise en place de programmes et de services nationaux, comme le site Cyberaide.ca, qui permettent d’effectuer des signalements en ligne, pourraient également expliquer la croissance du phénomène.

MISER SUR L’ÉDUCATION

Pour prévenir les cas de leurre d’enfants au moyen d’un ordinateur, Thierry Plante, spécialiste en éducation aux médias chez Habilo Médias, recommande aux parents de miser sur l’éducation.

«En plus d’enseigner aux jeunes des compétences en pensée critique pour tout ce qui concerne internet, il faut leur apprendre ce qu’est une relation saine et à quoi ressemble une relation malsaine. Ça va avoir un effet considérable sur la propension de l’enfant à répondre ou non aux avances d’un prédateur», a expliqué M. Plante en entrevue avec l’Agence QMI.

Il recommande également aux parents de demeurer vigilants par rapport à la façon dont leur enfant utilise internet et aux moyens qu’il utilise pour s’y connecter.

«Ce qui est un peu paradoxal, c’est que c’est habituellement au début de l’adolescence que les parents commencent à lâcher prise pour ce qui est de la surveillance et de l’accompagnement dans l’utilisation des technologies, alors que c’est à cet âge-là qu’ils sont le plus vulnérables», a soutenu Thierry Plante.

ENTRETIEN AVEC THIERRY PLANTE, SPÉCIALISTE EN ÉDUCATION AUX MÉDIAS CHEZ HABILO MÉDIAS

Quels sont les enfants les plus à risque d’être victime d’un leurre sur internet?

Les jeunes âgés entre 13 et 17 ans, surtout les filles, sont plus à risque. Il y a également les jeunes qui sont homosexuels ou qui se questionnent sur leur sexualité, en particulier les garçons, ceux qui ont des relations très difficiles avec leurs parents ou leur tuteur, les jeunes qui sont victimes de violence domestique, qu’elle soit sexuelle ou non, et ceux qui ont une très faible estime de soi.

Que cherchent-ils?

Les jeunes qui ont des relations difficiles avec leurs parents vont rechercher l’affection et l’attention d’un adulte. Ils croient pouvoir trouver une vraie relation d’amour sur internet. Il y a aussi des jeunes qui ont le goût de l’aventure, du risque et qui souhaitent explorer un peu n’importe quoi sur internet.

Qu’est-ce que les parents peuvent faire pour protéger leurs enfants?

Il faut aussi montrer aux jeunes des compétences dans toutes sortes de domaines, savoir gérer les différentes situations en ligne. Les parents doivent aussi agir selon l’âge et le stade de développement de leur enfant.

Faut-il interdire l’utilisation des ordinateurs et autres moyens de se connecter à internet?

L’interdiction ne donne à rien, puisque le jeune, tôt ou tard, va se retrouver en ligne. Il faut plutôt miser sur l’éducation et être très présent et conscient de l’utilisation que les jeunes font de tout appareil pouvant se brancher à internet, y compris les consoles de jeux.

ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CAS DE LEURRE D’ENFANTS AU QUÉBEC, 2002-2014

2014: 413

2013: 246

2012: 155

2011: 126

2010: 121

2009: 136

2008: 80

2007: 41

2006: 23

2005: 13

2004: 10

2003: 7

2002: 2

Source: ministère de la Sécurité publique du Québec

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Dans les filets de la sextorsion


Que ce soit Facebook, Avatar, le sextage, qui lui peut devenir le sextorsion, par des prédateurs qui veulent de l’argent sinon, ils font circuler la vidéo compromettante qu’ils ont réussi à prendre avec une grande manipulation d’un jeune a jouer un jeu sexuel qui probablement n’aurait jamais fait dans des conditions normales … et évidemment l’éternelle cyberintimidation, nos jeunes sont des victimes faciles et il est important d’en parler avec eux et de leur donner des ressources en cas de problèmes
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Dans les filets de la sextorsion

 

La «multiplication des cas de sextorsion» impliquant des...

La «multiplication des cas de sextorsion» impliquant des ados inquiète le Centre canadien de protection de l’enfance qui enregistre une hausse importante des dénonciations.

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

(Québec) Le Centre canadien de protection de l’enfance sonne l’alarme. Les jeunes d’ici sont la cible d’organisations criminelles étrangères, probablement africaines, qui tentent de les extorquer, de les «sextorquer». Et ce n’est qu’un des périls qui guettent les enfants et les ados, bien candides en pianotant sur leurs claviers, sur leurs cellulaires dernier cri…

La «multiplication des cas de sextorsion» impliquant des ados inquiète le Centre canadien de protection de l’enfance qui enregistre une hausse importante des dénonciations.

«Dans le dernier mois seulement, on a reçu quelques dizaines de signalements concernant des jeunes qui se sont fait prendre à ce piège-là», avance le porte-parole francophone, René Morin. «C’est quelque chose qui nous préoccupe depuis quelques semaines, la multiplication des cas de sextorsion pour les jeunes. […] Ces gens opèrent de l’étranger pour s’en prendre aux adolescents de chez nous.»

Des garçons et des filles dans le pétrin, déboussolés, se font menacer. La scène ressemble à ceci :

«Si tu ne nous envoies pas de l’argent, on transfère ta vidéo, celle où on te voit nu, celle où tu te livres à des gestes sexuels. Tes amis, ta famille, peut-être même tes profs et ton patron vont la recevoir.»

Généralement, on leur réclame entre 200 $ et 900 $.

Le site Cyberaide.ca recueille les signalements des internautes dégoûtés par de présumés cas d’exploitation sexuelle d’enfants. Mis en ligne par le Centre canadien de protection de l’enfance, il reçoit quelque 2200 plaintes par mois.

«C’est énorme!» balance M. Morin.

Dans le lot, on avait l’habitude de dénombrer un ou deux cas de cyberextorsion par semaine. L’objectif du criminel était souvent d’obtenir, sous la menace, des images plus osées de la victime, pour sa collection privée.

De plus en plus nombreux

Depuis quelques semaines, on observe toutefois un changement: les dossiers sont de plus en plus nombreux et les malfaiteurs veulent de l’argent. Un indice qu’un réseau criminel installé en Afrique ou en Asie mène peut-être la charge, analyse René Morin.

L’arnaque serait fréquente dans l’univers adulte. «C’est un phénomène qui n’est pas nouveau. Des tas d’adultes se font prendre.»

Le Centre canadien de protection de l’enfance observe toutefois avec crainte le virage jeunesse des «brouteurs» – c’est le nom affublé aux arnaqueurs en France et en Afrique de l’Ouest.

Le scénario. Un ado se fait aborder par un autre «jeune» sur les réseaux sociaux. Une relation se développe. Le malfaiteur, sous sa fausse identité, propose alors rapidement de poursuivre les échanges sur un service d’appel vidéo, comme Skype ou FaceTime.

«Ils sont conduits à s’exhiber sans savoir que ce qu’ils font à la caméra est en train d’être enregistré.»

Quelques jours plus tard, un individu contacte l’ado attiré dans ses filets. La victime apprend que ses actes sexuels ont été immortalisés. Il est piégé, se sent impuissant, ne veut surtout pas en parler à ses parents.

Sensibilisation

«Les parents doivent rappeler sans cesse aux ados qu’il est risqué de se livrer à des actes sexuels sur Internet et que les images peuvent être utilisées contre eux», prévient le Centre canadien de protection de l’enfance, dans une communication écrite.

«La vidéo en direct, combinée à la curiosité sexuelle des jeunes, rend les jeunes particulièrement vulnérables à la sextorsion et à la coercition. Les parents doivent savoir que cela peut arriver à n’importe quel ado.»

Que faire s’il est trop tard?

«Ne pas verser l’argent qui leur est demandé.»

Il ne faut pas faire confiance au criminel, répond René Morin. Ne pas penser qu’en décaissant, on achètera la paix. Reste à faire face, à porter plainte et à essayer de faire effacer les images. On cesse toute communication avec le criminel en le bloquant sur tous les réseaux. Puis on désactive les comptes ayant servi à communiquer avec l’arnaqueur. On en parle à un adulte et on communique avec les policiers et Cyberaide.ca. Quelques pistes ici : www.aidezmoisvp.ca

On trouve également une fiche pour les parents sur http://www.cyberaide.ca, intitulée Comment aborder l’extorsion sur Internet avec des ados. On se rend sur le site, on clique sur l’onglet «Sécurité Internet». Choisissez la section «Pour les ados». Plusieurs documents y sont offerts.

Intimidation

Armé d’un clavier

«L’intimidation peut avoir des conséquences graves.»

 Des ados se sont suicidés parce que leur estime s’était étiolée à coup de messages haineux sur les médias sociaux.

Devant leur clavier, les jeunes se sentent anonymes, se sentent totalement détachés, observe l’agente Marie-Ève Painchaud, affectée aux communications du Service de police de la Ville de Québec.

«Ils ne réalisent pas la portée.»

Que les insultes soient balancées au visage de la victime ou que les commentaires désobligeants soient publiés en ligne, l’effet dévastateur est le même, fait remarquer Mme Painchaud.

Avant de proférer des menaces ou de déprécier, photo à l’appui, un camarade de classe, mieux vaut prendre une pause : face à face, dans le blanc des yeux, lui dirais-tu?

La parole, les écrits, deviennent une arme. La répétition des insultes mine la victime. La détresse est réelle, note Mme Painchaud.

Pour que ça cesse, elle invite à la dénonciation. Pas seulement les victimes, tous les témoins silencieux aussi.

Selon l’organisme Jeunesse, J’écoute, «la plupart des témoins ne font rien lorsqu’ils voient de l’intimidation».

Pourtant, «60 % du temps, l’intimidation cesse dans les 10 premières secondes lorsque des témoins interviennent», lit-on sur le site Web.

La cyberintimidation est particulièrement insidieuse, ajoute la Gendarmerie royale du Canada.

«Contrairement à l’intimidation traditionnelle, la cyberintimidation suit sa victime en tout temps, de l’école au centre commercial et jusqu’à la maison, où la victime serait à l’abri de l’intimidation traditionnelle», explique-t-on en ligne, sur une page dédiée à cette problématique. «Les jeunes qui sont victimes d’intimidation sont plus susceptibles de souffrir de maux de tête et de ventre, de dépression et d’anxiété. Les problèmes de santé mentale associés à l’intimidation peuvent troubler la victime pendant de nombreuses années.»

Si tu es victime, ne réponds pas. Conserve les preuves et parle à un adulte. Tu peux contacter Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868. Il y a aussi des informations pertinentes ici : www.aidezmoisvp.ca. Ensuite, on demande au fournisseur du service téléphonique de bloquer le harceleur et on écrit à Facebook, Twitter et les autres réseaux sociaux pour que ses comptes soient fermés. On avertit également l’école et les policiers.

Sextage (sexting)

 

«C’est en train de prendre des proportions démesurées.»

Le sextage foisonne :

«C’est en train de prendre des proportions démesurées.»

Deux ados se fréquentent, s’amourachent. Mais l’idylle s’effondre, il y a rupture. Et il y a ces photos sexuelles échangées par les amants, stockées. Un matin, un des coeurs brisés envoie les plus osées à ses amis, qui transfèrent aussitôt à tous leurs amis, qui s’empressent de faire suivre…

«Ça se voit couramment dans les écoles du Québec. C’est un problème qui prend de court les familles, les jeunes, les écoles et les corps policiers», explique le porte-parole francophone du Centre canadien de protection de l’enfance, René Morin. «Ça vient avec la popularité des téléphones intelligents.»

«Lorsque des images intimes de vous-même sont en circulation sur Internet, vous perdez le contrôle», enchaîne-t-il.

Du jour au lendemain, des dizaines d’élèves, voire des centaines, se promènent avec vos photos, vos vidéos, dans leur poche.

«Psychologiquement, ça peut être très, très dur.» Certains jeunes craquent, se suicident.

Dans le feu de l’action, les victimes s’effondrent en pensant aux conséquences sociales de la diffusion de leur intimité, ajoute M. Morin. Elles ne pensent pas à l’aspect légal, elles ne pensent pas à contacter Facebook pour faire retirer ces photos de pornographie juvénile. Car c’est souvent de la pornographie juvénile.

L’ancien amoureux qui diffuse pourrait se retrouver dans de beaux draps.

«Les jeunes ne réalisent pas qu’ils deviennent eux-mêmes des producteurs de pornographie juvénile.»

«Il est illégal de produire, posséder ou distribuer de la pornographie juvénile», acquiesce Marie-Ève Painchaud, agente aux communications du Service de police de la Ville de Québec. «À partir de 12 ans, ils peuvent être reconnus coupables.»

Pris dans le tourbillon? Il faut en parler à un adulte, à ses parents. Et pour savoir comment faire cesser la diffusion, comment faire retirer une photo ou une vidéo des sites sociaux populaires, comment déposer une plainte, comment prendre soin de soi durant la tempête: http://www.aidezmoisvp.ca ou Jeunesse, J’écoute 1 800 668-6868.

Avatar

Mon «ami» de jeu en ligne veut me rencontrer

La popularité des jeux vidéo en ligne est grandissante chez les internautes. Et là où on retrouve beaucoup de mineurs, quelques prédateurs chassent.

L’activité semble banale : un jeune met son casque d’écoute, se branche sur la Toile pour y retrouver ses amis de jeu. Mais ces «amis», aux noms fort inventifs, ne reviennent pas tous de l’école. Selon les dernières données disponibles auprès du CEFRIO, un centre de recherche et d’innovation, environ 36 % des internautes adultes sont adeptes de jeux en ligne.

Dans la capitale, treize policiers sillonnent les écoles. Durant leurs rencontres avec les jeunes, un message:

«Ne pas donner de renseignements personnels, ne pas rencontrer les autres joueurs», explique Marie-Ève Painchaud, agente aux communications du Service de police de la Ville de Québec. On ne sait pas qui se cache derrière l’avatar, le pseudonyme.

Du haut de leur adolescence, les jeunes ne saisissent pas tout le danger potentiel. Les policiers doivent leur rappeler qu’il est aisé de modifier son identité, de se bâtir un profil imaginaire.

«On peut faire face à des gens mal intentionnés.»

Les conseils de l’agente Painchaud: ne pas utiliser de pseudonyme qui donne son âge afin d’éviter de devenir une cible, ne pas donner d’informations personnelles aux autres joueurs sans en parler à un adulte de la maison. Surtout, toujours avertir ses parents si on planifie une rencontre avec ses «amis» et s’assurer d’y être accompagné. Ne pas y aller seul.

«On ne sait jamais à qui on a affaire», renchérit le porte-parole francophone du Centre canadien de protection de l’enfance, René Morin. Toute personne qui a un attrait sexuel pour des enfants va se tourner vers des endroits où se regroupent les jeunes. On en retrouve chez les bénévoles d’équipes sportives, par exemple. Et maintenant dans le cyberespace, sur les sites de réseautage les plus populaires. «Ce qui se passe sur Internet est un peu le miroir de ce qui se passe dans la vie.»

Facebook

Ma vie, ce livre ouvert

«Les jeunes dévoilent sans souci une quantité phénoménale d’informations à leur sujet au vu et au su de tous. Ça les expose considérablement à des dangers qu’ils ne soupçonnent même pas.»

Quand la popularité se mesure en nombre d’amis sur Facebook, on comprend que plusieurs jeunes les accumulent à un rythme accéléré : ils acceptent «un peu n’importe qui», observe le porte-parole francophone du Centre canadien de protection de l’enfance, René Morin.

Le problème, c’est que les 3000 abonnés voient tout. Ces relations reçoivent les publications du jeune, peuvent en apprendre beaucoup sur ses intérêts, ont accès à ses autres «amis».

Le cyberprédateur reste à l’affût, guette les signes de vulnérabilité. Un jeune criant sa solitude sur les médias sociaux, par exemple.

«Il y a un conditionnement pour gagner sa confiance, sexualiser lentement les échanges, puis banaliser la question du sexe adulte-enfant…»

Le printemps dernier, nous avions d’ailleurs relaté le stratagème élaboré par un conseiller en assurances de Cap-Rouge, père de deux petits, pour séduire sept enfants de 10 à 12 ans sur Facebook. Il avait utilisé trois identités fictives de jeunes pour tisser des liens intimes, avoir une relation sexuelle avec une fille prépubère.

René Morin recommande donc aux jeunes de n’accepter comme amis que les personnes qu’ils connaissent dans la «vraie» vie.

L’agente Marie-Ève Painchaud, du Service de police de la Ville de Québec, rappelle l’importance de modifier ses paramètres de confidentialité dans les réseaux sociaux virtuels. Cela permet de déterminer qui peut voir les informations diffusées. Tout en gardant à l’esprit qu’il s’agit néanmoins de lieux publics : «Il faut rester prudent.»

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Twitter: de la pornographie juvénile y circule librement


Qu’est qui se passe dans la tête de ces gens qui trouvent n’importe quel moyen pour assouvir leurs perversions. Alors qu’on apprend que Google prend les grands moyens dans les mois avenir … Voilà que Twitter devient un réseau privilégié pour ces malades
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Twitter: de la pornographie juvénile y circule librement

 

Twitter:

Photo Archives / Reuters

Michel Jean

 

Des images révoltantes d’enfants agressés sexuellement circulent librement sur Twitter. Une enquête de TVA Nouvelles montre que les pédophiles et les cyberprédateurs s’y affichent impunément et qu’ils utilisent le deuxième réseau social en importance pour faire circuler de la pornographie juvénile.

TVA Nouvelles a recensé des centaines et des centaines de profils où l’on affiche et distribue du matériel illégal. Ces images, ainsi que les comptes Twitter, proviennent des quatre coins du globe. Beaucoup viennent d’Asie et du Moyen-Orient, mais il y en a également en Amérique du Sud.

«C’est triste à dire, mais ce n’est pas une priorité», déplore Me Justin Roberge, d’Au-delà des Frontières, une organisation internationale qui combat l’exploitation sexuelle des enfants.

L’avocat rappelle que peu importe d’où elles viennent, les images restent du matériel criminel.

«Si c’était des enfants québécois qui se faisaient exploiter, déplore-t-il, il y aurait des interventions beaucoup plus rapides.»

PROSTITUTION VIA WEBCAM

Des réseaux de prostitution juvénile, via webcam, utilisent également Twitter pour offrir les services de mineurs et recruter des clients. La Sureté du Québec a refusé d’accorder une entrevue à la caméra de TVA Nouvelles. Mais le sergent-détective Frank Goldschmidt, qui dirige l’escouade spécialisée dans la lutte à l’exploitation sexuelle des enfants de la Police provinciale ontarienne, confirme que le fléau est important. La province voisine consacre plus de budget et arrête plus de cyberprédateurs que le Québec.

«Malgré tous nos efforts, le nombre de victimes explose», explique M. Goldschmidt.

Les policiers ne sont pas les seuls à paraître dépassés par l’ampleur du phénomène. Twitter semble l’être également. Dans un courriel, le siège social de l’entreprise en Californie affirme ne pas tolérer l’exploitation sexuelle des enfants.

«Nous suspendons constamment des comptes qui font la promotion où contiennent des éléments reliés à l’exploitation sexuelle des enfants», peut-on lire.

«Le problème, c’est que beaucoup des entreprises de haute technologie n’arrivent pas à contrôler leurs réseaux», soutient le sergent-détective Frank Goldschmidt.

Certaines y arrivent mieux que d’autres cependant. Comme Google qui vient d’annoncer la mise au point d’une nouvelle technologie qui va permettre de bloquer 100 000 recherches de pornographie. Malgré ses prétentions, on attend toujours des gestes semblables de la part de Twitter.

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Des Canadiens parmi des prédateurs sexuels piégés


Je ne comprends pas que des gens puisse être des prédateurs d’enfants . Grâce a cette simulation virtuelle,  les enquêteurs ont pu prendre dans leur filets plusieurs prédateurs dont cinquantaine  viennent du Canada …
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Des Canadiens parmi des prédateurs sexuels piégés

 

L'opération impliquait une identité inventée d'une fillette de... (Photo Peter Dejong, AP)

 

L’opération impliquait une identité inventée d’une fillette de dix ans des Philippines, nommée «Sweetie».

PHOTO PETER DEJONG, AP

La Presse Canadienne
Colin Perkel

Une opération d’infiltration a permis d’identifier des dizaines de Canadiens et de milliers d’adultes à travers le monde prêts à payer pour voir des actes sexuels sur caméra web d’une prétendue fillette des Philippines âgée de dix ans, a indiqué lundi une organisation internationale de défense des droits des enfants.

Le groupe Terres des Hommes, établi près d’Amsterdam, a affirmé que 54 Canadiens figurent parmi les quelque 1000 adultes de 71 pays identifiés durant le projet de dix semaines.

 

PHOTO PETER DEJONG, AP

L’un des enquêteurs, s’étant identifié seulement par le prénom Peter par crainte de représailles, a affirmé que le plus surprenant était la facilité avec laquelle ces gens ont été pris en délit. Il s’est inquiété de voir que ces gens croyaient être à l’abri des lois sur le Web.

Des renseignements détaillés d’identification – incluant noms, adresses, numéros de téléphone et courriels – sont désormais entre les mains d’Interpol et doivent être transmis aux autorités responsables de l’application de la loi dans les pays concernés, a mentionné Peter à La Presse Canadienne à partir d’Amsterdam.

Un porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a indiqué «ne pas avoir d’information à fournir pour le moment» concernant cette opération.

L’opération impliquait une identité inventée d’une fillette de dix ans des Philippines, nommée «Sweetie», qui s’inscrivait dans plusieurs forums prisés des enfants et adolescents. Les prédateurs sexuels interpellaient immédiatement la fillette.

«Montre-moi tes jambes», écrit l’un d’entre eux. «Babyyyy, combien?» $$$», écrit un autre.

Les quatre enquêteurs comptaient aussi sur une création animée en 3D de «Sweetie», bien qu’il n’ait généralement pas eu à en faire l’usage pour piéger les prédateurs.

Globalement, 20 172 adultes ont offert de payer entre 1$ et 100$ en utilisant des cartes de crédit prépayées non repérables pour voir une démonstration à caractère sexuel de «Sweetie» sur caméra web – bien qu’il leur ait été signifié à moins deux reprises qu’elle était âgée de seulement dix ans.

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Plus de pédophiles, mais une traque plus intensive


On dirait qu’il y a des pédophiles partout. Est-ce qu’ils sont plus qu’avant ? L’être d’Internet donne t’il un outil pour les cyberprédateurs pour échanger avec d,autres semblables des photos de victimes mineurs ? Peut-On en venir a bout ?
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Plus de pédophiles, mais une traque plus intensive

 

ILLUSTRATION: LA PRESSE

 

Anabelle Nicoud
La Presse

Plus de signalements, plus d’accusations. Au cours des dernières années, le phénomène des cyberprédateurs sexuels et des consommateurs de pornographie juvénile, loin de s’essouffler, a pris de l’ampleur, démontrent des chiffres compilés entre 2009 et 2011 par le Centre national de coordination contre l’exploitation des enfants de la GRC (CNCEE), que La Presse a obtenus.

> En graphique: La chasse aux pédophiles, cliquer sur l’image pour agrandir

Des pédophiles cachés derrière les écrans d’ordinateurs et de téléphones intelligents? L’image est toujours d’actualité. Pire: au cours des dernières années, la pornographie juvénile se fait de plus en plus violente.

«Les choses qu’on voit ici sont épouvantables, dit Bob Resch, officier responsable des opérations du CNCEE. Les sévices sur les enfants sont beaucoup plus violents, explicites, visuels et audio.»

Créé en 2004 par le gouvernement fédéral pour contrer l’exploitation sexuelle des enfants au Canada, le CNCEE travaille en collaboration avec les corps de police canadiens, mais aussi internationaux, comme Interpol ou Europol.

Au cours des trois dernières années, le CNCEE a reçu un nombre grandissant de plaintes, de signalements et de demandes d’aide, en grande majorité pour des sites web comportant de la pornographie juvénile et des infractions liées à la pornographie juvénile.

En 2009, le CNCEE en recensait plus de 3000. Un an plus tard, ce sont plus de 4974 plaintes et signalements qui ont été déposés au CNCEE et 3491 pour les trois premiers trimestres de l’année 2011.

Ces signalements peuvent provenir de différents corps de police internationaux et nationaux, mais aussi du site cyberaide.ca

Les corps de police prennent en effet les menaces et l’exploitation dont les enfants sont victimes très au sérieux. Au Québec, province où le CNCEE confie le plus d’enquêtes au Canada après l’Ontario, la Sûreté du Québec a ainsi annoncé au printemps l’ajout d’une vingtaine de policiers à son escouade spécialisée dans la recherche de cyberpédophiles et le démantèlement de réseaux pédophiles.

De plus en plus d’accusations

Au cours de la dernière décennie, une nette tendance à la hausse du nombre de personnes accusées de pornographie juvénile et de leurre s’est dessinée au Canada.

En 2003, moins de 200 personnes ont été accusées d’infractions de pornographie juvénile dans tout le pays. Sept ans plus tard, elles ont été un peu plus de 500 à répondre à des accusations de ce type.

Les accusations de leurre ont elles aussi grimpé au cours des dernières années. Moins de 10 personnes ont été visées, en 2003, par ce type d’accusation. En 2010, ils étaient près d’une centaine.

«On sait que la pédophilie n’est pas un phénomène nouveau. Le problème, avec l’internet, c’est que le criminel a un certain sentiment d’anonymat et de distance. Ils ont l’impression qu’ils ne se feront pas attraper», observe Marc-André Léger, chargé de cours à l’Université de Sherbrooke et spécialiste de la sécurité informatique.

«La cyberdépendance et les problèmes liés au cybersexe sont de plus en plus importants: ça ne va pas en diminuant. Mais d’un autre côté, on attrape de plus en plus de [prédateurs] grâce aux outils de sensibilisation et de dénonciation. Les enquêtes débouchent sur des arrestations», poursuit M. Léger.

Le nombre grandissant de signalements comme de mises en accusation témoigne aussi d’une sensibilité accrue du public et des policiers à l’égard de la production et de la consommation de pornographie juvénile virtuelle.

On peut penser notamment au succès, aux États-Unis, de l’émission de télé To Catch a Predatoret, au Québec, aux récents reportages de l’émission J.E., de TVA.

«Ce qui change, c’est qu’on peut identifier ce qui se partage aujourd’hui sur les ordinateurs. Avant, il n’y avait pas de façon de partager des photos pornographiques. Aujourd’hui, on a des méthodes de communication plus efficaces que par le passé», souligne M. Resch.

La supervision parentale, meilleur outil de lutte

Depuis la fin des années 90, l’organisation à but non lucratif Enfant-Retour a donné des ateliers de prévention à plus de 150 000 enfants du Grand Montréal. Mais selon Pina Arcamone, directrice générale, aucun outil ne remplace la supervision parentale.

«Il faut prendre le temps de connaître nos jeunes, de voir quels sites ils fréquentent», explique-t-elle.

C’est aussi aux parents qu’Enfant-Retour offre des ateliers de formation pour les tenir à jour sur les dernières évolutions technologiques. «Avant, on pouvait mettre l’ordinateur de famille dans une salle accessible. Mais maintenant, les jeunes peuvent se brancher partout, grâce à leur téléphone. Il faut alors s’assurer que l’enfant va appliquer les mêmes règles de sécurité.»

– Avec la collaboration de William Leclerc

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Internet: Les enfants manquent d’encadrement, révèle un sondage


C’est drôle que des parents ont si peur des conséquences d’internet mais avouent en même temps de ne pas discuter avec leur enfants et ne pas prendre les moyens pour contrôler et s’interressé a ce qu’ils font sur le net .. Avec tout les cybercriminels, les cyberprédateurs, les intimidateurs il me semble qu’ils faut enseigner dès le jeune âge a faire attention et a être prudent
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Internet: Les enfants manquent d’encadrement, révèle un sondage

Seulement un parent sur deux parle des dangers... (Archives La Presse)

Seulement un parent sur deux parle des dangers d’internet avec son enfant. – Archives La Presse

 

Silvia Galipeau, La Presse (Montréal)

 

Tous les parents s’entendent: Internet représente une importante source de danger pour les enfants. Paradoxalement, la moitié d’entre eux ne font pourtant rien pour les protéger.

C’est ce qui ressort du tout premier sondage jamais réalisé au Québec sur la question, rendu public hier par la Fondation Marie-Vincent, cyberaide.ca, en présence du Service de police de la Ville de Montréal, de la Sûreté du Québec et de la Gendarmerie royale du Canada.

«Les enfants manquent d’accompagnement sur Internet, c’est clairement ce qui ressort»,

a commenté René Morin, porte-parole de cyberaide.ca, un organisme relevant du Centre canadien de protection de l’enfance, qui reçoit par ailleurs 700 signalements par mois de cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet.

Ainsi, 80% des parents d’enfants de 3 à 12 ans estiment qu’Internet peut être une source de danger en matière d’exploitation sexuelle des enfants, révèle le sondage, réalisé cet été (du 22 juin au 10 juillet) par la firme Cefrio. Pire: la moitié des parents sondés estime aussi que leurs enfants ont déjà eu accès à des images sexuelles ou violentes; et un parent sur cinq pense que son enfant pourrait être la cible d’un cyberprédateur, ou encore victime d’intimidation par ses pairs.

Et que font les parents pour les protéger? Pas grand-chose: 50% des parents avouent ne pas discuter des dangers associés à Internet avec leurs enfants, et les trois quarts affirment ne pas utiliser davantage de logiciels de contrôle parental.

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Canada L’exploitation sexuelle, «une réalité profondément enracinée»


On peux-tu arrêter de parler et d’agir pour protéger les enfants contre les cons qui ne sont même pas capable d’orienter leur sexualité un peu plus sainement pis de laisser les enfants vivre leur enfance sans être marqué au fer rouge des abus des enfants qui n’ont pas l’aide avant pendant et après quoique l’on disent Une personne homme ou femme qui viole, un adulte et surtout un enfant est une rapace qui a une telle faiblesse qui n’a même pas le culot de rechercher de l’aide avant de faire des marques indélébiles sur ses victimes, pis après ils veulent l’indulgence du monde … Un chausson avec ca !!!! Ah oui l’excuse d’enfance difficile, eux même abusé .. ben ils ne sont pas les seuls qui ont vécu des moments plus que pénibles pis c’est pas tous des violeur .. Y’a pas de quoi être fier …Pis le pire c’est que c’est des individus outré par le comportement de c’est violeur qui les trouvent, les dénoncent, ils sont plus efficaces que la police
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L’exploitation sexuelle, «une réalité profondément enracinée»

Canada - L'exploitation sexuelle, «une réalité profondément enracinée»

©Shutterstock

Agence QMI
Huguette Young

OTTAWA – L’exploitation sexuelle des enfants est «une réalité profondément enracinée» dans la société canadienne. Elle n’est pas «en marge de notre société, elle en est au cœur».

Telle est la conclusion alarmante du Comité sénatorial permanent de la personne dont le rapport a été dévoilé mercredi à Ottawa.

Ce comité constate que le Canada est loin d’être à l’abri de «cette calamité». En une année typique, 9000 cas d’agression sexuelle sont rapportés. Mais le problème est beaucoup plus criant, car de nombreux cas ne sont jamais signalés, note à regret le rapport. De plus, les sites internet facilitent des «contacts directs et anonymes» entre jeunes et cyberprédateurs.

Nommé par le premier ministre Stephen Harper en 2008, le sénateur conservateur Patrick Brazeau, père de jeunes enfants et ex-chef national du Congrès des peuples autochtones, a été renversé par ce qu’il a entendu lors des témoignages.

«Ça m’a ouvert les yeux pour tenter de faire ce que je peux faire de mon côté pour sensibiliser la population et améliorer la situation et surtout dans mon cas, par rapport à la communauté autochtone», a dit M. Brazeau.

L’exploitation sexuelle, on entend ici prostitution, traite, tourisme sexuel, leurre par internet et pornographie juvénile, touche particulièrement les filles, qui sont victimes de 80 % des agressions sexuelles, ainsi que les enfants et jeunes autochtones.

Ces derniers sont particulièrement vulnérables en raison des effets des pensionnats indiens et du cycle de violence intergénérationnel, de la pauvreté et de l’itinérance. Les fugueurs autochtones sont des cibles faciles.

Dans les provinces de l’Ouest, la majorité des enfants impliqués dans le commerce du sexe sont des autochtones.

Pour tenter d’endiguer le fléau de l’exploitation sexuelle, le comité propose de créer une banque de données nationale à l’intention du public, des jeunes et des services sociaux afin de pouvoir mettre en commun le savoir-faire, les connaissances d’experts et les résultats de recherche.

Le nom des agresseurs y serait consigné. Cette collecte d’information devrait refléter «les réalités culturelles des enfants» et les particularités propres aux garçons et aux filles, recommande-t-on.

De plus, le comité propose de créer un poste de Commissaire national aux enfants dont la mission serait de défendre les droits des enfants et de veiller au respect des obligations du Canada en vertu de la Convention des Nations unies relative aux droits des enfants.

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Dany Lacerte Son ordinateur intéresse la SQ


Il faut espérer que ce monsieur qui est exaspéré par le nombre de prédateurs sexuels sur internet ne soit pas accusé pour diffamation. Et que la police puisse utilisé son travail contre la traque aux cyberprédateurs puisse servir a en arrêter
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Dany Lacerte

Son ordinateur intéresse la SQ

Son ordinateur intéresse la SQ

Crédit photo : Journal de Québec

Par Taïeb Moalla | Journal de Québec

La Sûreté du Québec (SQ) s’intéresse de près au contenu de l’ordinateur du chasseur de pédophiles Dany Lacerte. Un agent de la SQ a contacté M. Lacerte, hier après-midi, pour obtenir les vidéos enregistrées avec de présumés pédophiles. Les enquêteurs aimeraient également jeter un coup d’œil sur les historiques de conversation entre Dany Lacerte et les individus qu’il avait dans sa ligne de mire.

« Ils ne parlent pas encore de poursuites contre moi. (…) Et de grâce, arrêtez de partager les vidéos sur YouTube. Ça n’améliora pas mon sort », a écrit le père de deux fillettes sur son populaire groupe Facebook, hier en fin d’après-midi.

Ce dernier a assuré qu’il était tout à fait prêt à « coopérer » avec les corps policiers en vue de coincer les présumés pédophiles.

Dimanche, Dany Lacerte a admis au Journal de Québec avoir lui-même mis en ligne deux vidéos de sa rencontre avec les présumés cyberprédateurs. Ils les auraient ensuite effacées en constatant qu’il pourrait être poursuivi par les personnes filmées dont les visages n’avaient pas été cachés.

Or, hier, la version de l’homme de Québec avait quelque peu évolué. Les enregistrements lui auraient été « volés », puis mis en ligne à son insu sur le site de partage de vidéos YouTube, a-t-il juré.

À la SQ, le lieutenant Guy Lapointe a confirmé que les agents étaient entrés en contact avec M. Lacerte. Mais comme une enquête est en cours, il a refusé d’en dire davantage.

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Cyberprédateurs Les policiers menottés


J’averti que ceux qui sont contre la pédophilie seront comme moi choqué (et le mot est faible) de lire ce billet. Je comprends avec les droits et libertés que la police soit ainsi menotté pour agir face a ces malades (pour rester poli dans mes mots, car j’ai des qualificatifs beaucoup plus vulgaire pour ces personnages que je n’ai aucune estime, aucun respect.) Je trouve que la liberté d’expression devrait avoir des limites car cela n’a pu aucun bon sens. Les agresseurs sont beaucoup mieux protéger que les victimes
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Cyberprédateurs

Les policiers menottés

Les policiers menottés

Crédit photo : archives TVA Nouvelles

Par Kathleen Frenette | Journal de Montréal

Fantasmes, perversions, désirs avoués: depuis de nombreuses années, les pédophiles réclament la possibilité d’avoir des relations «intergénérationnelles» sur le Net, mais devant ce comportement dérangeant, les policiers ont tout simplement les mains liées.

Défendant leur mode de vie et leurs préférences sexuelles, les groupes de boylovers et de girlovers envahissent aujourd’hui la Toile en utilisant «l’amour des enfants» comme cheval de bataille.

Dans l’anonymat le plus complet, ils discutent librement de leurs fantasmes, de leurs rêves ou de leurs expériences passées au vu et au su de tous. Seul règle: que les « histoires » racontées soient fictives ou qu’elles aient déjà jugées par un magistrat.

Ils peuvent émettre leur opinion face à leur mode de vie, en « surfant » sur la mince ligne entre le « légal» et «l’illégal».

«Être pédophile, ça ne signifie pas de brusquer les enfants, mais de vouloir faire des choses plus intimes, ça oui!», écrit l’un d’eux sur l’un des forums visités par Le Journal.

«De toute façon, même si nous sommes en faveur des relations sexuelles avec les enfants, cela ne veut pas dire que nous allons passer à l’acte», écrira un autre, qui répondait au sondage

 Pour ou contre les relations sexuelles avec les fillettes, sondage réalisé sur un forum dédié aux girlovers.

« Je dirais pas de pénétration vaginale avant l’âge de huit ans et pas de violence, bien sûr, car l’enfant est un être humain », répondra un autre sur le même sujet.

Mains liées

Même si les policiers connaissent l’existence de ces sites, il est difficile d’agir contre les internautes qui s’adonnent à ce genre de discussion, puisque celles-ci demeurent toujours à la limite de la légalité.

«En fait, ils défendent l’idée que les rapports sexuels entre les adultes et les enfants sont acceptables. Cependant, comme ils ne font qu’émettre des opinions et qu’ils n’incitent personne à passer à l’acte, nous avons les mains liées et nous ne pouvons rien faire actuellement pour empêcher cette propagation», a expliqué Caroline Girard qui travaille pour la division de la cybercriminalité à la Sûreté du Québec.

À l’aide d’arguments pseudoscientifiques ou de référence à l’Antiquité, ils tentent d’ébranler les conceptions et se présentent souvent sous la forme de victime bannie par la société.

«Ils peuvent dire, par exemple, qu’il est anormal de les condamner, puisqu’ils ne font qu’aimer les enfants ou encore que les enfants sont capables de comprendre les implications d’une relation sexuelle», précise la policière.

Certains vont même jusqu’à militer pour l’abolition de la notion légale de la majorité sexuelle et rejettent la faute de leur déviance sur le dos des enfants qui agissent comme «allumeurs» de leur désir.

La seule mince fenêtre qui pourrait permettre aux policiers d’agir contre ces individus, c’est si l’un d’eux, dans une discussion sur un forum, admettait publiquement un geste illégal qui n’a pas été jugé.

Cette option est cependant quasiment nulle, puisque les « amoureux des enfants» ont des règles à suivre pour demeurer dans la plus pure des légalités.

Extrait d’une lettre

Voici quelques extraits d’une lettre écrite par un pédophile qu’on retrouve sur l’un des forums visités par Le Journal.

Je suis un « Girlover » et je suis fier de l’être. Je suis différent des autres, mais je ne l’ai pas choisi. Il y a des gens qui aiment les femmes, d’autres préfèrent les hommes, moi c’est les fillettes.

Pour plusieurs, c’est difficile de résister à une cigarette, un plaisir très banal. Imaginez-vous à quel point c’est difficile de se priver de sexualité, le plus grand plaisir qui existe sur cette terre ? C’est ça notre réalité chaque jour.

La pédophilie ne se guérit pas. Ceux qui disent qu’ils réussissent à ne plus penser aux enfants, ils se trompent. Un jour, les pulsions referont surface et là, ça sera beaucoup plus difficile de les gérer dû à l’effet de surprise, mais aussi dû au fait que la personne n’est pas habituée à les gérer.

Ce n’est pas mal de se masturber en pensant à des enfants, mais de réaliser ses fantasmes, oui. C’est ça la mentalité des « hild lover», «boy lover» et «girl lover».

Des «trucs» juridiques

Non seulement les pros pédophiles discutent de leurs fantasmes sur le Web, mais ils se donnent aussi des trucs juridiques.

«Je remarque que très peu d’informations légales sont présentées sur le forum concernant les lois et les procédures concernant le Québec. Voici quelques liens intéressants qui expliquent en gros le fonctionnement et nos droits de base en tant que citoyen en cas d’inspection, d’arrestation ou de mise en accusation», peut-on lire comme prémisse à la fameuse « page juridique » trouvée sur l’un de ces sites.

Qui peut obtenir l’aide juridique? Que faire en cas d’arrestation? Et comment fonctionne la justice? Voilà autant de questions abordées sur cette page qui mène vers le même endroit: le site Internet du réseau juridique du Québec.

Quelques «astuces» directes sont également proposées, comme le fait que, selon l’auteur du texte,

«il ne soit pas obligatoire de s’identifier à un agent de la paix, hormis pour les permis de conduire et les papiers du véhicule».

«Dans le cas d’une enquête, d’une arrestation ou d’un interrogatoire, le suspect ou l’accusé n’est jamais tenu de répondre, de s’incriminer ou d’aider ceux qui accusent. La lecture des droits est obligatoire pendant une arrestation comme le droit de communiquer avec un avocat dans les plus brefs délais», peut-on lire dans ce cours de droit abrégé.

Ne rien dire

Selon les «conseils» transmis aux utilisateurs du forum, il est recommandé à l’individu, qu’il soit coupable ou non, de ne rien dire, sauf à son avocat.

«Choisir de ne rien dire ne veut pas dire que vous reconnaissez votre culpabilité, mais que vous choisissez, tout simplement, de faire valoir vos droits. Par contre, si un individu décide de parler, il est important de dire la vérité. Les prévenus qui font de fausses déclarations à la police, dans l’espoir "de s’en sortir", se rendent en général un bien mauvais service. Vaut donc mieux ne rien dire que de faire de fausses déclarations dont la fausseté ressortira le plus souvent au moment du procès et, la plupart du temps, au plus grand détriment de l’accusé», dit l’auteur en terminant.

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