Au Japon, une nouvelle espèce de crustacés découverte dans la gueule d’un requin-baleine


Le podocerus jinbe est tout petit, à peine 5 mm et vit dans la mer. Il s’est trouvé un endroit pour être à l’abri tout en pouvant se nourrir d’algues et de plancton. La bouche de requin-baleine est un endroit idéal pour cette bête.
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Au Japon, une nouvelle espèce de crustacés découverte dans la gueule d’un requin-baleine

Au Japon, une nouvelle espèce de crustacés découverte dans la gueule d'un requin-baleineLe requin-baleine (Rhincodon typus), parfaitement inoffensif pour l’homme, est classé « en danger » par l’UICN.© Domingo Trejo de Pixabay.

Par Léia Santacroce

Il s’appelle podocerus jinbe, mesure cinq millimètres de long et squatte les ouïes des requins-baleines. Rencontre avec un ingénieux crustacé dont la découverte a été officialisée fin octobre au Japon.

Se planquer dans la gueule d’un requin-baleine (Rhincodon typus) pour échapper aux prédateurs, en voilà une riche idée. C’est l’astuce développée par podocerus jinbe, une nouvelle espèce de crustacés dévoilée le 25 octobre par des chercheurs japonais dans la revue Species Diversity.

Sollicité en 2017 par l’aquarium Churaumi de la préfecture d’Okinawa pour étudier la faune abritée par ce géant des mers, le chercheur Ko Tomikawa de l’université d’Hiroshima s’est dit « surpris » de trouver de tels spécimens – vivants ! – dans la bouche du plus gros poisson au monde.

Ces amphipodes bruns à l’allure de crevettes lilliputiennes – cinq millimètres de long – appartiennent à la famille des gammaridés, comme les puces d’eau.

Par le passé, des crustacés squatteurs avaient déjà été repérés dans des tortues marines ou dans d’autres poissons, mais jamais dans un requin-baleine. – Ko Tomikawa / Species Diversity.

« L’ouïe du requin-baleine (qui se nourrit principalement d’algues et de plancton, ndlr) est probablement un bon repaire pour ces petites bêtes car non seulement il y a de l’eau de mer, indispensable pour respirer, mais également de quoi manger », a déclaré Ko Tomikawa à l’AFP.

Baptisé podocerus jinbe (en référence au jinbē-zame, requin-baleine en japonais), ce nouveau représentant des crustacés a justement des petites pattes recouvertes de poils, idéales capturer des micro-organismes et en faire son quatre-heures.

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Découverte incroyable d’un petit crustacé vieux 430 millions d’années


Ce petit crustacé a demeuré intact autant la carapace que ses parties molles malgré ses 430 millions d’années. Cette préservation extraordinaire est peut-être aux cendres volcaniques …
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Découverte incroyable d’un petit crustacé vieux 430 millions d’années

 

crustacé découverte 430 millions fossile

Un petit crustacé vieux de 430 millions d’années retrouvé quasiment intact. Crédit: Anna33 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.5

par Brice Louvet

Une équipe de chercheurs annonce la découverte, au Royaume-Uni, d’un petit crustacé fossilisé dans des roches vieilles de 430 millions d’années. Même les tissus mous ont été préservés

 Les détails de l’étude sont publiés dans les Biology Letters.

Imaginez il y a 430 millions d’années, un petit crustacé de quelques millimètres de long seulement, parent des crabes et crevettes modernes, en train d’évoluer dans les eaux qui couvraient à cette époque le sud de l’Angleterre. Une éruption volcanique, quelque part dans le monde, éclate alors soudainement, projetant dans l’atmosphère des tonnes de cendres volcaniques. Certaines viendront alors s’échouer en mer, pour finalement venir s’enfoncer vers le fond, piégeant notre petit crustacé, retrouvé 430 millions d’années plus tard.

Carapace et tissus mous

Ce pourrait être le scénario subit par ce petit ostracode (Spiricopia aurita, ou « souffle de vie »). Autre surprise : outre sa carapace, les chercheurs expliquent avoir également retrouvé ses membres, ses yeux, ses intestins et ses branchies. Extraire des parties molles datant de cette époque est extrêmement rare, voilà de quoi nous donner un aperçu assez détaillé, par exemple, du système respiratoire de l’animal.

Celui-ci comprendrait cinq paires de lamelles branchiales dotées de canaux véhiculant l’hémolymphe (équivalent du sang chez les invertébrés). Les chercheurs soupçonnent alors la présence d’un cœur qui, si c’est le cas, aurait donc évolué chez les représentants de ce groupe commun de micro-crustacés il y a au moins 430 millions d’années.

ostracode

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Crédits : Biology Letters, November 2018, Volume 14, issue 11

Une découverte rare

« Il s’agit d’une découverte passionnante et rare, dans laquelle les parties molles de l’animal sont préservées ainsi que sa coquille (…), ce qui nous donne un aperçu fascinant de la paléobiologie de l’animal et nous fournit ici des informations sur les systèmes organiques et les activités métaboliques associées dans un groupe très répandu d’arthropodes fossiles et vivants », explique David Siveter, du département de géographie, géologie et environnement de l’Université de Leicester.

À cette époque (le Silurien), le continent Gondwana était situé plus au sud, les autres continents se rapprochaient pour commencer la formation d’un second supercontinent. Dans ces eaux (de la future Angleterre), ce petit crustacé partageait probablement les lieux avec d’autres membres de son espèce, mais aussi plusieurs anciens poissons, tels que Pteraspis ou Cephalaspis.

Source

https://sciencepost.fr