Le Saviez-Vous ► Anna Coleman Ladd, la femme qui rendait un visage aux Gueules cassées


Aujourd’hui, les chirurgiens réussissent des transplantation faciale, alors qu’il fut un temps que ce soit par accident ou pendant la guerre, un visage défiguré n’avait que d’autre choix que d’accepter cet état. Alors de la Première Guerre mondiale, une Américaine sculptrice établi à Paris a réparé des visages grâce à son art
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Anna Coleman Ladd, la femme qui rendait un visage aux Gueules cassées

 

Anna Coleman Watts Ladd est une sculptrice américaine, responsable de l’atelier de fabrication de masques de la Croix-Rouge à Paris pendant la Première Guerre mondiale.

Elle a travaillé avec les gueules cassées, des hommes dont le visage était en partie détruit par des éclats d’obus, des balles ou des lance-flammes.

Elle s’inspire du Tin Noses Shop (Magasin de nez en étain) à Londres en 1917, fabriquant des masques pour les soldats mutilés britanniques.

Ladd ouvre un atelier à Paris, pour la fabrication de masques pour les soldats mutilés.

Elle faisait un moule en plâtre du visage de son sujet, remplissant les parties manquantes, puis galvanisait le résultat dans le cuivre.

Après des raccords et des ajustements répétés, ce qui pouvait durer plusieurs semaines, Ladd positionnait le masque sur le visage de son sujet, puis appliquait un masque qu’elle peignait ensuite selon la couleur de la peau de l’homme.

Ses services lui ont valu la Légion d’honneur avec Croix du Chevalier et l’Ordre serbe de Saint Sava

Source Wikipedia

 

https://www.idees-de-genie.fr

Le Saviez-Vous ► Don de sang : 35 ans plus tard, les répercussions d’un communiqué


Cela s’est passé au Canada quand le Sida est apparu dans le pays. Bien qu’on ne savait pas grand chose de cette maladie, la Croix-Rouge du Canada a stigmatisé la communauté haïtienne sans raison logique. Tout drogué, ceux atteint de VIH/Sida, les homosexuels ainsi que les Haïtiens ne devaient pas faire des dons de sang. C’est comme dire que les noirs sont porteurs de Sida. Vous imaginez la méfiance des personnes qui voulaient un logement ou n’importe quoi d’autres … ? Alors qu’il y a des maladies génétiques qui ont besoin de transfusion sanguine avec un même bagage génétiques causaient un réel problème dans les banques de sang. Aujourd’hui, encore … Cette stigmatisation a encore des effets négatifs parmi les plus vieux, les uns restant avec leurs préjugés, les autres avec une blessure profonde
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Don de sang : 35 ans plus tard, les répercussions d’un communiqué

 

Communiqué du 10 mars 1983 de la Croix-Rouge canadienne demandant à certaines personnes et communautés de ne pas donner leur sang.

Communiqué du 10 mars 1983 de la Croix-Rouge canadienne demandant à certaines personnes et communautés de ne pas donner leur sang. Photo : Courtoisie: Viviane Namasté

En 1983, la Croix-Rouge canadienne publie un communiqué déconseillant aux homosexuels, aux héroïnomanes et aux Haïtiens de donner leur sang. Trente-cinq ans plus tard, le souvenir de cette époque est toujours douloureux pour des Haïtiens vivant au Canada, l’impact s’est même fait sentir dans le programme du don du sang.

Un texte de Marie-Laure Josselin

Marlène Rateau ne peut oublier ce 10 mars 1983, lorsque les médias parlent de cette mystérieuse maladie pour évoquer le communiqué de la Croix-Rouge canadienne qui fait le lien entre le VIH/sida et la communauté haïtienne à laquelle Marlène appartient.

« De la colère, de la colère, raconte en grinçant les dents celle qui a été infirmière puis enseignante. Je me disais que ce n’est pas possible que je vive dans un pays de droits et que les droits soient bafoués par nul autre qu’un organisme international! »

Marlène Rateau, ancienne infirmière et enseignante

Marlène Rateau, ancienne infirmière et enseignante Photo : Radio-Canada/Marie-Laure Josselin

Le premier cas officiel du sida avait été signalé au Canada en 1982. Un an plus tard, 27 autres cas avaient été répertoriés.

Emboîtant le pas aux États-Unis, la Croix-Rouge canadienne cible alors trois communautés et leur demande de ne pas donner leur sang.

Pour la communauté noire, c’est le choc. Sur la place publique, la visibilité de leur couleur de peau les associait à la maladie.

La stigmatisation était grave aussi pour les autres, mais ils pouvaient se diluer dans la population. Mais nous? 1983, pour les Noirs, c’était : « Il a probablement le sida, je ne m’assoirai pas à côté de lui dans l’autobus, car je ne veux pas attraper ce mal. » C’était épouvantable!

Marlène Rateau

Même dans les hôpitaux, le personnel venait chercher les collègues d’origine haïtienne « pour leur dire : tu devrais t’occuper de ce patient, il a ta maladie. Ça arrivait », raconte Marlène Rateau.

« Plein de gens m’ont dit cela », confirme Viviane Namasté, titulaire de la Chaire de recherche sur le VIH/sida et la santé sexuelle à l’Université Concordia.

Depuis cinq ans, elle s’intéresse à ce sujet. Et elle aussi, elle a entendu plusieurs histoires, notamment celles de locataires potentiels qui demandaient au propriétaire de logement où il y avait eu des Haïtiens de le désinfecter au complet.

Les gens pensaient que le sida était comme une maladie contagieuse, facile à attraper. Et c’est la compréhension de la maladie à ce moment : comme un petit rhume que l’on peut attraper. Pour se protéger, la personne allait s’éloigner physiquement de la personne soupçonnée d’être infectée. Viviane Namasté, titulaire de la Chaire de recherche sur le VIH/Sida et la santé sexuelle à l’université Concordia

Pourtant, à l’époque, on ne sait quasiment rien sur le virus. La Croix-Rouge ne publie qu’en 1984 un dépliant où il est question de sida, mais il ne fait mention ni des signes ni des symptômes. Ce qui ne l’empêche pas de publier deux communiqués dans l’année 1983 demandant à certaines communautés d’éviter de donner leur sang, et ce, même si la communauté haïtienne l’alertait sur cette stigmatisation.

On ne ciblait pas des personnes pour leur comportement ou à cause d’une pratique, mais selon leur nationalité. Le communiqué a été reçu comme une insulte et une blessure qui a marqué les gens.

« Aujourd’hui encore, je ne leur pardonne pas », répète Marlène Rateau.

À l’époque, elle tentait d’organiser des collectes de sang afin de soulager les patients atteints d’anémie falciforme, une maladie du sang qui touche majoritairement la communauté noire.

Pour exprimer la douleur que représente l'anémie falciforme, une maladie du sang, on pourrait prendre l'exemple du piment. Ça brûle, pique, c'est chaud dans tout le corps car la douleur peut débuter à un doigt, un bras, une jambe.

Pour exprimer la douleur que représente l’anémie falciforme, une maladie du sang, on pourrait prendre l’exemple du piment. Ça brûle, pique, c’est chaud dans tout le corps car la douleur peut débuter à un doigt, un bras, une jambe. Photo : Radio-Canada/Marie-Laure Josselin

Selon l’association d’anémie falciforme du Québec, la maladie est plus répandue que toute autre maladie génétique. Une personne de race noire sur 10 en a le gène et un enfant sur 400 de la communauté à risque en est atteint. Les transfusions sanguines sont nécessaires pour soulager les patients, faute de remèdes.

On ne peut pas transfuser uniquement sur la base du groupe sanguin, il faut aller au-delà, sinon la personne peut faire des réactions. C’est plus facile de trouver du sang compatible chez les personnes qui partagent le même bagage génétique, d’où l’importance d’encourager les gens de la communauté noire à donner du sang, car c’est un vrai besoin. C’est crucial! Wilson Sanon, président de l’association d’anémie falciforme du Québec.

Fin des années 70, lors de ces collectes, Marlène Rateau avait déjà du mal à trouver beaucoup de donneurs, « et 1983 est arrivé et a tout bousillé ».

Un an plus tard, le Comité consultatif national sur le sida a aussi distribué 200 000 exemplaires d’un dépliant faisant encore une fois le lien entre le sida et les trois communautés.

On ne parlait pourtant pas dedans de port de préservatif et on pouvait y lire que si vous ne faisiez pas partie de ces groupes, vous ne courriez presque aucun risque de contracter le sida.

Les membres de la communauté haïtienne ont rué dans les brancards pour essayer de comprendre.

« Pourquoi, pourquoi alors qu’il y a encore tant de questionnements, cibler une communauté entière? »

« Les traces de cette blessure existent toujours, assure Viviane Namasté. Les gens m’ont dit qu’ils en avaient parlé à leurs enfants et leurs petits-enfants. C’est sûr qu’il y a eu un transfert générationnel de cette histoire. »

Marlène, comme d’autres, n’a pas encouragé ses enfants à donner leur sang. Le traumatisme est trop grand…

Peut-être, ose-t-elle avancer, que les jeunes peuvent passer par-dessus, mais « pas une vieille comme elle ». Sans ce communiqué, elle l’assure, elle aurait inculqué ce « geste de générosité » à sa famille.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/

Le Saviez-Vous ►Les plus grandes espionnes des deux guerres mondiales


Pendant les deux guerres mondiales, des femmes ont joué des rôles importants dans l’espionnage. Qu’elles soient du bon ou du mauvais côtés, elles ont eu beaucoup de courage pour participer en secret en recueillant des informations. Certaines sont mortes tragiquement alors que d’autres ont passé au travers
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Les plus grandes espionnes des deux guerres mondiales

 

Mata Hari, la « Madonna » de l’époque, devenue espionne et contre-espionne, a été exécutée le 15 octobre 1917 par l’armée française pour haute trahison. © photo news.

Loïc STRUYS

De nombreuses femmes ont marqué l’histoire des conflits mondiaux pour leur rôle secret et discret, exercé au contact de l’ennemi au péril de leur vie. Loin de l’image glamour des espionnes magnifiées par les grandes fictions du 7e art, toutes ont laissé une trace dans l’Histoire, à l’image de Mata Hari, dont on célèbre ce 15 octobre 2017 le 100e anniversaire de la mort. Retour non-exhaustif sur les grandes figures féminines de la résistance, de l’espionnage et du contre-espionnage des conflits de 14-18 et 40-45.

Mata Hari, l’ensorceleuse devenue espionne

Danseuse, aventurière et espionne, Matha Hari tombait il y a cent ans jour pour jour sous les balles de l’armée française, condamnée à mort pour espionnage et haute trahison. Jusqu’à cette fin tragique à 41 ans, celle qui est née aux Pays-Bas sous le nom de Margaretha Geertruida Zelle, avait réuni autour de sa personne une fascination jusqu’alors encore inconnue.

Considérée comme la « Madonna » de l’époque, Mata Hari est la première à jouer avec l’imaginaire des hommes du Paris libertin de la Belle-Epoque en exécutant des numéros de danses inspirées de sa vie aux Indes Néerlandaises et qui firent sa renommée.  

Courtisane, prostituée, elle côtoie les riches et les puissants d’un monde au bord de l’implosion. Engagée par la France pour espionner le Haut commandement allemand en Belgique, elle est arrêtée par les services secrets français qui l’accuse de collaborer avec l’ennemi sous le code H-21, un nom utilisé pour tenter de séduire un militaire germanique en janvier 1917.

H-21

L’interception par l’armée française d’un message radio du militaire allemand à Berlin décrivant les activités de H-21, conduit à son arrestation le 13 février 1917. Malgré une enquête sommaire, un bref procès et ses piètres performances d’indic’, l’ancienne idole des Folies Bergère est exécutée le 15 octobre 1917 sans que les doutes sur sa culpabilité ne soient levés.

Depuis lors, certains estiment que l’armée française, engluée dans une guerre statique et victime d’importantes mutineries, a fait de Mata Hari un bouc émissaire. Un siècle plus tard, le mystère demeure. Un siècle plus tard, elle incarne toujours le symbole dramatico-romantique de l’espionnage en temps de guerre.

Gabrielle Petit envoyait des renseignements aux alliés au nez et à la barbe de l’Occupant. © photo news.

Gabrielle Petit, la patriote belge

Il s’agit sans doute de la plus célèbre espionne belge. Gabrielle Petit, née à Tournai le 20 février 1893, a 21 ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Après un bref passage par la Croix-Rouge, celle qui fut confiée par son père à des religieuses est recrutée par les services secrets anglais.

Son rôle est de récolter des renseignements sur les positions et mouvements des troupes allemandes dans sa région natale et le nord de la France et de les transmettre à Londres. D’après des documents retrouvés à sa mort, Gabrielle Petit écrivait ses précieuses informations sur un papier aussi fin qu’une feuille de cigarette qu’elle glissait ensuite dans des cartes postales dont elle avait au préalable décapé la surface illustrée. Après avoir recollé le tout, elle expédiait son courrier vers Londres, au nez et à la barbe des Allemands.

Soupçons et zeppelin

Soupçonnée une première fois par la police secrète allemande d’activités illégales, elle est relâchée et adopte le nom d’emprunt de Mademoiselle Legrand. Son dernier message à destination des alliés date du 31 janvier 1916. Elle y mentionne le crash d’un zeppelin allemand à Mainvault (Ath), sans pouvoir l’expédier: elle est arrêtée le jour-même. Emprisonnée à Saint-Gilles, Gabrielle Petit résiste aux interrogatoires musclés, refuse de demander grâce à l’ennemi et est finalement condamnée à mort. Elle est fusillée par les Allemands au Tir National de Schaerbeek, le 1er avril 1916.

Symbole de la résistance en territoire occupé, Gabriel Petit a droit à des funérailles nationales en 1919 auxquelles assiste la Reine Elisabeth qui dépose la croix de l’ordre de Léopold sur son cercueil. De nombreuses statues à son effigie et des rues ou squares à son nom lui rendent encore aujourd’hui hommage dans plusieurs villes du pays.

Sa mort eut une onde de choc similaire à l’exécution de l’infirmière anglaise Edith Cavell, le 12 octobre 1915 à Bruxelles, pour avoir aidé des soldats alliés à fuir la Belgique.

Elsbeth Schragmüller a emporté son secret dans la tombe. L’identité de celle qui était surnommée « Mademoiselle Docteur » ou « la sirène blonde d’Anvers » n’a été révélée qu’en 1945, soit plus de 25 ans après la fin de la Première Guerre mondiale. © photo news.

Elsbeth Schragmüller, Mademoiselle Docteur

Elsbeth Schragmüller est considérée à son époque comme l’une des femmes les plus intelligentes de son pays, l’Allemagne. Un titre mérité pour avoir été l’une des premières à obtenir un diplôme universitaire et le titre de docteur en Sciences politiques à Fribourg.

En 1914, au lendemain du déclenchement de la guerre, elle rejoint Bruxelles à l’âge de 26 ans et se rend à l’hôtel où séjourne « Goltz Pacha », le baron Colmar von der Goltz, fraîchement nommé gouverneur militaire de Belgique et connu pour sa violente répression de la résistance belge. Celui qui suscitera plus tard l’admiration d’Adolf Hitler confie à Elsbeth le contrôle et l’évaluation des lettres envoyées par les soldats belges à leur famille pour espérer y trouver une tentative d’invasion britannique sur nos côtes.

Recruteuse de Mata Hari

Son travail remarquable la propulse à la tête de l’antenne anversoise du Geheimer Nachrichtendienst (Service de Renseignements secrets de l’Allemagne), le plus important centre de renseignement allemand sur le front ouest. Eduquée en français par sa grand-mère, celle que l’on surnomme « Mademoiselle Docteur » gère la section « France » et est chargée du recrutement et de la formation des espionnes.

Assistée d’une certaine Clara Benedix ou agent AF05, elle enrôle de nombreuses espionnes connues dont Mata Hari. Considérée comme la reine de l’espionnage, ses ennemis ne la connaissent que sous les noms de « Mademoiselle Docteur » ou « la sirène blonde d’Anvers », suscitant de nombreuses légendes autour de sa personnalité et de son parcours.

Beaucoup la soupçonnent d’être accro à la morphine, de fricoter avec le camp des alliés ou d’être décédée dans un asile au terme de la guerre. Là encore, « Fräulein Doktor » parvient à conserver une forme de mysticisme; en 1918, elle reprend sa carrière académique et de conférencière à l’université de Fribourg. Elle publie le contenu de ses travaux scientifiques dans de nombreuses revues spécialisées avant de déménager à Munich, où elle décède (probablement) d’une tuberculose à 52 ans.

Ce n’est qu’en 1945 que l’identité de « Mademoiselle Docteur » est révélée, lorsqu’un vieux dossier des renseignements allemands passent entre des mains américaines. Elle est la seule femme gradée à avoir occupé un rôle militaire dans l’armée allemande durant la guerre de 14-18.

Athlète de haut niveau, Violette Morris, ci-dessous au volant de son véhicule inscrit au Bol d’Or, a bousculé les moeurs en adoptant une attitude Garçonne et en se déclarant ouvertement bisexuelle. À l’étroit dans cette France bien-pensante, « La Morris » a préféré collaborer avec l’ennemi et intégrer sa police secrète, ce qui lui vaudra le surnom de « Hyène de la Gestapo ». © photo news.

Violette Morris, sportive et collabo

Violette Morris n’est pas faite pour la vie parisienne bourgeoise que ses origines lui prédestinent. Cette fille d’un baron capitaine de cavalerie rompt son mariage acté en 1913 pour rejoindre  le front, par patriotisme et goût de l’action.

Tour à tour infirmière et estafette, elle vit au milieu des champs de bataille les plus meurtiers (Verdun, la Somme) dont elle revient avec un langage fleuri, une affection pour les vêtements masculins et des convictions arrêtées sur la place de la femme dans la société de l’époque. Au terme de la Grande guerre, Violette adopte le look Garçonne et s’adonne à de nombreux sports: football, athlétisme, courses automobiles, équitation, tennis, haltérophilie, boxe.

Baptisée « La Morris », elle accumule les titres pendant de nombreuses années, bien aidée par un physique d’athlète (166 cm pour 68 kg). Pourtant, la jeune femme vit et s’habille comme un homme, vide trois paquets de cigarettes par jour et bouscule les moeurs en se déclarant bisexuelle. Ce style de vie lui coûte sa place aux JO de 1928, les premiers à accueillir des épreuves féminines.

Sa licence lui est retirée pour « atteinte aux bonnes moeurs » et le port de la culotte en rue, tenue contraire à une ordonnance de 1800 qui invite les femmes à se vêtir d’un pantalon. Obligée de cesser toute activité sportive, « La Morris » rate sa reconversion dans le commerce d’accessoires pour automobiles et vélos, échec qu’elle attribue à son propriétaire d’origine juive ce qui contribuera à nourrir son antisémitisme naissant. 

« Hyène de la Gestapo »

1936, JO de Berlin. Violette Morris est l’invitée d’honneur du IIIe Reich. Adepte de la pensée nazi, elle est remarquée par les services secrets allemands séduits par ses relations dans le milieu sportif et du tout-Paris. Un an plus tard, elle est enrôlée et confie de nombreux renseignements sur les plans de défense des villes françaises, dont une partie des plans de la ligne Maginot, ou sur les équipements de l’armée. 

Sous l’Occupation, son rôle s’intensifie auprès de la Gestapo et des renseignements SS qui lui confient le recrutement d’espions et l’infiltration des premiers réseaux de la résistance. De 1942 à 1944, Violette Morris gagne son nom de « Hyène de la Gestapo » pour sa participation aux séances de torture de l’antenne française de la police politique hitlérienne. Sa réputation alerte les services anglais et françaises qui ordonnent aux services gaullistes de l’abattre.

Le 26 avril 1944, des maquisards l’attendent sur une route de campagne et canardent le véhicule qu’elle occupe avec une famille de collabos notoires. Après avoir réchappé par chance à plusieurs opérations, « La Morris » s’est définitivement tue.

Joséphine Baker se servait de ses partitions musicales pour dissimuler des renseignements soutirés aux officiels rencontrés au cours de voyages à travers l’Afrique et le Moyen-Orient. © photo news.

Joséphine Baker, des cabarets à la Résistance

À jamais associée au music hall, aux années folles, à une image de « négresse sauvage » volontairement caricaturale pour répondre à l’attente du public parisien de la deuxième moitié des années 20, Joséphine Baker s’est engagée auprès de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale.

La reine du Charleston, originaire d’un bidonville de Saint-Louis, domestique débarquée en 1924 à 19 ans à Paris, devient agent du contre-espionnage dès 1939, se mobilise pour la Croix-Rouge, donne des concerts pour l’effort de guerre et transforme le domaine du château des Milandes (Périgord) pour héberger les déplacés et résistants.

Des partitions comme camouflage

En novembre 1940, « Capitaine Joséphine » s’engage dans les services secrets de la France libre (« Ce pays qui m’a tout donné ») et lutte pour la victoire des Alliés depuis le Maroc, où elle séjourne de 1941 à 1944. Sa célébrité lui sert de couverture et durant sa tournée, en Jeep, où elle chante pour les troupes et porte la voix de la France libre de Marrakech à Damas en passant par Le Caire, elle dissimule dans ses partitions musicales les nombreuses informations soutirées aux officiers qu’elle rencontre.

En Egypte, elle convainc le Roi Farouk de rejoindre le camp allié. Alors que la grande offensive des alliés est proche, elle devient officiellement militaire le 30 mai 1944 en tant que rédactrice de première classe et rédactrice de propagande. Le 6 juin 1944, elle survit à un accident d’avion, obligé d’amerrir au large de l’Italie, et doit la vie sauve à une unité de l’armée sénégalaise. En octobre 44, elle débarque à Marseille et poursuit sa lutte contre une Allemagne nazie au bord de la capitulation.

Décorée de la Médaille de la résistance, des insignes de chevalier de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre, elle restera gaulliste jusqu’à sa mort, en 1975.

Noreen Riols, soixante ans de silence

1943. Noreen, 17 ans, étudiante au lycée français de Londres, se trouve confrontée au même dilemme que ses congénères qui ne faisaient pas médecine: intégrer l’armée ou travailler dans une usine d’armement. Le choix est vite faite: issue d’une famille de marins, fan du « chapeau » de la Navy, Noreen opte pour une carrière militaire.

Mais sa maîtrise des langues étrangères la conduit vers une autre adresse et un autre destin: elle débarque au 64 Baker Street, QG des services secrets de Winston Churchill, et devient l’agent Baxter. Son rôle: espionne au sein de la « section F » (pour France) pour soutenir et organiser la résistance intérieure, en transmettant notamment les fameux messages codés diffusés sur les ondes de la BBC.

Alcool et jolies filles

Chargée d’évaluer les aptitudes des agents secrets à garder le silence, sous l’influence de l’alcool ou en présence de jolies femmes, l’agent Baxter, spécialisée en sabotage, voit son rêve d’être parachutée en territoire ennemi s’envoler. Le jour du débarquement, il lui revient d’acheminer à la BBC la célèbre phrase « les carottes sont cuites », annonçant le départ des navires vers les côtes normandes.

À la fin de la guerre, le gouvernement dénigre subitement les agents de l’ombre.

« On était censé ne jamais avoir existé », expliquera-t-elle plus tard. « J’avais signé un document qui m’interdisait d’en parler pendant soixante ans ».

En 2000, le secret est enfin levé, mais l’ancienne espionne devra attendre plus de dix ans pour recevoir les honneurs qu’elle mérite. Décorée de la médaille des volontaires de la Libération et de la Légion d’honneur, Noreen Riols, née à Malte en 1926, est toujours en vie.

L’une des missions de Noreen Riols était d’acheminer les messages transmis par la BBC. © ap.

Noreen Riols a été contrainte de garder le silence sur son rôle d’agent secret durant soixante ans. © ap.

 

http://www.7sur7.be

Famine à Madaya, en Syrie : la ministre Bibeau « sans mots devant des images comme ça »


Quand je pense que des gens sont près à payer 100 US pour un beigne recouverte d’or… ou tout le gaspillage alimentaire qu’on peut faire, c’est illogique quand on voit une telle famine sévir dans un pays qui fait la manchette de tous les médias pour ses conflits
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Famine à Madaya, en Syrie : la ministre Bibeau « sans mots devant des images comme ça »

 

madaya

OTTAWA – La ministre du Développement international Marie-Claude Bibeau a admis qu’elle était « sans mots » devant les images de famine dans la ville rebelle de Madaya, en Syrie.

« Notre équipe au ministère s’assure que les fonds qu’on investit vont à ceux qui sont aux bons endroits, au bon moment et vont avoir le plus d’impact pour aider ces familles-là », a répondu la ministre, visiblement bouleversée.

Elle a ajouté que le Canada travaillait avec des organismes qualifiés qui ont de l’expérience sur le terrain et qui connaissent les « bonnes méthodes », sans s’engager à aider la ville de Madaya précisément.

Des images ont fait surface dans les derniers jours, montrant des enfants amaigris jusqu’aux os. Certains habitants expliquent qu’ils devaient se nourrir de feuilles d’arbres et de plantes avant l’arrivée d’une tempête de neige cette semaine.


madaya

madaya

Le gouvernement syrien a donné son accord jeudi pour que l’ONU et la Croix-Rouge acheminent une aide humanitaire à Madaya. L’accès à la ville avait été demandé à six reprises en 2015 par les agences humanitaires, mais les autorités ne l’avaient accordé qu’une seule fois jusqu’ici.

Madaya a été ravitaillée pour la dernière fois le 17 octobre 2015 avec assez de rations alimentaires pour nourrir 19 000 personnes pendant un mois. Depuis, aucune aide humanitaire n’a pu parvenir dans le secteur, rapporte Reuters.

Selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies, plus de 40 000 personnes sont menacées de famine à Madaya.

Avec l’Agence France-Presse.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Comment vont réagir ces enfants en voyant des inconnus perdre leur portefeuille


La Croix-Rouge au Japon veut promouvoir l’entraide pour se faire, il passe par les enfants avec une expérience sociale. Contrairement aux adultes, les enfants se sont tous montrés très honnêtes
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Comment vont réagir ces enfants en voyant des inconnus perdre leur portefeuille

 

La Croix-Rouge japonaise a réalisé une expérience sociale avec des enfants à un arrêt de bus.

Pendant l’expérience, des mamans se sont absentées quelques minutes et ont demandé à leur enfant de rester à l’arrêt de bus. Pendant ce temps-là, des inconnus ont fait semblant de perdre portefeuille devant les enfants pour voir leur réaction.

À travers cette vidéo, la Croix-Rouge japonaise a voulu promouvoir l’entraide entre les personnes.

http://www.insoliteqc.com/

Croix-Rouge Un site internet pour retrouver des personnes disparues


Lors de catastrophe, de guerre ou de migration, nombres de familles sont séparés .. un peu d’aide pour retrouver les disparus peut grandement facilité la tâche … Pour le moment le site n’est qu’en anglais mais je crois qu’il vont traduire leur pages web
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Croix-Rouge

Un site internet pour retrouver des personnes disparues

 

Croix-Rouge - Un site internet pour retrouver des personnes disparues

Photo site internet Familylinks.icrc.org

Agence France-Presse

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis sur pied un site internet pour aider les membres des familles dispersées à se retrouver suite à une guerre, une catastrophe ou une migration, a-t-il annoncé lundi.

Le site Familylinks.icrc.org sera lancé officiellement le 13 novembre, indique le CICR dans un communiqué.

«Familylinks.icrc.org va changer la façon dont les personnes vont pouvoir reprendre contact avec les membres de leur famille dont elles ont été séparées», déclare ainsi le chef adjoint de la Division de l’Agence centrale de recherches et des activités protection du CICR, Olivier Dubois, cité dans le communiqué.

«En quelques clics, ils sont mis en contact avec des spécialistes qui vont effectuer un suivi personnel des recherches», explique-t-il.

En vertu du droit international, les familles ont le droit d’être informées du sort de leurs proches disparus. S’il y a lieu, toutes les démarches possibles doivent être entreprises pour savoir où sont ces personnes portées disparues, pour rétablir le contact avec elles et leur permettre de réintégrer leur famille.

Le premier site Web de ce genre a été créé par le CICR en 1996, à la suite du conflit en Bosnie. Depuis, l’institution a ouvert des sites Web ad hoc pour 23 crises au total, un exemple récent étant le tsunami de 2011 au Japon. Au fil des ans, ces efforts ont aidé un «nombre incalculable» de personnes à rétablir le contact avec des proches, indique l’organisation basée à Genève.

Le nouveau site aura la particularité d’être «en permanence opérationnel», a indiqué à l’AFP une porte-parole du CICR, Dorothea Krimitsas.

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dispose d’un réseau de volontaires dans le monde entier, qui peuvent rechercher activement des personnes portées disparues.

 «Aucune organisation au monde ne peut fournir un tel service», pointe le CICR.

Toutefois, l’organisation n’entend pas répondre aux demandes lorsqu’il s’agit de crimes, de rapts, ou d’enfants enlevés par un des parents lors de divorces notamment, a précisé Mme Krimitsas.

http://fr.canoe.ca

Héroïnes De Guerre


Novembre est le mois ou l’on se souvient de nos morts du moins en Occident, on souligne le départ de nos êtres chers et ceux qui ont combattus a la guerre et y sont mort .. mais les victimes de la guerres qui sont mutilés, violés, abandonnés, orphelins et en subissent encore des séquelles car eux vivent encore ne peut-on pas souligner leur courage d’affronté la vie ? Prendre conscience des malheurs que vivent ces gens dont les femmes qui ont encore moins de ressources parce qu’elles sont des femmes ne nous montre pas qu’a coté d’elles nos problèmes ne sont qu’illusoires .. ?
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Héroïnes De Guerre

Entrevue - Héroïnes De Guerre

«Ce matin, nous n’avions rien à manger, alors nous avons mangé de l’herbe», explique Mah Bibi, chef de famille à 10 ans. (Afghanistan)

© Photo courtoisie Nick Danziger

Isabelle Maher
Le Journal de Montréal

Parfois violées ou mutilées, elles perdent tout, mais continuent de nourrir et protéger leurs enfants. En temps de guerre, parmi les civils, les femmes sont les plus vulnérables. Leur histoire passionne le photographe Nick Danzigner, qui raconte en images, dans un livre coup-de-poing, le drame de celles à qui on n’accorde jamais la parole.

Les enjeux politiques des conflits, les chefs d’État et les soldats n’intéressent pas Nick Danziger. Ce qui fascine ce photographe aventurier, inspiré de son héros Tintin, c’est la vie quotidienne des gens ordinaires dans les zones de guerre. Dans son dernier ouvrage, Onze femmes face à la guerre, celui qui parcourt le monde depuis l’âge de 13 ans a braqué son objectif sur les femmes, ces véritables héroïnes de guerre, tranche-t-il.

Nous avons rencontré Nick Danziger lors de son passage à Montréal.

. Vous êtes retourné voir dix ans plus tard ce que sont devenues ces femmes que vous aviez photographiées. Sur la page couverture de votre livre, on voit cette fillette orpheline afghane qui s’occupait seule de ses deux jeunes frères. Où en est-elle maintenant ?

Elle s’appelait Mah Bibi et elle avait 10 ans. À son âge et chef de famille en Afghanistan, je doutais qu’elle survive. On me dit qu’elle est décédée, il y a cinq ans, peut être en accouchant. Mais je continue de la chercher. J’aime prendre des nouvelles de ces gens. Je travaille comme ça, depuis 1984. Le plus important est de leur donner la parole, créer des liens et de passer du temps avec eux.

. Vos images les plus choquantes sont celles d’une enfant de 13 ans à qui on a coupé les mains pour l’empêcher de voter au Sierra Leone. Qu’est-elle devenue ?

À 13 ans, elle ne savait même pas ce qu’était un président. Quand les rebelles sont venus lui couper les mains, elle les a suppliés de la tuer, ils ne l’ont pas écoutée. De la folie. Elle s’appelle Mariatu, et elle vit maintenant heureuse à Toronto. Elle me donne des nouvelles par Skype. Elle a une vie normale, elle cuisine, étudie et se maquille… sans ses mains.

. D’où est venue cette idée de vous intéresser aux femmes dans les pays en conflit ?

On voulait savoir de quoi les femmes avaient besoin en temps de guerre, c’était d’abord une commande du Comité international de la Croix-Rouge, en 2001, puis c’est devenu un livre.

. Et de quoi ont-elles besoin ?

Dans les conflits, 90 % des personnes affectées sont des civils, c’est eux qui m’intéressent, pas les combattants. Les femmes sont particulièrement vulnérables. Pour elles, la guerre ne finit jamais, elles ont des flashbacks, elles subissent des violences sexuelles ou ne peuvent faire leur deuil parce que les corps de leur mari ou de leurs enfants ne sont pas retrouvés. Celles qui sont violées sont stigmatisées et exclues de leur communauté et de leur famille. La société refuse de les voir comme des victimes.

. Il faut donc mieux protéger les femmes ?

Absolument. Elles ont besoin de protection dans les conflits, les lois qui les protègent ne sont pas respectées. On doit faire plus dans l’après-guerre pour les aider, souvent elles n’ont pas d’aide psychologique, ni même accès à leur maison parce que les titres sont au nom du mari. En Serbie, Olja est critiquée parce qu’elle veut refaire sa vie et ne s’habille pas en noir. Pourtant, elle souffre au quotidien.

. Vous dites que ce livre est un hommage aux femmes.

Oui, parce qu’elles ont une force inouïe. Ce sont elles, les vrais héros. Nous avons beaucoup à apprendre d’elles. Ces femmes sont beaucoup plus intéressantes pour moi que les hommes politiques.

. Que pensez-vous de la couverture des conflits internationaux par les grands médias d’information.

Ça me frustre. On affiche le nombre de morts et de blessés. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Les gens sont devenus des experts, ils sont passifs, ils reçoivent tout et ils commentent. Mais si c’était votre mère, votre fille, votre soeur qui vivait en zone de guerre, diriez-vous la même chose ? Ces femmes n’ont pas eu le choix de se retrouver là. On ne leur demande jamais leur avis, aux femmes, et on ne les écoute pas. Pensez-vous qu’une seule femme en Afghanistan souhaite le retrait des soldats occidentaux pour revenir au régime taliban ? C’est leur garantie de sécurité pour l’avenir.

. Vous avez adopté trois enfants afghans, dans quel contexte ?

À 10 et 11 ans, mes filles ne savaient ni lire, ni écrire. Mon fils de 10 ans n’avait jamais vu une école de sa vie. J’ai demandé à tout le monde de les aider, personne ne voulait d’eux. Les adopter n’était pas un choix, je devais le faire même si j’étais père célibataire, j’aurais regretté de ne pas l’avoir fait.

. La plupart des gens ont l’impression d’être impuissants face aux conflits.

Là-bas avec très peu on peut faire énormément de choses. On est allé trop loin dans l’autre direction et personne ne fait plus rien.

. Laquelle de ces onze femmes vous a le plus marqué ?

Mariatu et Mah Bibi parce qu’elles étaient très jeunes. Je me demandais ce qu’elles allaient devenir. Mais il y a Amanda, Olja, Sarah, Dzida… Elles sont toutes mes héroïnes.


11 Femmes en zones de conflit

Kosovo

1999, année tragique pour la minorité serbe chassée par la majorité albanaise.

Sierre Leone

La guerre civile, entre 1991 et 2002, avait comme principal enjeu le contrôle des zones de diamants.

Bosnie-Herzégovine

1992, attaque de l’armée yougoslave contre la Bosnie qui vient de déclarer son indépendance. Parmi les nombreux massacres, celui de Srebrenica, en juillet 1995.

Colombie

Un conflit interne, depuis les années 1960, oppose les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et l’Armée de libération nationale (ELN).

Israël

Ce conflit débute, le 14 mai 1948, jour de la création de l’État d’Israël. Il oppose les Palestiniens et l’État d’Israël.

Afghanistan

Ce territoire marqué par les guerres, depuis plus de trois décennies, est occupé par les Occidentaux depuis les attentats de septembre 2001, pour lutter contre le terrorisme et le régime taliban.

Cisjordanie

Région du Proche-Orient qui constitue, depuis 1967, un enjeu du conflit israélo-palestinien.

Gaza

De nombreux Palestiniens ont trouvé refuge à Gaza, devenue la cible des attaques sanglantes, menées par les forces d’occupation israélienne, contre la population civile.


Onze femmes face à la guerre. Photos de Nick Danziger, textes Frédéric Joli. Publié aux Éditions du Passage

Nick Danziger a notamment collaboré avec Time, Newsweek, Vanity Fair, Paris Match, Le Monde et Le Figaro. En 2004, on lui décerne le World Press Award pour son reportage sur George Bush et Tony Blair lors du déclenchement du conflit en Irak, en avril 2003.

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