Les bébés chinois géné­tique­ment modi­fiés pour­raient avoir des muta­tions indé­si­rables


Vous rappelez du scientifique qui avait annoncé qu’il a pu modifier l’ADN de jumeaux dont on ne sait pas ce qu’ils sont devenu ? Il semble qu’en fait, il aurait échoué sur la mutation dont il s’était fixé d’exécuter, mais la nouvelle édition génétique pourrait avoir des conséquences graves, car ils ne savent pas les effets de l’outil CRISPR.
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Les bébés chinois géné­tique­ment modi­fiés pour­raient avoir des muta­tions indé­si­rables

Crédits : Ernesto del Aguila III/NIH

par  Servan Le Janne

En 2018, les jumeaux Lulu et Nana sont nés avec un ADN modi­fié. Grâce à l’ou­til d’édi­tion géné­tique CRISPR, le scien­ti­fique chinois He Jian­kui espé­rait les immu­ni­ser contre le sida. Mais cette pratique contro­ver­sée pour­rait avoir échoué et entraîné des muta­tions indé­si­rées.

C’est la conclu­sion dres­sée par des cher­cheurs qui ont eu accès aux résul­tats dans les colonnes de la MIT Tech­no­logy Review le 3 décembre 2019.

Pour parve­nir à ses fins, He Jian­kui a ciblé une muta­tion géné­tique qui immu­nise certaines personnes contre le VIH, sur un gène baptisé CCR5.

Or, pointe aujourd’­hui le spécia­liste du génome Fyodor Urnov, « l’af­fir­ma­tion selon laquelle [les jumeaux] ont hérité de la variante de CCR5 trahit les faits de façon flagrante et peut être résu­mée en un mot : mensonge. »

Selon lui, les résul­tats de l’étude montrent que le gène n’a pas pu être trans­mis conve­na­ble­ment à Lulu et Nana.

En échouant à leur donner la muta­tion « delta 32 » sur CCR5, l’équipe du profes­seur Jian­kui a procédé à une édition géné­tique dont on ignore les consé­quences, car CRISPR est un outil dont les effets sont encore mécon­nus. En alté­rant l’ADN, il peut change le code du vivant de façon incon­trô­lable. Selon Urnov, ils pour­raient avoir déve­loppé des muta­tions indé­si­rables.

He Jian­kui a été vu pour la dernière fois au balcon de son appar­te­ment de Shen­zen, en janvier 2019, après avoir été renvoyé par son univer­sité. Les auto­ri­tés ont déclaré désap­prou­ver son acte. Et on ignore ce que sont deve­nus Lulu et Nana.

Source : MIT Tech­no­logy Review

https://www.ulyces.co/e

Ces scien­ti­fiques ont créé les premiers lézards mutants géné­tique­ment modi­fiés


Toute acte scientifique comportent des risques. Jouer avec l’ADN avant la naissance pour corriger des gènes défectueux serait une bonne chose, mais quelles seront les conséquences à long termes. Pour le moment, ils peuvent modifiés les gènes sur des animaux, poissons et amphibiens. Maintenant, ils ont réussit chez des reptiles. Ils ont pu non pas corriger mais changer un défaut dans un gène sur des oeufs non fertilisés pour rendre les futurs lézards albinos.

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Ces scien­ti­fiques ont créé les premiers lézards mutants géné­tique­ment modi­fiés

Crédits : Doug Menke

par  Mathilda Caron

Aux États-Unis, des cher­cheurs de l’uni­ver­sité de Géor­gie ont créé les premiers reptiles géné­tique­ment modi­fiés : des lézards albi­nos.

Ils les ont présen­tés dans une étude publiée le 27 août par la revue scien­ti­fique améri­caine Cell Reports. Le quoti­dien britan­nique The Inde­pendent s’en est fait l’écho le même jour.

Ces petits animaux, grands comme un doigt, ont vu le jour grâce à l’ou­til de modi­fi­ca­tion du génome Crispr. Jusqu’à présent, on pensait que cette paire de ciseaux micro­sco­piques ne pouvait pas être utili­sée sur les reptiles, étant donné qu’ils ferti­lisent leurs œufs de façon impré­vi­sible.

Mais ici, les scien­ti­fiques ont modi­fié les gènes d’œufs encore non ferti­li­sés situés dans les ovaires d’une femelle. Et ça a marché : la moitié des lézards présen­taient l’ADN trans­formé.

« Nous avons dû attendre trois mois pour que les lézards naissent », raconte Doug Menke, un des auteurs de l’étude.

Cette méthode est de plus en plus utili­sée pour modi­fier l’ADN de mammi­fères, de pois­sons ou d’am­phi­biens, mais c’est la première fois qu’elle est employée sur des reptiles. Menke et son équipe assurent qu’elle est effi­cace à 80 %.

Sources : The Inde­pendent/Cell Reports

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Bébés OGM chinois : la mutation génétique aurait réduit leur espérance de vie


Vous vous souvenez du chercheur chinois qui a annoncé la naissance de jumelles avec leur ADN modifié ? Ainsi, il voulait une mutation d’un gène qui protégerait du VIH. C’est un risque de jouer à l’apprenti sorcier, car on ne sait pas les conséquences à long terme. D’ailleurs une étude à été fait avec des gens qui avaient cette mutation naturellement et il semble que le risque de mortalité précoce soit présente.
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Bébés OGM chinois : la mutation génétique aurait réduit leur espérance de vie


Marie-Céline Ray

Journaliste


En novembre 2018, le chercheur Jiankui He annonçait la naissance des premiers bébés OGM, chez qui les ciseaux moléculaires CRISPR avaient introduit une mutation les protégeant du VIH. Mais une nouvelle étude suggère que cette modification de leur génome entraîne un risque de mortalité plus élevé.

L’annonce de leur naissance a provoqué un émoi compréhensible dans le monde entier. C’est dans le génome de ces deux jumelles qu’a été introduite une version modifiée d’un gène appelé CCR5. La protéine codée par ce gène est présente sur des cellules immunitaires et permet l’infection par le VIH. La mutation delta 32 insérée chez les bébés chinois permet d’éviter l’entrée du VIH dans les cellules.







Le saviez-vous ?

Dans l’espèce humaine, chaque cellule compte 23 paires de chromosomes. Un gène est présent en deux exemplaires, sur les deux chromosomes d’une paire (sauf pour les chromosomes sexuels X et Y). Il existe plusieurs versions des gènes : les allèles. Quand les deux allèles sont identiques, l’individu est homozygote pour ce gène.


Mais l’inactivation d’une protéine a souvent des effets négatifs et CCR5 est une protéine très conservée dans de nombreuses espèces Sa mutation ne risque-t-elle pas d’avoir des effets secondaires ? C’est ce que se sont demandé deux chercheurs de l’université de Californie, à Berkeley, dans une étude parue dans la revue Nature Medicine.

Les deux scientifiques ont analysé 400.000 génomes d’une banque de données britannique, appelée UK Biobank. La mutation delta 32 n’est pas spécialement rare dans la population du Nord de l’Europe : environ 10 % de la population aurait un allèle muté et 1 % serait homozygote pour ce gène, c’est-à-dire avec deux allèles mutés. Peut-être que la mutation delta 32 donne un avantage évolutif, par exemple en améliorant la survie après une infection virale comme la variole.

Dans une vidéo diffusée en novembre 2018, Jiankui He a expliqué qu’il avait modifié l’ADN des embryons in vitro en utilisant la technique d’édition génomique CRISPR. © Jiankui He, Youtube

Dans une vidéo diffusée en novembre 2018, Jiankui He a expliqué qu’il avait modifié l’ADN des embryons in vitro en utilisant la technique d’édition génomique CRISPR. © Jiankui He, Youtube

    Mortalité augmentée de 21 % avec deux allèles mutés

    Les chercheurs ont observé que les personnes possédant deux copies mutées du gène CCR5 avaient un risque significativement plus élevé de mourir entre 41 et 78 ans, par rapport à celles qui avaient une ou zéro mutation : la mortalité, toutes causes confondues, augmente de 21 % chez les personnes qui ont les deux allèles mutés du gène. 

    « Vous avez une survie minimale ou une mortalité supérieure si vous avez deux copies de la mutation, conclut Rasmus Nielsen, professeur de biologie à l’université de Californie, à Berkeley. Dans ce cas, ce n’est probablement pas une mutation que la plupart des gens voudraient avoir. »

    Ce n’est probablement pas une mutation que la plupart des gens voudraient avoir

    D’autres travaux ont montré que la présence de deux allèles mutés du gène CCR5 augmentait le risque de mourir après une grippe. La protéine CCR5 joue probablement différents rôles dans l’organisme, ce qui expliquerait que son inactivation ait des conséquences néfastes.

    Pour Rasmus Nielsen, « au-delà des nombreuses questions éthiques liées aux bébés CRISPR, le fait est qu’à présent, avec les connaissances actuelles, il est toujours très dangereux d’essayer d’introduire des mutations sans connaître tout l’effet qu’ont ces mutations.»

    De manière générale, l’introduction de mutations dans des cellules embryonnaires risque d’avoir des effets inattendus, car un gène a souvent plusieurs fonctions, dépendantes de l’environnement.

    C’est l’avis de Xinzhu Wei, le chercheur post-doctoral qui a travaillé à cette recherche et qui souligne « qu’il y a beaucoup de choses inconnues au stade actuel sur les fonctions des gènes. » D’après lui, « la technologie CRISPR est beaucoup trop dangereuse à utiliser pour l’édition de la lignée germinale

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • En 2018, un chercheur chinois a annoncé la naissance de deux jumelles dont l’ADN avait été modifié.

  • Les petites filles porteraient une mutation du gène CCR5 qui permet de résister au VIH.

  • Une nouvelle étude suggère que cette mutation augmente le risque de mortalité quand elle est présente en deux exemplaires dans le génome

https://www.futura-sciences.

Deuxième cas mondial de rémission d’un patient atteint du VIH


Je ne sais pas si un jour, les médecins pourront guérir tous les personnes atteint du VIH. Mais un autre cas de rémission vient d’être annoncé. C’est à Londres que cela se passe. Alors qu’il était atteint du VIH, il a subit une une greffe de la moelle osseuse a cause d’un cancer. Ce genre de traitement ne peut se faire à toutes les personnes atteintes, mais cela donne des pistes à suivre pour d’autres traitements plus prometteurs.
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Deuxième cas mondial de rémission d’un patient atteint du VIH

 

Le mot guérison revient sur les lèvres des spécialistes du sida. Aujourd'hui... (PHOTO JEWEL SAMAD, ARCHIVES AFP)

PHOTO JEWEL SAMAD, ARCHIVES AFP

 

MATHIEU PERREAULT
La Presse

Le mot guérison revient sur les lèvres des spécialistes du sida. Aujourd’hui dans une conférence à Seattle, des chercheurs européens vont dévoiler comment ils ont atteint avec une greffe de moelle osseuse la rémission chez un homme atteint du sida à Londres. Ce n’est que le deuxième cas au monde, après le « patient de Berlin » en 2007.

« On avait eu beaucoup d’attentes il y a dix ans, mais comme il n’y avait pas de percée, on avait recommencé à hésiter à parler de guérison, pour ne pas donner de faux espoirs aux patients », explique Jean-Pierre Routy, spécialiste du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) à l’Université McGill, qui assiste à la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes à Seattle. « Les compagnies pharmaceutiques qui travaillaient sur la guérison avaient même cessé d’investir depuis deux ou trois ans. On ne parlait plus même plus de cure (guérison), on disait « c-word » (mot commençant par un c). Ce mardi va être une grande journée. »

Pour le moment, les patients atteints du VIH peuvent voir leur charge virale réduite à un point tel qu’ils ne sont plus contagieux lors de relations sexuelles, mais le virus reste caché et ne peut être éradiqué.

Comme le patient de Berlin, Timothy Ray Brown, un Américain toujours libéré du VIH, celui de Londres, dont l’identité n’a pas été révélée, a reçu une greffe pour traiter un cancer. Le greffon contenait des cellules ayant une mutation génétique rare, qui empêche l’infection au VIH, qui cause le sida. Le patient de Londres a eu un diagnostic de VIH en 2003, mais n’a commencé les traitements qu’en 2012, au même moment où il avait un diagnostic de cancer, dont le traitement a commencé en 2016, ont révélé les chercheurs du Collège impérial de Londres dans un communiqué accompagnant leur étude publiée aujourd’hui dans Nature.

« À cause de la toxicité, on ne peut pas généraliser les greffes de moelle osseuse comme traitement du VIH, dit le Dr Routy. Mais on peut travailler sur le récepteur impliqué dans cette mutation génétique, CCR5, pour le rendre moins susceptible au VIH. C’est une avenue prometteuse, mais c’est un récepteur qui est moins important dans le système immunitaire, alors le risque d’effets secondaires négatifs est peu élevé. »

Le Dr Routy pense notamment que la nouvelle technique de manipulation des gènes CRISPR pourrait être utile. Il cite le cas du médecin chinois qui a utilisé CRISPR pour rendre les embryons implantés chez une patiente résistants au VIH. La naissance de ces « jumelles CRISPR » l’automne dernier a causé un tollé international, puisque les lignes directrices actuelles interdisent une telle modification chez les bébés.

Pourrait-on carrément enlever le récepteur CCR5 dans toute une population ?

« Non, on rendrait la population plus susceptible à certaines méningites et maladies africaines rares, dit le Dr Routy. On veut simplement le rendre moins souple, parce que l’infection par le VIH implique des contorsions compliquées des deux copies du récepteur. »

Il existe une version très rare du VIH qui est capable d’infecter un patient ayant la mutation rare du CCR5, mais il n’y a eu que quelques cas dans le monde, selon le Dr Routy.

https://www.lapresse.ca/

Des mini cerveaux de Néandertal poussent en laboratoire


L’homme de Neandertal a cohabité avec l’homo sapiens et il y a même eu des enfants entre eux. Malgré tout, la lignée néandertalienne a disparu. Avec des mini cerveaux créés en laboratoire, il espère découvrir la raison de cette disparition
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Des mini cerveaux de Néandertal poussent en laboratoire

 

 

Crédits : Allan Henderson / Flickr

Les Néandertaliens se sont éteints il y a environ 40 000 ans. Pourquoi ? On ne le sait pas encore. Mais des mini cerveaux cultivés dans un laboratoire américain en Californie pourraient bientôt nous donner la réponse.

Pourquoi les Néandertaliens se sont-ils éteints alors qu’Homo sapiens a prospéré pour finalement conquérir une grande partie de la planète ? C’est la grande question. Nous avons en effet cohabité, nous sous sommes accouplés, mais sur les deux espèces, il n’en reste aujourd’hui plus qu’une. Des différences génétiques entre le cerveau néandertalien et le cerveau humain pourraient-elles expliquer leur disparition et notre « succès » ?

Pour le savoir, des chercheurs ont comparé le génome de Néandertaliens (précédemment extrait d’os fossiles et séquencé par d’autres chercheurs) avec celui des humains modernes. Sur 200 gènes candidats qui ont montré des différences significatives entre les deux espèces, les chercheurs ont décidé de se concentrer sur un seul : un régulateur d’expression de gène connu sous le nom NOVA1. Pour ce faire, ils ont cultivé des mini cerveaux néandertaliens (néandroïdes). Grâce à l’outil d’édition de gènes CRISPR, les chercheurs ont ainsi pu « néandertaliser » des cellules souches pluripotentes humaines (des cellules qui peuvent se développer dans n’importe quelle cellule du corps).

Ce processus de transformation aura pris entre six et huit mois. Maintenant complètement développés, les néandroïdes mesurent environ 0,5 centimètre.

« Ainsi, vous pouvez réellement les voir à l’œil nu une fois qu’ils sont mûrs », explique Alysson Muotri, directrice du programme de cellules souches de l’Université de Californie à San Diego.

Ces mini cerveaux ne peuvent pas grossir, car ils ne sont pas vascularisés – ce qui signifie qu’ils ne sont pas alimentés avec du sang. Les mini cellules cérébrales (il y en a jusqu’à 400 000 par cerveau) reçoivent des nutriments par diffusion.

Qu’est-ce qu’il en ressort, alors ? Les cerveaux humains cultivés en laboratoire sont généralement ronds, mais les néandroïdes ne l’étaient pas. Ceux-ci se développaient en des structures tubulaires allongées, « en forme de pop-corn », explique la chercheuse. Par ailleurs, les cerveaux des Néandertaliens n’avaient pas autant de connexions synaptiques, ou de liens entre les neurones, et avaient des réseaux neuronaux altérés.

« Ces caractéristiques ressemblent aux mini-cerveaux humains issus de personnes atteintes d’autisme », explique-t-elle. Cependant, « une corrélation ne signifie pas qu’ils sont similaires, nous ne pouvons que spéculer à ce sujet à ce stade. Je ne veux pas que les familles concluent que je compare les enfants autistes aux Néandertaliens, mais c’est une observation importante. Chez les humains modernes, poursuit-elle, ces types de changements sont liés à des défauts de développement du cerveau qui sont nécessaires pour la socialisation. Si nous pensons que c’est l’un de nos avantages par rapport aux hommes de Néandertal, c’est pertinent ».

La recherche n’en est encore qu’à ses débuts, et elle présente certaines limites (les organoïdes représentent seulement le stade précoce du développement cérébral). Mais à terme, les chercheurs espèrent pouvoir déceler des variantes génétiques essentielles au succès de l’homme.

« Nous pourrions voir quelles sont les altérations génétiques qui nous ont rendus uniquement humains et pourquoi ils ont été positivement sélectionnés », conclut la chercheuse.

Source

https://sciencepost.fr/

Pourrait-on avoir des bébés sur Mars ?


Encore une preuve, l’être humain n’est pas fait pour vivre dans l’espace encore moins de coloniser une planète telle que Mars. Encore moins pour procréer. Il y a trop d’obstacle qui agit sur le corps humain et si un foetus réussit à être conçu. Les chercheurs envisagent de changer l’ADN pour en faire un nouveau type d’humain avec le ciseau CRISPR, ce qui à mon avis est immoral.
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Pourrait-on avoir des bébés sur Mars ?

 

embryon humain foetus

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Crédits : iStock

par Brice Louvet

Avoir un bébé sur Terre est normal, même si ce n’est pas toujours facile. Et sur Mars ? C’est complètement impossible – à moins que nous ne soyons disposés à retravailler notre ADN – selon une nouvelle étude publiée dans Futures par des chercheurs polonais.

Si une mission habitée sur Mars et l’établissement de la première colonie humaine dans l’espace relevait autrefois de la science-fiction, elle est en revanche aujourd’hui planifiée et devrait avoir lieu dans les vingt prochains années. Une telle entreprise s’accompagne de défis titanesques, de la technologie du voyage spatial aux défis médicaux, biologiques, sociaux et éthiques. La question de la procréation se pose ainsi inévitablement. Se rendre sur la planète rouge est un voyage sans retour, du moins pour l’instant. Ainsi, si vous souhaitez faire grandir une colonie de ce type, il est essentiel de comprendre la procréation « extraterrestre ». Nous avons en effet évolué pour donner la vie en milieu terrestre. Mais qu’en est-il sur d’autres mondes ? Passons en revue les deux principaux problèmes de procréation sur la planète rouge.

D’une part, la radiation. L’atmosphère de Mars est en effet très mince et n’a rien à voir avec celle de notre planète. Le rayonnement cosmique constitue donc une menace pour tous les humains à sa surface – foetus inclus. Les futurs colons connaîtront également une exposition accrue aux rayonnements cosmiques pendant leur voyage vers Mars, ce qui pourrait affecter leur capacité à procréer.

«On sait que les radiations sont néfastes pour les adultes et en particulier pour les cellules reproductrices, les embryons en développement et les fœtus, et sont déjà considérées comme un danger majeur pour la santé des astronautes», notent les chercheurs.

Vient également l’exposition à la microgravité, à la fois pendant le voyage et une fois sur la planète rouge, qui constitue une autre préoccupation majeure. Nous savons déjà qu’elle peut provoquer une perte de masse osseuse et affecter les niveaux de fluides dans les yeux et les moelles épinières des astronautes, conduisant à une perte de la vision. Ajoutez à cela un certain nombre d’autres problèmes de santé potentiels associés à un long voyage dans l’espace – comme l’immunosuppression, les changements du système nerveux, la perte d’audition – et le corps humain n’est plus en état de pouvoir « créer la vie » une fois sur place.

Alors comment faire pour fonder une famille sur Mars ? Modifier son ADN pour être un peu moins « humain », nous dit l’étude. Dans leur article, les chercheurs notent en effet la possibilité d’utiliser l’outil d’édition CRISPR pour manipuler génétiquement les humains afin de surmonter ces obstacles à la reproduction. Cela se traduirait par « la spéciation de l’Homo Sapiens », soit la création d’un nouveau type d’humain, ce qui ouvre un nouvel ensemble de questions éthiques auxquelles le monde devra faire face.

La reproduction « hors monde » n’est donc pas encore pour demain, mais elle reste l’une des nombreuses questions que nous devrons traiter avant que la colonisation de Mars ne soit à notre portée.

Source

http://sciencepost.fr/

Des bébés sur mesure? Pas encore


On parler beaucoup de corriger un gène défectueux dans un embryon humain qui a eu un succès, notamment dans un gène responsable d’une maladie héréditaire du coeur. L’embryon n’a pas continué sa croissance. Et il semble que cela prenne une dizaine d’années avant de tester sur un embryon à naître, encore, ils ne savent pas l’interaction avec d’autres gènes. Il semble aussi qu’avoir un bébé sur-mesure, serait dès lors beaucoup plus compliqué et demeura, espérons-le, de la science-fiction, car corriger un gène est une chose, mais plusieurs gènes serait impossible, enfin jusqu’à maintenant
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Des bébés sur mesure? Pas encore

 

PLUME CREATIVE

Et si on pouvait les choisir comme des poupées…

Si les résultats publiés la semaine dernière sur des embryons humains génétiquement modifiés sont bel et bien le signe d’une percée en génétique, sont-ils pour autant le signe avant-coureur de bébés conçus « sur mesure » ? On ne le saura pas avant au moins une décennie, et encore, on n’est même pas sûr d’avoir fait cette semaine un pas vers ce scénario inquiétant.

Comme l’ont souligné les journalistes spécialisés, trois éléments nouveaux distinguent cette recherche des précédentes : c’est une première aux États-Unis (la même expérience réussie, utilisant la technologie CRISPR, avait eu lieu trois fois en Chine, en 2015 et 2016) ; le nombre d’embryons modifiés dépasse la cinquantaine (contre moins d’une dizaine dans les expériences chinoises) ; et les chercheurs de l’Université des sciences et de la santé de l’Oregon ont limité le nombre d’erreurs transmises lorsque les cellules se divisent. Ce dernier point signifie qu’en théorie, il ne serait pas seulement possible de corriger chez l’embryon un gène responsable d’une maladie (ici, la cardiomyopathie hypertrophique), il serait surtout possible que cette correction s’étende sans faute à toutes les futures cellules du futur bébé.

C’est cette dernière nouveauté qui conduit à évoquer des bébés « sur mesure » — soit des bébés dont on aurait modifié des gènes à la demande des parents. Les embryons utilisés dans ces expériences étaient non viables : ils n’auraient pas pu se développer, même si telle avait été l’intention des chercheurs. Mais qu’arriverait-il si on répétait l’expérience sur de « vrais » embryons ?

Des erreurs génétiques. Tout d’abord, ce ne serait pas pour tout de suite, parce qu’on parle ici d’une diminution des erreurs génétiques transmises d’une cellule à l’autre, pas de leur élimination. Les chercheurs se vantent d’un taux de succès de 72 % sur leurs 54 embryons, ce qui reste largement insuffisant pour imaginer que cette expérience quitte les laboratoires à court terme. Le bioéthicien Hank Greely, dans le Scientific American, évalue une perspective « de 10 à 15 ans ».

Économiquement rentable ? Mais même si ça atteignait un taux de succès de plus de 95 %, il n’est pas sûr que cette technique en vaudrait la peine. Un couple peut d’ores et déjà sélectionner parmi plusieurs embryons celui qui n’est pas porteur d’un gène responsable d’une maladie spécifique ; ça s’appelle le diagnostic génétique préimplantatoire. Dès lors, pourquoi faire l’effort de corriger un gène défectueux ?

Pas un gène, mais plusieurs. Le plus gros obstacle est ailleurs : lorsqu’elle évoque des « bébés sur mesure », la science-fiction imagine des modifications génétiques qui les rendront plus forts, plus intelligents, de futurs coureurs de marathon… Or, au contraire de la maladie cardiaque dont il est question ici, qui résulte d’un seul gène défectueux, tous ces traits sont le résultat de l’interaction de centaines, peut-être même de milliers, de gènes. Et ces interactions demeurent largement mystérieuses pour les généticiens

La nouvelle a d’abord été annoncée le 26 juillet dans un reportage du magazine du Massachusetts Institute of Technology, Technology Review. La recherche est parue le 2 août dans Nature.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Des chercheurs modifient des gènes d’un embryon humain, une première aux États-Unis


Tout le monde veut des bébés en santé, mais il arrive que des défauts génétiques viennent déranger les projets. Aux États-Unis, ils ont réussi à réparer un gène sur un embryon humain, mais il n’ont pas laissé vivre l’embryon après quelques jours.. Il est clair que cela pourrait être une grande avancée en médecine génétique, sauf que jusqu’à quel point ? Point de vue éthique, le problème, c’est qu’ils pourraient même aller jusqu’à faire un bébé sur commande, choisir la couleur de la peau, des yeux etc …
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Des chercheurs modifient des gènes d’un embryon humain, une première aux États-Unis

 

OSMAN SAFI/ISTOCKPHOTO

Une expérience qui présente un très grand potentiel en médecine génétique.

Des chercheurs américains sont parvenus à modifier des gènes défectueux dans des embryons humains, ce qui serait une première aux États-Unis, en utilisant la technique révolutionnaire d’édition génétique CRISPR, rapporte jeudi la revue MIT Technologie Review.

« Les résultats de cette étude devraient être publiés prochainement dans une revue scientifique », a indiqué jeudi à l’AFP Eric Robinson, un porte-parole de l’université des Sciences et de la Santé d’Oregon (OHSU) où ces travaux ont été menés.

« Malheureusement, nous ne pouvons pas fournir davantage d’informations à ce stade », a-t-il ajouté.

Selon la revue américaine, qui cite l’un des scientifiques de cette équipe, ces expériences ont permis de démontrer qu’il était possible de corriger efficacement et sans risque des défauts génétiques responsables de maladies héréditaires.

Ces scientifiques n’ont pas laissé ces embryons modifiés se développer au-delà de quelques jours.

Pour le docteur Simon Waddington, professeur de technologie de transfert génétique à l’University College London, « il est très difficile de faire des commentaires sur ces travaux étant donné qu’ils n’ont pas fait l’objet d’une publication scientifique ».

Des chercheurs en Chine avaient été les premiers en 2015 à modifier des gènes d’un embryon humain avec des résultats mitigés, selon un compte-rendu publié par la revue britannique Nature.

La technique CRISPR/Cas9, mécanisme découvert chez les bactéries, représente un immense potentiel en médecine génétique en permettant de modifier rapidement et efficacement des gènes.

Il s’agit de ciseaux moléculaires qui peuvent, de façon très précise, enlever des parties indésirables du génome pour les remplacer par de nouveaux morceaux d’ADN.

Si cette technique peut permettre de corriger des gènes défectueux responsables de maladies, elle pourrait aussi théoriquement produire des bébés dotés de certains traits physiques (couleur des yeux, force musculaire, etc) et aussi plus intelligents, soulevant d’importants problèmes éthiques.

En décembre 2015, un groupe international de scientifiques et d’éthiciens réunis par l’Académie américaine des sciences (NAS) à Washington avait estimé qu’il serait « irresponsable » d’utiliser la technologie CRISPR pour modifier l’embryon à des fins thérapeutiques tant que des problèmes de sûreté et d’efficacité n’auraient pas été résolus.

Mais en mars 2017, la NAS et l’Académie américaine de médecine ont estimé que les avancées réalisées dans la technique d’édition génétique des cellules humaines de reproduction « ouvraient des possibilités réalistes qui méritaient de sérieuses considérations ».

Le principe d’évaluer l’efficacité de cette technique sur des embryons humains est aussi soutenu en France par la Société de génétique humaine et la Société de thérapie cellulaire et génique (SFTCG). Le Royaume-Uni a déjà validé des projets de recherche l’utilisant.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Réchauffement climatique : des généticiens préparent une vache qui résistera aux climats plus chauds


Il est certain que nous allons devoir vivre avec les changements climatiques, mais ce n’est pas une raison pour autant, de baisser les efforts. Est-ce que jouer avec la génétique des vaches pour qu’elles puissent affronter des températures plus chaudes seraient une bonne idée ?
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Réchauffement climatique : des généticiens préparent une vache qui résistera aux climats plus chauds

 

Marie-Céline Jacquier
Journaliste

 

Des chercheurs de l’université de Floride ont reçu une bourse fédérale de 733.000 dollars pour mettre au point une vache génétiquement modifiée qui pourra s’adapter au réchauffement climatique. L’objectif est de conserver la qualité de la viande malgré les températures qui s’annoncent de plus en plus élevées dans l’avenir.

Et si au lieu de lutter contre le changement climatique, nous l’acceptions et cherchions des solutions pour vivre avec ? Ce raisonnement, des chercheurs américains ont décidé de le mettre en pratique en essayant de mettre au point des vaches génétiquement modifiées qui pourront résister au réchauffement climatique.

Plus de la moitié du bétail dans le monde vit déjà dans des environnements chauds et humides. Aux États-Unis, cela concerne 40 % des vaches, d’après Raluca Mateescu, qui travaille sur ce projet à l’UF/IFAS (University of Florida Institute of Food and Agricultural Sciences). La première étape de cette recherche consiste donc à étudier celles qui supportent le mieux la chaleur, ce qui est le cas de la Brangus, un croisement entre les races Angus et Brahmane.

Produire une viande de qualité malgré un climat chaud

Les chercheurs espèrent trouver comment la vache Brangus contrôle sa température corporelle pour vivre dans des climats chauds. Lorsqu’ils auront identifié des variants génétiques intéressants, ils pourront utiliser un outil d’édition génomique (CRISPR) pour transmettre cette propriété à d’autres races. Rappelons que CRISPR a déjà permis de créer des vaches transgéniques résistantes à la tuberculose.

Rachel Mateescu a expliqué à Digital Trends : « Le stress thermique est un des principaux facteurs limitant la production de protéines animales et affecte négativement la santé et le bien-être des bovins dans les régions subtropicales et tropicales, et son impact devrait augmenter considérablement en raison du changement climatique. D’où la nécessité de trouver des moyens de faire face au stress thermique pour améliorer la productivité de l’industrie du bétail des États-Unis et sécuriser les approvisionnements alimentaires mondiaux. »

http://www.futura-sciences.com