Après la mort, le corps continue de bouger durant un an !


La ferme des morts a pour but d’étudier les cadavres humains pour progresser en médecine légale. Alyson Wilson est criminologue en Australie et a remarquer qu’un corps continue a bouger pendant un an. Comprendre ce qui se passe permet d’améliorer les enquêtes criminelles quand il y a meurtre.

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Après la mort, le corps continue de bouger durant un an !

Nathalie Mayer
Journaliste

La rigidité cadavérique est l’un des signes biologiques de la mort. Elle disparaît lorsque commence la décomposition. Et des chercheurs nous apprennent aujourd’hui que de fait, un corps peut bouger au-delà d’un an après la mort !

La découverte a eu lieu dans la « ferme des morts » qui se trouve en périphérie de Sydney (Australie). Pendant 17 mois, Alyson Wilson, une diplômée en criminologie de la Central Queensland University (Australie), a photographié les mouvements de l’un des 70 cadavres entreposés là. Son objectif était d’améliorer un système utilisé pour estimer l’heure du décès à l’aide de caméras time-lapse. Sa conclusion : les corps ne reposent pas vraiment en paix. Ils continuent de bouger pendant plus d’un an après la mort !

Rappelons que les fermes des morts constituent des établissements de recherche qui permettent aux scientifiques d’étudier des cadavres humains dans l’objectif notamment de faire progresser la médecine légale. L’institut australien de recherche expérimentale en taphonomie étudie les processus de biodégradation, notamment, intervenant depuis la mort jusqu’à la fossilisation.

Des scènes de crime à reconsidérer ?

Les chercheurs pensent que les mouvements du corps observés sont liés à la décomposition. Le corps se momifie et les ligaments s’assèchent. Sans compter les éventuels coups de pouce de certains insectes ou de gaz encore prisonniers dans le corps. Et voilà comment des bras initialement le long du corps peuvent se retrouver déplacés sur les côtés. Puis même, pourquoi pas, revenir en position.

Alyson Wilson espère que ces travaux pourront aider à estimer l’heure du décès avec une précision accrue. De quoi limiter le nombre de personnes disparues à lier à des cadavres non identifiés. Et comprendre comment la décomposition peut influer sur la position d’un corps pourrait également aider à réduire le nombre d’erreurs ou de mauvaises interprétations d’une scène de crime.

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Les détecteurs de mensonges n’ont jamais fonctionné


Le polygraphe mesure le degré d’excitation d’une personne, son niveau de vigilance, mais en aucun cas le degré de véracité de ses propos. Les films policiers utilisent souvent le polygraphe pour confronter un suspect, beaucoup parmi eux sont capable de déjouer l’appareil. Dans la vraie vie, le détecteur de mensonge n’est pas très fiable, car il mesure non pas s’il dit vrai, mais son degré d’excitation et sa vigilance. Il est possible de l’utiliser autrement, mais cela reste une machine qui ne peut pas vraiment savoir la vérité 100 %
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Les détecteurs de mensonges n’ont jamais fonctionné

Une démonstration par le docteur Fred Inbau, professeur de criminologie, en 1954 | Tullio Saba via Flickr CC License by

Une démonstration par le docteur Fred Inbau, professeur de criminologie, en 1954 | Tullio Saba via Flickr CC License by

Repéré par Thomas Messias

Repéré sur New Scientist

Alors que leur inefficacité est de moins en moins confidentielle, ils continuent pourtant à être utilisés.

Dans les films où il est utilisé, le détecteur de mensonges est généralement mis en défaut par celui où celle qui s’y soumet, ce qui sous-entend qu’avec suffisamment de volonté et de maîtrise de soi, on peut parvenir à berner cette machine. De Basic Instinct au Suspect idéal en passant par Le Polygraphe, le septième art fait du polygraphe (autre nom du détecteur) un vecteur de suspense ainsi qu’un marqueur psychologique fort. Tout cela fonctionne sur une dualité qu’on pourrait trouver grossière : l’appareil impressionne car il semble impossible à berner… et pourtant, chaque accusé·e finit par y parvenir.

Selon le New Scientist, la réalité n’est pas si éloignée de la fiction. Rappelant que certaines émissions n’hésitent pas à se servir du détecteur de mensonges pour faire le show (le Jeremy Kyle Show ou le programme britannique Love Island, auxquels on peut ajouter notre Méthode Cauet nationale), la revue scientifique signale que certains pays continuent à l’utiliser de façon tout à fait sérieuse ou officielle.

En Ukraine, les résultats d’un test de polygraphe sont considérés comme des preuves utilisables par la justice. Aux États-Unis, l’utilisation du détecteur de mensonges fait partie du processus de recrutement des personnes souhaitant travailler pour le gouvernement. Mais au fait, ces machines sont-elles vraiment fiables? Absolument pas, affirment certains militants anti-polygraphe.

Les détecteurs de mensonges mesurent le pouls, la pression sanguine et la fréquence repsiratoire, d’abord pendant une série de questions-tests, puis lors des véritables interrogatoires (comme «avez-vous trompé votre femme?» dans le Jeremy Kyle Show). Si les facteurs mesurés se mettent à faire des bonds, on en déduira que vous mentez. Conclusion totalement erronée, explique le journaliste Joshua Howgego. Le polygraphe mesure le degré d’excitation d’une personne, son niveau de vigilance, mais en aucun cas le degré de véracité de ses propos. De façon très simple, la plupart des personnes interrogées sur leur fidélité ou sur leur culpabilité dans une affaire criminelle vont éprouver une certaine nervosité, due en partie à la crainte de ne pas réussir le test.

Dans les années 80, le psychologue David Lykken avait entrepris de démonter les résultats des études affirmant que le degré d’efficacité du polygraphe avoisinait les 70% (ce qui est déjà relativement peu). Pour Lykken, ces études mal conçues et mal interprétées ne démontraient en rien que les détecteurs de mensonges soient efficaces. En 2003, une investigation menée aux USA par l’Académie Nationale des Sciences était arrivée aux mêmes conclusions.

David Lykken avait eu une autre idée pour tenter de déterminer la vérité dans certaines affaires: il ne s’agissait plus de détecter les mensonges des personnes interrogées, mais de tester leur mémoire. Le principe consistait à poser une question («où avez-vous caché le corps?») puis à énumérer les possibilités de réponses («dans le jardin / dans la forêt / dans la cave») en mesurant les réactions physiologiques de l’individu interrogé à chacune d’entre elles. Cette méthode est actuellement utilisée par la police japonaise de façon régulière.

Le problème ne réside pas dans le fait d’avoir recours à des méthodes de mesure, mais bien dans la façon de les utiliser. Les questions binaires («êtes-vous coupable?») devraient être proscrites, et la culpabilité d’une personne suspecte ne devrait pas pouvoir être établie à l’aide de ce genre de questions. En revanche, l’outil se révèle relativement efficace lorsque, dans le cadre de l’enquête, il est nécessaire d’obtenir des précisions sur l’identité d’un complice ou les conditions d’un crime.

Avec des pincettes

Reste que même dans ces conditions, l’utilisation de cet attirail reste à effectuer avec prudence. La mémoire n’est pas un élément simple à analyser, une personne interrogée risquant par exemple de réagir de la même façon devant le visage d’une personne qu’elle connaît que devant celui d’une personne qu’elle a juste aperçue à la télévision. La chercheuse Nathalie Klein Selle a mis en lumière une autre forme d’ambiguïté: si la conductance de la peau fait effectivement des bonds dès que la mémoire est stimulée, la respiration et la fréquence cardiaque ne changent que lorsque les personnes suspectes tentent de dissimuler qu’elles savent des choses.

La psychologue britannique Ailsa E. Millen travaille quant à elle sur un dispositif qui utiliserait les résultats de ses recherches. Elle a en effet démontré que les mouvements de nos yeux ne sont pas les mêmes lorsque nous regardons un visage connu que lorsqu’il s’agit d’un visage que nous voyons pour la première fois. Le projet ConFaceentend développer cette idée afin d’obtenir des résultats plus concluants que les bons vieux polygraphes.

L’irruption de nouvelles technologies semble être le moyen le plus efficace de bouter définitivement les polygraphes hors des commissariats et des bureaux d’enquête, puisque les preuves successives de leur non fiabilité n’ont guère eu de résultats sur leur fréquence d’utilisation. À ce propos, le Jeremy Kyle Show va s’arrêter, après quatorze ans d’existence. Sa fin prochaine n’est sans doute pas étrangère au fait qu’un participant, désigné comme adultérin par le détecteur de mensonges de l’émission, s’est suicidé peu de temps après. Tout cela sans qu’il soit possible de dire s’il avait menti ou non.

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Laissez les tueurs dans l’anonymat !


Il arrive souvent que les tueurs de masse cherchent un genre de mentor pour une imitation de tuerie. En criminologie, on demande aux médias de ne pas nommer les personnes ou donner un nom comme le tueur de Toronto, ainsi que de ne pas mettre des photos du crime pour que ces tueurs ne sont pas la reconnaissance publique qu’ils recherchent. Bien sûr, la prévention, contrôle des armes etc .. Demeure d’une grande importance pour limiter les tueries
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Laissez les tueurs dans l’anonymat !

 

Plusieurs chercheurs ont montré que les tueurs de masse sont souvent inspirés par d’autres personnes ayant commis des gestes semblables avant eux. Ils appellent aujourd’hui à un traitement médiatique plus responsable de ces drames.

Valérie Borde

Photo : iStock

Cette semaine, les noms du meurtrier qui a assassiné plusieurs personnes à la mosquée de Québec et de celui qui a tué des inconnus dans une rue de Toronto ont été cités ad nauseam par les médias, tout comme l’expression par laquelle on désigne le mode d’action du tueur de Toronto.

On a aussi vu leurs photos d’innombrables fois. Pourtant, ne plus diffuser ni leurs noms, ni leurs visages, est la meilleure arme dont on dispose pour que de tels drames se reproduisent le moins souvent possible.

De nombreuses études ont déjà été réalisées sur les tueurs de masse – des gens qui ont tué plusieurs personnes, souvent des inconnus, lors d’un geste unique – pour comprendre ce qui les a amenés à commettre l’irréparable.

Plusieurs chercheurs ont montré, notamment en étudiant les tueries aux États-Unis, que ces assassins sont souvent inspirés par d’autres personnes ayant commis des gestes semblables, sur lesquels ils se sont renseignés avant de passer à l’acte, et qu’ils recherchent avant tout une reconnaissance publique au travers de leur geste.

Dans un article scientifique publié en 2017, le chercheur en criminologie Adam Lankford, de l’université d’Alabama, dresse une liste de dizaines d’études qui ont mis ce phénomène en évidence. Il rapporte aussi les mots d’un tueur, qui, dans son manifeste, avait écrit que

« Mieux vaut l’infamie que l’obscurité totale ».

Ironie du sort : c’est justement ce meurtrier qui a été cité dans les médias comme la source d’inspiration de celui de Toronto.

Lankford insiste : un meilleur contrôle des armes, de meilleures prévention et accessibilité des soins en santé mentale, et un meilleur soutien aux personnes vulnérables sont nécessaires pour minimiser les risques de tuerie. Mais un traitement médiatique plus responsable est certainement, selon le chercheur, la mesure la plus rapide et facile à instaurer.

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Dans une étude sur 185 individus ayant commis des meurtres de masse aux États-Unis entre 1966 et 2010, le chercheur a trouvé que plus de la moitié d’entre eux se sont donné la mort ou se sont mis en situation d’être abattu par la police, une forme de « suicide assisté ». On sait depuis longtemps que le récit des suicides dans les médias fait augmenter leur incidence. De nombreux médias suivent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé pour une couverture responsable de ces gestes, et le public ne s’en plaint pas.

Il est plus que temps d’en faire autant avec ces tueurs de masse. Aux États-Unis, plusieurs organisations militent déjà pour que les médias ne diffusent plus leurs noms et photos, comme No notoriety ou la campagne Don’t name them, menée par un centre de recherche et de formation des forces de l’ordre de la Texas State University.

L’OMS recommande particulièrement de ne pas rapporter le mode d’action des gens qui s’enlèvent la vie, pour limiter la tentation qu’ils soient imités. De la même manière, on peut penser qu’insister sur le mode d’action des tueurs de masse, en multipliant les images, schémas ou détails, ne fait qu’hausser le risque que d’autres les imitent.

En octobre dernier, 147 spécialistes américains des tueurs de masse ont signé une lettre ouverte demandant aux médias d’agir. Il n’y a aucune raison que cela ne s’applique pas au Canada aussi.

Qu’est-ce qu’on attend?

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Voici l’homme le plus diplômé au monde


On peut aimer les études tout en rêvant de les avoir fini. Alors que pour cet homme, les études sont vraiment une vocation. Cet italien a mit en route pour une 15 diplomes .. Les champs de ses études est vraiment très diversifiés
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Voici l’homme le plus diplômé au monde

Luciano Baietti. © afp.

On s’attendrait à rencontrer un monsieur sérieux, docte, voire pontifiant. Au contraire, l’homme le plus diplômé au monde est un truculent Italien, né à Rome il y 70 ans.

« Grâce aux livres, je me sens plus libre. D’ailleurs, les deux mots ont la même étymologie », confie Luciano Baietti à l’AFP.

Dans le bureau de sa maison au décor un peu kitsch de Velletri, petite localité au sud de Rome, il les a accrochés au mur autour d’une reproduction d’un portrait de l’écrivain Louis-François Bertin, peint par Ingres en 1832.

« C’était un homme de culture et de savoir », explique cet ancien principal de collège à la retraite, qui avait fait son entrée au livre Guinness des records en 2002 grâce à sa huitième « laurea », l’équivalent italien d’une licence ou d’une maîtrise, selon les cas, obtenue en « sciences de la motricité » à l’université La Sapienza de Rome.

A l’époque, son CV alignait déjà des titres en sociologie, lettres, droit, sciences politiques et philosophie. Depuis, il en a ajouté sept autres, dont un en sciences stratégiques à Turin, un autre en criminologie à Rome et le petit dernier, obtenu le 1er février, en sciences touristiques à Naples.

« A chaque fois, c’est un nouveau défi que je me lance à moi-même. Je veux savoir jusqu’où mon corps et mon cerveau sont capables d’aller », explique ce bon vivant, volubile et gouailleur, qui a aussi été professeur de sport.

C’est d’ailleurs par le biais de son diplôme d’éducation physique qu’il avait mis le pied dans le monde universitaire, en 1972, pour ne plus en sortir.

« A côté des épreuves sportives, nous suivions des cours théoriques qui me plaisaient et qui ont fait naître en moi le goût pour les études », se souvient le septuagénaire, marié et père d’un fils de 22 ans.

© afp.

© afp.

Nouveau défi

« De la pédagogie, je suis naturellement passé à la sociologie, aux lettres et à la psychologie puis au domaine juridique, avant de m’orienter vers des disciplines plus +professionnelles+ comme les sciences de l’investigation ou les sciences stratégiques », ajoute-t-il.

Le diplôme en sciences stratégiques est d’ailleurs celui qui lui a donné le plus de fil à retordre :

« Il était organisé conjointement par le ministère de la Défense et l’université de Turin, abordait des sujets sensibles liés à la sécurité nationale et il fallait se rendre aux examens en uniforme ».

Il garde aussi un souvenir particulier de sa spécialisation en criminologie, pendant laquelle il avait dû interroger des détenus en prison.

« En les écoutant, je me surprenais parfois à être convaincu par leurs arguments, à m’interroger sur ce qui était juste ou pas, avant de réaliser que je faisais fausse route ».

Pour son 15e diplôme, Luciano Baietti s’était lancé un défi supplémentaire: suivre les cours en ligne, auprès de l’université télématique Pegaso de Naples.

« Outre le fait qu’internet ne soit pas une chose évidente pour quelqu’un de ma génération, ma motivation était de démontrer qu’une formation à distance n’a rien à envier aux méthodes traditionnelles d’enseignement, contrairement à un préjugé tenace », explique-t-il.

Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il prépare déjà un 16ème diplôme, cette fois en sciences de l’alimentation. Comme pour les précédents, il travaillera dans le silence de son bureau, entre trois heures et cinq heures du matin.

« Un moment que je mets à profit pour étudier parce ce qu’à cette heure-là, le cerveau est plus disponible pour assimiler des connaissances et aussi parce que cela me permet de garder une vie de famille normale », explique ce petit dormeur, qui trouve aussi le temps d’être bénévole à la Croix-Rouge.

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Psychopathes et pervers narcissiques, où est la différence?


Il se peut que nous connaissions un pervers narcissique ou un psychopathe sans pour autant qu’il soit un tueur en série. La différence entre eux ? L’un serait inné l’autre acquis
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Psychopathes et pervers narcissiques, où est la différence?

Hidden | Underclassrising.net via Flickr CC License by

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Xanthé Mallett

Maître de conférences en criminologie à l’université de Nouvelle-Angleterre

Les psychopathes sont nés psychopathes et les pervers narcissiques se sont fabriqués eux-mêmes.

Psychopathes et pervers narcissiques (pour ce dernier qualificatif, les Anglo-saxons préfèrent le mot «sociopath») sont des termes psychologiques populaires servant à décrire des monstres violents nés de nos pires cauchemars. Pensez à Hannibal Lecter dansLe Silence des agneaux (1991), à Norman Bates dans Psychose (1960) et Annie Wilkes dans Misery (1990). En rendant célèbres ces personnages, la culture populaire a également gravé dans notre conscience collective les mots utilisés pour les représenter.

La plupart d’entre nous, fort heureusement, ne vont jamais rencontrer un Hannibal Lecter, mais les psychopathes et les pervers narcissiques existent réellement. Et ils se cachent parmi nous. Parfois parmi les personnes ayant le mieux réussi dans la société parce qu’ils sont souvent impitoyables, durs et dotés d’un charme superficiel alors qu’ils sont dépourvus de toute considération envers les sentiments ou les besoins des autres.

Ils sont connus comme des psychopathes «à succès» à cause de leur tendance à commettre des délits qu’ils ont prémédités en calculant les risques. Ou bien ils sont capables d’inciter quelqu’un d’autre à enfreindre la loi pendant qu’eux-mêmes se tiennent à distance, en toute sécurité. Ils sont passés maîtres dans la manipulation des sentiments d’autrui, tandis qu’eux-mêmes se montrent incapables d’éprouver des émotions. Cela vous rappelle-t-il une personne de votre connaissance? Et bien, nous y voilà: vous en connaissez un, au moins un. Le taux de prévalence se situerait entre 0,2% et 3,3% de la population.

Si vous vous faites du souci en ce qui vous concerne, vous pouvez vous soumettre à un test pour obtenir la réponse. Mais avant de cliquer sur ce lien, laissez-moi vous faire gagner du temps: vous n’êtes ni un psychopathe ni un pervers narcissique. Si vous en étiez un, vous n’auriez vraisemblablement pas envie de vous soumettre à ce test de personnalité. Vous ne seriez pas du tout conscient ou préoccupé par vos défauts individuels. C’est pourquoi aussi bien la psychopathie que la perversion narcissique sont répertoriées comme des désordres antisociaux de la personnalité qui sont des troubles mentaux de long terme.

Quelle est la différence ?

Psychopathes et pervers narcissiques partagent nombre de traits communs, y compris un manque de remords ou d’empathie envers autrui, une absence de culpabilité ou de capacité à assumer la responsabilité de leurs actions, un mépris des lois et des conventions sociales ainsi qu’un penchant à la violence. Et aussi, pour l’une et l’autre catégorie, une caractéristique fondamentale: leur nature fourbe et manipulatrice. Mais comment peut-on les distinguer?

Les pervers narcissiques sont en général moins stables sur le plan des émotions et davantage super-impulsifs. Leur conduite tend à être plus erratique que celle des psychopathes. En commettant des délits –violents ou non–, les pervers narcissiques agiront davantage par compulsion. Et ils manqueront de patience, en se livrant plus facilement à une action impulsive, péchant ainsi par absence de préparation.

Les psychopathes, eux, vont planifier leur délit dans le moindre détail, en prenant des risques calculés pour éviter d’être repérés. Les malins laisseront peu d’indices risquant de conduire à leur découverte. Les psychopathes ne se laissent pas emporter par le moment immédiat et, par conséquent, commettent peu de fautes.

Inné et acquis

Les deux catégories agissent selon un continuum de conduite et de nombreux psychologues débattent encore sur ce point: faut-il les distinguer l’une de l’autre? Mais pour ceux qui les différencient, un élément recueille une large unanimité: les psychiatres utilisent le terme psychopathie pour affirmer que l’hérédité est à l’origine de ce désordre antisocial de la personnalité. La perversion narcissique, elle, inclut des comportements qui peuvent résulter d’une atteinte cérébrale tout comme d’un abandon et/ou de sévices subis pendant l’enfance.

Les psychopathes sont nés psychopathes et les pervers narcissiques se sont fabriqués eux-mêmes. Par essence, leur différence reflète le débat entre l’inné et l’acquis.

Il existe un lien particulièrement intéressant entre les tueurs en série et les psychopathes ou les pervers narcissiques –même si, bien sûr, les uns et les autres ne deviennent pas tous des tueurs en série. Pas plus que tous les tueurs en série ne sont psychopathes ou sociopathes.

Mais le Bureau fédéral américain d’investigation (FBI) a relevé certaines similitudes entre tueurs en série notoires et ces désordres antisociaux de la personnalité. À savoir une conduite prédatrice (ainsi Ivan Milat, qui a pourchassé et assassiné sept victimes); ou bien une recherche de sensations (pensez à des tueurs hédonistes qui assassinent pour la seule excitation ou pour l’échauffement sexuel, tel Thomas Hemming, 21 ans, meurtrier de deux personnes juste pour savoir l’effet que cela lui ferait; ainsi que l’absence de remords, l’impulsivité et le besoin de contrôler ou d’imposer son pouvoir sur les autres (par exemple Dennis Rader, un tueur en série américain qui assassiné dix personnes entre 1974 et 1991 et reste connu comme le tueur «BTK» («ligotage, torture, meurtre»).

Une étude de cas

Le meurtre à Sydney de Morgan Huxley par Jack Kelsall, 22 ans, montre toutes les caractéristiques d’un psychopathe et souligne les différences entre psychopathes et pervers narcissiques. En 2013, Kelsall a suivi Huxley chez lui et a assailli sa victime, 31 ans, avant de le poignarder vingt-huit fois. Kersall n’a montré aucun remords pour son crime extrêmement violent et prémédité.

Il n’y a aucun doute dans mon esprit: il est psychopathe plutôt que pervers narcissique car même si le meurtre était frénétique, Kersall a fait preuve de patience et de planification. Il avait, dès avant le meurtre, suivi des victimes potentielles. Et, un an avant de tuer Huxley, prétendument «par pur plaisir», il avait déjà fait part à son psychiatre de fantasmes concernant l’assassinat d’un étranger à l’arme blanche.

Quel que soit le mobile de Kelsall, et indépendamment de savoir si son dysfonctionnement provenait de l’inné ou de l’acquis, ce cas s’offre comme l’exemple du pire aboutissement de ce que produire un désordre anti-social de la personnalité: de la violence aveugle contre une victime prise au hasard, et cela dans un but de gratification de soi. Pendant son procès et lors du verdict, Kersall n’a montré aucun signe de remords ni de culpabilité et il n’a présenté aucune excuse.

Véritable cas d’école dans le domaine de la psychopathie, il aurait, je pense, tué à nouveau. Selon moi, et selon la police qui l’a arrêté, Kersall était un tueur en série en devenir.

Finalement, la distinction entre un psychopathe et un pervers narcissique a-t-elle un sens? Ils peuvent tous les deux se montrer dangereux et même meurtriers, commettant les pires ravages dans la vie des autres. Ou bien, ils peuvent passer leur vie parmi des gens qui n’en ont aucun soupçon.

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Criminologie : un test ADN peut-il faire accuser un innocent ?


Depuis que l’ADN fait partie de la police scientifique, on s’imagine que rien ne peut contredire ce test. Cependant, il semble que cela ne soit pas tout à fait vrai, car quelques innocents ont été accusés à tort à cause de leur ADN
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Criminologie : un test ADN peut-il faire accuser un innocent ?

 

L’ADN retrouvé sur le couteau appartient-il forcément à quelqu’un qui a tenu l’arme du crime ? © Maarten Van Damme, Flickr, CC by 2.0

L’ADN retrouvé sur le couteau appartient-il forcément à quelqu’un qui a tenu l’arme du crime ? © Maarten Van Damme, Flickr, CC by 2.0

Dans une expérience où des individus se sont serré la main avant de tenir un couteau, des scientifiques ont retrouvé sur l’arme l’ADN de la personne qui ne l’avait pas touchée. Le risque d’inculper un innocent à tort, en utilisant l’ADN comme seule preuve, a peut-être été sous-estimé jusqu’ici.

Un innocent peut-il être condamné pour un crime qu’il n’a pas commis ? Aujourd’hui, les enquêteurs disposent de différents outils scientifiques pour confondre un suspect et les enquêtes criminelles passent souvent par l’étude des ADN détectés sur les lieux. Au départ, l’analyse ADN nécessitait d’avoir des échantillons de sang ou d’autres fluides corporels. Cependant, grâce aux avancées des biotechnologies, il est désormais possible d’obtenir un profil génétique avec beaucoup moins de matériel et seulement quelques cellules laissées sur place.

Avec une telle sensibilité dans les analyses ADN, le risque d’erreur judiciaire semble accru. Cette possibilité d’incriminer un innocent a pourtant souvent été considérée comme « théorique » et minimisée, l’ADN retrouvé sur une scène de crime ayant une forte probabilité mathématique de provenir d’une personne vraiment présente sur les lieux.

L’ADN donne donc parfois l’impression d’apporter des preuves solides, ce que remet en cause une nouvelle étude de l’université d’Indianapolis parue dans Journal of Forensic Sciences. Ici, les chercheurs ont voulu savoir si le transfert d’ADN par simple toucher entre deux personnes pouvait faire inculper un innocent. Ils ont voulu faire ce test car dans leur laboratoire il arrivait souvent que des échantillons soient contaminés par des profils ADN de personnes qui n’étaient jamais venues au laboratoire, comme les enfants des employés.

Les chercheurs ont donc demandé à des volontaires, par groupes de deux, de se serrer la main pendant deux minutes, puis de tenir un couteau. Les couteaux ont ensuite été analysés et l’ADN recherché.

Avec les progrès de la biologie moléculaire, il est possible d’obtenir un profil génétique à partir de quelques cellules laissées sur un objet
Avec les progrès de la biologie moléculaire, il est possible d’obtenir un profil génétique à partir de quelques cellules laissées sur un objet. © West Midlands Police, Flickr, CC by-sa 2.0

Il arrive que l’ADN de l’innocent soit détecté sans celui du coupable

Les résultats sont sidérants : dans 85 % des cas, l’ADN de la personne qui n’avait pas touché le couteau avait été transféré en quantité suffisante pour permettre d’obtenir un profil ADN. Et, dans certains cas, la personne innocente était la seule à avoir laissé son ADN, ou bien il pouvait y avoir un mélange d’ADN dans lequel le principal ADN était celui de la personne innocente !

Pour Cynthia Cale, principale auteur de l’article, les experts qui enquêtent sur un crime doivent être conscients que l’ADN d’un innocent peut être détecté sur une scène de crime ; ils devraient en informer les juges et les jurys lors des procédures judiciaires. Elle explique pourtant :

« La plupart des articles que j’ai lus sur le transfert d’ADN secondaire disent qu’il n’y a pas vraiment d’impact sur le résultat final ».

Or, les résultats obtenus ici prouvent le contraire puisqu’il est possible que le seul ADN retrouvé sur une arme appartienne à quelqu’un qui ne l’a pas touchée, et que l’ADN de celui qui a manipulé le couteau ne soit pas détecté !

Ce risque n’est donc pas seulement théorique. Ainsi, en 2013, en Californie, un homme a été arrêté et détenu plusieurs mois pour meurtre car son ADN avait été retrouvé sur la victime d’un homicide. Mais les charges qui pesaient contre lui ont été abandonnées : des experts ont conclu que son ADN avait pu être transféré à la victime par des ambulanciers lors de transports indépendants aux urgences.

La présence de cellules sur une scène de crime ne prouve donc pas que leur propriétaire est venu sur les lieux, l’ADN peut très bien avoir été apporté par d’autres moyens.

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Psychopathe et sociopathe: comment les différencier?


Ceux qui aiment les séries et enquêtes policières entendent souvent les mots : psychopathe sociopathe. Quelle est la différence entre ces deux troubles de la personnalité ? Sont-ils tous des tueurs en série ?
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Psychopathe et sociopathe: comment les différencier?

 

Psychopathe et sociopathe: comment les différencier?

Hannibal Lecter est un psychopathe.Capture d’écran Gentside

Psychopathe et sociopathe sont deux termes tirés de la psychologie pour désigner un individu présentant un comportement antisocial. Ces troubles de la personnalité ont inspiré de nombreux personnages de la culture populaire dont le célèbre Hannibal Lecter, protagoniste du film Le Silence des agneaux, sorti en 1991.

S’il est heureusement plutôt rare de se retrouver confronté à ce genre de tueur en série, les psychopathes et sociopathes existent réellement. Selon Xanthe Mallett, maître de conférences en criminologie à l’Université de médecine légale de Nouvelle-Angleterre, leurs troubles s’observeraient particulièrement chez les personnes au rang social élevé, exemple de réussite dans notre société.

«Ils sont souvent impitoyables, cyniques et superficiellement charmants, tout en ayant peu ou aucune considération pour les sentiments ou les besoins des autres», explique l’experte dans un article publié par The Conversation.

En d’autres termes, les psychopathes et sociopathes maitrisent l’art de la manipulation des sentiments d’autrui tout en étant incapables de ressentir eux-mêmes des émotions. Entre 0,2% et 3,3 % des personnes présenteraient ce genre de comportement. Un test psychologique a même été mis en place pour les identifier.

«Si vous êtes inquiets d’être vous-même psychopathe ou sociopathe, vous pouvez répondre à ce questionnaire mais laissez-moi vous faire gagner du temps: vous ne l’êtes pas. Si vous l’étiez, vous ne seriez probablement pas intéressé par ce test de personnalité», explique Xanthe Mallett.

Selon elle, les personnes entrant dans cette catégorie ne se préoccupent pas de leur défauts de caractère. Voilà  pourquoi leur comportement est actuellement considéré comme un trouble antisocial de la personnalité.

DES CARACTÉRISTIQUES COMMUNES

Psychopathes et sociopathes partagent un certain nombre de caractéristiques, comme l’absence de remords ou d’empathie pour les autres. Ils sont par ailleurs incapables de ressentir de la culpabilité ou d’assumer la responsabilité de leurs actions. Certains présentent même un certain mépris pour les lois ou les conventions sociales et peuvent être avoir des comportement violents.

La distinction entre ces deux troubles en revanche, est un peu plus complexe et encore largement débattue. Selon Xanthe Mallett, les sociopathes sont généralement moins stables émotionnellement et très impulsifs. Leur comportement tend à être plus imprévisible que celui des psychopathes.

Lorsqu’ils commettent des actes de criminalité, violents ou non, les sociopathes agissent de manière plutôt compulsive. Ils manquent de patience et sont moins organisés. Les psychopathes, eux, planifient leur crime dans les moindres détails, prenant en considération tous les risques pour éviter de se faire inculper.

De nombreux experts en psychologie débattent encore sur cette distinction, certains allant jusqu’à la remettre en cause. Toutefois, pour ceux qui la considère comme légitime, cette différence entre psychopathie et sociopathie peut s’expliquer principalement par l’origine du trouble.

Lorsque celui-ci est considéré comme le fruit d’une lésion cérébrale ou de l’environnement social, le terme utilisé pour caractériser le patient est généralement celui de sociopathe. En revanche, lorsque des facteurs psychologiques, biologiques et génétiques sont mis en jeu, les spécialistes parlent de psychopathie.

«Les psychopathes naissent psychopathes, les sociopathes le deviennent, résume Xanthe Mallett. Bien sûr, tous les psychopathes et sociopathes ne deviennent pas des tueurs en série. Et tous les tueurs en série ne sont pas des psychopathes ou sociopathes.»

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Le Saviez-vous ►Top 10 des crimes historiques que la science a permis d’élucider (ou presque)


Il y a des crimes qui sont plus longues que d’autres a être élucidés. Avec les avancées technologiques, les diverses disciplines qui peuvent être misent en services pour aider a trouver des réponses grâces aux indices des crimes aussi loin que l’homme Ötzi peut être mis a jours … Certaines enquêtes manquent quelques confirmations, mais les pistes sont toujours là
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Top 10 des crimes historiques que la science a permis d’élucider (ou presque)

 

    Comme tout le monde, vous avez dû un jour tomber sur une série TV type les Experts où une brigade de la police scientifique zoom sur des images et dissèque des insectes pour résoudre un meurtre. Souvent caricaturée et simplifiée, la science est pourtant une alliée de poids dans les enquêtes policières, mais cela n’a pas toujours été le cas.

    Napoléon, Dianes de Poitiers ou même Ramsès III, tous ces personnages historiques ont en commun l’alliance des policiers, des scientifiques et des spécialistes en tous genres, parfois des millénaires plus tard, pour déterminer les causes exactes de leur mort. Dans un dossier très complet, le magazine Science & Vie revient sur 10 crimes historiques élucidés par la science, 10 cas que nous avons décidé de vous présenter ici. Prenez votre loupe et votre kit du petit chimiste, on se lance.

  1. Charles XII de Suède : la bastos inconnue

    Charles XII était un jeune roi suédois qui a passé le plus clair de son temps à faire la guerre contre une coalition de pays frontaliers bien décidés à profiter de son inexpérience pour lui mettre à l’envers et récupérer quelques terres. Lors d’un siège, alors qu’il visite une tranchée, il se prend une balle en pleine tête et s’effondre. Aujourd’hui encore on ne sait pas vraiment ce qui s’est passé, mais la balistique et plusieurs exhumations et analyses du corps ont permis de dire ce qui ne s’était pas passé : vue sa trajectoire, il est impossible que la balle provienne du camp danois, bien trop éloigné, mais bien de son propre camp, ce qui est pourtant la thèse officielle. Aujourd’hui, une équipe réclame une nouvelle exhumation du cadavre momifié afin de rechercher des fragments microscopiques du projectile dans le crâne du roi défunt, ce qui permettrait d’en savoir plus sur la provenance du tir et l’identité du tireur. Prends ça JFK.

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    Crédits photo (creative commons) : Ynnox

  2. Mad Bomber : le profiling

    Le Mad Bomber est un homme qui pendant 17 ans a posé une trentaine de bombes dans New-York, sans jamais tuer personne mais en blessant plusieurs et en installant un climat de crainte chez les New-Yorkais. Face à l’impasse dans laquelle se trouvait la police, et comme les rédactions de journaux continuaient à recevoir des lettres anonymes du Bomber, le préfet de police décide de sortir des sentiers battus. La police demande de l’aide au docteur James Brussel, psychiatre et criminologue. Celui-ci va dresser un portrait ultra-précis du terroriste grâce à différents indices, il ira même jusqu’à prédire comment l’homme serait habillé lors de son arrestation, qui eut finalement lieu en 1957. Pour la première fois, on venait d’arrêter un homme grâce au profilage. Docteur Brussel > Docteur House.

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    Source photo : mentalfloss

  3. Jack l’Eventreur : le rendez-vous raté

    En 1888, un homme tue des prostituées trouvées dans les bas-fonds de Londres. Cet homme n’hésite pas à narguer la police en envoyant plusieurs lettres dans lesquelles il se surnomme « Jack l’Eventreur ». Malheureusement à l’époque, les méthodes d’enquêtes scientifiques sont balbutiantes voire inexistantes et l’affreux jojo ne sera jamais attrapé. Ce n’est que bien des années plus tard que plusieurs analyses seront effectuées sur le papier des lettres ou sur l’ADN derrière les timbres. Le papier correspond à celui utilisé par un peintre, Walter Richard Sickert, l’ADN derrière les timbres serait en revanche celui d’une femme. Peut-être celui deMary Pearcey, une sage-femme exécutée après avoir égorgé la maîtresse de son mari. Ne manque plus qu’une exhumation des 2 suspects pour confirmer tout ça, mais on attend toujours. A tous les coups, Jack court toujours.

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    Portrait de Walter Sickert, soupçonné d’être Jack l’Eventreur

    Crédits photo (creative commons) : George_Charles_Beresford

  4. Charnier de Herxheim : on se fait un barbeuk ?

    1996, à Herxeim, en Allemagne. Un site de fouille archéologique est ouvert avant d’autoriser la construction d’une zone industrielle. Une équipe d’archéologues découvre les vestiges de ce qui ressemble étrangement à une immense fosse commune. Il s’agirait d’une peuplade nommée les Rubanées dont le village d’Herxeim devait accueillir une centaine de membres. On estime pourtant qu’un millier d’individus est enterré ici, les squelettes désarticulés et éparpillés. On pense d’abord à un lieu de culte servant de cimetière aux Rubanées de la région mais la violence subie par les os écarte cette hypothèse. Une étude minutieuse des ossements et des dents montre l’existence de griffures, de cuisson et de traces de mastication humaine, ce qui laisse penser à un rituel cannibale. Enfin, l’analyse du strondium dans les dents a permis aux chercheurs de déterminer l’origine géographique précise des victimes : un tiers d’entre-elles viendrait d’une peuplade montagnarde des Vosges qui serait devenue la proie des Rubané. Une source d’inspiration pour la deuxième saison « des Revenants » ?

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    Crédits photo (creative commons) : Kuebi

  5. Napoléon : l’Ogre empoisonné ?

    Parfois la science s’emmêle un peu les pinceaux, et Napoléon en sait quelque chose. Officiellement, il était mort d’un cancer de l’estomac à Sainte-Hélène le 5 mai 1821 et tout le monde était content. C’était sans compter sur cette foutue science. En 1961, une analyse d’une mèche de cheveux décèle la présente anormalement élevée d’arsenic. Plusieurs sur un empoisonnement possible (et ses raisons) vont fleurir durant de nombreuses années, jusqu’à ce que la science vienne de nouveau contredire cette version. Grâce à un accélérateur de particules, les cheveux sont analysés un par un et on constate que l’arsenic est réparti de manière anormale ne coïncidant pas du tout avec un empoisonnement mais plutôt par une contamination extérieure (et posthume) des cheveux. On attend donc la prochaine preuve de l’empoisonnement, qui se fait un peu attendre. « Yasser Arafat likes this ».

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    Crédits photo (creative commons) : PHGCOM

  6. Les parapluies bulgares : Meurtre au pébrok

    Si la science n’a pas pu résoudre tout le mystère de l’affaire des parapluies bulgares, elle a tout de même tenu un rôle important dans ce qui demeure aujourd’hui encore un des faits d’espionnage les plus rocambolesques de l’après Guerre Froide. Le 7 septembre 1978, Georgi Markov, un dissident bulgare réfugié à Londres, est bousculé par un passant muni d’un parapluie qui s’enfuit dans un taxi. Toute la journée il se sent moyen et finit à l’hosto le lendemain avec de fortes fièvres. Septicémie, insuffisance rénale et…vomissement de sang. Et mort. Dans une petite plaie au niveau de la cuisse on retrouvera une bille en fer minuscule qui devait contenir le poison que les médecins furent incapable d’identifier). Il faudra étudier les anti-corps développés par un autre dissident bulgare lui aussi empoisonné mais qui s’en est sorti pour déterminer de quel poison il s’agissait : de la ricine. Qui a dit « Breaking Bad » ?

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    Source photo : D.R.

  7. Ötzi : les Experts Chalcolithique

    Quand un couple de randonneurs découvre, le 19 septembre 1991, les restes momifiés d’un corps humain dans un glacier des Alpes, ils ne se doutent pas qu’ils viennent de tomber sur le plus ancien corps momifié jamais retrouvé : il a 5300 ans. Commence alors une enquête scientifique visant à déterminer qui était Ötzi (son petit nom), de quoi est-il mort, et pourquoi ici. Scanner, décryptage du génome, âge, inspection du contenu de son estomac etc. On inspecte aussi les pollen qu’ils transportait sur lui, on fouille ses vêtement, son sac à dos, rien n’est laissé au hasard. Résultat : Ötzi est un homme de 46 ans, sûrement chef ou chaman de sa tribu, qui avait mangé de la chèvre sauvage et du blé dur et qui aurait été tué par une flèche reçue par derrière, la tuile. On parvient même à déterminer que la flèche a sectionné une artère et que l’homme serait mort en moins de 30 minutes. Mais la science peut-elle aider à déterminer par qui Ötzi a été tué ? En analysant la pointe de flèche, des scientifiques italiens ont déterminé qu’elle était similaire à celles d’Ötzi et qu’il aurait donc été tué par des membres de sa tribu, sûrement par jalousie. Et voilà comment on élucide un crime datant de 5300 ans. Et qu’on sait qu’il faut se méfier de ses potes.

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    Crédits photo (creative commons) : Jacklee

  8. Diane de Poitiers : vieillesse dorée

    Diane de Poitiers, maîtresse et confidente de notre bon roi Henri II n’avait pas connu une fin bien romanesque. Recluse dans son château d’Anet après la mort du roi, elle décède à 66 ans (âge vénérable pour l’époque), loin du tumulte de la Cour. Mais en 2008, dans le cadre d’un programme universitaire sur les technique d’embaumement, un médecin-légiste français analyse une mèche de cheveux et constate qu’ils sont saturés en or, un poison autrefois très utilisé. En étudiant les os de la défunte, on constate aussi la présence d’or. Alors, empoisonnée Diane de Poitiers ? Ici ce n’est pas la science qui trouvera la réponse mais l’histoire. Dans les écrits d’un médecin contemporain de la comtesse, on apprend que « des bouillons composés d’or potable » pouvaient être administrés pour lutter contre le vieillissement. Connaissant l’obsession de notre duchesse pour la beauté (elle était réputée pour faire 20 ans de moins), l’hypothèse semble tenir. Diane serait donc bien morte empoisonnée…mais par elle-même.

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    Crédits photo (creative commons) : Ecole de Fontainebleau

  9. Ramsès III : complots et oreilles coupées

    Quand le pharaon Ramsès III meurt après 30 ans de règne sur la grande Egypte, son fils Ramsès IV monte sur le trône et organise immédiatement un immense procès lors duquel seront condamnés à mort de nombreux notables égyptiens, d’autres ont le nez et les oreilles tranchés. Le nouveau pharaon avait en effet découvert l’existence d’un complot visant à mettre un autre fils de Ramsès III sur le trône. Mais face à une telle sévérité, peut-on imaginer que le pharaon ne serait pas mort de causes naturelles ? Le complot aurait-il été mis à exécution ? Aucun document ne l’atteste. Intriguée, une équipe de spécialistes a décidé de se pencher sur la momie de Ramsès III en 2011, 3000 ans après sa mort. Au programme, des radios ainsi qu’une tomographie, des analyses génétiques, médico-légales, bref la totale. Et le résultat est incroyable. Sous le larynx, ils ont découvert une entaille longue et profonde jamais observée jusqu’alors et sans nul doute une blessure mortelle. Un autre élément confirme cette thèse de l’assassinat, une amulette de la forme d’un oeil d’Horus retrouvée dans la blessure et placée là par les embaumeurs. Ramsès III a bel et bien été assassiné.

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    Source photo : Le Monde

  10. John F. Kennedy : l’enquête bâclée

    Parfois, la science a beau se démener, elle ne parvient pas à trouver de réponse, et quand il s’agit du meurtre de la personne la plus importante du monde, c’est assez frustrant. Il ne faut d’ailleurs pas tout mettre sur le dos de la police scientifique ayant planché sur le sujet, mais bien blâmer les bâtons multiples qui ont été mis dans leurs roues. Après l’assassinat du président des Etats-Unis le 22 novembre 1963, et du présumé tireur, Lee Harvey Oswald 2 jours plus tard, l’enquête semble n’être qu’une succession de maladresse. L’autopsie de Kennedy qui aurait pu nous apprendre beaucoup de choses a été bâclée : Les agents des Services Secrets ont rapatrié illégalement le corps vers un hôpital militaire où l’examen du corps a été réalisé par des médecins militaires non compétents. La trajectoire des balles a par exemple été totalement ignorée. Les analyses d’enregistrement audio ont néanmoins permis de déterminer que 4 coups de feu avaient été tirés et, en analysant les échos différents, qu’ils n’avaient pas tous été tirés du même endroit. La théorie d’un deuxième tireur contredit donc la thèse officielle et sème le trouble sur une affaire déjà pas bien nette et qui ne risque pas de s’éclaircir.

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    Crédits photo (creative commons) : Walt Cisco

    Et si ces affaires vous intéressent et que vous en voulez tous les détails, vous pouvez acheter le hors série de Science & Vie en suivant ce lien.

Source : Science & Vie

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Surveillance : le citoyen suspect


Je ne sais pas ce que l’on peut penser le fait de mettre des vidéosurveillances partout … Disons que dans les lieux commerciaux, gouvernementaux .. cela devient une nécessité mais dans les rues ?  D’un autre côtés quand un méfait, un crime, une infraction, les caméras sont un atouts mais jusqu’à quel point … En ville se sentir surveiller en tout temps n’est-ce pas dérangeant et ce même si nous n’avons rien a se reprocher ..
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Surveillance : le citoyen suspect

Québec - Surveillance : le citoyen suspect

La vidéosurveillance empiète sur la vie privée à l’insu des citoyens de Québec.

© Jean-François Desgagnés/Agence QMI

Agence QMI 
Diane Tremblay

QUÉBEC – La vidéosurveillance demeure un moyen intrusif qui menace les fondements mêmes de la démocratie, déclare la Ligue des droits et libertés, en réaction au reportage publié mardi dans le Journal de Québec sur la prolifération des caméras à Québec.

« Ce qui est inquiétant, c’est le changement de paradigme, a commenté Denis Barrette, avocat et porte-parole de la Ligue. Le citoyen devient un suspect aux yeux de l’État, qui donne de moins en moins d’informations. » Le simple fait de se sentir observé est assez pour inciter les citoyens à modifier leurs comportements, même s’ils n’ont absolument rien à se reprocher, estime-t-il.

Le professeur en criminologie à l’Université Laval Stéphane Leman-Langlois a analysé en profondeur cette forme de contrôle de plus en plus utilisée par les organismes publics et les entreprises privées.

Titulaire d’une chaire de recherche, il a participé à la rédaction d’un ouvrage intitulé « Sphères de surveillance » dans lequel il affirme que l’industrie est vouée à un bel avenir.

« Force est de remarquer que la plupart du temps, les surveillants sont eux-mêmes des employés surveillés, souvent davantage que leurs cibles quotidiennes », a-t-il souligné.

Culture du secret

Le manque de transparence de la part des organismes viserait à protéger les réseaux de la controverse politique.

« Autrement, pourquoi protéger des informations élémentaires, de nature peu sensible, et qui de surcroît ne sont pas secrètes, puisqu’elles sont directement observables? » a demandé Stéphane Leman-Langlois.

Selon lui, il y a tout lieu de se pencher sur l’omniprésence des caméras dans notre société avant qu’il ne soit trop tard.

« Un jour, nous atteindrons un niveau de surveillance qui aura un impact réel sur notre vie privée », a-t-il prévenu.

L’Université Queen’s s’intéresse au développement d’un indice de surveillance qui permettrait de faire des analyses comparatives entre les villes, mais cet outil n’existe pas encore.

Consultation publique

Actuellement, aucune loi ne légifère l’installation de caméras de surveillance. La Commission d’accès à l’information (CAI), dont l’un des mandats consiste à assurer la protection des renseignements personnels détenus par les organismes publics, possède huit inspecteurs pour couvrir l’ensemble du Québec.

Depuis dix ans, seulement 13 plaintes ont été faites auprès de cette instance.

« Nos enquêteurs ne sont pas sur le terrain pour faire de la patrouille. On reçoit les appels et on traite les plaintes », a dit André Marois, responsable de la Direction de l’analyse et de l’évaluation.

En 2004, la CAI a tenu une consultation publique qui a mené à l’adoption d’une vingtaine de règles concernant l’utilisation de la vidéosurveillance dans les organismes publics.

Selon ces règles, les organismes doivent faire la démonstration que des solutions moins préjudiciables à la vie privée ont été envisagées. Cependant, peu s’y soumettent, puisque rien ne les oblige.

Après cette consultation, la CAI a demandé au gouvernement de considérer une intervention législative pour lui permettre d’évaluer la nécessité pour les organismes publics d’avoir recours à la vidéosurveillance, mais cette recommandation n’a jamais eu de suite.

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Dans l’œil de Big Brother

Les Londoniens sont filmés au moins 300 fois par jour au cours de leurs déplacements ordinaires.

Le Royaume-Uni est le pays le plus surveillé en Europe, et ce, depuis plus de 30 ans.

Cependant, avec les attentats du 7 juillet 2005, les critiques sont de plus en plus nombreuses par rapport aux failles de ce système qui n’a pas pu prévenir cette tragédie.

Ces attentats ont fait 56 morts et plus de 700 blessés.

Malgré tout, de nombreuses sociétés se lancent dans la vidéosurveillance pour contrer leur taux de criminalité.

En Chine, le projet Peaceful Chongging prévoit l’installation de plus de 500 000 caméras.

Au pays du dragon rouge, le marché de la vidéosurveillance est florissant.

En 2009, la Chine représentait 17 % des dépenses mondiales en vidéosurveillance, derrière les États-Unis, à 29 %.

Comme rien n’arrête le « progrès », on prévoit que les parts de marché en Chine exploseront littéralement au cours des prochaines années.

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