Le Saviez-Vous ► Déformation crânienne : pratiquée par les Incas, elle est aussi coutume universelle


La déformation du crâne a été pratiquée pendant des millénaires et faits étonnants, cette coutume a été remarquée dans diverses cultures à travers le monde. Aucun continent n’y a échappé.
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Déformation crânienne : pratiquée par les Incas, elle est aussi coutume universelle


Lithographie de John Collins (1839) d’après « Crania Americana » de Samuel Norton. Bibliothèque de Médecine de Paris


Author
Jérome Thomas
Chercheur, Université de Montpellier

Barbarie, torture, sauvagerie, telles sont les premiers mots qui viennent à l’esprit lorsque les déformations crâniennes sont évoquées.

En 1931, l’anthropologue anglais J. Dingwall a cette réflexion :  « Il est probable que cette curieuse coutume, pourtant généralisée, de déformer artificiellement le crâne est la moins comprise de toutes les mutilations ethniques qui ont été transmises depuis la lointaine antiquité ».

En effet, elles suscitent réprobation et horreur, dégoût et effarement et portent en elles les signes – supposés – de sociétés peu évoluées et surtout exotiques, éloignées de nos contrées européennes.

Crânes d’aliens

Au-delà d’une répulsion quasi épidermique, les déformations inspirent également de nombreux fantasmes et excitent l’imaginaire. Elles seraient la preuve de l’existence de races extraterrestres à l’intelligence supérieure qui auraient colonisé notre planète en de lointaines époques.

En 2012, un journal titrait « Des squelettes d’aliens ? » à propos de la découverte au Mexique de restes humains au crâne déformé. Au XIXe siècle, des anthropologues comme von Tschudi ont même contesté le caractère artificiel des déformations crâniennes.

Loin de ces clichés et de ce sensationnalisme, les manipulations de l’occiput offrent au contraire un vaste champ d’études sur le rapport au corps dans ses dimensions culturelles, sociales, ethniques, religieuses.

Agir sur la croissance de la tête afin d’en modifier de manière volontaire la forme est une coutume largement diffusée chez les humains.

Répartition des pratiques de modifications des crânes dans le monde. J.Thomas, Author provided

Une pratique ancienne et universelle

La déformation artificielle du crâne des nouveau-nés est une antique tradition universelle. De l’Europe aux Amériques en passant par l’Afrique, l’Asie, l’Océanie, aucune région n’échappa au modelage crânien.

Les plus anciennes traces de cette pratique remonteraient aux environ de 45000 av. J.-C. en Irak. Mais les chercheurs débattent toujours d’éventuelles déformations sur les fragments de crânes découverts.

Sur le continent américain, cette coutume accompagne le développement des communautés andines depuis au moins le VIe millénaire av. J.-C. et devient une pratique quasi généralisée. Sur une collection de 500 squelettes d’origine péruvienne conservés à Paris, seuls 60 ne présentent pas de déformation. Dans de nombreux sites fouillés en Mésoamérique, les individus au crâne déformé constituent plus de 90 % des cas observés. Au Mexique, le plus ancien crâne déformé découvert par les archéologues daterait de 8500-7000 av. J.-C.

En Amérique du Sud, les déformations crâniennes se seraient plus sûrement développées sur la côte pacifique vers 3500-3000 av. J.-C.

Différents types de crânes déformés dans la culture Paracas. Museo Nacional de Arqueología, Antropología e Historia del Perú de Lima, Author provided

Certaines sociétés en firent un usage remarquable. La culture Chinchorro (v. 7000 av. J.-C. à v. 1100 av. J.-C.), établie de l’extrême nord du Chili et au sud du Pérou, pratiqua une forme très prononcée de déformation à partir du IIIe millénaire. Plusieurs groupes ethniques adoptèrent ces coutumes dont les plus connues sont les cultures Paracas (600 av.-100 ap. J.-C.), Nazca (200 av.-600 ap. J.-C.) ou encore Tiwanaku (v.700-v.1200 ap. J.-C.) autour du lac Titicaca.

Ces pratiques restent toujours vivaces dans ces régions lorsque les Incas dominent une grande partie de la Cordillère à partir du milieu du XVᵉ siècle. Un certain nombre de communautés sous leur domination avaient depuis longtemps pour habitude de déformer artificiellement l’occiput des nourrissons, à l’instar de leurs vainqueurs.

En 1557, le philosophe italien Girolamo Cardano énumère les régions où elles se pratiquent toujours : Cuba, le Mexique, Cumana (Venezuela), Porto Velho (Brésil) et le Pérou. Dans les années 1550, le religieux Cieza de León mentionne qu’au nord de Cali, en Colombie, vit un peuple dont il décrit les têtes longues et larges et il ajoute qu’en maintes régions les enfants ont la tête déformée, ce qui réjouit leurs parents.

Les Espagnols furent fortement impressionnés par cette coutume qui leur semblait tellement étrange. En effet, au XVIe siècle, elle ne se pratiquait plus que de manière exceptionnelle et résiduelle dans quelques régions d’Europe du Nord..

Les Espagnols luttèrent férocement contre cette pratique. Ils subodorèrent plus qu’ils ne comprirent cette dimension religieuse des déformations. Lors du IIIe concile de Lima (1585), les autorités religieuses décident d’interdire plus fermement les déformations crâniennes et de les punir sévèrement : 20 coups de fouet si une personne se déforme la tête. Pourtant, elles perdurèrent longtemps.

Comment faisait-on chez les Incas ?

Plusieurs techniques sont mises en œuvre pour déformer les crânes. Elles sont universelles. Le crâne de l’enfant est très malléable et cette souplesse permet d’envisager un modelage avant que la forme définitive ne se mette en place. La voûte crânienne est remarquablement plastique et prête bien à ce genre de manipulations. Ce n’est pas avant l’âge de six ans que se produit l’ossification définitive. Les sutures de la voûte crânienne permettent une certaine mobilité entre les os et les forces de compression externes, planchettes ou bandelettes, déterminent cet accroissement des sutures qui subissent directement leurs effets.

Types d’appareillages utilisés par les Mayas pour déformer le crâne. J.T, Author provided

Les têtes étaient déformées selon plusieurs méthodes, l’aplatissement affectant soit le haut du crâne, soit les côtés. Les appareils déformateurs mis en œuvre sont de trois types : le berceau dans lequel la déformation est obtenue par la pression exercée sur la tête du nouveau-né couché et immobilisé dans un berceau de bois ; les planchettes où la tête est enserrée entre deux morceaux de bois disposées sur le front et la nuque, aplatissant ainsi le crâne d’avant en arrière. C’est l’aplatissement appelé « type tabulaire » ; enfin, des liens ou des bandeaux, souvent appelés chuco, où le crâne est comprimé dès la naissance à l’aide d’un bandage très serré. C’est le type « annulaire ou circulaire ». Cette dernière technique est la plus souvent décrite par les Espagnols dans ce qui fut l’Empire inca.

Déformer les crânes pour fixer l’âme au corps

Mais pourquoi les Incas déformaient-ils les crânes ?

Le modelage crânien permet de distinguer les peuples entre eux, imprime de manière indélébile dans le corps l’appartenance à un groupe, pare et embellit les individus, marque le statut social, renvoie vers la religion, la cosmologie, les croyances et les rites d’initiation.

Cependant, les chercheurs se sont essentiellement intéressés aux dimensions culturelles, sociales et ethniques de ces pratiques alors que la dimension religieuse s’avère fondamentale.

La tête représente le centre de la vie spirituelle de l’individu. C’est le siège de la force vitale et elle symbolise l’esprit. La force animique, c’est-à-dire une puissance bénéfique et spirituelle, présente dans la tête est perçue comme une puissance bénéfique qui procure force, autorité et vitalité à celui qui la détient et que l’on peut s’approprier à condition qu’elle soit contrôlée. La tête peut être associée à deux caractéristiques principales : elle représente métaphoriquement le cosmos et c’est écrin de l’âme.

Dans la cosmologie inca, il existe une opposition corporelle : devant/derrière – les Incas associent le devant du corps avec le passé et la clarté/et l’arrière avec le futur et l’obscurité – et une opposition haut/bas, la tête correspondant au monde supérieur, celui du corps idéal représenté par les corps célestes. Enfin, plusieurs principes spirituels entourent et animent le corps humain. L’un des plus importants est l’animu, terme emprunté à l’espagnol anima, « âme », qui est une « force animique », spirituelle et pas seulement humaine ».

L’animu est réparti dans tout le corps mais il peut être concentré dans certaines zones et substances corporelles : essentiellement la tête, le sang, le cœur. L’animu est une force vitale qui anime toute chose, que ce soient les êtres humains, les plantes, les animaux, les éléments du paysage. L’animu naît au niveau du plexus solaire, circule dans tout le corps et sort par la tête à la mort. Bien serrer la tête de l’enfant à naissance devient par conséquent une démarche impérieuse et vitale car l’âme est encore peu fixée au corps du nouveau-né ce qui peut provoquer cette perte de l’animu. En effet, la fontanelle n’est pas bien refermée chez le nourrisson.

Afin de fixer l’âme au corps, la mise en œuvre de moyens techniques, comme les déformations crâniennes, s’avère indispensable et impérieuse. Déformer la tête c’est durcir et fermer le corps, solidifier, remettre en ordre au moins une de ses ouvertures.

Dessins des différentes techniques employées pour déformer le crâne dans le Pérou et le Chili précolombien. J.T, Author provided

Aujourd’hui disparues, même si elles étaient encore pratiquées dans les Andes par les Chama, communauté établie au nord-est du Pérou, au milieu du XXe siècle, les déformations crâniennes témoignent d’une pratique universelle repérable dans tous les espaces sociaux.

Si dans nos sociétés contemporaines, les pratiques de modifications du corps sont perçues comme des marqueurs de la construction identitaire et l’affirmation d’un « moi souverain », il ne faut pas utiliser cette grille d’interprétation pour les civilisations plus anciennes et celles des Andes en particulier. Il manquerait un élément primordial pour les appréhender : leur dimension cosmologique et religieuse. Symboliquement, dans ces sociétés, la manipulation de l’occiput comme toute forme de parure corporelle tient un rôle primordial puisqu’elle distingue, orne et protège. Elle prémunit contre les mauvaises influences étrangères et défend des sortilèges le corps et ses parties les plus vulnérables. Manipuler la tête, partie la plus visible et la plus exposée du corps, est un signal fort. C’est un langage symbolique extrêmement important et les populations péruviennes n’y firent pas exception.

http://theconversation.com/

Les jeunes développent d’étranges protubérances osseuses sur leurs crânes


En Australie, les chercheurs on remarquer sur des radiographies d’adultes, 41 % sur 1200 patients ont une protubérance occipitale externe. Généralement, cela signifie une caractéristique dégénérative du squelette dû au vieillissement, sauf que ces patients sont plus jeunes. Les chercheurs supposent que cela serait l’utilisation des appareils portatifs.
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Les jeunes développent d’étranges protubérances osseuses sur leurs crânes


| Shahar & Sayer/Scientific Reports

Stéphanie Schmidt

Le corps est fascinant : plus nous en apprenons sur son fonctionnement et plus nous constatons à quel point ce dernier serait capable de s’adapter aux contraintes uniques de la vie moderne. Dans le cadre d’une nouvelle étude, des chercheurs australiens ont constaté que de plus en plus de jeunes semblent présenter des bosses osseuses anormalement grandes à la base du crâne, juste au-dessus du cou.

En examinant 1200 radiographies d’Australiens adultes, les chercheurs ont découvert que 41% des 18 à 30 ans avaient développé de véritables éperons osseux, ce qui représente 8% de plus que la moyenne globale. Certaines de ces bosses osseuses mesuraient à peine 10 millimètres et étaient juste perceptibles, tandis que d’autres avaient une longueur allant jusqu’à 30 mm.

« Je suis clinicien depuis 20 ans et, depuis quelques années seulement, je découvre de plus en plus que mes patients ont cette croissance osseuse sur le crâne », a récemment déclaré l’auteur de l’étude, David Shahar, scientifique en santé à l’Université de la Sunshine Coast.

Ces excroissances poussent à un endroit très particulier et spécifique du crâne : derrière la tête, nous avons une grande plaque appelée os occipital, et au milieu, une légère bosse appelée protubérance occipitale externe, où certains des ligaments du cou et des muscles sont attachés. Puisqu’il s’agit d’un site de fixation, l’emplacement de la protubérance occipitale externe est techniquement une enthèse (soit l’endroit où les formations collagéniques entrent dans l’os). Ces zones du squelette peuvent être sujettes au développement de croissances osseuses épineuses appelées enthésophytes, généralement en réponse à un stress mécanique (par exemple, une contrainte musculaire supplémentaire).

Comme l’indiquent les données de Shahar et de son collègue Mark Sayers, chez les plus jeunes personnes, la protubérance occipitale externe a tendance à plus se développer.

Bien que les chercheurs n’aient obtenu ces résultats qu’à partir de 1200 radiographies, ils ont tout de même décidé d’émettre une hypothèse audacieuse : ces os auraient commencé à pousser davantage depuis l’avènement de la révolution technologique des appareils mobiles, et de la mauvaise posture générale que ces derniers engendrent.

crane ossement protuberance

Crédits : Shahar & Sayer/Scientific Reports

De manière générale, les caractéristiques dégénératives du squelette sont des symptômes de vieillissement, mais dans ce cas, les protubérances occipitales externes plus grandes ont clairement été liées à la jeunesse, au sexe des individus et au degré de protraction de la tête.

À noter que la protraction frontale moyenne enregistrée lors de cette étude était de 26 mm.

« Nous reconnaissons que des facteurs tels que la prédisposition génétique et l’inflammation influencent également la croissance des enthésophytes », écrivent les auteurs. « Cependant, nous émettons l’hypothèse que l’utilisation de technologies modernes et d’appareils portables, pourrait être principalement responsable de ces postures et du développement ultérieur de caractéristiques crâniennes robustes et adaptatives dans notre échantillon », ont ajouté les auteurs de l’étude.

À l’heure actuelle, il ne faut cependant pas oublier que l’établissement de liens de causalité sort du cadre de la présente étude. De plus amples recherches devront être menées dans ce domaine, et il en existe déjà de nombreuses visant à comprendre comment les appareils technologiques mobiles peuvent (notamment) modifier notre système musculosquelettique.

De plus, il est intéressant de noter que parmi les utilisateurs d’appareils portatifs, une récente étude a mis en lumière le fait que les affections liées au cou sont jusqu’à 67 fois plus courantes aujourd’hui que toute autre région de la colonne vertébrale. D’autres études ont également révélé que 68% des membres du personnel et des étudiants signalent une douleur au cou après avoir utilisé des appareils mobiles pendant 4.65 heures en moyenne par jour.

Le fait d’avoir une mauvaise posture n’a bien entendu rien de nouveau. Mais dans notre société actuelle, il est malheureusement bien plus facile et commun d’avoir une mauvaise posture pouvant provoquer de nombreuses conséquences sur la santé des individus.

Ce qu’il faut retenir de cette étude : des protubérances occipitales externes plus grandes ne sont pas nécessairement nuisibles en elles-mêmes. Cependant, elles pourraient être le symptôme d’un problème plus vaste… En effet, la manière dont notre corps compense une mauvaise posture pourrait créer un stress supplémentaire pour certaines articulations et certains muscles, augmentant ainsi les risques de blessures ou de problèmes musculosquelettiques à l’avenir.

« Bien que l’utilisation d’appareils mobiles soit totalement ancrée dans nos activités quotidiennes, il convient de rappeler que ces appareils pourraient être apparentés à des troubles symptomatiques qui n’émergent qu’à présent », ont conclu les auteurs.

Et vous, savez-vous combien de temps en moyenne vous passez sur votre téléphone portable (ou tout autre appareil technologique portatif) chaque jour ?

Sources : Scientific Reports, Science Direct

https://trustmyscience.com/protuberances-osseuses-crane/

Les victimes du Vésuve sont mortes suite à l’ébullition de leur sang et l’explosion de leur cerveau


Lors de l’éruption du Vésuve en août 79, les personnes qui sont morts fut causé par une forte pression dans le cerveau par l’ébullition du sang. Il semble qu’ils soient mort sur le coup, je l’espère pour eux, car la douleur doit être intolérable
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Les victimes du Vésuve sont mortes suite à l’ébullition de leur sang et l’explosion de leur cerveau

Crédits : Petrone et al./PLOS One

par  Laura Boudoux

C’est en analysant les os, et plus spécifiquement les crânes des victimes de l’éruption du Vésuve que les scientifiques ont fait une découverte horrifiante, raconte Business Insider.

D’après leurs recherches, dont les résultats ont été publiés fin septembre 2018, de nombreuses personnes sont mortes ce mois d’août 79 après l’explosion de leur crâne, causée par une trop forte pression. Autrement dit, les températures extrêmes liées à l’éruption volcanique ont littéralement fait bouillir le sang des populations environnantes, le transformant en vapeur et provoquant l’éclatement de leur boîte crânienne.

Crédits : Petrone et al./PLOS One

Les archéologues de l’hôpital universitaire Federico II, de Naples, ont basé leurs recherches sur les ossements retrouvés dans douze chambres du front de mer de la ville d’Herculanum, toutes remplies de cendres. Ils ont alors découvert sur les os et à l’intérieur des crânes des minéraux rouges et noirs, contenant du fer et des oxydes de fer. Des éléments chimiques directement connectés au phénomène d’ébullition du sang et à sa transformation en vapeur. 

Crédits : Petrone et al./PLOS One

« Pour la première fois, nous montrons ici des preuves expérimentales convaincantes suggérant la vaporisation rapide de liquides organiques et de tissus mous des victimes d’Herculanum au moment de leur mort, par exposition à une chaleur extrême », ont écrit les chercheurs sur Plos One.

Les scientifiques estiment qu’après l’éruption du Vésuve, la chaleur a atteint des températures comprises en 200 et 500°C. Aussi sinistre soit-elle, leur mort aurait été instantanée, précisent-ils.

Sources : Business Insider / Plos One

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Ce Russe s’est planté un couteau de 20 cm dans le crâne pour mieux respirer


On sait qu’il n’est pas recommandé de s’auto médicamenté, il n’est pas non plus recommandé de se prescrire nous-même un traitement. Cet homme, a dû être vraiment désespéré pour se planter un couteau dans la tête dans le but de mieux respirer.
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Ce Russe s’est planté un couteau de 20 cm dans le crâne pour mieux respirer

 

par  Laura Boudoux

Sa survie relève du miracle. Début octobre, un homme russe s’est planté dans le crâne un couteau long de plus de 20 cm, afin de creuser un trou pour lui permettre de mieux respirer, relate le Daily Mail.

C’est la police de la ville de Donetsk, au sud de Moscou, qui l’a retrouvé seul, agenouillé au milieu d’un champ, le manche du couteau de cuisine dépassant de sa tête. À 41 ans, Yury Zhokhov a survécu à sa folie uniquement car la lame était plantée exactement entre les deux hémisphères de son cerveau. 

« C‘était horrible. Même nos infirmières les plus expérimentées, qui en ont vu plus d’une, ne s’en sont pas remises », a confié un porte-parole du ministère des Situations d’urgence russe – avec ce genre de zozos, il leur faut bien un ministère comme celui-ci.

« Les rayons X montraient que la lame était enfoncée très profondément. Les médecins locaux n’ont pas osé la retirer, ils ont préféré appeler l’hôpital régional, et demandé à ce que des spécialistes soient envoyés », a-t-il détaillé. Parfaitement conscient lorsqu’il a été retrouvé par les autorités, ce technicien travaillant dans une usine du coin a expliqué que son « nez ne respirait plus », mais que le couteau était resté coincé dans son crâne, ne permettant « pas non plus à sa tête de respirer ».

Pris en charge et ne souffrant d’aucune séquelle, Youri Zhokhov est toujours placé sous surveillance. Les chirurgiens ont en effet expliqué qu’il existait un grand risque d’infection suite à cette incursion crânienne hasardeuse. Quant aux problèmes d’inhalation par le nez de Zhokhov, aucun commentaire n’a été fait. On espère que son appendice a repris du service.

Sources : The Mirror / The Daily Mail

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Cette chienne a un crâne imprimé en 3D


Probablement, que cette opération, couronnée de succès, pourrait aussi être utilisée chez l’humain. En attendant ce Teckel à un nouveau crâne en titane.
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Cette chienne a un crâne imprimé en 3D

 

 

Patches est une chienne de 9 ans qui, en raison d’une tumeur localisée sur son crâne, a dû subir une intervention chirurgicale unique en son genre.

Patches est une femelle Teckel qui a échappé de peu à la mort. On lui a diagnostiqué une tumeur au crâne qui, en grossissant, est devenue si énorme qu’elle faisait la taille d’une orange. Il était urgent de la lui retirer.

Sa maîtresse l’a conduite à l’université Cornell, dans l’Etat de New York, afin qu’elle puisse bénéficier de la meilleure prise en charge possible. C’est là qu’une chirurgienne vétérinaire carcinologue exerçant au Canada a été appelée. Son rôle : opérer Patches afin de lui greffer un nouveau crâne imprimé en 3D. Cette mission était extrêmement délicate : il fallait retirer 70% du crâne de Patches pour pouvoir le remplacer par ce nouveau modèle en titane.

Une chienne très courageuse

 

L’intervention a duré 4 heures. A son réveil, la Teckel s’est levée et a uriné comme s’il ne s’était absolument rien passé. Elle s’est habituée à son nouveau crâne très rapidement, et était sortie d’affaire.

Malheureusement, le sort s’est encore abattu sur la pauvre chienne peu de temps plus tard. Victime d’une hernie discale – fréquente chez le Teckel – Patches est aujourd’hui paralysée du train arrière. Mais cela ne l’empêche pas de vivre : elle aime toujours gambader gaiement partout ! Et, face aux épreuves rencontres, son courage ne peut que forcer le respect.

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Les Incas, pros de la chirurgie du crâne


On sait que dans plusieurs parties du monde il y a eu des trépanations à différentes époques de l’histoire. Ce sont les Incas qui ont démontré un grand savoir faire dépendant du siècle le taux de survie était au début 40 % et a l’apogée de la civilisation Inca, jusqu’à 74 % à 83 %. De plus certaines personnes ont survécu à plusieurs trépanations
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Les Incas, pros de la chirurgie du crâne

Un crâne

Des chercheurs ont démontré que le taux de survie des chirurgies du crâne des Incas était supérieur à celui des chirurgiens en fonction pendant la guerre civile américaine.  Photo : Université de Miami

 

Si vous deviez subir une chirurgie crânienne à une autre époque qu’aujourd’hui, votre meilleur choix serait au temps des Incas. Des chercheurs ont démontré que le taux de survie de la procédure dans cet empire du 16e siècle dépassait celui observé en Occident jusqu’à la guerre civile américaine.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

La chirurgie à la tête est loin d’être simple, et se lancer dans cette procédure sans avoir accès à toute la technologie moderne peut sembler insensé. Pourtant, une ancienne forme de chirurgie du crâne, appelée trépanation, a été une pratique millénaire et répandue.

Il s’agit d’une opération au cours de laquelle le médecin soulève une partie du cuir chevelu, puis creuse un trou dans le crâne avant de refermer la plaie. Beaucoup de patients en mouraient, mais il y avait assez de survivants pour que le traitement perdure.

Des crânes avec ces trous ont été trouvés tant en Afrique qu’en Amérique et en Europe. Selon une nouvelle étude, les Incas étaient cependant ceux qui maîtrisaient le mieux la technique.

Les travaux des chercheurs, publiés dans la revueWorld Neurosurgery, montrent l’avance qu’avaient les pratiques médicales des civilisations précolombiennes d’Amérique du Sud.

Plusieurs maux, une solution

Pourquoi vouloir pratiquer un trou dans la paroi crânienne? Bien qu’il soit possible que la procédure ait été effectuée pour des raisons religieuses, plusieurs études ont montré son rôle en tant qu’acte médical.

La trépanation était souvent pratiquée sur des personnes ayant subi un traumatisme crânien. Dans ces situations, l’enflure et l’accumulation de liquide dans la tête pouvaient être mortelles. Pratiquer ces trous et retirer des fragments d’os auraient pu aider à réduire la pression.

Il est aussi possible que cette technique ait servi de traitement contre les migraines ou les maladies mentales. Hippocrate, le père de la médecine en Grèce antique, la proposait même comme traitement contre l’épilepsie.

La pratique a diminué pendant le Moyen Âge, mais l’intérêt en Occident est revenu pendant la Renaissance, et le traitement est resté courant pour les blessures à la tête jusqu’au 18e siècle

Quand les hôpitaux ont commencé à apparaître dans les grandes villes, les conditions insalubres et les infections ont mis fin au traitement. Par contre, la procédure est restée comme mesure d’urgence sur des champs de bataille, comme pendant la guerre civile américaine.

L’expertise médicale des Incas

Des crânes humains

Un trou lisse et arrondi dans l’os du crâne montre que le patient a survécu, puis guéri, après l’opération. S’il apparaît au contraire cassé net ou qu’il porte des traces d’outils, c’est une indication qu’il est mort pendant ou peu après la procédure.  Photo : Université de Miami

La trépanation était une pratique courante en Amérique du Sud, où les conditions géologiques favorables à la préservation d’ossements ont permis à une grande quantité de crânes de patients ayant subi l’intervention de se rendre jusqu’à nous.

Les chercheurs de l’étude ont remarqué qu’un grand nombre de crânes retrouvés indiquaient aussi que les patients avaient remarquablement bien guéri.

Un os dont le pourtour du trou était cassé net ou portait des traces d’outils indique que la personne est morte pendant (ou tout de suite après) la procédure. Toutefois, si l’os est lisse et arrondi, cela indique qu’il y a eu guérison et que la personne a survécu plusieurs mois ou même des années après l’intervention.

Pour confirmer l’efficacité de la procédure chez les Incas, les chercheurs ont comparé l’état de centaines de patients traités à travers les âges.

Les crânes datés entre le 4e et le 2e siècle avant notre ère indiquaient un taux de survie de seulement 40 %. Celui-ci grimpait à 53 % pour les crânes datés du 11e au 15e siècle. Et 200 ans plus tard, à l’apogée de l’Empire inca, entre le 15e et le 16e siècle, le taux de survie atteignait de 75 à 83 %.

De plus, les trous devenaient plus fins avec les époques, et certains patients ont même survécu plusieurs fois à la procédure, le record se chiffrant à sept trépanations.

En comparaison, de 46 à 56 % des patients traités de cette façon lors de la guerre civile américaine en mouraient. La nature des blessures était totalement différente, mais les chirurgiens responsables de l’étude affirment être impressionnés par la différence entre les taux de survie.

On ne sait pas ce que les Incas faisaient de particulier, mais ces travaux montrent l’étendue de l’expertise médicale des civilisations précolombiennes.

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Ces crânes ont été empalés sur des piques en Suède il y a 8000 ans


Quelle tristesse de mourir ainsi. Les archéologues on trouver des têtes empaler à des pics. Des adultes hommes et femmes ainsi qu’un nouveau-né. Les femmes ont reçues plusieurs coups à leurs têtes alors que les hommes n’ont été qu’une seule fois et ils ne sont pas mort de ce traitement, mais ont quand même été tué et exposé sur des pics
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Ces crânes ont été empalés sur des piques en Suède il y a 8000 ans

 

Crédits : Fredrik Hallgren (à gauche) Sara Gummeson (à droite)

par  Mehdi Karam

 

Du jamais vu en Suède. Entre 2009 et 2011, des résidus de dix crânes humains vieux de 8 000 ans (Mésolithique) ont été déterrés au centre du pays, sous une tourbière située à proximité du fleuve Motala Ström.

Leur analyse, publiée le 9 février dans la revue Antiquity par une équipe d’archéologues de l’université de Stockholm, rapporte la présence de signes importants de traumatismes, sans doute causés par un objet contondant, ainsi que des preuves que les crânes ont été empalés sur des pieux. Mais qu’est ce qui a bien pu arriver à ces gens ?

Crédits : Gummeson et al./Antiquity

À ce propos, les chercheurs sont complètement désarçonnés. Si tout laisse à penser qu’il aurait pu s’agir d’un rite cérémonial, reste à en déterminer la nature. Car les tombes où ont été découverts les ossements humains contenaient également des os d’au moins sept espèces d’animaux différentes – dont de sanglier, d’ours et de blaireau. Le fait qu’il n’y ait aucune trace laissée par le feu sur ces restes montre qu’ils n’ont pas été cuisinés. Neuf des dix crânes humains étaient ceux d’adultes, et le dernier celui d’un nouveau-né. Parmi ceux-ci, quatre ont été identifiés comme étant ceux d’hommes et deux auraient appartenu à des femmes.

Cette information a son importance, puisque les analyses montrent que les femmes ont été frappées plusieurs fois à l’arrière de la tête tandis que les hommes n’ont reçu qu’un seul coup, sur le sommet du crâne. Pourtant, ce ne serait pas la cause de la mort, assure à National Geographic Fredrik Hallgren, membre de l’équipe d’archéologues, qui déclare que

« ces gens n’ont pas été tués puis exposés sur des piques. Plus de la moitié d’entre eux ont d’abord guéri de ce traumatisme infligé à leur tête ».

Cette caractéristique laisse ainsi penser que des querelles pourraient avoir éclaté au sein d’un groupe.

Cela n’explique toutefois pas pourquoi les crânes ont été enterrés à part, au fond d’un lac, avec une pique enfoncée dedans. Espérons que les futures découvertes sur le site apporteront une certaine clarté à cette étrange histoire.

Sources : Antiquity / National Geographic

 

https://www.ulyces.co

Le culte des crânes, plus vieux rituel humain?


Généralement quand les civilisations devenaient sédentaires. Ils contrôlaient l’agriculture et pratiquaient leur culte. Cette découverte aux frontières de la Syrie et la Turquie montre que ces ancêtres pratiquaient le culte des crânes semblent pourtant ne pas être le cas et pourtant site du même genre qu’à Stonehenge, sauf qu’ils sont décorés de gravures en relief
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Le culte des crânes, plus vieux rituel humain?

 

Göbekli Tepe

Vue aérienne du site archéologique de Göbekli Tepe Photo : German Archaeological Institute (DAI)

Des fragments de crânes trouvés sur le site archéologique de Göbekli Tepe, près de la frontière entre la Turquie et la Syrie, montrent que certaines formes de cérémonies mortuaires pourraient être apparues dans l’histoire humaine beaucoup plus tôt qu’on ne le croyait jusqu’ici.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Ce site archéologique, découvert dans les années 90 et déjà surnommé « le plus vieux temple du monde », n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Situé à flanc de colline, on y trouve des structures construites par les humains, vieilles de 11 000 ans, dont des mégalithes, des colonnes rocheuses en T similaires à ce que l’on observe à Stonehenge, en Angleterre.

Contrairement à ceux du célèbre monument britannique, les mégalithes de Göbekli Tepe sont décorés de gravures en relief. Depuis leur découverte, un détail a attiré l’attention des chercheurs : pourquoi ceux qui ont érigé ce site y ont-ils accordé autant d’attention, à une période où l’humanité ne maîtrisait pas encore l’agriculture ni la poterie?

Des fouilles récentes faites par des archéologues allemands pourraient permettre de percer le mystère; ils y ont trouvé des crânes humains, dont certains étaient marqués de gravures jamais observées auparavant.

Selon les chercheurs, ces altérations laissent croire à la présence d’un culte des crânes, une forme de rituel où les ossements humains se voient attribuer une valeur symbolique. Cette découverte, publiée dans le journal Science Advances, fait reculer de 1500 ans l’apparition de ce type de culte dans cette région du monde.

Quelques-uns des objets trouvés sur le site de Göbekli Tepe.

Des représentations anthropomorphiques trouvées sur le site de Göbekli Tepe. (A) Une statue humaine intentionnellement décapitée. (B) Un porteur de cadeaux tenant dans ses mains une tête humaine. (C) Un pilier avec un haut-relief représentant un individu sans tête. Photo : Nico Becker, Dieter Johannes et Klaus Schmidt/Göbekli Tepe Archive (DAI)

Un symbolisme incompris

Les traces mises au jour par les archéologues montrent que les crânes ont été polis et que les habitants de l’époque les ont sculptés en faisant des entailles profondes. Des trous y ont été percés à des endroits précis, ce qui laisse croire que ces crâines étaient suspendus en guise de décorations.

Le site n’est pourtant pas un cimetière. Aucune tombe ni aucune forme de dépouille humaine n’y ont été découvertes. Les crânes gravés représentaient donc quelque chose de particulier aux yeux des premiers habitants de cette région.

Pour l’instant, les chercheurs n’ont pas recueilli assez d’os pour déterminer la signification des gravures, et les motifs pour lesquels ces crânes étaient modifiés demeurent inconnus. Dans d’autres cultes semblables, plus près de nous dans l’histoire, on modifiait les os pour honorer des ancêtres ou punir des ennemis tués au combat. Jusqu’à présent, les indices trouvés à Göbekli Tepe ne permettent pas de conclure que les habitants de cette époque avaient les mêmes intentions.

Des crânes qui ont subi des altérations

Détails de certaines altérations de crânes Photo : Julia Gresky/German Archaeological Institute (DAI)

Qu’est-ce qui est arrivé en premier?

Malgré l’incertitude, cette découverte ainsi que le site même de Göbekli Tepe pourraient avoir une incidence sur notre compréhension de l’ordre de l’établissement de la civilisation humaine dans la région.

On pense que les humains sont passés d’un mode de vie entièrement nomade à un mode plus sédentaire dès qu’ils ont commencé à pratiquer l’agriculture. Cette nouvelle sécurité alimentaire a mené aux premiers villages et a permis l’établissement des premiers vrais lieux de culte.

Or, les crânes découverts à Göbekli Tepe sont beaucoup plus anciens et datent d’une période où on ne maîtrisait ni l’agriculture ni la poterie.

Pour les chercheurs, d’autres fouilles seront nécessaires pour confirmer l’importance de la découverte de ce culte de crânes ainsi que la nature des rituels qui avaient lieu sur ce site.

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Un premier crâne de dinosaure découvert en Colombie-Britannique


Mon rêve, partir en randonnée pour découvrir quelque chose datant de la préhistoire. Ce chiropraticien en vacances de trouver un premier crâne de ce type de dinosaure en Colombie-Britannique
Nuage

 

Un premier crâne de dinosaure découvert en Colombie-Britannique

 

Un fossile de crâne d'un dinosaure dans une roche.

Le crâne, découvert dans le nord-est de la Colombie-Britannique, pourrait appartenir à un Albertosaurus d’environ 75 millions d’années,    Photo : Charles Helm

Un chiropraticien en vacances a découvert le premier fossile de crâne de dinosaure de la Colombie-Britannique lors d’une randonnée qu’il faisait près de Tumbler Ridge, au nord-est de Prince George.

Le crâne pourrait appartenir à un Albertosaurus d’environ 75 millions d’années, estiment les spécialistes du Centre de recherche paléontologique de la région Peace.

Rick Lambert et sa femme, Sonia, faisaient une randonnée alors qu’ils étaient en camping dans une région riche en fossiles de dinosaures.

Le chiropraticien Rick Lambert et sa découverte

Le chiropraticien Rick Lambert et sa découverte : la partie d’un crâne de dinosaure.   Photo : Charles Helm

« Je suis toujours à la recherche de ce genre de choses. Je trouve cela amusant de me promener et de garder un œil là-dessus », indique Rick Lambert.

Lors de sa promenade, il a remarqué quelque chose de particulier dans une roche.

« Dès que je me suis approché, j’ai pu voir qu’il y avait des dents, environ une douzaine, et ce qui semblait être des fragments d’os dans la structure du fossile, au-dessus des dents ».

Le chiropraticien a alors réalisé qu’il avait fait une découverte importante, et qu’il ne s’agissait pas simplement d’un autre mollusque.

Rick Lambert a pris une photo du spécimen, noté ses coordonnées géographiques et contacté le Centre de recherche paléontologique pour lui faire part de sa trouvaille.

Illustration d'un crâne complet de dinosaure, avec la partie découverte en Colombie-Britannique en gris

Le crâne complet d’un dinosaure, avec la partie découverte près de Tumbler Ridger en gris   Photo : Centre de recherche paléontologique de la région Peace

Les employés du centre étaient étonnés et ravis de la découverte. Ils ont pu transporter le fossile – qui est intégré dans une roche de 100 kilos – au musée afin de pouvoir l’étudier.

« C’est le premier crâne d’un dinosaure théropode à être découvert en Colombie-Britannique. C’est donc d’une importance particulière dans la province », a souligné le directeur du centre, Richard McCrea, dans un communiqué.

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Une nouvelle forme humaine ancienne découverte en Chine


Ont-ils découvert une espèce humaine qui aurait existé il y a plus de 100 000 ans en Chine ? Les morceaux de crânes ont certaines ressemblances avec d’autres humains du passé, mais il semble difficile pour le moment en tout cas, de le prouver
Nuage

 

Une nouvelle forme humaine ancienne découverte en Chine

 

Reconstructionq des deux crânes découverts sur le site de Lingjing (image de fond).

Deux fragments de crânes de plus de 100 000 ans pourraient avoir appartenu à la même énigmatique espèce humaine qui nous a laissé seulement une phalange contenant de l’ADN dans la grotte de Denisova en Sibérie.

François Savatier

En 2010, l’ADN d’une phalange de pied découverte dans une grotte du massif de l’Altaï, en Sibérie – la grotte de Denisova – créait une énorme surprise: il appartenait à une espèce humaine inconnue ! Cette espèce sera nommée temporairement Homo sapiens Altai, c’est-à-dire «Homo sapiens de l’Altaï», mais comme les paléoanthropologues ne savent pas où la placer dans le rameau humain, on parle à propos de ses membres «denisoviens». À ce jour, elle n’est connue que par son seul ADN, la forme d’une phalange et celle d’une dent. D’où l’énorme intérêt des deux crânes partiels découverts dans l’est de la Chine par une équipe sino-américaine dirigée par Zhan-Yang Li, de l’Institut pour la paléontologie des vertébrés de l’université de Pékin. Ces fossiles sont à ce jour notre seul espoir de reconstituer à quoi pouvait ressembler un Denisovien!

Toutefois, sont-ils denisoviens ? Selon l’équipe qui a étudié ces crânes, dont le très respecté paléoanthropologue Erik Trinkaus de l’université Washington à Saint-Louis dans le Missouri, ceux-ci appartiennent à une nouvelle forme humaine eurasienne ou à une variante orientale des néandertaliens. Les chercheurs évitent donc soigneusement d’employer le terme «denisovien», tandis que presque tout les autres spécialistes y pensent…

«Ces deux crânes correspondent à ce que l’on imagine d’un denisovien», commente par exemple la paléoanthropologue María Martinón-Torres, de l’université de Londres.

D’où viennent ces crânes et de quand datent-ils? En 2007, Zhan-Yang Li achevait une campagne de fouilles près de la ville de Lingjing dans la province du Henan en Chine, donc à quelque 4 000 kilomètres de la grotte de Denisova. Il étudiait un site consistant de couches sédimentaires horizontales autour d’une source, quand, dans la strate  n° 11, il tomba sur du quartz taillé. Deux jours plus tard, son équipe y mettait au jour un premier fragment de crâne. En six mois, elle parvint à mettre au jour pas moins de 45 autres fragments crâniens, pouvant être rassemblés pour constituer des parties de crâne. Ces restes humains étaient associés à de «très beaux» outils de quartz taillé ou d’os (notamment des lames d’os) et à tout un assemblage de restes de gros mammifères riche en chevaux, bovidés, en cervidés géants (Megaloceros) ou pas (Cervus), en gazelles et autres antilopes asiatiques (Procapra) et en rhinocéros laineux. Une série de mesures utilisant la luminescence stimulée optiquement (OSL) de la strate fossilifère a permis de dater les crânes de façon fiable entre 105 000 et 125 000 ans, donc vers la fin du stade isotopique marin 5, une période plus chaude qu’aujourd’hui.

Que traduisent ces crânes ? Leurs mâchoires et leurs faces manquent malheureusement, mais les parties présentes suffisent à indiquer une ressemblance frappante avec Homo neanderthalensis. Le volume endocrânien de l’un des spécimens atteint la valeur considérable de 1 800 centimètres cubes, ce qui est dans le haut de la fourchette des mêmes volumes chez les néandertaliens et les hommes modernes. Il s’avère que l’un des crânes est doté d’une fosse sus-iniaque, c’est-à-dire d’une petite dépression horizontale de forme ovale sur la partie inférieure de la nuque. Or ce trait anatomique est considéré comme un caractère dérivé (un caractère ancestral qui a évolué) propre aux néandertaliens. Les deux crânes chinois étaient en outre dotés de torus sus-orbitaires, en d’autres termes d’arcades sourcilières en visière similaires à celles des néandertaliens ; leurs oreilles internes avait aussi une morphologie proche de celles des néandertaliens.

Pour autant, pour les paléoanthropologues, les fossiles diffèrent par leur gracilité des crânes des néandertaliens européens et levantins : leurs arcades sourcilières sont plus fines que celles des néandertaliens tout en se distinguant nettement de celles de H. sapiens. Pour Erik Trinkaus, les crânes de Lingjing ne peuvent être néandertaliens au sens strict du terme ; ils sont aussi trop graciles et ont contenu un trop gros cerveau pour pouvoir être ceux de représentants tardifs de l’ancêtre commun des néandertaliens et des hommes modernes – H. heildelbergensis– ou encore de leur ancêtre à tous H. erectus.

Il en ressort que le type humain de Lingjing partage nombre de traits anatomiques communs avec les formes humaines anciennes, mais aussi dans une certainbe mesure la gracilité des H. sapiens ; il est aussi doté d’un atypique aplatissement au sommet du crâne. De cela résulte qu’il résiste à la tentative de le classer parmi les formes anciennes ; en revanche, il ressemble à une autre forme humaine vieille de quelque 100 000 ans découverte à Xujiayao dans le bassin de Nihevan en Chine, souligne Xiu-Jie Wu l’un des auteurs. Pour lui, les individus de Lingjing appartiennent une forme humaine inconnue, qui, il y a quelque 100 000 ans constituait le type régional en Asie orientale. Ses points communs à la fois avec les néandertaliens et les humains modernes impliqueraient un certain degré de métissage avec les formes humaines qui lui étaient contemporaines. Tsatsyn Ereg 2, un site découvert en Mongolie va dans le sens de l’intuition de Xiu-Jie Wu, car il contenait une industrie lithique qui semble avoir été commune à toute l’Eurasie.

Pour Jean-Jacques Hublin, de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste à Leipzig, ce portrait est exactement celui que l’on dresse lorsqu’on cherche à donner un sens aux découvertes relatives aux denisoviens. D’après l’ADN étudié en 2010, cette forme humaine est restée isolée pendant des centaines de milliers d’années ; on sait en outre qu’elle s’est mélangée tant avec les néandertaliens qu’avec les H. sapiens archaïques.

Pour Jean-Jacques Hublin, «ces fossiles chinois sont au bon endroit et au bon moment avec les bonnes caractéristiques» pour pouvoir être attribués aux denisoviens.

Oui, mais ces derniers n’étant connus que par leur ADN, il reste difficile d’en faire un portrait physique et donc de leur attribuer les crânes de Lingjing. Restait à comparer les ADN, ce qu’a tenté la paléogénéticienne Qiaomei Fu, connue pour avoir montré qu’un fossile vieux de 43 000 ans apparemment sapiens trouvé dans la grotte Pestera cu Oase en Roumanie avait entre 6 et 9% d’ADN néandertalien. Elle a essayé d’extraire de l’ADN des crânes de Lingjing. En vain.

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