Les chargeurs peuvent-ils prendre feu ?


Si vous avez un Smartphone et que pour une raison ou autre, vous n’avez pas de chargeur, n’allez pas acheter un beau, bon et pas cher, car ceux de bas de gamme risquent de créer une surchauffe et l’incendie
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Les chargeurs peuvent-ils prendre feu ?

 

Smartphone en recharge

Un smartphone en recharge… Son chargeur peut-il prendre feu ?

© POUZET/SIPA

Plusieurs cas d’incendie liés à des chargeurs ont été rapportés. Comment cela est-il possible ? Les explications en vidéo d’Henri-Pierre Penel.

Un chargeur de smartphone peut-il prendre feu ? En utilisation normale, si l’appareil est de bonne qualité et adapté au téléphone, la réponse est non. Cependant, dans certains cas, le plus souvent sur des chargeurs achetés à vil prix, des cas d’incendie ont étés rapportés. Ils peuvent être liés à différentes causes conduisant à une  » sur consommation «  au niveau du chargeur.

Une première cause peut être liée au câble USB reliant le chargeur au téléphone. S’il est endommagé, ou trop plié, ses conducteurs internes peuvent se mettre en court-circuit. Dès lors, le chargeur tente tout de même d’assurer la tension de 6 volts nécessaire à la charge. Mais le court-circuit provoque la surchauffe du transformateur… jusqu’au départ de feu. Il peut aussi arriver que le cordon USB lui-même prenne feu. Un chargeur inadapté au téléphone peut aussi surchauffer et déclencher un incendie. Ici, le transformateur surchauffe progressivement jusqu’au moment ou le verni qui assure l’isolation interne des bobinages ramollit et ne joue plus son rôle d’isolateur entre deux spires adjacentes de fil de cuivre.

Un chargeur peut-il prendre feu ?

Des courts-circuits internes, inter spires, apparaissent alors ; le transformateur surchauffe encore plus, jusqu’à ce qu’il prenne feu. En somme, le système s' » emballe « . Normalement, sur les chargeurs de bonne qualité, un fusible thermique fond dès que la température du transformateur dépasse environ 150° C et coupe le courant. Mais, pour des raisons d’économies et d’encombrement, ce fusible n’est pas toujours présent sur les chargeurs bas de gamme, d’où le risque accru d’incendie.

Pour d’éviter tout risque il est donc conseillé d’éviter les chargeurs contrefaits, ou très bon marché, de ne pas  » mélanger  » les chargeurs des différents appareils, même s’ils semblent être inter compatibles et, enfin, de veiller au bon état de leur cordon USB ou Lightning.

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Véhicules électriques: un nouveau défi pour les pompiers


Quand la technologie évolue, les interventions lors de danger doivent aussi s’adapter. C’est le cas des pompiers et des voitures électriques. Si un incendie se déclare, c’est la même chose que les voitures à essences, sauf qu’intervenir demande une approche différente
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Véhicules électriques: un nouveau défi pour les pompiers

 

Les pompiers savent qu'il est « extrêmement difficile » de... (Photo Mathieu Alexandre, archives Agence France-Presse)

Les pompiers savent qu’il est « extrêmement difficile » de maîtriser un incendie impliquant un véhicule vert, qu’il soit hybride ou 100 % électrique. Sur notre photo : des pompiers combattent l’incendie d’un véhicule électrique Autolib’ lors d’une manifestation contre la loi Travail, le 14 juin dernier.

PHOTO MATHIEU ALEXANDRE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Alors que le Québec souhaite faire rouler 120 000 véhicules électriques en 2020, les pompiers qui jouent le rôle de premiers répondants lors d’accidents de la route sont soumis à des formations obligatoires afin d’améliorer leurs procédures d’intervention sur ce type de véhicules.

Mais déjà, les pompiers savent qu’il est « extrêmement difficile » de maîtriser un incendie impliquant un véhicule vert, qu’il soit hybride ou 100 % électrique, que ce soit la Tesla, la Chevrolet Volt ou encore la Nissan Leaf.

« Le plus gros problème, explique Sébastien Guay, pompier au Service de sécurité incendie de Montréal et enseignant à l’Institut de protection contre les incendies du Québec, c’est la batterie, qui est scellée et difficilement accessible. Si la batterie s’enflamme, ou si le véhicule prend feu, on ne peut rien faire. »

« Très souvent, ajoute-t-il, les pompiers vont devoir laisser brûler le véhicule sans pouvoir faire quoi que ce soit. »

Selon lui, ça s’est produit au moins à deux reprises, aux États-Unis, avec la Tesla.

« Des objets métalliques ont perforé la batterie, qui se trouve sous le véhicule, ce qui a provoqué un court-circuit électrique, puis un incendie. »

Il assure toutefois qu’il n’y a « pas plus de risques » avec un véhicule électrique qu’avec un véhicule ordinaire propulsé par un moteur à essence, quand survient un accident et que les pompiers sont appelés sur les lieux pour dégager les blessés.

« La procédure est la même, précise-t-il. Bien sûr, il y a des risques, comme pour tout type de véhicule. Les pompiers ont toutefois accès à un logiciel qui leur donne toutes les informations pertinentes sur le véhicule où ils sont appelés à intervenir. »

REVOIR LES MÉTHODES

Sébastien Guay ne cache pas que la popularité des véhicules électriques oblige les services de lutte contre les incendies, à la fois au Québec et ailleurs sur la planète, à revoir leurs méthodes d’intervention lors de collisions ou lorsque des véhicules prennent feu après coup.

Il y a deux semaines, l’Institut de protection contre les incendies a tenu un colloque auquel ont participé trois pompiers de la ville de Paris.

« Il y a de l’intérêt. On se pose des questions, et les fabricants, comme Renault, collaborent. Le sujet est d’actualité, plus que jamais, avec la vague de véhicules électriques qui commence à déferler chez nous et ailleurs », dit Sébastien Guay.

Au Service de sécurité incendie de Montréal, la chargée de communication Josée Gosselin confirme qu’un programme de formation continue pour les pompiers de casernes a été mis en place pour faciliter la tâche des intervenants. Le programme couvre les véhicules hybrides, électriques et à essence.

« Étant donné l’évolution des technologies, a-t-elle précisé dans un courriel, le Service est en constante mise à jour du contenu de ses formations. Nous sommes également en lien avec les différentes maisons d’enseignement du Québec afin d’approfondir nos techniques d’intervention et nos connaissances. »

Même son de cloche à Québec, où le Service de protection contre l’incendie affirme avoir pris les devants dès 2011 en envoyant son formateur Dominic Côté à l’Académie des pompiers, en Caroline du Sud, pour parfaire ses connaissances en ce qui concerne les véhicules électriques.

« Il s’agit d’une nouvelle technologie et il est important de ne pas improviser si on veut intervenir de façon sécuritaire », souligne la porte-parole du Service, Sandra Dion.

« Nous avons commencé des formations en 2012 et nous venons de revoir nos procédures, ajoute-t-elle. Nous suivons l’évolution des véhicules de près. »

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