L’autopsie virtuelle, exit le scalpel


La virtopsie commence à faire son entrée au Québec. Une autopsie virtuelle qui pourra aider les coroners a discerner la cause de la mort d’une personne en moins de temps qu’avec une autopsie conventionnelle. Sauf dans certains cas, comme les causes cardiaques
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L’autopsie virtuelle, exit le scalpel

 

Passage d'un corps dans le scanneur

Simulation du passage d’un corps dans un scanneur à l’Hôtel-Dieu de Lévis   PHOTO : RADIO-CANADA

Dans certains cas de morts suspectes, le coroner demande une autopsie. Un exercice parfois traumatisant pour les familles. Une nouvelle technique, l’autopsie virtuelle ou virtopsie, pourrait simplifier le travail des pathologistes, tout en préservant l’intégrité du défunt.

Un texte de Danny Lemieux Courriel de l’émission Découverte

Au printemps 2016 aux Îles-de-la-Madeleine, sept personnes perdent la vie dans un écrasement d’avion. Le journaliste Jean Lapierre est du nombre. Le coroner demande une enquête.

Pour éviter un coûteux transport des corps en vue d’une autopsie, cinq des sept corps sont gardés à l’Hôpital de l’Archipel pour passer un examen d’imagerie au moyen d’un scanneur. Les images sont ensuite envoyées au département d’imagerie médicale de l’Hôtel-Dieu de Lévis pour y être analysées. Ce sont les premières virtopsies, des autopsies virtuelles, au Québec.

La virtopsie est une collaboration étroite entre les radiologistes et les pathologistes […] qui utilisent des techniques d’imagerie telles que la tomodensitométrie et la résonnance magnétique afin d’imager le corps du défunt. Luc Lacoursière, radiologiste, Hôtel-Dieu de Lévis

Dans la salle d’imagerie, le scanneur balaie le corps à quelques reprises. Rapidement, 5000 coupes virtuelles sont produites. En une minute.

De façon générale, plus la dose de radiation est élevée, meilleure sera la qualité des images obtenues. Sur un cadavre, l’appareil administre plus de deux fois la dose de radiation habituelle. Sans scalpel, la virtopsie préserve l’intégrité du corps du défunt.

« On peut imaginer à quel point il est difficile et, jusqu’à un certain point, traumatisant pour la famille de voir un de ses proches subir une autopsie conventionnelle », précise le radiologiste Luc Lacoursière de l’Hôtel-Dieu de Lévis, surtout « lorsqu’il est question d’enfants décédés. »

L’écran d’ordinateur se transforme alors en table d’opération virtuelle. D’un simple clic, la peau devient translucide. Tissus mous, organes, muscles et vaisseaux sanguins se révèlent. Le squelette apparaît. On peut observer l’anatomie du défunt sous tous ses angles.

Mais il n’existe aucun logiciel spécifique à la virtopsie. Alors, comment identifier la cause possible d’un décès? La virtopsie permet d’interpréter les images et établir le diagnostic en moins d’une heure. C’est trois fois plus rapide que l’autopsie traditionnelle.

Malgré l’intérêt qu’elle suscite, cette méthode n’est pas une panacée médico-légale, notamment quand de petits caillots viennent obstruer l’artère pulmonaire, une cause fréquente de décès.

À l’écran, impossible de différencier les caillots qui ont causé la mort de ceux qui surviennent naturellement après le décès. Cette limitation s’applique aussi au décès d’origine cardiaque.

Les rayons X ne nous permettent pas de faire la différence entre le muscle cardiaque sain et le muscle cardiaque qui viendrait de subir un infarctus. Luc Lacoursière, radiologiste, Hôtel-Dieu de Lévis

Si on ne parvient pas à identifier les causes probables du décès, le coroner exige alors une autopsie traditionnelle. On estime tout de même que la virtopsie pourrait réduire de 30 % à 40 % le nombre d’autopsies classiques. La première phase du projet pilote commence à peine. On y documentera 25 cas d’imagerie virtuelle post mortem avant d’en présenter les résultats.

De 7 % à 8 % des décès qui surviennent chaque année au Québec sont signalés à un coroner. Son mandat est de déterminer les causes probables de la mort et d’éclaircir ses circonstances. Pour y arriver, on a recours à l’autopsie dans 35 % des cas.

À ce jour, la virtopsie a permis d’étudier neuf corps au Québec.

http://ici.radio-canada.ca/

Cellulaire au volant : un coroner réclame 9 points d’inaptitude


Non le message ne passe pas .. quand on regarde dans les autos voisins, sur une lumière rouge ou un stop ..et pire en conduisant .. des gens ont le volant entre les mains et leur cellulaire … Je pense qu’en donnant des sanctions plus sévère cela pourra peut-être faire réfléchir ceux qui sont des danger publics … avec leur cellulaire
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Cellulaire au volant : un coroner réclame 9 points d’inaptitude

 

Le coroner Yvon Garneau a rendu son rapport d’investigation lundi matin concernant une collision qui a fait deux morts, sur la route 122, à Saint-Guillaume, au Centre-du-Québec, en octobre 2012.

Yves Vigeant, 51 ans, de Saint-Hyacinthe et André Levasseur, 67 ans, de Sorel-Tracy, y avaient perdu la vie. Selon le coroner, l’accident a été causé parce qu’un des conducteurs, André Levasseur, a été distrait, en voulant répondre à son téléphone cellulaire. Il a ainsi dévié de sa voie, vers la gauche, et percuté de plein fouet le véhicule conduit par M. Vigeant.

« Je constate que le message ne passe pas. Les contraventions se multiplient et on ne fait qu’en jaser. Il est temps maintenant d’agir. Conduire trop vite, écrire des textes ou avoir une main sur le téléphone et l’autre sur le volant sont toutes des infractions fréquentes tant chez les jeunes conducteurs que chez les moins jeunes et qui résultent, à mon avis, de la méconnaissance évidente des dangers liés à la conduite automobile », déplore Me Garneau.

Cellulaire au volant : nombre d’infractions inscrites à la suite d’une condamnation à la SAAQ

2008 :18 248 2009 : 48 782 2010 : 50 141 2011 : 56 598

Selon le coroner Garneau, ce type d’infraction semble en hausse sans qu’on sache si ces chiffres représentent une augmentation du nombre de conducteurs fautifs ou une plus grande vigilance des corps policiers ou les deux.

« Il s’agit toutefois de 155 infractions par jour et il est probable que ce nombre ne représente qu’une petite partie des infractions commises. Toute personne moindrement attentive circulant sur la voie publique au Québec peut voir, chaque jour, des personnes conduisant et parlant en même temps dans un appareil tenu à la main et, même plus, être en train de texter au volant. »

Il recommande à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAQQ) que le Code de la sécurité routière soit amendé afin que l’inscription des points d’inaptitude pour tout contrevenant à l’article 439.1 soit majorée à 9 points. Actuellement, un conducteur qui se fait prendre alors qu’il utilise son cellulaire est passible d’une amende de 115 $ et verra son dossier de conduite réduit de trois points d’inaptitude sur un total de 15.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Cœur prélevé sans raison


Perdre un être cher est douloureux et quand une autopsie est demandé, ce n’est pas toujours de gaieté de coeur. Même si la loi n’est pas très clair sur le prélèvement des organes pour comprendre les causes d’un décès, il me semble qu’il y a eu un grand manque de compassion et de déontologie .. Il est vrai que cela ne ferait pas revenir leur fille, mais moralement il aurait été mieux d’aviser des actes fait pendant l’autopsie
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AUTOPSIE

Cœur prélevé sans raison

 

Un père veut intenter des poursuites contre le coroner responsable

 

Un père part en cavale contre le coroner qui a fait l’autopsie de sa fille puisqu’il aurait prélevé son cœur sans autorisation et sans aucune raison scientifique valable.

« Si on avait cru que le prélèvement pouvait aider la science, on aurait accepté. Mais, c’était par pur plaisir scientifique, plaide Abasse Asgaraly, dont la fille est décédée. C’est un acte barbare et criminel. »

Adeline Asgaraly est décédée le 22 juin 2010, dans son appartement de Montréal. Souffrant d’anorexie depuis plusieurs années, la femme de 32 ans ne pesait que 25 kilogrammes à son décès.

À sa mort, une enquête a été confiée au coroner Paul G. Dionne. Dès le lendemain du décès, Abasse Asgaraly dit avoir informé le Bureau du coroner du désir de la famille de rapatrier le corps en France, d’où la jeune femme est originaire.

Ainsi, le 5 juillet 2010, Adeline Asgaraly a été inhumée dans un cimetière, en banlieue de Paris.

Or, à ce moment, la famille n’avait pas été informée du prélèvement du cœur. Ce n’est qu’en décembre 2010 qu’Abasse Asgaraly l’a appris en téléphonant au Bureau du coroner.

« J’ai eu un choc »

« Je voulais une copie du rapport, et on m’a dit qu’ils attendaient les résultats d’analyses du cœur, raconte-t-il. Quand j’ai raccroché, j’ai eu un choc. Je venais de me rendre compte de la monstruosité de l’acte. »

Le 11 avril 2011, le cœur de la défunte a finalement été rapatrié en France. Le corps d’Adeline a été exhumé, puis inhumé une deuxième fois.

Choqué de la situation, Abasse Asgaraly a déposé une plainte auprès du Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec.

Le 31 juillet dernier, le tribunal a rejeté sa plainte puisque le Collège n’a pas juridiction sur les coroners. Toutefois, le Conseil de discipline a déploré l’attitude du Dr Dionne durant l’audition.

« Aucune empathie »

On peut lire dans le document que le coroner n’a manifesté « aucune empathie pour la douleur de ce dernier (M. Asgaraly) et a été à la rigueur provocant par son attitude, ce qui est tout de même incompréhensible et inadmissible pour un médecin qui comparait devant ses pairs. »

De son côté, l’avocat du Dr Dionne, Gilles Gareau, a plaidé que le coroner a le « pouvoir décisionnel d’ordonner une expertise sur un défunt lorsqu’il le juge à propos », sans devoir obtenir d’autorisation.

Par ailleurs, le Bureau du coroner a répondu par écrit à une plainte de M. Asgaraly contre le Dr Dionne, le 23 mai dernier.

Dans le document, on indique que la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès laisse peu de place au coroner en chef à sévir à l’endroit d’un coroner récalcitrant. Or, « le coroner en chef a estimé qu’un rappel écrit au coroner Paul G. Dionne, de ses devoirs et obligations en déontologie, était approprié. »

De son côté, M. Asgaraly n’a pas l’intention d’abandonner le dossier. Il envisage d’intenter des poursuites criminelles contre le Dr Dionne.

« Je le fais en la mémoire de ma fille, mais aussi pour éviter que d’autres parents aient à vivre la même chose, explique M. Asgaraly. Il ne devrait pas y avoir de prélèvement sans l’accord de la famille. »

http://www.journaldemontreal.com