La pollution lumineuse, alliée du virus du Nil occidental


On sait que la pollution lumineuse affecte autant l’humain que les animaux.D’après certaines études cette pollution aurait aussi un impact sur l’évolution du virus du Nil en plus des changements climatiques en Amérique du Nord.. Les oiseaux aussi en souffrent car cette même pollution les rends moins résistants à ce virus
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La pollution lumineuse, alliée du virus du Nil occidental

 Image de la terre la nuit composée de plus de 400 images satellites qui montre bien les lumières diffusées par les grands centres urbains de la planète. Elle est utilisée par les chercheurs de la NASA pour étudier les températures autour des zones urbaines.

Image de la Terre la nuit composée de plus de 400 photos satellites qui montre bien les lumières diffusées par les grands centres urbains de la planète. Photo : NASA

Les nombreux lampadaires des grandes villes auraient une part de responsabilité dans l’expansion du virus du Nil occidental au début des années 2000. C’est ce qu’indiquent les résultats obtenus par une équipe de chercheurs américains, selon lesquels la pollution lumineuse a un rôle à jouer dans la progression rapide de certains virus.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Les maladies transmises par des piqûres d’insectes sont un fléau de plus en plus important, surtout dans le contexte des changements climatiques qui favorisent la survie, l’activité et la reproduction de plusieurs espèces d’insectes qui transportent ces microbes ou ces parasites.

Toutefois, ces maladies ne se limitent pas à une transmission des insectes aux humains : plusieurs virus utilisent d’autres animaux comme réservoirs au cours de leur cycle de reproduction.

Des chercheurs commencent à constater que l’état de santé des animaux eux-mêmes, souvent mis à mal par les activités humaines, peut avoir une grande influence sur la progression de ces maladies, qui seront par la suite retransmises aux humains.

C’est ce que laissent entendre les résultats obtenus par une équipe de l’Université de Floride du Sud, à Tampa, qui a fait un lien entre la progression du virus du Nil occidental à travers les États-Unis et l’effet de la pollution lumineuse sur les oiseaux.

Autre époque, mêmes peurs

Remontons un peu dans le temps. En 1999, presque 20 ans avant la panique provoquée par le virus Zika, le virus du Nil faisait son apparition en Occident.

Ce dernier, découvert en Afrique en 1937, est transmis par les piqûres de moustiques. Dans la vaste majorité des cas, une personne infectée n’aura aucun symptôme ou ressentira quelque chose de semblable à une grippe.

Toutefois, dans de rares cas, les personnes atteintes développent des méningites particulièrement graves. Jusqu’à maintenant, 2000 personnes en sont mortes en Amérique du Nord.

Il n’y a pas que les humains qui peuvent être infectés par le virus du Nil; les oiseaux y sont aussi particulièrement sensibles. Ces derniers sont morts par milliers à l’arrivée du virus, les principales victimes étant les corneilles, les geais et les pies.

La fin de la nuit

Comment ces chercheurs ont-ils fait un lien entre la progression de ce virus et la pollution lumineuse? C’est en s’appuyant sur l’effet de la lumière sur notre horloge biologique. Elle indique à notre cerveau qu’il est temps de diminuer les hormones de sommeil, comme la mélatonine, et de produire des hormones de stress, comme le cortisol, afin de faire face à la journée.

La vaste majorité des formes de vie ont évolué ainsi de sorte que les activités corporelles s’ajustent à la présence de lumière le jour (ou à l’absence de lumière, dans le cas des animaux nocturnes).

C’est par ce mécanisme que l’exposition à la lumière nocturne peut avoir une influence sur la santé. Un éclairage à des heures inhabituelles modifie notre production hormonale, ce qui affecte notre sommeil, notre l’humeur, notre métabolisme et même notre système immunitaire.

Toutes les formes de vie qui sont exposées à la pollution lumineuse en sont ainsi affectées. Les conséquences sur le système immunitaire ont donc intéressé ces chercheurs, qui ont voulu vérifier l’effet de la pollution lumineuse sur la progression du virus du Nil occidental chez les oiseaux.

Faire la lumière sur l’efficacité de transmission

Pour comprendre, les chercheurs ont infecté 50 moineaux avec le virus du Nil et divisé le groupe en deux, l’un qui passait la nuit dans le noir et l’autre, avec une veilleuse. Dans les deux groupes, la majorité des animaux sont tombés malades dans les mêmes délais et la moitié en sont morts.

À première vue, la lumière ne semblait rien changer. Toutefois, dans le groupe avec la veilleuse, les animaux sont restés infectieux deux fois plus longtemps.

Normalement, quand un oiseau tombe malade, son système immunitaire va combattre le virus et en diminuer la quantité dans le sang. À terme, il n’y aura plus assez de virus pour qu’un moustique, s’il pique l’oiseau, l’attrape et le retransmette. On dit alors que l’oiseau n’est plus infectieux, même s’il est encore malade.

Cependant, les oiseaux exposés à la lumière de nuit sont restés infectieux deux fois plus longtemps que ceux qui ont dormi dans le noir. Cela augmente donc le risque qu’ils contaminent d’autres animaux ou humains et répandent plus rapidement le virus.

Les chercheurs n’ont, par ailleurs, remarqué aucune différence entre les deux groupes en ce qui concerne le niveau de stress et pensent donc que cet effet est causé par l’influence de la pollution lumineuse sur la production de certaines hormones. Il faudra toutefois d’autres études pour confirmer l’effet exact de la lumière sur la transmission des virus.

Cela pourrait avoir des conséquences importantes, car une autre étude, publiée en novembre dernier, a montré que la pollution lumineuse a augmenté de 2 % par an partout sur Terre entre 2012 et 2016.

Mieux connaître l’impact de notre utilisation intensive de lumière dès maintenant pourrait éviter de futurs problèmes de santé publique.

Les résultats de cette étude de l’équipe de l’Université de Floride du Sud ont été présentés au début du mois de janvier au congrès annuel de la Société pour une biologie intégrative et comparative, à San Francisco.

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Une corneille agresse des facteurs à Vancouver, la poste s’arrête


Une corneille que la population dans un quartier de Vancouver leur a donné un nom : Canuck fait des siennes. Il agresse sérieusement des facteurs, auparavant, il avait volé un couteau sur une scène de crime ou encore voler du Mc Do . .…
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Une corneille agresse des facteurs à Vancouver, la poste s’arrête

 

HINDUSTAN TIMES VIA GETTY IMAGES

Un des employés est même revenu ensanglanté.

Après l’attaque de plusieurs facteurs par une corneille, le service postal canadien a suspendu la distribution du courrier dans un quartier de Vancouver.

« Nous avons eu des problèmes dans ce quartier quand nos facteurs ont été attaqués par une corneille », a raconté mardi Phil Legault, porte-parole de Poste Canada.

« La sécurité de notre courrier et de nos employés est la priorité », a-t-il ajouté en précisant que les habitants avaient été informés du lieu où retirer leurs plis.

À la suite d’une attaque du volatile, l’un des préposés au courrier est revenu ensanglanté, selon des médias locaux.

« Nous surveillons régulièrement la situation et nous reprendrons la livraison de courrier dès que ce sera sans danger », a assuré M. Legault.

La corneille, baptisée Canuck, s’était illustrée l’an dernier après avoir dérobé un couteau sous le nez de policiers enquêtant sur une scène de crime.

Elle a été vue dans le métro de la ville ou, il y a quelques jours, en train de tenter de dérober un petit-déjeuner dans le McDonald’s du quartier.

Canuck a une page Facebook, « Canuck and I » (Canuck et moi), suivie par plus de 50 000 personnes, où des photos et vidéos sont régulièrement postées par les habitants du quartier.

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Corbeau échaudé craint l’eau froide


Les corbeaux, corneilles sont des oiseaux très intelligents et dotés d’une mémoire. Les corbeaux entre autres, peuvent se rappeler pendant un mois, qui parmi leurs congénères est malhonnête et donc éviter d’interagir avec eux
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Corbeau échaudé craint l’eau froide

 

Photo : iStock

Les corbeaux se rappellent la nature d’une interaction jusqu’à au moins un mois, et gardent en souvenir les moments où ils ont été traités injustement dans un échange, montrent des observations réalisées par des chercheurs européens.

Explications.

Un texte d’Alain Labelle

Aucun humain n’aime se faire avoir, si bien qu’ils évitent habituellement de traiter avec ceux qui les ont floués dans le passé. Or, il semble bien que certains oiseaux partagent cette règle.

Nous savions que les corbeaux et les corneilles étaient des oiseaux très intelligents. Ils font en effet partie du club sélect des oiseaux capables de modifier et d’utiliser des outils afin d’obtenir de la nourriture.

Les travaux du biologiste autrichien J.J.A. Müller de l’Université de Vienne et de ses collègues européens ne trahissent pas cette réputation.

Corbeau ou corneille?

Le grand corbeau (Corvus corax) est beaucoup plus gros et possède une envergure moyenne de 118 cm comparativement à la corneille d’Amérique (Corvus brachyrhynchos) dont l’envergure moyenne est de 90 cm. Pour les distinguer dans le ciel, il faut observer la queue: la base de la queue de la corneille est plate ou légèrement arrondie, et celle du corbeau termine en pointe ou avec un arrondi prononcé. Les deux espèces sont très intelligentes.

Pour l’amour du fromage

Ces oiseaux sont cependant moins connus pour leur amour du fromage, une gourmandise que les chercheurs ont mise à l’épreuve dans leur étude. Ils ont en effet appris à des corneilles à échanger des morceaux de pain et des morceaux de fromage avec un partenaire humain.

Les oiseaux se sont donc retrouvés avec, devant eux, des partenaires équitables et d’autres qui l’étaient beaucoup moins. Certains d’entre eux terminaient l’échange alors que d’autres gardaient le morceau de fromage et le mangeaient devant eux.

Les résultats montrent que les corbeaux ont évité les partenaires injustes jusqu’à un mois après les échanges inéquitables.

Il semble donc que ces animaux peuvent non seulement différencier les individus « justes » et « injustes », mais qu’ils conservent cette capacité pendant au moins un mois.

Les corbeaux ont une vie sociale complexe avec des amitiés et des rivalités. Leur capacité à reconnaître et à punir les individus malhonnêtes, même après une seule rencontre, peut expliquer comment la coopération a évolué chez ces oiseaux.

Le détail de cette étude est publié dans la revue Animal Behavior.

D’autres travaux ont montré en 2011 que les corneilles se souviennent des visages humains pendant plusieurs années après les avoir vus une seule fois. Elles sont même capables d’établir lesquels représentent un danger, et peuvent partager l’information avec leurs congénères et leur progéniture.

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Le Saviez-Vous ► 10 réfugiés canadiens au parcours exceptionnel


Des réfugiés de partout sont venu s’installer au Canada pour fuir une situation alarmante, telle que les nazis, les guerres civiles, les génocides, etc… Certains parmi eux, comme Corneille, Dany Laferrière, Phuc Phan sont connu dans le monde pour avoir réussi à se surpasser dans leur nouvelle vie
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Le Canada a accueilli des milliers de réfugiés à travers les années et bientôt 25 000 nouveaux réfugiés syriens. Voici de courts portraits de 10 d’entre eux.

LE MINISTÈRE DE MARYAM MONSEF

La ministre canadienne des Institutions démocratiques, Maryam Monsef

La nouvelle ministre canadienne des Institutions démocratiques est née en Afghanistan en 1985. Son père meurt lorsqu’elle et ses deux soeurs sont toutes jeunes.

Sa mère accumule de petits emplois pendant un temps, puis trouve refuge en Iran avant de s’installer au Canada. Maryam Monsef a 11 ans lorsqu’elle arrive au pays.

« Mon histoire canadienne a commencé il y a 20 ans lorsque ma mère, mes deux soeurs et moi sommes arrivées à Peterborough comme réfugiées […] et mon désir de servir cette communauté a réellement commencé à ce moment-là. »

— Maryam Monsef, octobre 2015

Organisatrice communautaire, elle a terminé deuxième lors de l’élection à la mairie de Peterborough, en Ontario, l’automne dernier. Depuis plusieurs années, elle est très impliquée dans l’aide aux immigrants et aux réfugiés.

LA VOIX DE CORNEILLE

Corneille

Auteur-compositeur-interprète, Cornelius Nyungura, de son vrai nom, est né en 1977 à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne. Ces parents s’y étaient installés pour étudier. En 1984, la famille retourne vivre à Kigali, au Rwanda.

Dix ans plus tard, ses parents et ses frères et soeurs sont tués pendant le génocide. Il survit en se cachant derrière un sofa, puis en marchant jusqu’au Zaïre, devenu depuis la République démocratique du Congo. Il trouve ensuite refuge chez une tante en Allemagne.

En 1997, il s’envole pour le Canada pour poursuivre ses études en communication à l’Université Concordia, à Montréal. Cinq ans plus tard, il lance son premier album, Quand on vient de loin, qui lui apporte le succès au Québec, comme ailleurs dans la francophonie.

« J’espère qu’un jour, par ma notoriété et mon discours neutre, je vais rallier les gens. Tous les Hutus n’ont pas tué, tous les Tutsis n’ont pas tué. C’est ce qu’il faut retenir. »

— Corneille, avril 2006

LA FILLETTE AU NAPALM, KIM PHUC PHAN THI

À neuf ans, Kim Phuc Phan Thi est gravement brûlée au napalm lors de la guerre du Vietnam. Le photographe américain Nick Ut immortalise ce moment où elle fuit, nue, les bombes le 8 juin 1972.

La fameuse photo prise le 8 juin 1972

Cette image qui a fait la une des médias du monde entier a permis d’illustrer et témoigner de la souffrance vécue par la population civile lors de cette guerre. Kim Phuc Phan Thi est hospitalisée pendant plusieurs mois et subit de multiples chirurgies.

« Pour me libérer entièrement, je devais apprendre à pardonner. Cela aura été la tâche la plus difficile de toute ma vie, mais j’y suis parvenue. »

— Kim Phuc Phan Thi, juin 2012

Kim Phuc Phan Thi à Toronto, vendredi soir

Traquée par les autorités vietnamiennes et utilisée comme outil de propagande, Kim Phuc Phan Thi demande finalement l’asile au Canada en 1994. Elle vit maintenant en banlieue de Toronto avec son mari et ses enfants. Elle s’occupe de la fondation qui porte son nom, dont la mission est d’aider les enfants qui sont victimes de la guerre.

LES MOTS DE DANY LAFERRIÈRE

dany laferriere

Lorsqu’il a quatre ans, son père, ancien maire de Port-au-Prince, quitte Haïti. Sa mère envoie le jeune Dany à Petit-Goâve avec sa grand-mère Da pour éviter qu’il ne subisse des représailles du régime Duvalier. À 11 ans, il retourne à Port-au-Prince pour ses études secondaires. Il devient ensuite chroniqueur culturel à l’écrit et à la radio.

À 23 ans, il quitte pour Montréal après l’assassinat de son ami journaliste Gasner Raymond, craignant de subir le même sort. Au Québec, il travaille notamment dans des usines avant d’écrire son premier roman, Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer, qui sera traduit dans plusieurs langues.

Tout en continuant à écrire, il est aussi chroniqueur à la télévision et la radio. En mai dernier, Dany Laferrière est devenu officiellement membre de l’Académie française.

« C’est un étrange animal que celui qui vit loin de sa terre natale. Ces écrivains de l’exil ont donné un nouveau sens au mot voyage. Je persiste à croire que la bibliothèque est le vrai pays de l’écrivain. »

— Dany Laferrière, mai 2015

LES VIES DE MICHAËLLE JEAN

La famille Jean fuit aussi Haïti au moment où le régime Duvalier est en place. En 1968, alors qu’elle a 11 ans, Michaëlle s’installe avec sa famille à Thetford Mines, au Québec.

Michaëlle Jean

Après des études en langues et littérature, elle commence une carrière de journaliste et animatrice à Radio-Canada, en 1988, puis à CBC. En 2005, le premier ministre Paul Martin la nomme gouverneure générale. Son mandat n’est pas renouvelé par le gouvernement Harper.

« Quand on est une femme d’action comme moi, ce que l’on souhaite, c’est de toujours porter son énergie là où on peut contribuer à faire une différence. »

— Michaëlle Jean, avril 2010

Par la suite, Michaëlle Jean se tourne vers la diplomatie en devenant envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti. Depuis le début de l’année, elle est maintenant secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie.

LES MÉTIERS DE KIM THUY

Née à Saïgon en 1968, elle quitte le Vietnam avec ses parents et ses deux frères à bord d’un bateau de boat people lorsqu’elle a 10 ans pour fuir le régime communiste. La famille Thuy se retrouve dans un camp de réfugiés en Malaisie avant de s’installer à Granby, au Québec.

L'auteure Kim Thúy

« Quand on partait, on avait l’impression que la communauté internationale nous attendait, alors que les migrants d’aujourd’hui, j’ai l’impression que personne ne les attend. »

— Kim Thuy, avril 2015

Après avoir étudié la linguistique et la traduction, elle termine un deuxième baccalauréat en droit. Celle qui était traductrice et interprète devient alors avocate, puis restauratrice.

Sa prochaine profession : auteure. En 2009, avec son récit à saveur autobiographique, Ru, elle connaît le succès. Kim Thuy obtient d’ailleurs le prix du gouverneur général pour ce roman. En plus d’écrire, elle est chroniqueuse à la radio et à la télévision.

LES RYTHMES RAP DE K’NAAN

L’auteur-compositeur-interprète est né en 1978 à Mogadiscio, en Somalie. À 13 ans, Keinan Abdi Warsame, de son vrai nom, quitte son pays avec sa mère et ses frères et soeurs en pleine guerre civile. Ils se rendent à New York, où son père travaille comme chauffeur de taxi.

La famille Warsame quitte ensuite Harlem pour Toronto. Jeune, il a connu pendant près de huit ans l’enfer des gangs de rue dans la capitale ontarienne. Il raconte cette vie difficile dans ses chansons.

« En tant que Canadien, j’ai toujours senti que je devais expliquer l’Afrique à mes voisins pour leur dire : « Eh! ce n’est pas ce que vous croyez! » »

— K’naan, juillet 2010

Son titre le plus connu : Wavin’ flag, qui fut l’hymne pour la Coupe du monde de football 2010, en Afrique du Sud.

 

L’HISTOIRE D’ADRIENNE CLARKSON

Née à Hong Kong en février 1939, Adrienne Louise Clarkson fuit avec sa famille au moment où les Japonais envahissent la ville après l’attaque sur Pearl Harbor. Elle a trois ans lorsqu’elle arrive au Canada. Sa famille obtient une dérogation dans le cadre de programme d’échange de prisonniers, ce qui permet de contourner l’interdiction pour les Chinois d’entrer au pays.

La jeune Adrienne étudie la littérature anglaise à l’Université de Toronto, puis poursuit ses études à la Sorbonne, en France. Elle commence une carrière en journalisme à la télévision de CBC, en 1964. Elle publie aussi plusieurs livres.

Adrienne Clarkson

En octobre, Adrienne Clarkson devient la 26e gouverneure générale du Canada. Elle est la première immigrante à occuper cette fonction. Depuis, elle a notamment publié ses mémoires en deux tomes.

« J’ai voulu raconter moi-même mon histoire et celle de ma famille. Je ne voulais pas voir l’histoire écrite par quelqu’un d’autre. »

— Adrienne Clarkson, septembre 2008

LA POLITIQUE VUE PAR PETER C. NEWMAN

C’est à Vienne, en Autriche, qu’est né Peta Karel Neuman en mai 1929. Son père était un propriétaire d’usines. Juifs, ses parents et lui fuient le régime nazi en 1940 pour s’installer au Canada. Son père espère qu’il mènera une carrière dans les affaires.

Devenu Peter Charles Newman, il choisit plutôt le journalisme. Il travaille d’abord pour le Financial Post. Par la suite, il devient éditeur du Toronto Star, puis du Maclean’s.

Peter C. Newman, le 25 octobre 1968

« Ayant échappé aux nazis dans une série de fuites heureuses au cours de ma jeunesse, je voulais désespérément prouver que j’étais un vrai Canadien. »

— Peter C. Newman, au sujet de sa décision de joindre la réserve navale, août 2015, tiré du Maclean’s

Peter Newman est aussi connu pour ses ouvrages politiques, dont une biographie sur Brian Mulroney, The Secret Mulroney Tapes: Unguarded Confessions of a Prime Minister, publiée en 2005, qui a suscité la controverse. L’ex-premier ministre lui reprochait d’avoir utilisé de façon cavalière les douzaines de conversations privées entre les deux hommes, enregistrées quand il était à la tête du pays.

LE SAUT DE MIKHAÏL BARYCHIKOV

C’est à Riga, en Lettonie, que naît en janvier 1948 Mikhaïl Nikolaïevitch Barychnikov, souvent présenté comme l’un des danseurs les plus importants du 20e siècle. Il commence des études en danse classique à neuf ans, puis parvient à se joindre au prestigieux ballet du Bolchoï, à Moscou.

Mikhaïl Barychikov profite d’une tournée canadienne, en 1974, pour demander l’exil politique au Canada. En pleine guerre froide, il annonce au monde de la danse qu’il ne rentrera pas en URSS. Mais il fait surtout carrière aux États-Unis.

Mikhail Baryshnikov, vedette de la pièce « In Paris », pose à Santa Monica, en Californie, le 9 avril 2012.

« Lorsque je danse, je ne cherche à surpasser personne d’autre que moi. »

— Mikhaïl Barychnikov

En plus d’être chorégraphe, il est acteur au cinéma et à la télévision. Il joue notamment le rôle de l’artiste russe Aleksandr Petrovsky dans la série Sex and the City.

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Une corneille se pose sur le dos d’un aigle


Ce genre d’évènement doit être assez rare et le photographe a été au bon endroit au bon moment
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Une corneille se pose sur le dos d’un aigle

 

Un pygargue à tête blanche volait tranquillement quand une corneille est venue se reposer sur son dos.

Les photos ont été prises par le photographe Phoo Chan à Seabeck dans l’état de Washington. Il explique que les corneilles ont pour habitude d’agresser les autres oiseaux pour les chasser de leur territoire, mais ce n’était pas le cas ici. C’était une rencontre tout à fait amicale. La corneille s’est posée quelques secondes sur le dos de l’aigle qui n’a pas semblé être dérangé.

Elle voulait peut-être simplement se reposer ou profiter d’un transport gratuit.

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Le coucou geai, un parasite utile


On a longtemps cru que le coucou geai était un parasite en installant ses oeufs dans un nid d’oiseaux étrangers. Certes, certains oisillons du parent adoptifs en souffrent, mais il semble que c’est quand même une association qui serait un atout contre les prédateurs
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Le coucou geai, un parasite utile

 

Coucou (à gauche) parasitant le nid de corneilles, assurant leur protection contre les prédateurs avec ses déjections répellantes.

Coucou (à gauche) parasitant le nid de corneilles, assurant leur protection contre les prédateurs avec ses déjections répellantes. | Vittorio Baglione

Le coucou n’est-il qu’un usurpateur d’identité sans scrupule ?

Le célèbre opportuniste, qui excelle dans l’art de faire élever sa progéniture par ses voisins, est réputé pour être un champion de la roublardise. Et pourtant. Selon une étude menée par Daniela Canestrari, de l’université d’Oviedo (Espagne), et publiée dans Science le 21 mars, le coucou geai (Clamator glandarius), qui parasite les nids des corneilles noires (Corvus corone), rendrait aussi service à son hôte.

La corneille, contrairement à la pie, n’a pas développé de stratégie de défense envers l’importun – comme attaquer les coucous adultes ou se débarrasser de leurs œufs. Elle accepte d’élever la portée de l’intrus en même temps que la sienne. Stupide, la corneille ? Pas si sûr.

« Différentes théories pouvaient expliquerl’absence de comportement défensif, explique Daniela Canestrari.Soit la corneille n’a pas eu le temps de développer une stratégie de défense parce que l’interaction hôte-parasite est trop récente, soit elle possède une stratégie mais ne l’exprime pas, car elle est trop risquée pour elle, soit elle tire un bénéfice de l’interaction. »

Pour trancher, les chercheurs se sont appuyés sur seize ans d’étude de l’impact du parasitisme du coucou geai sur le succès reproducteur de la corneille noire dans le nord de l’Espagne, une région où Clamator glandariuspeut parasiter près de 70 % des nids de son hôte. Les résultats sont sans appel : les nids parasités sont parfois plus garnis en jeunes corneilles que celui des nids non parasités, les coucous conférant un avantage à ceux qui partagent leur nid.

Un constat qui peut être lié à des secrétions noirâtres que le poussin parasite produit parfois en grande quantité (jusqu’à 1,2 millilitre par poussin de 45 grammes) et qu’il défèque lorsqu’il se sent agressé. Les biologistes ont analysé chimiquement ces substances et ont testé leur effet sur la corneille, mais aussi sur le chat sauvage et des rapaces, ses principaux prédateurs, en leur exposant de la viande de poulet imprégnée des sécrétions et de la viande de poulet non traitée. A l’évidence, la substance repousse les prédateurs (mais aussi les corneilles), qui délaissent le poulet traité. En cause, des substances caustiques et répulsives (acides, phénols, indols et composés sulfurés) contenues dans les sécrétions des coucous.

« Les signaux chimiques dans la communication des oiseaux sont beaucoup moins étudiés que les signaux visuels ou acoustiques, commente David Laloi, spécialiste de l’écologie comportementale à l’université Pierre-et-Marie-Curie. Les aborder dans une interaction à trois impliquant hôte, parasite et prédateur, c’est nouveau. »

Selon la pression de prédation, l’interaction entre le coucou et la corneille glisserait donc du parasitisme vers le mutualisme, les deux espèces tirant un bénéfice de cette association. Certes, la présence de l’intrus dans le nid provoque la perte de jeunes corneilles, car les oisillons sont en compétition pour la nourriture ; mais, les années où la pression de prédation est forte, le coucou devient un atout pour les nids, qui sont mieux protégés contre les prédateurs.

  • Fanny Collard

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La corneille n’oublie pas les visages


Les corneilles ces mal aimées sont pourtant des oiseaux exceptionnels tout comme les corbeaux. Ils ont une mémoire des visages des gens et aussi sont capables d’analysé des visages qui pourraient être un danger potentiels pour eux Les corneilles capables de reconnaître le danger
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La corneille n’oublie pas les visages

 

La reconnaissance faciale joue un rôle crucial pour les corneilles, dans la mesure où certains humains leur donnent à manger tandis que d’autres les abattent à coups de fusil, explique John Marzluff.  Photo :  John Marzluff

Il avait déjà été démontré que les corneilles étaient capables d’identifier facilement les visages humains, mais de nouveaux travaux montrent aujourd’hui que ces oiseaux se souviennent des visages pendant plusieurs années après les avoir vus une seule fois.

La tête d'une corneille 

Photo :  iStockphoto

Le Pr John Marzluff et ses collègues de l’Université de Washington en viennent à cette conclusion après avoir soumis des corneilles à un examen d’imagerie cérébrale alors qu’elles exécutaient des tâches cognitives complexes, liées à l’exposition à des visages. C’est la première fois qu’une telle expérience était réalisée chez un animal sauvage éveillé.

Elle a ainsi permis d’étudier les bases neurophysiologiques de leur exceptionnelle mémoire.

La mémoire sensorielle visuelle des corneilles ressemble à celles des êtres humains dans la mesure où ces oiseaux sont capables de reconnaître les visages humains et de réagir.

En 2011, la même équipe avait montré que les corneilles étaient capables d’identifier les visages dangereux pour elles, et qu’elles apprenaient à leurs congénères et à leur progéniture à reconnaître cette menace.

La même année, des biologistes autrichiens et allemands ont démontré que les corbeaux (Corvus corax) utilisaient des gestes référentiels pour communiquer entre eux.

Le saviez-vous ?

La corneille d’Amérique est l’une des rares espèces d’oiseaux capables de modifier et d’utiliser des outils afin d’obtenir de la nourriture.

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