Cannabis au volant: un produit «miracle» censé berner la police


Je crois vraiment que la légalisation du cannabis donne des idées malhonnêtes à certaines personnes qui croient faire des affaires d’or. Choisir de prendre du cannabis devrait être avant tout être responsable de ses actes et non de chercher un moyen de les contourner.
Nuage

 

Cannabis au volant: un produit «miracle» censé berner la police

 

Cannabis au volant: un produit «miracle» censé berner la police

Test du produit K-Toxin Cleaner avec un consommateur régulier de cannabis

Photo Martin Tremblay, La Presse

 

TRISTAN PÉLOQUIN

La Presse

Pendant que les policiers multiplient les opérations pour détecter les conducteurs sous l’effet du cannabis autour de Montréal, un entrepreneur flairant la bonne affaire tente de commercialiser un produit « miracle » censé berner les agents évaluateurs. La Presse a testé le produit, qui fait bien sourire les policiers.

La promesse

Cannabis au volant: un produit «miracle» censé berner la police

Le produit K-Toxin Cleaner

Photo Martin Tremblay, La Presse

 

Vendu 26 $ la petite fiole de 30 ml lors de l’Expo cannabis de Montréal en octobre dernier, le produit K-Toxin Cleaner promet d’éliminer toute trace de THC dans la bouche et sur la langue des consommateurs de cannabis jusqu’à une heure après son utilisation.

 « Avec ça, tu n’es pas détectable par la police quand tu conduis », assure sans détour le président de K-Labs, Vincent Jardin, qui dit avoir conçu le liquide au goût de menthe avec de l’extrait de neem, « un bactéricide et fongicide complètement naturel qui détruit le THC dans la bouche ».

Le test 

Pour en avoir le coeur net, nous avons testé l’efficacité du produit en demandant à un consommateur régulier de cannabis de nous fournir un échantillon de salive quelques minutes après avoir fumé un joint, puis un second échantillon 10 minutes après avoir utilisé le K-Toxin Cleaner en suivant les instructions du fabricant à la lettre. Les deux échantillons de salive ont été vérifiés au moyen du test Cannabis Verdict, d’Alco Prévention Canada, vendu une vingtaine de dollars en ligne. Les deux tests ont détecté une présence de THC supérieure à 20 ng/ml de salive. Verdict : le K-Toxin Cleaner ne fonctionne pas. Vincent Jardin n’a pas répondu à nos courriels et le numéro de téléphone affiché sur sa carte professionnelle a été désactivé depuis l’Expo cannabis.

La réalité sur le terrain

Sur le terrain, les agents de l’escouade BRAVES (Barrages routiers, alcool au volant et évaluation de stupéfiants), une unité spécialisée du Service de police de la Ville de Montréal créée le 17 octobre dernier, font peu de cas d’un produit comme le K-Toxin Cleaner. La quinzaine de policiers de l’escouade n’utilisent aucun appareil pour détecter la présence de cannabis dans la salive, même si le ministère fédéral de la Justice a homologué une de ces machines, le Dräger DrugTest 5000, en août dernier.

« Ce n’est pas parce qu’on n’a pas la machine qu’on n’arrive pas à déceler les conducteurs sous l’influence du cannabis. Les médias ont fait beaucoup état de cette machine, mais c’est un peu un gadget », affirme le lieutenant Bryan Cunningham, responsable de l’unité.

Recherche de doutes raisonnables

Les agents se basent plutôt sur une épreuve de coordination des mouvements pour détecter toute conduite sous l’effet de la drogue. Lors d’une opération tenue jeudi dans la nuit aux abords du pont Victoria, c’est grâce à cette approche que les agents de l’escouade BRAVES ont arrêté un homme qui semblait conduire sous l’effet du cannabis.

« Les policiers ont vite décelé une forte odeur de marijuana dans l’auto et quand ils ont questionné le conducteur, il leur a dit qu’il était parti de Montréal-Nord pour aller conduire un ami sur la rue Notre-Dame, alors qu’il se trouvait pratiquement sur le pont Victoria, ce qui est un peu bizarre. Ça constituait pour eux un motif suffisant pour aller plus loin. Il suffit d’un petit doute pour pouvoir procéder à une évaluation plus poussée », a expliqué le lieutenant Cunningham.

Épreuve de coordination des mouvements

Avant d’être mis en état d’arrestation, le conducteur suspect a été emmené au chaud dans une pièce fermée, dans un bâtiment situé tout près du pont, où une policière lui a fait passer une épreuve de coordination des mouvements.

« On leur donne les conditions idéales pour réussir l’examen, sinon ça risque de leur donner matière à contester en cour », explique le lieutenant.

Une fois dans la pièce, la policière lui a demandé de suivre du regard un point en mouvement.

« Sous l’influence de la drogue, les yeux ont tendance à bouger de façon saccadée. C’est l’un des nombreux signes qui sont reconnus et acceptés par les tribunaux pour démontrer la conduite sous influence », précise le lieutenant.

Agents évaluateurs de drogues

Si le conducteur échoue à ce premier test, il est emmené au poste de police, où un agent évaluateur accrédité procède à un examen encore plus approfondi en 12 étapes, qui peut durer environ une heure.

« On vérifie les yeux, les pupilles, l’équilibre, la perception du temps, la pression artérielle, le pouls, le tonus musculaire et d’éventuelles traces d’injection », explique l’agent évaluateur Sylvain Forgues, du Service de police de l’agglomération de Longueuil, qui a participé à l’opération de jeudi. « Ça nous permet de compléter les motifs justifiant l’arrestation et de déterminer quelle catégorie de drogue le suspect a consommée. Ultimement, ça nous permet de demander un échantillon d’urine, qu’on fera analyser pour trouver des traces de drogue. »

Une technique qui a fait ses preuves

Cette approche a jusqu’à maintenant fait ses preuves, tant au Canada qu’aux États-Unis. Les agents évaluateurs qui entrent en jeu au poste de police ont suivi une formation de 14 jours sur la détection des drogues, alors que les agents sur le terrain ont suivi un cours de trois jours. BRAVES affirme avoir épinglé quatre conducteurs sous l’effet de la drogue depuis sa création, en plus d’avoir arrêté une quinzaine de conducteurs pour facultés affaiblies par l’alcool.

« Notre mandat est d’être très présents sur le terrain, de jour comme de soir. On veut passer le message que la conduite sous l’effet du cannabis et de toute autre drogue est illégale. »

Lors de l’opération de jeudi, les policiers ont contrôlé 175 conducteurs, dont trois qui ont affiché un taux d’alcoolémie supérieur à 0,08 et un qui était vraisemblablement sous l’effet du cannabis.

https://www.lapresse.ca/

L’usage de marijuana en hausse… chez les chats et les chiens


Je suis contre les drogues et la légalisations sauf thérapeutiques mais devraient etre dans des milieux protéger telle que les cliniques ou enfin plus sécuritaire que dans les maisons surtout s’il y a des enfants, des animaux de compagnie car les risques sont grands pour qu’ils soient intoxiqués souvent a notre insu ou par stupidité de faire fumer volontairement un animal
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L’usage de marijuana en hausse… chez les chats et les chiens

Photos.com

par Arnaud Aubron

  
Les vétérinaires du Colorado sont confrontés à une étrange épidémie chez les chiens et chats de l’Etat. De plus en plus d’animaux de compagnie leur sont en effet amenés… totalement défoncés à en croire un article du San Francisco Weekly. Depuis que l’Etat a légalisé la marijuana médicale, en 2000, chiens et chats ont une fâcheuse tendance à vouloir goûter à la production de leurs maîtres, soit en se servant directement sur les plantes, soit en mangeant des préparations culinaires à base de cannabis laissées sans surveillance.

« Nous avions l’habitude voir au maximum un cas par an, affirme dans le Durango Herald la vétérinaire Stacee Santi. Maintenant nous en avons plusieurs par mois. »

Et de rapporter le cas d’un gros chien arrivé en titubant, avec les pupilles dilatées, qui a fini par vomir un morceau de tissu qui avait servi à enrober du beurre de cannabis. A en croire le témoignage de Jennifer Schoedler, une autre vétérinaire intérrogée dans le même article,

« les chiens adorent ça. J’en ai vu manger des fleurs de cannabis, des plantes, des joints ou des préparations culinaires ».

Seulement voilà, met en garde le docteur, relativement inoffensive chez les humains, la marijuana est un poison pour ces animaux, au même titre que le café.

Les principaux symptômes seraient la dépression, le manque de coordination des membres et la baisse du rythme cardiaque. Certains médecins font également état de vomissements, de diarrhées, de tachycardie, d’incontinence et même de comas. Selon un vétérinaire de San Francisco, en Californie, qui affirme lui aussi traiter régulièrement des chiens défoncés:

« On ne parle jamais des conséquences graves à long terme et même des morts liées à l’intoxication à la marijuana. Pourtant, les animaux domestiques exposés à l’herbe peuvent faire des crises d’angoisse et des bad trips. Ils risquent aussi de ne plus pouvoir se déplacer pour trouver de l’eau ou de la nourriture, faute de coordination des membres. »

Tout adolescent fumeur de joints ayant déjà fait la (mauvaise) blague de faire une « soufflette » à son animal favori a en effet pu constater que ce dernier éprouve par la suite quelques difficultés à se mouvoir. Au vu des affirmations des vétérinaires, l’expérience n’est pas à tenter si vous aimez votre animal. Selon un sondage totalement non-représentatif du site marijuana.com, 40% des usagers (28 réponses) affirmaient faire fumer leur animal.

Pas de panique toutefois. Selon une étude de la Société américaine pour la prévention de la cruauté envers les animaux publiée en 2002, sur 250 cas répertoriés en quatre ans, seuls deux furent fatals. Un chat et un cheval qui avaient des antécédents médicaux. Impossible de dire si le cannabis était directement responsable de ces décès, faute d’autopsie complète. On apprend également dans cette étude que les chiens sont beaucoup plus amateurs de cannabis que les chats, puisqu’ils représentaient 96% des cas recensés.

De manière plus générale, l’Association américaine de médecine vétérinaire a récemment mis en garde contre l’ingestion de toute sorte de médicaments par les animaux de compagnie et sur la nécessité pour les maîtres de garder ces substances hors de portée de leurs compagnons. Conseil, enfin, du San Francisco weekly si malgré ces précautions votre chien ou votre chat ingère du cannabis:

« Baissez la lumière et le son de la stéréo, et laissez-le kiffer. »

http://blogs.lesinrocks.com