Slime : une pâte pas vraiment inoffensive


Si vous avez des enfants et petits enfants, vous connaissez sûrement la slime. C’est un produit que les enfants aiment manipuler. Malheureusement, ceux vendus dans les magasins ne sont pas nécessairement sans danger, et ceux qui sont fait maison peuvent aussi donner des causes de graves problèmes de santé.
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Slime : une pâte pas vraiment inoffensive

 

jarabee123/shutterstock.com

Le slime a beaucoup de succès auprès des enfants et des adolescents. Si cette pâte fluide semble sans danger, elle fait une nouvelle fois l’objet d’une alerte. Après la DGCCRF et l’Anses en mai dernier, l’UFC-Que Choisir publie les résultats inquiétants d’un test réalisé sur plusieurs de ces produits.

« L’usage de plus en plus fréquent, à l’école comme à la maison, des slimes et autres pâtes à prout a incité l’Association UFC-Que Choisir à les analyser », indique celle-ci. « D’autant que ces pâtes élastiques et visqueuses, achetées en grandes surfaces ou fabriquées soi-même, sont susceptibles d’être manipulées, parfois pendant des heures, par les enfants. »

L’étude menée par UFC-Que Choisir a consisté à rechercher dans 13 de ces slimes les teneurs en contaminants (arsenic, mercure, baryum, chrome, strontium …), ainsi qu’en bore, le composé conférant l’élasticité à ces pâtes, mais toxique à fortes doses.

L’Anses avait déjà rapporté en mai dernier « plusieurs cas d’atteintes de la peau et des ongles (brûlures, rougeurs, eczéma, démangeaisons), observés par les Centres antipoison, le réseau de vigilance en dermato-allergologie Revidal-Gerda et le réseau AllergOS ».

Irritations et autres troubles

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Les résultats de ces récents tests se révèlent inquiétants puisque les teneurs en bore retrouvées dans la « Pâte intelligente » de « Pacific Surf » et « Créa Pat – La pâte incroyable » sont ainsi respectivement deux et trois fois supérieures à la dose réglementaire. « Quant à ‘Barrel-O-Slime – Caution’ il explose les compteurs avec pas moins de 14 fois la teneur maximale autorisée. »

Ces dépassements constituent un véritable danger pour la santé.

Ainsi, « le simple contact de la peau avec de fortes concentrations de bore peut entraîner des irritations des yeux et des muqueuses, voire être ultérieurement à l’origine de troubles de la reproduction », indique l’association. « Quant à l’ingestion de ce composé, elle peut causer des problèmes digestifs, des atteintes du foie, du pancréas et du système nerveux. »

Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir rappelle que des slimes faits maison à partir de colles, de solutions ophtalmiques, de mousses à raser et de lessives liquides exposent à d’autres risques. Contenus dans les recettes trouvées sur Internet, ces produits contiennent des perturbateurs endocriniens, des conservateurs hautement allergisants ou toxiques pour le foie, ainsi que des solvants pouvant provoquer des troubles respiratoires.

DGCCRF saisie

L’UFC-Que Choisir a donc décidé de saisir la DGCCRF dans le but de voir « retirés et rappelés les produits épinglés par [son] test, et que les contrôles intensifiés donnent lieu à une publication des résultats et de l’identité des produits non conformes ».

En attendant, l’association « déconseille aux parents d’acheter des produits slime en rayon […] et recommande d’éviter les tutoriels de fabrication qui se multiplient sur Internet, compte tenu des composés dangereux mis en œuvre dans bon nombre de ces recettes ».

  • Source : UFC Que choisir,
  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Vincent Roche

https://destinationsante.com

Des plantes d’intérieur pourraient nous prévenir des dangers dans l’air


Les plantes intérieures n’ont pas beaucoup d’effet sur la qualité de l’air, sauf peut-être s’il y en a une grande quantité. Cependant, les chercheurs croient qu’en trouvant une plante génétiquement modifiée pourrait donner des renseignements sur la qualité de l’air en alertant s’il y a des moisissures ou du gaz radon.
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Des plantes d’intérieur pourraient nous prévenir des dangers dans l’air

Un mur de plantes exotiques

Des chercheurs ont montré que des plantes modifiées génétiquement pour émettre une lueur fluorescente lorsqu’elles entrent en contact avec des composés dans l’air pourraient servir de détecteur « intelligent » de la qualité de l’air dans une maison. Photo : iStock

Si les plantes pouvaient communiquer, quelles informations nous fourniraient-elles? Des chercheurs estiment qu’il serait possible de modifier des plantes d’intérieur pour qu’elles puissent non seulement mesurer la qualité de l’air, mais aussi nous prévenir quand celle-ci se détériore.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Détecter des contaminants dans l’air de nos maisons grâce à nos plantes? Pour certains chercheurs, il s’agit d’une idée qui serait réalisable!

À l’heure actuelle, nos plantes en pots ont surtout un rôle décoratif, bien que des études aient documenté l’effet positif qu’elles exercent sur l’humeur de leur propriétaire. Mais leur rôle dans le contrôle de la qualité de l’air semble exagéré, et il faudrait en fait posséder une grande quantité de plantes d’intérieur pour constater un impact.

Toutefois, les plantes sont de véritables laboratoires de chimie, capables de puiser de l’information sur l’air et sur le sol à un endroit fixe, 24 heures sur 24. Si l’on trouve le moyen de savoir ce qu’elles vivent, cela donnerait accès à une quantité incroyable de données sur l’environnement qui nous entoure.

L’idée de modifier des plantes pour s’en servir comme appareil de détection n’est pas nouvelle. Des chercheurs ont déjà modifié génétiquement un plant de tabac pour qu’il puisse alerter les agriculteurs de la présence de bactéries causant des maladies dans leurs champs ou leurs serres.

L’avertissement était possible grâce à l’ajout à la plante d’un gène qui ne s’active qu’en présence de molécules émises par les bactéries. À leur contact, les feuilles produisent une protéine fluorescente orange, puis émettent une lueur une fois au contact d’une lumière verte.

Des alarmes vertes

Des chercheurs veulent maintenant appliquer ce principe aux plantes de maison. L’objectif serait d’avoir un moyen de détecter facilement les menaces pour la qualité de l’air, comme les moisissures ou le gaz radon.

Les moisissures dans les systèmes de ventilation d’écoles ou d’hôpitaux ont fait les manchettes. Le problème est aussi présent dans certaines maisons. Une exposition prolongée aux moisissures peut entraîner des problèmes respiratoires.

Des chercheurs proposent donc de modifier génétiquement des plantes d’intérieur pour qu’elles produisent, comme pour le tabac, des protéines fluorescentes lorsqu’elles sont exposées aux composés volatils des moisissures.

La technique serait différente pour le radon. Ce gaz radioactif est produit naturellement dans le sol et s’accumule dans les maisons en passant par des fentes dans les fondations. Il est la deuxième cause de cancer du poumon au Canada après la cigarette, et le seul moyen de le détecter est de faire tester sa maison.

Les chercheurs ont donc imaginé une plante qui produirait des protéines fluorescentes, qui cesseraient d’être fluorescentes lorsque le radon est dans l’air.

Ces plantes de maison n’existent pas encore, et il faudra beaucoup de recherches en génétique avant de les créer.

Toutefois, si les chercheurs vont de l’avant, ces plantes pourraient nous donner une grande quantité d’informations sur les produits nocifs dans notre environnement et contribuer à prévenir certaines maladies.

Après les cellulaires et les électroménagers, les plantes de l’avenir pourraient peut-être, elles aussi, devenir « intelligentes ».

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Les dauphins sauvages plus malades que ceux en captivité


Quels choix ont les dauphins, vivre en liberté avec un océan pollué et en être malade ou vivre dans un aquarium que leur vie se limite à s’exposer devant des tourismes et être limité dans ses déplacements et être moins malade … Triste choix
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Les dauphins sauvages plus malades que ceux en captivité

 

Les dauphins sauvages sont plus exposés à des polluants et sont davantage...

Agence France-Presse
Washington

Les dauphins sauvages sont plus exposés à des polluants et sont davantage malades que les dauphins vivant en captivité, révèle une étude américaine, suscitant des craintes quant à la qualité des eaux des océans et la santé de ces cétacés à long terme.

L’étude, publiée mercredi dans la revue américaine Plos One, a comparé des dauphins vivant au large des côtes de Floride et de la Caroline du Sud à deux autres populations dans des aquariums, ou d’autres habitats contrôlés, en Géorgie et en Californie.

Moins de 50 % des dauphins sauvages étaient «cliniquement normaux» et un grand nombre souffraient d’inflammations chroniques, signe que leur organisme combattait des maladies.

«Cela s’explique par leur contact avec des pathogènes, des parasites et des polluants dans l’océan qui sont absents dans les aquariums», précise Patricia Fair, professeure à la faculté de médecine de l’Université de Caroline du Sud et principal auteur de cette étude.

Chez l’homme, ce type de réponse immunitaire chronique est liée à des cancers, des pathologies cardiovasculaires et une plus grande vulnérabilité aux maladies infectieuses.

Gregory Bossart, vétérinaire en chef de l’aquarium de Géorgie, à Atlanta, coauteur de ces travaux, a étudié depuis 2003 la santé de plus de 360 dauphins dans la lagune de l’Indian River, en Floride et sur la côte près de Charleston, en Caroline du Sud.

Sur cette période, il a pu observer «l’apparition de maladies infectieuses, de tumeurs, d’infection bactérienne résistantes aux antibiotiques et des niveaux alarmants de contaminants dans les deux populations de dauphins en liberté», indique l’étude.

Les dauphins sont de grands prédateurs, au sommet de la chaîne alimentaire, et accumulent toutes les toxines ingérées par leurs proies.

Ceux qui vivent dans la lagune de l’Indian River avaient ainsi de fortes concentrations de mercure dans le corps.

En Caroline du Sud, les dauphins sauvages étudiés avaient des niveaux élevés de substances chimiques organiques provenant probablement de sources industrielles.

De précédentes recherches avaient mis en évidence des maladies fongiques et l’émergence de nouveaux virus qui pourraient être potentiellement pathogènes pour les humains, avertissent aussi ces scientifiques.

Les dauphins en captivité dans l’aquarium d’Atlanta et dans le Centre des systèmes de combat spatial et naval (SPAWAR) à San Diego présentaient nettement moins d’inflammations chroniques.

«Ces cétacés sont exposés à moins d’agents pathogènes, car la qualité de l’eau dans laquelle ils évoluent est contrôlée en permanence tout comme leur nourriture, et ils bénéficient aussi de soins vétérinaires préventifs», soulignent ces chercheurs.

«En tant qu’espèce sentinelle, les dauphins sont importants pour jauger la qualité de l’environnement océanique», pointe le Dr Bossart.

«Si ces cétacés ne se portent pas bien cela pourrait être un indicateur de la santé des océans et même de la santé humaine», ajoute-t-il.

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Boire ou non l’eau du robinet?


Est-il mieux de boire de l’eau du robinet ou pas ? Je dois dire que j’aimerais avoir la même eau que ma ville natale. Elle n’a pas cet arrière-goût que je retrouve présentement chez moi. Je suis incapable de boire l’eau directement du robinet à cause du goût. Par soucis, environnementaux, j’ai délaissé à 99 % la bouteille de plastique. Alors, ma solution est d’ajouter du citron dans une bouteille réutilisable, Cependant, il semble clair qu’il y a toujours des résidus dans l’eau potable qu’on ne peut pas vraiment se débarrasser.
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Boire ou non l’eau du robinet?

 

L'eau est la boisson santé par excellence. Sauf que celle du robinet contient... (Photo Ivanoh Demers, La Presse)

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

 

ISABELLE MORIN, ALEXANDRE VIGNEAULT
La Presse

L’eau est la boisson santé par excellence. Sauf que celle du robinet contient de petites quantités d’une foule de produits chimiques. Devraiton s’en inquiéter? Jusqu’à filtrer notre eau à la maison, ou même à privilégier l’eau en bouteille?

L’eau potable en cinq questions

En mars, une sortie publique de l’organisation écologiste Équiterre alertait la population au sujet de la présence d’un pesticide dangereux dans l’eau potable, l’atrazine. Le point en cinq questions.

1- Que trouve-t-on dans l’eau du robinet?

Les méthodes de chimie analytique étant désormais très performantes, il est possible de trouver des traces de tout ce qui est utilisé en grande quantité dans notre société: médicaments, hormones, plastiques et pesticides. Des métaux lourds également, dont le plomb, des bactéries et des sous-produits de chlore utilisé dans le processus de désinfection. Le mois dernier, Équiterre a alerté la population au sujet de la présence de résidus d’atrazine, un pesticide très utilisé depuis les années 60, dans l’eau potable. Les taux moyens de ce contaminant détectés par le scientifique Sébastien Sauvé (116 ng/l) sont inférieurs à la norme en vigueur ici (3500 ng/l), mais supérieurs à celle adoptée en Europe (100 ng/l), où l’atrazine est interdite depuis une douzaine d’années, mais encore détectée dans des cours d’eau.

«Ce qu’on retrouve, c’est moins de 10 % de la norme elle-même pour bon nombre de pesticides, précise toutefois Denis Gauvin, conseiller scientifique à l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec) sur les dossiers de l’eau potable. Il faut mettre en perspective les risques qu’ils représentent pour la santé.»

 

2- Comment les eaux sont-elles traitées?

L’eau brute est traitée en fonction de son niveau de contamination bactériologique (E. coli, coliformes fécaux et entérocoques) et chimique, ce qui englobe les contaminants naturels et ceux produits par les humains (pesticides, nitrates, hydrocarbures). Plus les analyses démontrent qu’une eau est dégradée, plus les exigences du traitement sont élevées, explique Denis Gauvin. Et plus la population desservie est importante, plus les échantillonnages sont fréquents.

Le plus grand risque à gérer pour l’eau potable est de nature microbiologique, selon Benoît Barbeau, titulaire de la Chaire industrielle CRSNG en eau potable, et c’est là qu’on investit d’abord en désinfectant l’eau. Pour ce faire, on utilise du chlore, dont il reste des sous-produits dans l’eau du robinet. Jusqu’à 100 fois plus que les pesticides.

 «On accepte qu’il en reste dans l’eau, parce qu’on estime que les bénéfices surpassent de loin les risques pour la santé», souligne toutefois Benoît Barbeau.

 L’eau peut ensuite être contaminée de nouveau dans le réseau de distribution, notamment par la présence de plomb dans la plomberie domestique, un métal lourd reconnu comme étant nuisible à la santé, en particulier pour les enfants et les foetus.

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

3- L’eau du robinet est-elle bonne à boire?

Réponse courte: oui. Plusieurs experts l’ont confirmé à La Presse.

«Je bois l’eau du robinet. Souvent», dit Sébastien Sauvé, le chimiste qui a fait les analyses utilisées par Équiterre.

Il ajoute cependant que, «par précaution», il a aussi une cruche de 18 litres à la maison. Il juge que, sur certains plans, on est dans une «zone grise».

«Il y a une multitude de produits qui sont à des niveaux de traces dans l’eau, et la science n’a pas établi de seuil d’impact [sur la santé] pour quantité de ces produits», précise-t-il.

«On ne peut jamais être sûr à 100 %», convient Denis Gauvin. Des pesticides ont été retrouvés dans un très faible nombre d’analyses (0,4 %, dit-il) et les quantités observées «respectent toutes les normes et se situent majoritairement à moins de 10 % de la norme».

L’enjeu des microcontaminants exige d’être envisagé de manière beaucoup plus globale et nuancée, estime Benoît Barbeau, qui déplore que l’accent ne soit mis que sur l’eau potable.

«On est exposé par de multiples sources, entre autres la nourriture. Surtout pour les pesticides, notre exposition vient principalement des fruits et des légumes», dit-il. 

4- Nos normes sont-elles assez sévères?

Benoit Barbeau assure que les normes québécoises en matière d’eau potable sont parmi les plus sévères au monde. Il existe différentes technologies qui permettraient d’enlever un peu plus de certains contaminants, selon Sébastien Sauvé, mais qui coûteraient plus cher. Le chercheur avoue ne pas se sentir rassuré par la norme canadienne au sujet de l’atrazine, mais ne plaide pas forcément pour l’adoption de la norme européenne.

«Les deux sont probablement exagérées», dit-il.

La nôtre, trop permissive et celle de l’Europe, trop restrictive. Il juge qu’il faut s’appuyer sur des critères basés sur le risque, qui tiendrait compte d’un principe de précaution.

 «Ça revient à une question de coût-bénéfice. Il n’y a pas que l’eau potable qui demande des fonds pour s’améliorer», dit Benoît Barbeau, qui n’est pas convaincu que c’est en investissant davantage dans l’eau potable qu’on va avoir le meilleur impact global sur la santé publique. «Il faut aller à la source», dit-il.

Mieux traiter les eaux usées rejetées dans le fleuve, par exemple, qui deviennent ensuite une source d’eau potable.

5- Pourquoi boire de l’eau?

Le corps est composé à 65 % d’eau. C’est plus encore pour le cerveau, qui en contient 76 %. L’eau contribue à l’ensemble des processus vitaux: elle sert entre autres à réguler la température corporelle, permet l’activité neurologique du cerveau et est nécessaire au transport des nutriments à travers le corps. Elle contient également des minéraux essentiels pour la santé. Puisqu’une partie de cette eau est éliminée continuellement, notamment à travers l’urine et la transpiration, il est vital de la renouveler tout au long de la journée par l’alimentation ou les boissons. Il est recommandé d’en consommer environ 3 litres chaque jour, dont 1,5 à 2 litres sous forme liquide. En boire à petites doses fréquentes permet d’éviter la déshydratation. L’eau est la meilleure de toutes les boissons, disent les nutritionnistes. Elle est neutre, sans sucre «et elle ne coûte rien», fait remarquer la nutritionniste Marie-Claude Paquette, aussi conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

«Ça devrait toujours être notre premier choix pour se désaltérer.»

Il est possible de trouver dans l'eau potable... (PHOTO MARTIN LEBLANC, LA PRESSE) - image 3.0

Il est possible de trouver dans l’eau potable des traces de tout ce qui est utilisé en grande quantité dans notre société: médicaments, hormones, plastiques et pesticides.

PHOTO MARTIN LEBLANC, LA PRESSE

Que faire à la maison?

L’eau du robinet est généralement bonne à boire, disent les experts, mais dans le doute, on peut toujours améliorer sa qualité. Deux principales options s’offrent à nous.

Filtre au charbon activé

Le plus commun des systèmes de filtration domestique est celui au charbon, souvent vendu sous forme de pichet, comme c’est le cas des fabricants PUR et BRITA. Il en existe des versions qui vont directement sur le robinet.

Comment ça fonctionne: le charbon activé agit comme épurateur. Il est souvent combiné à des résines qui décontaminent par échange d’ions.

Avantages et limites du produit:

«Ça fonctionne relativement bien pour le plomb», estime Sébastien Sauvé.

Pour ce qui est des résidus de médicaments ou de pesticides, ils peuvent aussi être atténués d’au moins 50 %, estime Benoît Barbeau, selon les filtres. Les tests effectués par le chercheur Sébastien Sauvé et son équipe ne se sont toutefois pas avérés concluants sur le plan des pesticides, mais les enlever ne faisait pas partie des prétentions des fabricants de ces produits, précise le chercheur.

Inconvénients: Ils sont économiques à l’achat, mais le renouvellement des filtres est cher à l’usage. Ceux-ci doivent être changés environ tous les trois mois.

Mise en garde: Il ne doit jamais être utilisé avec de l’eau chaude puisque, dans ce cas, le charbon «relâche ce qu’il avait capté». Ce phénomène peut aussi se produire si on ne change pas son filtre assez souvent. Benoît Barbeau insiste: le filtre doit être certifié NSF53 ou NSF42.

«Il y a beaucoup de filtres qui ne sont pas certifiés», dit-il, en faisant notamment référence aux produits vendus sur l’internet.

Prix: à partir d’environ 15 $. Prix cartouches: à partir d’environ 8 $

Osmose inverse

Les versions domestiques de ces systèmes s’installent normalement sous l’évier.

Comment ça fonctionne: dans un système de purification par osmose inverse, la pression force l’eau à traverser une membrane très fine. Elle ne laisse passer que l’eau et retient minéraux et contaminants, résume Sébastien Sauvé.

Avantages et limites du produit:

«Ce n’est pas une barrière absolue, mais c’est une barrière très, très performante. Tellement qu’elle enlève à la fois les micropolluants et des sels minéraux. On se retrouve alors à boire une eau déminéralisée. Et ça, ce n’est pas souhaitable pour la santé», dit Benoit Barbeau.

Inconvénients: Ce système est coûteux et nécessite un entretien soigné.

«C’est du gaspillage d’argent», juge Benoît Barbeau, qui croit qu’on peut faire d’autres dépenses et faire certains gestes pour éviter de consommer des micropolluants ou des pesticides.

Acheter des fraises bios, par exemple, puisque c’est l’aliment qui compte le plus de résidus de pesticides selon la liste d’EWG.

Prix: Les grandes surfaces en vendent à partir de 150 $, mais il y en a de beaucoup plus chers. Le coût associé à l’entretien est également élevé.

Et l’eau en bouteille?

En faisait abstraction du fait qu’il faut disposer de son contenant, ce qui a un impact environnemental important, l’eau en bouteille est-elle un choix plus santé? Réglons le cas du plastique:

«plus il est souple, plus il est susceptible de dégager des particules», dit Sébastien Sauvé.

En particulier si on laisse la bouteille au soleil dans la voiture. Le risque de dégradation est toutefois moindre avec les grosses cruches en plastique. Par ailleurs, une eau n’est pas nécessairement de meilleure qualité parce qu’elle est mise en bouteille, signale Benoît Barbeau. Elle peut même être moins bonne que celle du robinet. La pollution générée par les bouteilles de plastique constitue aussi un enjeu majeur: elles se retrouvent par dizaines de millions dans les sites d’enfouissement québécois, rappelle la coalition Eau secours.

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La nourriture contre les spermatozoïdes de Fido


Il y aurait certains produits de nourriture pour les chiens qui ont des contaminants qui réduiraient la fertilité des mâles. Ce qui en même temps pourrait donner une piste pour la fertilité des êtres humains
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La Nourriture contre les spermatozoïdes de Fido

 

 

Le déclin rapide de la qualité du sperme des chiens proviendrait de leur alimentation. Cela expliquerait-il aussi la même tendance chez les humains ?

« Le chien pourrait être une sentinelle pour les humains — il partage le même environnement, présente la même gamme de maladies, souvent avec la même fréquence, et réagit de manière similaire aux thérapies » affirme Richard Lea, maître de conférence en biologie reproductive à l’école vétérinaire de l’université de Nottingham.

L’étude que son équipe vient de publier dans la revue Scientific Reports montre une baisse continuelle de la mobilité des spermatozoïdes canins depuis 26 ans. Et plus la qualité de la semence d’un mâle baisse, plus sa descendance présente un risque de cryptorchidie, c’est-à-dire l’absence de l’un ou des deux testicules dans le scrotum. Ayant rapidement mis de côté le facteur génétique en raison de la durée trop courte des prélèvements, les chercheurs ont trouvé dans le sperme des chiens des niveaux de contaminants environnementaux susceptibles de perturber la fonction reproductive, tels que des phtalates et despolychlorobiphényles (BPC). Or, ils ont détecté ces mêmes produits chimiques dans un certain nombre d’aliments pour chiens, humides ou secs, disponibles dans le commerce. Ils affirme même avoir trouvé les concentrations en BPC les plus élevées dans un échantillon de nourriture sèche spécialement conçue pour les chiots ! Les marques n’ont cependant pas été dévoilées. Cette étude pourrait aider à comprendre les causes environnementales de la baisse de fertilité masculine également observée chez les humains.

– Matthieu Fannière

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Des microfragments de plastique pollueraient 88% de la surface des océans


C’est un gros problème les déchets plastiques qui se retrouvent dans les océans. Ne rien y faire pourrait empirer pour les animaux marins et terrestre sans oublier les conséquences économiques pour ceux qui vivent à différents domaines des océans
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Des microfragments de plastique pollueraient 88% de la surface des océans

 

Les courants océaniques transportent des objets de plastique... (PHOTO ASSOCIATED PRESS)

Les courants océaniques transportent des objets de plastique réduits en de très petits fragments par les radiations solaires, et ces microplastiques, qui peuvent demeurer ainsi des centaines d’années, ont été détectés dans 88% des échantillons de la surface des océans lors de l’expédition Malaspina en 2010

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Agence France-Presse
Washington

Des microfragments de plastique pollueraient jusqu’à 88% de la surface des océans et affecteraient aussi la chaîne alimentaire marine en étant absorbés par les poissons et d’autres animaux, selon des chercheurs espagnols dont l’étude paraît lundi aux États-Unis.

«Les courants océaniques transportent des objets de plastique réduits en de très petits fragments par les radiations solaires, et ces microplastiques, qui peuvent demeurer ainsi des centaines d’années, ont été détectés dans 88% des échantillons de la surface des océans lors de l’expédition Malaspina en 2010», a expliqué Andrés Cózar, un scientifique du Centre supérieur de la recherche scientifique (CSIC) de l’université de Cadiz en Espagne.

Il est le principal auteur de cette recherche publiée dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Cette recherche a également confirmé l’existence de cinq grandes zones de convergence, où s’accumulent ces déchets de plastique à la surface, qui correspondent aux cinq grandes circulations des eaux autour du globe.

Toutefois, la surface des océans ne peut pas être la seule destination de ces microdébris puisque, comme le suggère cette étude, une grande partie de ces déchets se retrouve probablement dans la chaîne alimentaire marine, absorbés par les animaux marins ou déposés dans les fonds océaniques.

Ces petits fragments de plastique contiennent souvent des contaminants qui peuvent être avalés et digérés par les animaux marins. De plus, l’abondance des déchets en plastique qui flottent sur les océans permet à de nombreux petits organismes de coloniser des zones auxquelles ils n’avaient pas accès auparavant, expliquent-ils.

Mais selon ces scientifiques «le plus grand impact de cette pollution sur l’écosystème marin reste inconnu».

Les principaux résidus trouvés dans ces déchets sont le polyéthylène et le polypropylène, des polymères utilisés dans la fabrication d’ objets quotidiens comme des sacs, des contenants alimentaires et de boissons, des ustensiles de cuisine ou des jouets.

«La bonne nouvelle dans tout cela c’est que l’abondance de ces déchets de plastique est beaucoup moins grande qu’attendue, mais le grand problème est de déterminer où vont tous les microplastiques qui entrent dans l’océan», relève Carlos Duarte, coordinateur de l’Expédition Malaspina Expedition.

Ces chercheurs ont estimé les déchets de plastique flottant sur les océans de 7000 à 35 000 tonnes, avec une plus grande concentration dans le Pacifique Nord qui représente 33 à 35% du total.

Le rejet dans les océans de déchets plastique provoque des dégâts estimés à au moins 13 milliards de dollars et menace la vie marine, le tourisme et la pêche, a averti l’ONU à l’ouverture de sa première Assemblée sur l’environnement le 23 juin à Nairobi.

L’expédition Malaspina, un projet conduit par le CSIC, compte plus de 400 chercheurs venant de plusieurs pays.

Ces scientifiques ont récolté près de 200 000 échantillons d’eau, de plancton, de particules atmosphériques et de gaz dans 313 endroits dans les océans Indien, Pacifique et Atlantique, à différentes profondeurs jusqu’à 6000 mètres.

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Ce qui se cache dans votre urine


Avec une meilleure connaissance, ce qui compose l’urine, car l’urine vient de dévoiler des tas de secrets aux chercheurs, il sera probablement suffisant dans un avenir rapprocher, un test d’urine pour remplacer les tests sanguins et peut-être même des biopsies
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Ce qui se cache dans votre urine

 

Un médecin regarde un échantillon d'urine 

Photo :  iStockphoto

Pas moins de 3079 substances chimiques (métabolites) peuvent être détectées dans l’urine humaine, ont établi des chercheurs de l’Université de l’Alberta.

De ce nombre, 72 sont produites par les bactéries, 1453 par le corps lui-même et 2282 proviennent de l’alimentation, des médicaments, des cosmétiques et de l’exposition à l’environnement. Certaines d’entre elles peuvent provenir de plus d’un groupe.

Le Dr David Wishart et ses collègues estiment que leurs travaux réalisés sur sept ans auront des retombées en médecine, en nutrition et pour les tests antidrogue et environnementaux.

« L’urine est un fluide biologique incroyablement complexe. Nous n’avions aucune idée du nombre de composés qui finissent dans les toilettes! »— David Wishart

Le saviez-vous? Considérée comme un déchet biologique, l’urine contient des produits de dégradation métabolique d’aliments, de boissons, de médicaments, de contaminants environnementaux et des déchets de l’organisme.

La liste complète des métabolites qui peuvent être détectés dans l’urine humaine est maintenant accessible sur Internet. Elles incluent des hormones, des vitamines et de nombreuses autres molécules.

À ce jour, la médecine répertoriait environ 80 composants chimiques dans l’urine.

Notion à revoir

Les chercheurs ont également constaté que plus de 480 composés présents dans l’urine ne sont pas détectés dans le sang, ce qui est contraire à l’idée généralement admise en médecine que la composition de l’urine est à l’image de celle du sang.

« Le fait que tant de composés soient uniques à l’urine tient probablement de l’excellent travail réalisé par les reins dans la filtration du sang. »— Auteurs

Cette même équipe canadienne avait déjà réalisé, en 2008 et 2011, l’analyse des composants chimiques du fluide céphalorachidien et celle du sang en 2011.

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue PLOS ONE pensent que cette meilleure compréhension de ce qui compose l’urine pourrait éventuellement mener au remplacement de tests sanguins et même de biopsies, par la simple analyse d’échantillons d’urine.

Le saviez-vous? Le corps humain produit quotidiennement entre 1,5 et 2 litres d’urine.

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