Réchauffement climatique : l’Australie veut planter un milliard d’arbres d’ici 2050


L’Australie veut reboiser avec 1 milliard d’arbres d’ici 2050. À première vue, cela semble une bonne idée, mais autant d’arbres est-ce une solution pour lutter contre le réchauffement climatique ? De toute façon, je pense, que si nous ne changeons pas ce qui cause la pollution, nous ne pouvons prétendre d’avancer contre la lutte des changements climatiques
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Réchauffement climatique : l’Australie veut planter un milliard d’arbres d’ici 2050

 

Céline Deluzarche
Journaliste

Victime d’une crise climatique sans précédent, l’Australie veut planter un milliard d’arbres et compte ainsi parvenir à atteindre ses objectifs en matière d’émissions de CO2 et booster son économie. Elle suit de nombreux autres pays qui ont tous annoncé des chiffres impressionnants de plantations. Mais est-ce vraiment efficace ?

L’Australie va lancer un vaste programme visant à planter un milliard d’arbres d’ici 2050, soit 400.000 hectares de forêts supplémentaires, a annoncé fièrement le 16 février le Premier ministre Scott Morrison. L’objectif est de capturer 18 millions de tonnes de carbone supplémentaires d’ici 2030 pour se rapprocher des objectifs des accords de Paris, qui prévoit une réduction des émissions de 26 à 28 % pour le pays par rapport au niveau de 2005. Le pays fait pour l’instant figure de mauvais élève, avec des émissions annuelles de 500 millions de tonnes qui ne cessent de grimper malgré les déclarations d’intention. Le charbon représente encore les deux tiers de sa production électrique. L’annonce survient d’ailleurs dans un contexte très compliqué pour le gouvernement, accusé pour son inaction en matière d’environnement. Depuis plusieurs mois, le pays est confronté à une vague de chaleur meurtrière et des inondations catastrophiques que les scientifiques relient au réchauffement climatique.

Mauvais élève du climat mondial, l’Australie veut planter 400.000 hectares de forêt d’ici 2050. © Casey Horner, Unsplash

Mauvais élève du climat mondial, l’Australie veut planter 400.000 hectares de forêt d’ici 2050. © Casey Horner, Unsplash

Le climat ne semble pourtant pas la préoccupation majeure de ce plan, baptisé « Un milliard d’arbres pour la croissance et l’emploi » : l’objectif du gouvernement est surtout de développer son industrie agroforestière. « Les matériaux à base de fibre de cellulose pourraient par exemple remplacer le plastique », suggère le document publié par le ministère de l’Agriculture. Le boispourrait également trouver des débouchés dans la construction, les biocarburants ou la pharmacie. Le gouvernement espère créer ainsi 18.000 nouveaux emplois dans les 10 prochaines années.

Quand la planète verdit : des milliards d’arbres plantés autour du monde

L’Australie n’est pas la seule à miser sur les arbres. Avec sa « grande muraille verte », la Chine a déjà planté 66 milliards d’arbres le long du désert de Gobi depuis 1978 afin de stopper l’avancée du sable. Le Pakistan a annoncé en juillet dernier que 10 milliards d’arbres seront plantés à travers tout le pays d’ici 2023. En 2017, l’Inde a battu le record du monde de 66 millions d’arbres plantés en seulement 12 heures grâce au concours de 1,5 million de bénévoles. Même les villes s’y mettent : en décembre, Milan s’est ainsi fixé un objectif de 3 millions d’arbres d’ici 2030 pour « améliorer la qualité de l’air et l’environnement des habitants ». Et cela semble fonctionner : une toute récente étude vient de montrer que la planète verdit : elle a gagné 5,5 millions de km2 de forêt entre 2000 et 2017, soit l’équivalent de l’ensemble de la forêt amazonienne.

3.000 milliards d’arbres sur Terre, combien de CO2 capturé ?

Tous ces programmes sont-ils au final bien efficaces en matière de réchauffement ? Le chercheur Thomas Crow­ther vient justement de présenter les résultats d’une nouvelle étude sur le sujet lors de l’assemblée annuelle de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS). Selon le scientifique, planter 1.200 milliards d’arbres pourrait absorber suffisamment de CO2 pour annuler dix ans d’émissions humaines. Dans une précédente étude publiée en 2015, il avait estimé le nombre d’arbres sur la planète à 3.040 milliards, soit sept fois plus que les précédentes estimations. Malgré l’énormité de l’objectif, Thomas Crow­ther estime pourtant que ce reboisement massif serait possible sans empiéter sur les terrains agricoles ou urbains, en ciblant « les parcs ou terrains abandonnés ». On a un peu de mal à voir où ces milliards d’hectares sont ainsi vacants.

Il faudrait planter 1.200 milliards d’arbres supplémentaires sur la planète pour absorber l’équivalent de dix ans d’émissions de CO2 anthropiques. © vitaga, Fotolia

Il faudrait planter 1.200 milliards d’arbres supplémentaires sur la planète pour absorber l’équivalent de dix ans d’émissions de CO2 anthropiques. © vitaga, Fotolia

    D’autre part, si les forêts absorbent bien 2 milliards de tonnes de CO2 par an, les arbres peuvent se transformer en émetteurs de CO2 en cas de sécheresse ou d’assauts d’insectes par exemple.

    Quant aux incendies, « ils peuvent envoyer dans l’atmosphère en quelques heures tout le CO2qu’une forêt a patiemment accumulé au fil des décennies », met en garde l’Inra.

    De plus, toutes les forêts ne se valent pas : les conifères sont ainsi plus efficaces que les feuillus pour absorber le CO2. Conifères qui diminuent l’albédo… favorisant ainsi le réchauffement.

    Aggravation de la pollution et de la sécheresse : des programmes de reboisement aux effets pervers

    Bref, il ne suffit pas d’annoncer des chiffres spectaculaires pour qu’un reboisement soit efficace. En Chine, par exemple, on estime qu’à peine 15 % des arbres plantés ont effectivement survécu : la monoculture de peupliers a été décimée par une maladie et dans certains endroits, les plantations ont carrément aggravé la situation en pompant les rares ressources en eau et en éliminant les herbes fixant le sol, rapporte le journal britannique The Economist.

    Dans les villes, la « grande barrière verte » a finalement aggravé la pollution en réduisant la circulation du vent, selon une étude de 2018 de chercheurs chinois. L’Australie est prévenue.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • L’Australie veut planter un milliard d’arbres d’ici 2050 pour atteindre ses objectifs d’émissions de CO2.

  • De nombreux pays ont eux aussi de vastes programmes de plantations.

  • Ces reboisements ne s’avèrent malheureusement pas aussi efficaces que prévu dans certains cas.

https://www.futura-sciences.com/

La momification, un procédé plus ancien qu’on ne le pensait


L’étude d’une momie exposée au musée à Turin en Italie vient changer l’histoire de la momification. Il semble en effet que la momification soit connue 1 000 plutôt.
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La momification, un procédé plus ancien qu’on ne le pensait

 

Des visiteurs observent la momie en position foetale.

Cette momie du Musée égyptien de Turin a permis de découvrir que le procédé de momification est bien plus ancien qu’on le croyait. Photo prise le 31 mars 2015. Photo : The Associated Press/Antonio Calanni

 

Des chercheurs ont débusqué dans un musée de Turin une momie égyptienne embaumée artificiellement montrant que le procédé de momification est bien plus ancien – d’un bon millénaire – qu’on ne le pensait jusqu’ici.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Une bonne dose d’huile végétale ou de graisses animales, un brin de résine de conifère chauffée, quelques extraits de plante aromatique et un peu de sucre végétal : telle est la recette qui fut ainsi utilisée dès 3500 avant J.C., selon une étude publiée dans le Journal of Archaeological Science.

Les anciens Égyptiens croyaient à la résurrection et à la vie éternelle. Pour y accéder, les corps devaient être momifiés, avant d’être placés dans des tombeaux avec tout ce dont ils auraient besoin par la suite : objets familiers, animaux…

D’abord, les corps des défunts furent préservés par dessèchement naturel sous l’action du sable chaud et sec du désert. Puis sont arrivés les agents embaumants, dont on pensait que l’usage remontait à 2400 av. J.-C.

Mais une momie égyptienne, « Turin S. 293 », exposée au musée égyptien de Turin, en Italie et datant de 3700-3500 avant J.C., vient perturber l’histoire.

Le défunt, en position foetale, est présenté aux visiteurs posé sur le sable, entouré d’objets, notamment des fragments de textile dans un panier tissé, une paire de sandales en fibres végétales, un sac en peau d’autruche et des flèches.

D’après les chercheurs, seules une petite vingtaine de momies égyptiennes se trouvent dispersées dans les musées du monde, mais la plupart montrent des traces de traitements de conservation mis en oeuvre par les vendeurs ou les musées eux-mêmes.

Par chance, « Turin S. 293 » y a échappé, « ce qui a fourni une occasion unique d’analyse », soulignent les chercheurs.

En utilisant chimie, génétique et datation carbone, les experts, issus d’universités britanniques, australiennes et italiennes, ont ainsi pu établir qu’elle présentait « des preuves scientifiques sans équivoque d’utilisation d’agents d’embaumement employés dans le traitement funéraire du corps ».

Une recette sensiblement similaire « en termes de constituants et de proportions des ingrédients » à celle utilisée dans la préhistoire.

Des Égyptiens maîtrisaient donc la momification artificielle un bon millénaire plus tôt qu’on ne le pensait.

Et ce n’est pas tout :

 « cette recette contenait des agents antibactériens, utilisés dans des proportions similaires à celles employées par les embaumeurs à l’apogée de la momification des pharaons, environ 2500 ans plus tard », précise l’étude.

La résine de conifère, par exemple, possède des propriétés antibactériennes et conservatrices.

Le musée de Turin dispose de très peu d’éléments sur les circonstances de la découverte de la magnifique momie. Seul un inventaire stipule qu’Ernesto Schiaparelli, un archéologue italien qui consacra sa vie à l’Égypte antique, l’a achetée à un revendeur anonyme au début du 20e siècle. La momie pourrait avoir été enterrée à Gebelein, à Qena ou à Louxor.

Son analyse vient étayer une autre étude, parue en 2014, qui faisait état de la découverte de graisses, de résines et d’huiles sur des textiles funéraires datant de 4500 à 3350 avant J.C.

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Un cimetière de fossiles découvert à la Côte belge


C’est immense comme découvertes datant de plusieurs millions d’années à différentes époques, comme un groupe d’une cinquantaine de morse, et quelques années avant, ils avaient trouvé des chevaux sauvages, un chevreuil, des coquillages, et même un cône de conifère
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Un cimetière de fossiles découvert à la Côte belge

 

Photo prétexte. © thinkstock.

Une concentration unique d’ossements fossilisés de mammifères décédés il y a des milliers d’années a été découverte dans les eaux côtières belges, rapporte jeudi l’Institut flamand de la mer (VLIZ). Ce cimetière d’un genre particulier est localisé dans le chenal appelé « Het Scheur », face à Zeebrugge.

« Il s’agit d’une découverte remarquable », selon le VLIZ.

Ces 25 dernières années, des os avaient déjà été retrouvés par hasard dans l’estuaire de l’Escaut occidental, notamment par des pêcheurs néerlandais qui ont attiré l’attention de paléontologues associés au Musée d’histoires naturelles de Rotterdam. Ces paléontologues ont alors inspecté le chenal Het Scheur pour effectuer des recherches complémentaires. En juillet dernier, ces experts et ceux du VLIZ ont effectué deux missions conjointes avec le navire de recherche du VLIZ, RV Simon Stevin.

Ils ont confirmé la présence de centaines de fossiles appartenant à au moins 50 morses du Pléistocène (de -2,58 millions d’années à -11.700 ans). C’est la colonie de morses située la plus au sud parmi celles du Pléistocène connues.

Depuis 1996, plusieurs restes de divers mammifères marins de l’Eocène ont également été retrouvés dans le chenal, probablement d’une espèce encore inconnue. Ils dateraient d’il y a 40 millions d’années.

Les recherches effectuées avec le navire RV Simon Stevin ont permis de dégager en outre huit restes de morses, des fragments d’os de chevaux sauvages, d’aurochs, de bisons des steppes et d’un chevreuil, sans compter les coquillages et un cône de conifère.

Tous ces matériaux vont bien entendus être analysés plus en profondeur. Des forages ciblés sont notamment prévus pour se faire une meilleure idée de la composition géologique et de l’étendue des couches où ont été trouvés les fossiles.

http://www.7sur7.be

Une épidémie de la tordeuse du bourgeon d’épinette menace les forêts


Je me souviens quand la tordeuse d’épinette a fait des ravages en Abitibi, mon père a tout fait pour protéger ses arbres que nous avions sur le terrain et on peut dire qu’il a réussi. Mais une forêt cela est beaucoup plus difficile
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Une épidémie de la tordeuse du bourgeon d’épinette menace les forêts

La tordeuse des bourgeons de l'épinette se nourrit des... (Photo Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs)

La tordeuse des bourgeons de l’épinette se nourrit des nouvelles aiguilles de sapin beaumier – son repas préféré – et aussi d’épinette, qui est son deuxième choix.

PHOTO MINISTÈRE DES FORÊTS, DE LA FAUNE ET DES PARCS

 

STÉPHANIE MARIN
La Presse Canadienne

Une autre épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette frappe le Québec. Les experts s’en inquiètent, car le réchauffement du climat lui ouvre de tous nouveaux garde-manger au Nord où l’insecte risque de ravager les forêts commerciales.

L’impact est déjà senti: l’insecte a été trouvé cette année pour la première fois au Labrador, dans un territoire très au Nord, pour la première fois en 100 ans.

En 2016, il y a actuellement sept millions d’hectares d’arbres défoliés au Québec- ce qui est l’équivalent de l’état américain de la Virginie-Occidentale, a indiqué Daniel Kneeshaw, professeur d’écologie forestière à l’UQAM, aussi membre du Centre d’études de la forêt.

Il a présenté mercredi des résultats de ses études lors d’une table ronde organisée par le consortium de recherche Ouranos sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques, dans la foulée du colloque du Centre d’étude de la Forêt, qui s’est tenu plus tôt cette semaine.

«On est au début d’une épidémie», soutient le chercheur.

Les régions les plus touchées pour le moment sont au nord de Baie-Comeau et aussi au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Lors de la dernière grande épidémie au Québec, dans les années 1970 et 1980, il y a eu 35 millions d’hectares défoliés, soit 5 fois plus que la situation actuelle, a-t-il précisé.

Cet insecte ravageur se nourrit des nouvelles aiguilles de sapin beaumier – son repas préféré – et aussi d’épinette, qui est son deuxième choix.

«Notre grande inquiétude avec les changements climatiques, c’est que sa préférence va changer pour l’épinette noire. Et si cette préférence change, ça va ouvrir tout un garde-manger qui n’était pas nécessairement disponible là avant».

Et le réchauffement du climat pourrait mener à un meilleur synchronisme entre le cycle d’éclosion des bourgeons et celui de la tordeuse.

En voici la raison: lorsque l’insecte émerge de son cocon au printemps, il est affamé. Si les bourgeons des arbres ne sont pas encore sortis, il n’a rien à manger et meurt. C’est pourquoi il ne sévissait pas dans les territoires nordiques: il sortait de son hibernation avant la sortie des aiguilles. Mais maintenant que le climat est plus chaud, les bourgeons sortent aussi plus tôt au nord, alors la nourriture est disponible quand les insectes émergent.  Il est donc à craindre qu’ils aillent y vivre et s’attaquent aux forêts d’épinettes noires, les plus prisées par les entreprises forestières.

Ce qui pourrait affecter la productivité des forêts pour le bois d’oeuvre et les pâtes et papiers.

«Ça fait peur aux forestiers», dit le professeur.

La défoliation grave se produit lorsque la tordeuse mange 70 % ou plus des nouvelles aiguilles de l’année. Après plusieurs années consécutives de défoliation grave causée par la tordeuse, une partie plus ou moins importante des arbres peut mourir, selon le ministère québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Quant au lien entre cette situation et les changements climatiques, M. Kneeshaw dit ne pouvoir l’attribuer à cela à 100 %.

Il y a d’autres facteurs qui peuvent jouer, dit-il, «mais il y a des raisons d’être inquiet».

La tordeuse des bourgeons de l’épinette est l’insecte le plus destructeur des peuplements de conifères de l’Amérique du Nord, selon le ministère.

http://www.lapresse.ca

La langue la plus utilisée sur Terre : le terpène


Le langage le plus utilisé sur la Terre, serait universel et chimique. Ce langage permet de communiquer entre deux espèces différentes telles que les champignons et les bactéries. On inclut les plantes, conifères, herbacées
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La langue la plus utilisée sur Terre : le terpène

 

Champignons et bactéries du sol

Ce champignon et ces bactéries au sol communiquent grâce à des terpènes.

21 LUX PHOTOGRAPHY/HEIKE ENGEL

Joël Ignasse Sciences et Avenir

Champignons et bactéries peuvent communiquer par l’intermédiaire de composés organiques comme les terpènes. Et ce « langage » est peut-être aussi employé par de nombreux autres êtres vivants.

PARFUMS. Les terpènes dont la formule chimique est (C5H8)n font partie des ingrédients couramment utilisés dans l’élaboration des parfums. Ils sont produits par de nombreuses espèces de plantes notamment les conifères ou les herbacées de la famille des géraniums. Les champignons et les bactéries en fabriquent aussi mais peu d’études ont été réalisées sur leur rôle chez ces micro-organismes. C’est désormais chose faite : les scientifiques de l’Institut néerlandais d’écologie (NIOO-KNAW) ont démontré que les terpènes servaient de moyen de communication entre ces deux formes, très différentes, de vie.

De véritables conversations chimiques

Dans un article publié dans la revue Nature, ils démontrent que Serratia, une bactérie commune présente dans les sols réagit aux composés volatils émis par Fusarium, un champignon aussi présent dans les sol et également pathogène des plantes. A leur contact, la bactérie devient motile et émet à son tour des terpènes. Les chercheurs ont ensuite séquencé l’ADN de la bactérie et identifié des gènes spécifiquement activés par les terpènes de Fusarium.

« Ces parfums ne sont pas juste des produits de dégradation. Ce sont des instruments dédiés à la communication longue distance entre ces bactéries et ce champignon«    souligne Paolina Garbeva, qui a dirigé cette recherche

Depuis quelques années les biologistes ont également découvert que des terpènes étaient utilisés par les plantes pour attirer certains insectes, l’équipe du NIOO va maintenant tenter de capter des échanges entre le champignon et les plantes qu’il infecte.

D’ores et déjà, Paolina Garbeva affirme que : « les micro-organismes peuvent être catalogués dans le vaste groupe des êtres vivants qui parlent le terpène« . 

Et ce groupe ne se réduit pas aux plantes, aux bactéries et aux champignons. En effet, les terpènes entrent aussi dans la composition de certaines protéines animales et notamment des hormones et des phéromones sécrétées par les invertébrés. Ce composé semble donc servir de « langage » universel sur Terre. Et bien-sûr l’humain y est aussi sensible : derrière la fragrance des forêts ou la saveur d’un mojito  (à la menthe)  se cachent aussi des terpènes. D’autres composés odorants sont aussi utilisés dans la nature pour communiquer.

« En fait les organismes sont multilingues mais le langage terpène est celui qui est utilisé le plus souvent« , conclut Ruth Schmidt, principale auteure de la publication.

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Mon beau sapin, roi des forêts depuis des millions d’années


Les conifères telle que nous les connaissons aujourd’hui comme le sapin, épinette  et pin n’ont guère changer depuis des millions d’années ..
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Mon beau sapin, roi des forêts depuis des millions d’années

 

Des sapins 

Photo :  iStockphoto

Le sapin, l’épinette et le pin n’ont connu aucun grand changement sur le plan génétique depuis plus de 100 millions d’années, montre une étude conjointe de l’Université Laval et du Service canadien des forêts.

Le Pr Jean Bousquet et ses collègues affirment que les résultats de leurs travaux confirment en quelque sorte la ressemblance observée entre les conifères actuels et les fossiles qui datent de l’époque des dinosaures.

Pour en arriver à cette constatation, les auteurs de ces travaux publiés dans la revue BMC Biology ont analysé le génome des conifères et l’ont comparé à la macrostructure du génome de 157 familles de gènes présents à la fois chez les conifères et chez les plantes à fleurs. Ces végétaux sont issus du même ancêtre, mais ont divergé il y a quelque 300 millions d’années.

Les analyses montrent que le génome des conifères est demeuré particulièrement stable, alors que celui des plantes à fleurs a connu d’importants bouleversements pendant 100 millions d’années.

« Les conifères semblent avoir atteint très tôt un équilibre avec leur milieu. Aujourd’hui encore, sans artifices, ils connaissent du succès sur une grande partie de la planète, surtout là où il fait froid. À l’opposé, les plantes à fleurs sont engagées dans une course pour la survie et la reproduction qui fait peser sur elles de fortes pressions évolutives. » Pr Jean Bousquet

Le saviez-vous ?

La Terre abrite 600 espèces de conifères et plus de 400 000 espèces de plantes à fleurs.

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Une forêt fossilisée vieille de 298 millions d’années


C’est une très belle découverte, le milieu des paléobotanistes ont de quoi a s’occuper pour quelques temps .. Vous imaginez ce qu’était la forêt il y a des millions d’années .. Elle aurait été sûrement bien différente de ce que nous connaissons actuellement …
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Une forêt fossilisée vieille de 298 millions d’années

Impression artistique de la forêt découverte Impression artistique de l’apparence de la forêt © Université de la Pennsylvanie

Ce qui ressemble à un Pompéi végétal a été mis au jour dans le nord de la Chine.

Une forêt tropicale préservée sous les cendres depuis 298 millions d’années a été découverte par des paléobotanistes américains l’Université de Pennsylvanie.

Le fossile de branches et de feuilles Le fossile de branches et de feuilles © Université de la Pennsylvanie/Hermann Pfefferkorn

Le butin fossilisé du chercheur Hermann Pfefferkorn et de ses collègues est très bien conservé, ce qui permettra de mieux comprendre l’écologie et le climat de l’époque.

Les restes de la forêt se trouvent dans une zone de 1000 mètres carrés située près de la ville de Wuda. À ce jour, les scientifiques ont identifié six espèces végétales distinctes qui prenaient racine dans un sol spongieux issu de la décomposition de végétaux. La plupart des plantes sont des fougères et des conifères qui n’existent plus aujourd’hui.

« C’est tellement bien préservé! Nous avons d’abord trouvé une branche avec des feuilles complètes rattachées, et une autre, et une autre. Puis, nous avons découvert la souche. C’était vraiment excitant! » — Hermann Pfefferkorn

Ce moment de l’évolution terrestre correspond à la période géologique appelée le Permien. À ce moment, les plaques continentales de la Terre étaient toujours en train de former la Pangée, le supercontinent. Les analyses montrent que le climat de la planète était comparable à celui d’aujourd’hui.

Le détail de cette découverte est l’objet d’un article publié dans les PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).

Une partie de la forêt fossilisée Une partie de la forêt fossilisée © Université de la Pennsylvanie/Hermann Pfefferkorn

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