Être supposément civilisé, certaines compagnies de transformation de poulet, les employés avec des salaires de misère ne peuvent avoir des pauses comme tout autre travailleur. Alors, allé aux toilettes, un besoin naturel n’est pas un droit acquis pour eux
Nuage
Forcés de travailler en portant une couche, faute de pause-pipi
Aux États-Unis, des employés d’usines de transformation de poulets vont jusqu’à travailler en portant une couche, car il leur est trop difficile d’obtenir une pause, dénonce Oxfam Amérique dans un rapport publié mercredi.
«Ce n’est pas juste une question de dignité, cela peut poser de graves problèmes de santé», a écrit Oxfam Amérique, cité par Bloomberg.
De très grosses firmes de transformation de poulet sont relevées : Tyson Foods Inc, Pligrim’s Pride Corp., Perdue Farms Inc., et Sanderson Farms Inc.
Des travailleurs restés anonymes disent que les superviseurs ignorent leurs demandes de pauses-pipi, et les menacent même de congédiement. Certains ont dit que des superviseurs se sont même moqués d’eux.
Quand ils peuvent aller aux toilettes, ils n’ont que dix minutes , alors qu’il y a des files d’attente.
Certains réduisent leur absorption de liquides pour ne pas avoir à aller au petit coin, ce qui peut être néfaste pour la santé.
Dans un autre rapport en 2015, Oxfam dénonçait les conditions de travail de l’industrie du poulet. En contrepartie des prix très bas de la volaille aux États-Unis, les employés reçoivent des salaires de misère, ont beaucoup d’accidents de travail, et vivent dans un climat de peur.
Le nouveau rapport d’Oxfam Amérique a fait du bruit.
Tyson Inc. a réagi en disant qu’elle ne tolérerait pas le refus de demande de pause-pipi, et qu’elle respecte ses employés. Perdue a réagi en disant qu’il s’agissait d’anecdotes qui ne sont pas conformes aux pratiques de la compagnie. Pilgrim’s Pride a écrit dans un courriel que les allégations d’Oxfam, si elles sont prouvées, violent les politiques de la compagnie et donneraient lieu à des sanctions.
Deux associations, la National Chicken Council, e la U.S. Poultry and Egg Association, disent qu’il s’agit de simples anecdotes ne représentant pas l’ensemble de l’industrie.