Les plantes et les animaux qui survivront au réchauffement climatique


Bien que la Terre a connu des épisodes de changements climatiques, jamais elle n’a connu comme celle que nous vivons présentement et qui n’ira pas en s’améliorant, surtout si nous n’agissons pas immédiatement pour atténuer les effets. Cependant, la nature est capable de s’adapter, mais pas nécessairement ce que l’on voudrait protéger et perpétuer dans les années à venir. Certains animaux, les insectes comme la blatte (coquerelle), les mauvaises herbes et bien sûr, les microbes pourront survivre.
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Les plantes et les animaux qui survivront au réchauffement climatique

Un million d'espèces animales et végétales risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la terre ou du fond des océans. | JooJoo41 via Pixabay

Un million d’espèces animales et végétales risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la terre ou du fond des océans. | JooJoo41 via Pixabay

Repéré par Robin Lemoine

Repéré sur BBC

«Les gagnants seront de très petite taille, très adaptables, omnivores et capables de vivre dans des conditions extrêmes.»

Le lundi 6 mai, à Paris, la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a publié un rapport présentant un chiffre qui a choqué: un million d’espèces animales et végétales risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la terre ou du fond des océans.

Mais lorsque les effets du réchauffement climatique auront rendu la terre et les océans presque invivables, que restera-t-il? Il est difficile de répondre à cette question tant les conditions actuelles sont différentes des précédents réchauffements.

Pour Julie Grant, biologiste moléculaire végétale à l’Université de Sheffield, certaines espèces animales seront cependant plus à même de résister à la catastrophe climatique que d’autres et ce ne sera probablement pas l’espèce humaine. Sauf si nous décidons de changer rapidement nos comportements.

Des plantes tenaces

Les plantes résistantes à la chaleur et à la sécheresse, comme celles dans les déserts, réussiront probablement à survivre. Il en va de même pour les espèces dont les graines se dispersent facilement et sur de longues distances grâce au vent ou aux courants marins (comme les cocotiers).

On parle également des plantes pouvant ajuster leur temps de floraison. De quoi donner un avantage aux espèces non-indigènes qui se développent dans plusieurs régions du monde. Les mauvaises herbes, que l’on trouve généralement le long des routes, pourraient ainsi se montrer très résistantes face aux changements de température.

Des petits animaux

Les principaux résistants devraient être des animaux de petite taille voire microscopiques.

Les blattes, par exemple, ont prouvé leur ténacité. Ces créatures généralement mal-aimées ont jusqu’à présent survécu à toutes les extinctions massives de l’histoire pour quatre raisons: une capacité à se protéger, une résistance à la chaleur, une alimentation variée et une présence dans de nombreuses régions du monde. Des caractéristiques essentielles pour qu’une espèce animale survive.

Les animaux vivant dans des zones relativement protégées, dans les canyons des grands fonds marins ou dans des cavernes isolées (comme le poisson des cavernes), devraient résister.

Enfin, les mieux protégés seront probablement les microbes.

Le biogéochimiste des sols Asmeret Asefaw Berhe explique que l’archaea, l’un des principaux types de microbes, «a trouvé le moyen de vivre dans les environnements les plus extrêmes».

Robert Nasi, chercheur au CIFOR, résume la situation. «Les gagnants seront de très petite taille, très adaptables, omnivores et capables de vivre dans des conditions extrêmes.»

http://www.slate.fr/


Semblable à Mars, le désert d’Atacama fascine les scientifiques


Il y a t’il de la vie sur Mars dans le passé, présent et futur ? Il semble qu’étudier un désert particulièrement aride au Chili pourrait aider à trouver des réponses sur les origines de la vie et pourrait aider aussi à chercher des vies anciennes sur Mars
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Semblable à Mars, le désert d’Atacama fascine les scientifiques

 

La biologiste Cristina Dorador, de l'Université du Chili,... (AFP)

La biologiste Cristina Dorador, de l’Université du Chili, à l’oeuvre dans le désert d’Atacama.

 

PAULINA ABRAMOVICH
Agence France-Presse
STATION DE YUNGAY

Des cailloux, du sable, une sécheresse extrême : le désert d’Atacama, au Chili, est l’un des endroits sur Terre le plus similaire à Mars, de quoi captiver les scientifiques qui cherchent de possibles preuves de vie sur la planète rouge.

Dans ce vaste désert de 105 000 km2, les températures peuvent varier de 40 degrés entre le jour et la nuit, pour un taux d’humidité de seulement 2 à 3 %, ce qui en fait le lieu le plus aride au monde.

Des conditions extrêmes qui n’ont pas empêché des micro-organismes (bactéries, cyanobactéries…) de se développer et de survivre pratiquement sans eau, sous une radiation solaire extrême et malgré la quasi-absence de nutriments.

Leur résistance intrigue les spécialistes, qui sont nombreux à venir les étudier.

Objectif :

« Arriver à comprendre comment ces micro-organismes vivent, obtiennent de l’humidité et s’adaptent à ces conditions », explique à l’AFP la biologiste Cristina Dorador, de l’Université du Chili, en cassant de petits fragments de sel qu’elle vient de prélever, sous un soleil de plomb et un vent impitoyable.

Les scientifiques estiment que si la vie peut exister sur Terre dans de telles conditions, alors c’est peut-être aussi le cas sur la planète rouge. Et de manière « probablement très similaire » à celle d’Atacama, indique Mme Dorador.

Dans un laboratoire mobile, elle analyse les échantillons qu’elle a collectés dans le désert chilien.

« Un bon endroit pour s’entraîner »

Mars, l’une des planètes du système solaire les plus proches de la Terre, est aussi celle qui concentre depuis des décennies l’attention des scientifiques. Un robot de la Nasa, le rover Curiosity, y cherche depuis quatre ans des traces de vie.

Les images de la superficie de la planète qu’il envoie à la Terre sont très ressemblantes à celles du désert d’Atacama : d’immenses surfaces planes parsemées de formations rocheuses aux tons gris.

Un autre robot de la Nasa est lui à l’oeuvre depuis 2016 au Chili : Krex-2 y a réalisé en février sa deuxième saison de tests dans les environs de Yungay, perforant le sol désertique.

Dans le cadre de ce projet de l’agence spatiale américaine prévu pour durer jusqu’à début 2019, 35 chercheurs du Chili, de France, des États-Unis et d’Espagne mènent des tests grandeur nature en plein désert d’Atacama.

« Des conditions d’extrême sécheresse ont perduré dans le désert d’Atacama pendant au moins 10 à 15 millions d’années, peut-être même beaucoup plus. Si l’on ajoute à cela les radiations d’ultra-violets du soleil, intenses et sur une longue période, cela veut dire que le peu de vie existant à Atacama est sous la forme de microbes vivant sous ou dans les roches », expliquait récemment la Nasa dans un communiqué.

« De la même manière, si la vie existe ou a existé un jour sur Mars, la sécheresse de la superficie de la planète et l’exposition à une intense radiation l’ont probablement enfouie sous terre, donc Atacama est un bon endroit pour s’entraîner à chercher de la vie sur Mars », ajoutait-elle.

Des missions habitées ?

Si la planète rouge intéresse autant les scientifiques, c’est aussi parce qu’« étudier Mars, c’est peut-être comprendre comment la vie est née sur Terre », explique l’astronome français Christian Nitschelm, professeur à l’université chilienne d’Antofagasta.

À la différence de notre planète, Mars semble figée dans le temps, bloquée à une autre époque du système solaire. Ce qui signifie que d’éventuelles découvertes de signes de vie fossile sur Mars pourraient donner des indices sur l’origine de la Terre.

Récemment, on y a détecté des traces d’eau et de faibles émissions de gaz méthane, autant d’indices et d’espoirs d’une possible forme de vie, même si cette dernière n’a pas encore été décelée formellement.

Le professeur Nitschelm est catégorique : « S’il n’y a pas de vie sur Mars, c’est sûr qu’il n’y en a pas ailleurs » dans le système solaire, où toutes les autres planètes ont des conditions de températures ou de radiations solaires bien pires.

Depuis l’envoi en 1960 d’une première sonde par l’Union soviétique, de nombreuses expéditions ont été organisées vers la planète rouge, jusqu’alors sans succès en ce qui concerne la recherche de preuves irréfutables de vie.

Mais cela n’entame pas l’intérêt pour Mars : la Nasa a annoncé pour 2018 l’envoi d’un nouveau robot, InSight, et en 2020 une mission russo-européenne prévoit d’y faire voyager le sien, pour perforer le sol de cette planète.

Le président américain Donald Trump a lui signé le 21 mars une loi définissant l’objectif central de la Nasa sur les décennies à venir : les missions habitées vers l’espace lointain, notamment « vers Mars au cours de la décennie 2030 ».

Les experts sont cependant unanimes : pour atteindre la planète rouge, qui se trouve à une distance de 225 millions de kilomètres de la Terre, et y vivre, il faudrait une véritable prouesse technique… et un budget colossal.

http://www.lapresse.ca/