D’où viennent les troubles du comportement?


Les troubles du comportement chez l’adulte résultent par le stress vécu par l’enfance. Exposé un climat difficile dans la famille, l’alcoolisme des parents, violences domestiques, pauvreté, et même l’intimidation subit à l’école. En grandissant le cerveau semble ne plus prévoir les conséquences de ses actes
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D’où viennent les troubles du comportement?

 

Des conditions de vie stressantes pendant l’enfance, dans un climat familial tendu et précaire, altéreraient les parties du cerveau qui nous servent à réguler nos impulsions.

Agressivité, comportement impulsif, difficulté à prendre de bonnes décisions, consommation de drogues : les troubles du comportement à l’âge adulte sont souvent la conséquence d’une enfance difficile, marquée par un stress chronique au sein de l’environnement familial. Récemment, une étude d’imagerie cérébrale a montré que cette enfance difficile perturbe le système de récompense, un ensemble de structures cérébrales  permettant de voir venir les conséquences positives ou négatives de nos actes.

Un cerveau incapable de prévoir les conséquences de ses actes

Dans cette étude, des chercheurs de l’université du Wisconsin à Madison ont  mesuré le niveau de stress dans la vie d’enfants de dix ans en moyenne. Certains enfants avaient été exposés à un stress chronique à cause d’un climat délétère dans leur famille, de problèmes d’alcoolisme des parents, de violences domestiques, voire d’une situation de précarité ou de harcèlement à l’école. Les chercheurs ont ensuite attendu dix ans, puis ont réalisé des IRM de ces mêmes enfants, lorsqu’ils étaient devenus de jeunes adultes. C’est à ce moment-là qu’ils ont constaté des altérations étonnantes du système de récompense de leur cerveau.

C’est en étudiant la réaction de ces jeunes à des gains ou des pertes d’argent qui leur étaient annoncées via un écran d’ordinateur, que les neuroscientifiques ont découvert le pot aux roses. Avant chaque gain ou perte financière, on leur présentait en effet des images qui, de répétition en répétition, jouaient le rôle d’indices permettant  de prédire si un gain ou une perte allait intervenir. On sait que dans de pareilles conditions, des zones bien précises du cerveau s’allument dès la présentation des indices visuels annonçant le résultat final. Ce circuit d’aires cérébrales est important pour anticiper les conséquences futures d’une situation présente, pour évaluer les gratifications ou les difficultés à venir. Il intervient notamment dans l’ajustement de nos comportements : lorsque nous nous mettons en colère contre quelqu’un et l’agressons verbalement, puis que constatons que nos relations sont dégradées et que cela entraîne toutes sortes de désavantages, nous apprenons à nous maîtriser. Or, ce circuit d’anticipation était perturbé chez les jeunes ayant connu un stress important pendant l’enfance. Certaines parties du circuit s’activaient moins lorsque les jeunes étaient exposés à des indices annonciateurs d’une perte financière future : ils avaient du mal à anticiper les problèmes. Ce qui ne les empêchait pas, lorsque les pertes arrivaient effectivement, de les vivre très mal.

Le stress, un poison pour les neurones

D’autres parties du circuit d’anticipation restaient amorphes face à des signaux indiquant un gain potentiel : cette fois, c’est la capacité à sélectionner des comportements profitables qui serait altérée. Dans l’ensemble, la perturbation de ces réseaux neuronaux met à mal la capacité de prise de décision. Ayant des difficultés à ajuster leur comportement en fonction des retours futurs, les sujets de ces expériences se montraient logiquement plus impulsifs : dans des tests de prise de décision, ils ne prenaient pas le temps de réfléchir et donnaient leurs réponses de manière précipitée.

Comment le stress perturbe-t-il la mise en place de ces circuits de la prise de décision ? Pour l’instant, on sait qu’il provoque la libération de certaines hormones dont le cortisol, qui peut avoir une action toxique sur les neurones, en réduisant le nombre de leurs connexions ou de leurs ramifications. Le cerveau des enfants est fragile et sa croissance se poursuit pendant de longues années. Plutôt que de leur mettre la pression pour qu’ils réussissent, il vaut mieux les sécuriser car leur capacité de prise de décision en tant qu’adultes en dépendra.

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Le Saviez-Vous ► Comment les dromadaires survivent aux températures extrêmes ?


Le dromadaire est un animal extraordinaire qui supporte des chaleurs extrême dans les déserts. Il a été d’une grande utilité pour en Afrique pour les hommes et femmes qui devaient faire face aux mers de sable sans pour autant s’inquiéter pour la déshydrations de ces animaux pendant quelques semaines. Tout leur corps est adapté pour affronter la situation désertique
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Comment les dromadaires survivent aux températures extrêmes ?

 

Le dromadaire peut vivre jusqu'à 4 semaines sans boire une goutte d'eau.

Le dromadaire peut vivre jusqu’à 4 semaines sans boire une goutte d’eau.

©FRILET/SIPA

Par Johanne-Eva Desvages

Le dromadaire survit sans eau plusieurs semaines en supportant des températures de 50 degrés. De la bosse au pénis (oui, le pénis), voici les astuces anatomiques qui lui permettent de rester au frais.

CHALEUR.  Les dromadaires font face à une chaleur étouffante dans le désert saharien. Bien mieux équipés que les humains pour supporter les rayons du soleil, ces animaux peuvent être confrontés à des températures atteignant les 50 degrés. Avec leurs membres très longs, leur bosse proéminante et leur tête allongée, les dromadaires possèdent un physique spécialement adapté à leur environnement. L’aération autour de la masse abdominale et les longues pattes de l’animal lui permettent d’éloigner la chaleur de son corps. Quant à sa bosse, elle concentre toute la matière grasse. De cette manière, le reste du corps ne contient que peu de tissu adipeux et l’animal transpire peu. La présence de glandes sudoripares en faible quantité mais réparties sur tout le corps plutôt que concentrées à certains endroits (comme c’est le cas chez l’homme) permet aussi une évacuation plus homogène de la chaleur.

« L’évaporation se fait de manière très efficace. Le tissu du sinus du dromadaire est particulièrement frais et sa surface est froide donc il va expirer un air sec, ce qui permet d’économiser l’eau »,explique le spécialiste des camélidés Bernard Faye.

« Chez toutes les espèces, il y a aussi ce qu’on appelle un espace de confort thermique (au-dessus duquel on lutte contre la chaleur et au-dessous duquel on lutte contre le froid, ndlr) » précise le chercheur à Sciences et Avenir. « 

Chez le dromadaire, l’espace de confort thermique est très large : entre 10 et 30 degrés environ alors que l’homme n’a une fenêtre que de quelques degrés. Car dans le désert, l’animal résiste à la fois au froid la nuit et à la chaleur du jour ». La toison de l’animal, dense et courte, joue également le rôle d’isolant. Longs en hiver, les poils tombent en été pour s’adapter aux températures de saison.

Si « quelques rares chameaux et dromadaires possèdent des robes noires, 95% d’entre eux sont de couleur claire ».

Un coup de pouce supplémentaire contre la chaleur puisque les couleurs claires absorbent moins le rayonnement solaire que des tons sombres.

La température du sang refroidie en urinant…

Deux à quatre semaines, voilà la durée pendant laquelle un dromadaire peut rester sans boire. L’animal, capable de stocker l’eau en grandes quantités dans son estomac et son sang, peut ingurgiter 100 litres d’eau en moins de 4 minutes après une longue période de déshydratation. Tout chez cet animal est adapté à ses conditions de vie. Tout, même son pénis. Sa forme particulière lui permet en effet de refroidir la température de son sang…

« On s’est longtemps demandé pourquoi le pénis du mâle était tourné vers l’arrière. Il lui sert en fait pour uriner sur ses jambes, ce qui refroidit la veine fémorale. Le sang qui arrive au cœur est ensuite refroidi », explique Bernard Faye. 

Quand il fait très chaud, la thyroïde sécrète également du bromure en faible quantité. Le bromure permet alors de ralentir le rythme respiratoire et cardiaque « ce qui diminue les échanges avec l’extérieur ».

En plus de son anatomie adaptée, le dromadaire a également développé des comportements atypiques :

« Quand il n’y a pas d’ombre et qu’il veut ruminer, le dromadaire se tient face au soleil afin d’éviter au maximum les rayons sur le corps. Son long cou et son ombre protègent ses flancs. » 

Pendant les heures chaudes, l’animal adaptera également son alimentation pour brouter à l’ombre, préférant les piquants acacias aux feuilles des arbres qui ne l’abritent pas des rayons. Autant de mécanismes qui permettent au dromadaire de survivre en Afrique depuis près de 3 millions d’années. 

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Réduire le gaspillage pour lutter contre la famine


1,3 milliard de tonnes de nourriture gaspillée par année mondialement. Alors qu’il y a tant a nourrir, c’est des chiffres désastreux. Nous sommes tous responsables de la gestion de nos aliments que nous achetons et que nous jetons, et le gaspillage que nous faisons dans pays industrialisés est facile a résoudre si nous voulions vraiment.
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Réduire le gaspillage pour lutter contre la famine

 

Le gaspillage alimentaire est bien un problème global,... (Photothèque Le Soleil)

Le gaspillage alimentaire est bien un problème global, mais sa nature diffère selon le niveau de développement des pays.

PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL

Agence France-Presse
BUCAREST

La FAO, l’organisation de l’Onu pour l’alimentation et l’agriculture, a appelé mercredi à réduire le gaspillage alimentaire, qui coûte 750 milliards de dollars par an, pour lutter contre la famine, lors d’une conférence à Bucarest.

«Réduire le gaspillage et les pertes de nourriture notamment dans les pays les moins développés est l’une des priorités de la FAO», a indiqué l’organisation dans un document diffusé lors de l’ouverture de sa réunion régionale.

Selon l’agence basée à Rome, environ 1,3 milliard de tonnes de nourriture, soit un tiers de la production mondiale, sont gaspillées chaque année.

Limiter ces pertes «est généralement considéré comme une voie prometteuse pour éradiquer la famine» et pourrait améliorer considérablement les conditions de vie dans les pays en voie de développement, où les petits agriculteurs vivent au bord de l’insécurité alimentaire, estime la FAO.

«Si le gaspillage et les pertes alimentaires étaient réduits de moitié, il suffirait d’augmenter de 25% le volume de nourriture nécessaire d’ici 2050 pour nourrir la population mondiale, au lieu des 60% estimés actuellement», souligne-t-on de même source.

«Il s’agit d’un objectif faisable d’un point de vue technique, économique, environnemental et sociétal», estime la FAO.

Le gaspillage alimentaire est bien un problème global, mais sa nature diffère selon le niveau de développement des pays, détaille Stjepan Tanic, un expert de l’organisation.

«Dans les pays développés, le gaspillage est surtout lié aux préférences des consommateurs tandis que dans les pays moins développés il est plutôt dû aux infrastructures et à la technologie inadéquates ainsi qu’à l’éducation insuffisante notamment parmi les agriculteurs», a indiqué M. Tanic à l’AFP.

Selon lui, les mesures pour lutter contre ce phénomène doivent s’adresser à chaque catégorie de pays et peuvent viser une amélioration des capacités de stockage de la nourriture, des investissements accrus dans les infrastructures rurales ou encore des campagnes de sensibilisation des consommateurs concernant l’énorme coût du gaspillage.

«Les États seuls ne peuvent pas résoudre ce problème, c’est pourquoi les ONG aussi doivent oeuvrer pour réduire les pertes alimentaires», a déclaré lors d’une table ronde Friedrich Wacker, un responsable du ministère allemand de l’Agriculture, soulignant le caractère «non éthique» de ce phénomène.

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