Ça suffit, l’autisme n’est pas un fléau!


L’auteur de ce billet est une femme adulte et autisme. Il y a des autismes qui peuvent parler, interagir alors que d’autres ne peuvent pas évoluer, être autonome. Elle demande de respecter tous les autismes comme ils sont, au lieu de chercher les causes bidons, de chercher a traiter comme une maladie, une épidémie, mais simplement les voir comme des personnes à part entière, mais dans un monde que nous ne comprenons pas
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Ça suffit, l’autisme n’est pas un fléau!

 

GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

Plus les autistes prennent la parole, moins leur message est entendu.

Mélanie Ouimet Autiste assumée et humaniste dans l’âme

Il est facile de qualifier l’autisme d’épidémie, de tragédie, d’y trouver plusieurs « causes ». Il est facile de qualifier les autistes de personnes intoxiquées, troublées. Cependant, il est difficile d’être ouvert d’esprit et de laisser les autistes vous amener vers leur monde intérieur.

Plus les autistes prennent la parole, moins leur message est entendu. Plutôt que d’écouter leur voix, on préfère les censurer, les ridiculiser et les « disqualifier ». Oui, les « disqualifier » ! Aujourd’hui, un adulte autiste qui s’exprime est dans une classe à part. Il y a les autistes, les « vrais » et les adultes autistes qui ne « flirtent » qu’avec l’autisme selon certains. Pourtant, ces adultes autistes ne sont pas moins autistes et surtout, ce n’est pas en les écrasant et en les repoussant que la compréhension de l’autisme s’améliorera.

Parallèlement, les causes de l’autisme se multiplient de manière plus exponentielle que « l’épidémie » d’autisme elle-même !

Parallèlement, les causes de l’autisme se multiplient de manière plus exponentielle que « l’épidémie » d’autisme elle-même ! Des causes plus farfelues les unes que les autres : gluten, pesticides, eau embouteillée, écrans. Respirer donnera bientôt l’autisme ! Il semble plus facile de justifier l’autisme par une cause, souvent environnementale, hors de notre contrôle plutôt que d’admettre que les autistes sont des personnes divergentes simplement et qu’on ne comprend pas tout de leur fonctionnement.

L’autisme n’est pas un fléau et je ne parle pas seulement des autistes qui s’expriment. Je parle de ceux qui sont non-verbaux, qui se cognent la tête, qui se mordent jusqu’au sang, qui sont encore aux couches à 16 ans ! Ceux pour qui il n’a pas été permis d’évoluer, parce que c’est de ça qu’il s’agit ! Ceux qui sont demeurés dans « leur monde » perceptif, incapable d’exprimer leurs besoins, leurs préférences, leurs émotions, leur douleur. Ceux dont l’autisme a été si mal compris et les comportements si mal interprétés qu’on les a condamnés à la souffrance.

Comme il est facile de blâmer l’autisme de tous les maux, il serait facile inversement, de blâmer le « neurotypisme » de certains pour toutes les atrocités faites aux autistes depuis des décennies. S’il est permis dans notre société de dire que l’autisme est une catastrophe sans que cela ne choque, il n’est pas permis de parler de la souffrance des autistes. Celle qui est causée, involontairement sans doute, par l’entêtement, l’obstination, l’incompréhension, l’émotivité des non-autistes, de certains spécialistes, de la société. Disons-le, le véritable fléau actuellement, ce sont les œillères que portent certaines personnes face à l’autisme.

Disons-le, le véritable fléau actuellement, ce sont les œillères que portent certaines personnes face à l’autisme.

Cependant, l’objectif ne devrait-il pas plutôt être la reconnaissance de la souffrance mutuelle ? Pouvons-nous un instant faire preuve de respect, tout un chacun ? Pouvons-nous ouvrir les ponts de la communication ? Pouvons-nous essayer de nous comprendre ? Alors, de grâce, arrêtez de considérer l’autisme comme un voleur de vie, comme un fléau, comme une épidémie. De grâce, arrêtez d’inventer des nouvelles « causes » à l’autisme à chaque jour, qui passe de l’intoxication alimentaire, aux pesticides, aux métaux lourds, au temps passé devant les écrans, aux lésions cérébrales. Bordel ! Enlevez vos œillères ! Observez. Écoutez. Soyez ouvert d’esprit.

Le véritable fléau, c’est d’ignorer les autistes qui se tuent littéralement à expliquer le mode de fonctionnement autistique. Le véritable fléau, c’est de continuer aveuglément de faire des thérapies et des régimes à la débandade et d’accentuer ainsi, la souffrance aux autistes et de briser leur vie, comme si cela était normal et comme s’il n’y avait que cela à faire, parce qu’ils « sont malades ».

Ce n’est pas l’autisme qui fait souffrir, mais de n’avoir eu aucune chance d’évoluer.

La clé de la compréhension de l’autisme réside en les autistes, pas dans les pesticides et compagnie !

http://quebec.huffingtonpost.ca

Esprit étroit


Il semble qu’avec l’ère d’Internet, c’est encore plus vrai quand on lit certaines nouvelles et commentaires.
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Esprit étroit

 

 

 

Les esprits étroits critiquent toujours ce qu’ils ne comprennent pas, pour faire croire qu’ils dominent le sujet, en masquant leur ignorance, expliquait-il avec véhémence. C’est pour moi une perpétuelle source d’étonnement de constater que plus l’homme est stupide, plus il fait étalage de ses imperfections.

Oscar Wilde

Communication


C’est sûrement une citation que j’ai déjà mise sur mon blog, faut dire que c’est toujours une réalité. La communication est souvent d’un seul sens
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Communication

 

Le plus gros problème de la communication : C’est que nous n’écoutons pas pour comprendre, mais nous écoutons pour répondre

Auteur inconnu

Les bébés ne sont pas dupes !


Il semblerait que les bébés auraient un sens inné pour comprendre les aspects de leur environnement, mais quand un objet a un comportement suspect, ils ont plus tendance à observer, et même vérifier l’information
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Les bébés ne sont pas dupes !

 

un bébé

© Mohylenets Vitalii/Shutterstock.com

Une voiture qui passe à travers un mur ou une balle qui se téléporte d’un endroit à un autre ? Rien de tel que des objets qui défient l’entendement pour stimuler et guider l’apprentissage des bébés.

Les bébés ne croient pas n’importe quoi : plusieurs expériences ont révélé qu’ils sont étonnés par les objets au comportement inhabituel, qu’ils regardent plus longtemps. Aimee Stahl, de l’Université Hopkins, à Baltimore, et sa collègue sont allées plus loin, en montrant que cet étonnement guide leur apprentissage.

Les nouveaux-nés baignent dans un flux d’informations intense. Comment y repèrent-ils des axes pour apprendre ? Les psychologues ont supposé qu’ils explorent de préférence les objets qui violent des « connaissances-noyaux ». Celles-ci pourraient être innées, le cerveau ayant été configuré par l’évolution pour prendre en compte des aspects immuables de l’environnement, par exemple la solidité des objets (un objet n’en traverse pas un autre).

Pour le vérifier, les chercheuses ont conçu un dispositif expérimental permettant de leurrer des bébés de 11 mois en leur montrant des objets qui ne se comportent pas comme ils s’y attendent : une petite voiture qui traverse un mur, une balle qui se téléporte d’un endroit à un autre, etc. À travers une série d’expériences, elles ont montré que les bébés apprennent mieux les propriétés de ces objets (tel un son artificiellement associé à leur déplacement) et l’explorent plus longtemps qu’un autre qui ne défie pas leurs connaissances-noyaux. Mieux, ils cherchent à confirmer le comportement suspect… par exemple en cognant la petite voiture contre une table pour voir si elle la traverse !

L’auteur

Guillaume Jacquemont est journaliste àPour la Science et Cerveau & Psycho.

 

Pour en savoir plus

A. Stahl et L. Feigenson, Observing the unexpected enhances infants’ learning and exploration, Science, en ligne le 2/04/2015.


L’Essentiel Cerveau et Psycho N°19
août – octobre 2014

http://www.pourlascience.fr/

Les devinettes stimulent l’apprentissage


Le meilleur moyen d’apprendre serait d’abord de commencer par une devinette. Même la réponse n’est pas trouvée, les neurones se mettent en action et ainsi ouvert à tout apprentissage
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Les devinettes stimulent l’apprentissage

 

oedipe et le sphinx

Le sphinx posait des énigmes à quiconque souhaitait délivrer la ville de Thèbes. Oedipe – qui était très curieux – parvint à les déjouer (Oedipe et le Sphinx, 1806, François-Xavier Fabre).

© Dahesh Museum of Art

Sébastien Bohler

 

En commençant leur cours par une devinette, les enseignants peuvent ouvrir l’esprit de leurs élèves et faire en sorte qu’ils retiennent mieux le contenu du cours.

Je peux vous paraître illogique puisque chez moi, l’accouchement arrive avant la grossesse, l’adolescence avant l’enfance, la course avant la marche, l’écriture avant la lecture, les devoirs avant les leçons, et la mort avant la vie. Qui suis-je ?

Voici une petite devinette dont vous pouvez chercher la solution d’ici la fin de cet article. À présent, parlons des bienfaits de la curiosité sur le cerveau. Lorsque vous lisez une telle énigme, vos neurones changent de mode de fonctionnement. Des chercheurs de l’Université de Californie ont constaté que les zones de la mémoire et les zones du plaisir se mettent à dialoguer. Cela signifie que toute information reçue à ce moment est intégrée plus facilement grâce à une motivation et un enthousiasme accrus. Une molécule, la dopamine, circule dans ces circuits et crée à la fois un désir de comprendre, d’apprendre, et un état d’excitation très plaisant.

Une perméabilisation du cerveau

Logiquement, les scientifiques constatent alors que des personnes dont on stimule la curiosité à l’aide de petites devinettes retiennent mieux tout ce qui suit, même si cela n’a aucun rapport avec l’énigme en question. C’est une bonne leçon à retenir pour les pédagogues, qui auront intérêt à piquer la curiosité de leur public au début de leur cours par des énigmes stimulantes, même si ces dernières sont totalement étrangères au contenu de l’enseignement. Même si les élèves ne trouvent pas la réponse, leur esprit et leur cerveau seront engagés sur les rails de la curiosité et absorberont le contenu du cours plus efficacement.

Si ce que je viens de dire est vrai, vous aurez retenu cette information en partie grâce à la devinette initiale. Maintenant, vous pouvez découvrir la réponse : el eriannoitcid (inverser l’ordre des lettres). .Merci de votre curiosité!

http://www.pourlascience.fr

Le saviez-vous ► Éclairer la lanterne : Eclairer la lanterne


Éclairer la lanterne c’est pratique quand on ne comprend pas quelque chose mais son origine viens d’une fable … et certes d’une lanterne mais celle-ci est magique
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Eclairer la lanterne

(de quelqu’un) 

 

Dire, ajouter ce qu’il faut, le détail nécessaire pour être compris.

Autrement dit :
Apporter les éléments nécessaires à la compréhension de quelque chose.

 
Vous ne pouvez nier que, quand vous êtes dans le noir et qu’une âme charitable bascule l’interrupteur, vous y voyez soudain beaucoup mieux
(sans compter que vous vous assurez aussi ne pas être sourd, en entendant les nombreux ‘Ahhhh !’ soulagés qui fusent des gorges de toutes les personnes présentes).

Eh bien là, c’est un peu la même chose : un petit détail supplémentaire vous aide à y voir plus clair.

On retrouve ici l’équivalence fréquente entre ‘lumière’ et ‘compréhension intellectuelle’ (« Ce n’est pas une lumière, celui-là ! »).

Cette expression vient de la fable de Florian ‘Le singe qui montre la lanterne magique’ dans laquelle un singe savant, voulant épater ses collègues, animaux divers, les convie à un spectacle dans lequel il utilise la lanterne magique[1] de son maître.


Mais il n’oublie qu’un seul ‘petit détail’ pour que les autres animaux comprennent pourquoi ils sont là, c’est d’allumer la lanterne !

C’est suite à la publication de cette fable qu’à cette époque, « oublier d’éclairer sa lanterne », voulait dire « omettre un point essentiel pour se faire comprendre ».

 


Par la suite, l’expression s’est transformée pour devenir celle d’aujourd’hui.

[1] Appareil de projection du XVIIe siècle muni d’un système optique qui permettait de projeter sur un écran des images peintes sur verre, en les agrandissant

http://www.expressio.fr