Après avoir promis la planète rouge, Mars One fait faillite


Pas d’argent, pas de technologie assez avancé pour aller colonisé Mars, il ne peut pas avoir de voyage dans l’espace. Mars One croyait pouvoir réussir un grand coup, mais ce fut un coup d’épée dans non pas dans la mer, mais dans l’immensité spatiale. Honnêtement, je doute que nous puissions aller vivre sur Mars, Nous n’avons pas le pouvoir de survivre dans l’espace sans en subir les conséquences sur notre corps.
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Après avoir promis la planète rouge, Mars One fait faillite

 

Des astronautes sur une planète lointaine

Véritable mission scientifique ou arnaque? Mars One n’atteindra jamais son but d’établir une colonie sur la planète rouge. Photo: Getty Images / smartboy10

 

Mars One, une entreprise néerlandaise qui prévoyait envoyer des humains en aller simple vers Mars et y implanter la première colonie humaine, a déclaré faillite.

Cette annonce de dissolution de Mars One Ventures a été effectuée dans un tribunal suisse le 15 janvier, puis publiée sur l’agrégateur de contenu Reddit la fin de semaine dernière.

Bas Lansdorp, cofondateur et président de l’entreprise, a mentionné lundi par courriel à la chaîne NBC News que Mars One publierait un communiqué de presse plus tard dans la journée.

En 2013, Mars One a commencé à accepter des candidatures en vue d’une mission pour établir une colonie permanente sur Mars. L’entreprise prévoyait faire décoller un total de 24 personnes réunies en groupes de quatre tous les deux ans, et ce, dès 2024. Elle affirmait pouvoir atteindre cet objectif en utilisant des technologies déjà existantes.

Selon des estimations, l’envoi des quatre premiers astronautes en direction de Mars coûterait la modique somme de 8 milliards de dollars, et Mars One pensait pouvoir ramasser l’argent nécessaire en vendant des droits de diffusion et des commandites.

Plus de 200 000 personnes originaires de 100 pays ont postulé, y compris plus de 8000 Canadiens.

L’entreprise a annoncé une première liste de 100 candidats en 2015, qui comprenait les noms de six Canadiens.

Des experts se sont toutefois questionnés sur la faisabilité du plan et ont souligné des failles potentiellement mortelles; des détracteurs ont même carrément évoqué la possibilité que le tout soit une arnaque.

« Le fait est que l’argent n’est simplement pas au rendez-vous, la technologie n’existe pas », a déclaré Elmo Keep, un journaliste qui enquêtait sur l’entreprise, lors d’un passage à l’émission Q de CBC en novembre dernier.

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Question importante si on songe à coloniser d’autres planètes qui dureront plusieurs années de voyage. Avoir un enfant dans l’espace sous l’apesanteur aura-t-il une incidence sur l’ADN du bébé. Ce sont des hypothèses qui issus d’expériences sur la santé des astronomes et des animaux. Les résultats ne sont pas vraiment encourageants
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Si l’homme vivait dans l’espace, à quoi ressemblerait-il ?

Astronautes

Officiellement, la Nasa refuse de dire si des astronomes ont déjà eu des relations sexuelles dans l’espace.

© NASA/SIPA

« Supposons que des hommes et femmes partent dans l’espace sans retour. Ils se reproduisent normalement. Étant toujours en apesanteur, à quoi ressemblerait l’être humain au bout de quelques générations ? ».

• Partir dans l’espace sans retour

Les projets pour coloniser l’espace sans retour sont rares à l’heure actuelle, la seule mission « sérieusement » envisagée est baptisée « Mars One », lancé en 2012 par les Néerlandais Bas Lansdorp et Arno Wielders (ingénieur et physicien). Elle consiste à… coloniser Mars. Le milliardaire Elon Musk, fondateur de la société SpaceX, rêve lui aussi d’envoyer des individus sur la planète rouge, mais prévoit un trajet retour (si les colons parviennent à fabriquer sur place le carburant nécessaire !). Ces projets sont critiqués par plusieurs scientifiques, qui soulignent les nombreux obstacles technologiques et financiers à surmonter

• Se reproduire normalement

Peut-on avoir une relation sexuelle dans l’espace ? La question peut prêter à sourire, mais la Nasa a réellement réalisé des expériences en ce sens… sur des animaux. Le premier accouplement officiel en apesanteur a eu lieu en 1994 : il s’agissait de médakas (Oryzias latipes), une espèce de poisson abondante dans les rizières et couramment élevée en aquarium. La célèbre astronaute française Claudie Haigneré a participé à une expérience similaire en 1996, mais sur le triton, l’objectif étant là encore de déterminer si la fécondation naturelle et le développement embryonnaire d’un vertébré pouvaient avoir lieu en micropensanteur. Ces travaux ont permis de révéler des anomalies à certains stades du développement embryonnaire, au niveau de la division cellulaire et de la fermeture du tube neural.

Et chez l’homme ? Officiellement, la Nasa ne se prononce pas sur des possibles relations sexuelles entre astronautes dans l’espace. Même si en 1992, Mark Lee et Nancy Jan Davis, un couple marié, a participé à la même mission spatiale... Pour autant, l’Agence spatiale américaine s’intéresse vraiment à la question de la conception d’un bébé en microgravité. Une étude publiée en 2010 par trois scientifiques génère des désillusions : dans l’état actuel des choses, les radiations solaires semblent bien trop dangereuses pour la gestation. Les rayons cosmiques frappant un vaisseau au cours d’un long voyage réduiraient la concentration des spermatozoïdes chez l’homme et stériliseraient sans doute un œuf fécondé. Quand bien même le fœtus atteindrait son terme, son ADN aurait sans doute subi des mutations rendant les femmes stériles. Heureusement pour la survie de notre espèce, il reste toujours la fécondation in vitro.

• Étant toujours en apesanteur, a quoi ressemblerait l’être humain au bout de quelques générations ?

Nous n’avons pas connaissance d’une quelconque publication scientifique sur ce sujet à l’heure actuelle. Probablement car la fécondation dans l’espace est déjà un frein à l’heure actuelle. Toutefois, de nombreuses études montrent que les missions de longue durée dans l’espace présentent des risques pour la santé : en effet, en l’absence de force gravitationnelle, les cellules de l’organisme sont moins contraintes, ce qui perturbe leur organisation et leur stabilité qui se sont construites en corrélation avec la pesanteur terrestre. Sans oublier la forte exposition aux rayonnements cosmiques.

Ainsi, les astronautes voient leur organisme fragilisé : leur système immunitaire se dérègle, ce qui les rend plus vulnérables aux agents pathogènes, le risque de perte osseuse et de fracture augmentent, leurs capacités aérobiques (servant à produire de l’énergie à partir d’oxygène) diminuent. Leur masse musculaire fond, au niveau des jambes en particulier, d’où la nécessité de faire plusieurs heures d’exercice par jour pour ne pas perdre en force et en coordination : Thomas Pesquet teste actuellement une machine baptisée MARES dont la fonction est de mesurer la perte de masse musculaire liée à la microgravité et de trouver des exercices pour la limiter. Perdant de la masse musculaire et sous-estimant leurs besoins nutritionnels, les astronautes laissent prévoir que l’homme de l’espace sera plus mince qu’actuellement.

D’autres effets, encore moins visibles de l’extérieur, ont été constatés chez des astronautes effectuant des missions longue durée : leurs battements cardiaques deviennent irréguliers, et leur cœur… plus rond ! Ce qui rend cette pompe moins efficace. Sa santé mise à rude épreuve, il est également fort à parier que l’homme de l’espace devra trouver un moyen d’améliorer sa perception visuelle et son orientation spatiale, car ces deux éléments sont perturbés par la microgravité. Enfin, les rayonnements cosmiques n’épargnent pas le système nerveux de l’astronaute, et seraient à l’origine de maladies dégénératives. Pour coloniser l’espace, l’être humain devra trouver des solutions à ces multiples problèmes.

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