Le Saviez-Vous ► Les perles du véto : avez-vous déjà vu un Lassie ?


Il y a des fois qu’on se demande à quoi peuvent penser les gens en énonçant des choses qui n’ont aucun sens ..
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Les perles du véto : avez-vous déjà vu un Lassie ?

 

Les perles du véto : avez-vous déjà vu un Lassie ?

    Comme beaucoup de professions de service, les vétérinaires voient souvent des petites histoires rigolotes entre les murs de leur clinique. Voici une série qui reprend quelques-unes des anecdotes les plus mignonnes que nous rapportent les propriétaires de chats ou de chiens.

    Ces histoires sont inspirées de mon expérience propre, ainsi que du groupe public Facebook « Les perles des clients vétérinaires ». Elles sont anonymes et ne visent pas à dénigrer, simplement à partager quelques petits moments cocasses ou insolites de notre quotidien !

    Colley, un Lassie d’exception !

    Véto : « Vous lui avez donné quel nom ?

    – Cliente : il s’appelle Colley.

    – Véto : oui, c’est un très joli Colley, mais il s’appelle comment ?

    – Cliente : Bah, j’viens d’vous l’dire ! Il s’appelle Colley.

    – Véto : ????

    – Cliente : Bah, oui !!! C’est un Lassie, alors on l’a appelé Colley !! »

    Oreille droite ou à droite ?

    Une conversation au téléphone : « Bonjour, je suis passé tout à l’heure avec la vétérinaire. Elle a prescrit une pommade à mettre dans l’oreille droite de mon chien. Mais je voulais savoir… laquelle d’oreille droite ? »

    Recueil de jeux de mots et petites questions amusantes :

    « Oui bonjour, je viens prendre un médicament pour pas que les animaux ils meurent »

    « Je voudrais prendre rendez-vous pour faire le vaccin contre les poux de chenil… »

    « Bonjour, je vous appelle parce que ma chatte est insignifiante aujourd’hui… »

    « Docteur, l’otite de mon chien ne passe pas : pourtant je lui nettoie les oreilles tous les jours avec la solution Philosophique ! »

    « Il avait perdu l’ouïe et l’audition, heureusement il a retrouvé l’ouïe, mais par contre il est sourd… »

    « J’avais une petite chienne de 17 ans, mais vous comprenez, elle est morte de décès… »

    Lapsus révélateur

    Véto : « Quel âge a-t-il, ce toutou ?

    – 8 ans.

    – Ah ben dites donc il ne les fait pas !

    – Ah ben oui, il fait jeune, comme son maître !

    Sur un ton enjoué, le monsieur donne son âge, la cinquantaine, sans qu’on le lui demande. Le véto répond, commerçant :

    – Et oui, tel maître, tel chien, n’est-ce pas ! Et sinon, il a déjà eu des antécédents pathologiques ?

    – Oui, des soucis de prostate. »

    Une question de taille

    En parlant du labrador de 34kg : « Mais c’est normal que ses testicules soient si gros ? Parce qu’ils sont quand même plus gros que les miens ! » Euh…

    La bosse de tous les records

    Comme d’habitude pour finir, voici une anecdote personnelle, qui date de l’école : ce chien est anesthésié, en attente d’être opéré. Il a été tondu sur toute la moitié postérieure, car la chirurgie consiste à retirer cette énorme bosse !

Les perles du véto : avez-vous déjà vu un Lassie ?

La nature de cette bosse est ce qui la rend exceptionnelle : c’est un hématome. Le mot « bosse » désigne souvent un hématome, petite bulle de sang qui s’accumule sous la peau souvent suite à un choc. Mais celui-ci fait 8 litres ! (en comparaison, vous avez 6 litres de sang dans votre corps, en tout). Et le chien le portait depuis plus d’un an…

Dr Stéphane Tardif
Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz

 

https://wamiz.com/

Comment la génétique influence la santé de mon chien ?


    La génétique chez les chiens peut jouer un rôle sur la santé, surtout pour les chiens de race. Alors que les croisements de races réduit de beaucoup les risques de maladies génétiques
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    Comment la génétique influence la santé de mon chien ?

    Comment la génétique influence la santé de mon chien ?

    Le choix d’un chien commence souvent par le choix de sa race. En effet, chaque race présente des traits de tempéraments spécifiques, et cela peut aider pour choisir un chien qui correspond à son mode de vie. Mais beaucoup de races sont concernées par des maladies issues de leur patrimoine génétique : cela concerne-t-il toutes les races ? Les chiens issus de croisements sont-ils concernés ?

    Depuis les années 90 et la découverte du code génétique, notre compréhension du vivant a fait un progrès considérable, de même que la connaissance médicale. Dans cet article, nous reviendrons sur ce qu’est une maladie génétique, et comment celles-ci peuvent affecter (ou non) votre animal.

    Qu’est-ce qu’une maladie génétique ?

    On désigne par maladie génétique une affection causée par une  anomalie génétique (comme une mutation) sur un ou plusieurs des chromosomes. La maladie peut se déclarer dès la naissance, mais aussi pendant la vie de l’animal. La maladie est dite héréditaire si elle est transmissible à la descendance.

    On trouve donc une grande variété de maladies génétiques, qui diffèrent en fonction du/des gène(s) touché(s) : malformation congénitale, retard de croissance, dégénérescence de certains tissus, etc… Certaines peuvent être mortelles, d’autres sont juste handicapantes. Toutes ne se déclarent pas à la naissance : par exemple, le Cavalier King Charles est une race où plus de 80% des individus développent une maladie cardiaque entre 8 et 12 ans.

    Pourquoi les chiens de races ont-ils plus de maladies d’origine génétique que les chiens croisées ?

    Depuis sa domestication, l’humain sélectionne les chiens dont il a besoin en fonction de leurs critères physiques et comportementaux. Suivant les races et les critères retenus dans le standard, la sélection peut être très rigoureuse : des maladies peuvent apparaître, retenues involontairement dans la génétique de la race.

    C’est le cas pour la coloration « chocolat » du labrador : les labradors chocolats sont plus susceptibles de développer des maladies de peau et d’oreilles, et ont une longévité légèrement inférieure à ceux noirs ou jaunes. Il s’agit d’un cas particulier, où la couleur est ici associée génétiquement à des conditions de santé ou même des maladies.

    Il existe même des races qui sont sélectionnées avec des critères morphologiques impliquant des maladies génétiques :

    • le port du bassin bas chez le Berger Allemand, exigé par son standard de sa race, seraient en cause dans les dysplasies fréquemment observées.

    • les chiens brachycéphales naissent avec un appareil respiratoire réduit et comprimé, dans un but esthétique (le faciès juvénile, c’est-à-dire la face plate, nous attire) : les bruits respiratoires (ronflements) qu’ils expriment toute leur vie sont dus à cet appareil respiratoire écrasé. Ils naissent également avec un squelette fragile au niveau de la colonne, et de gros risques de hernies ou fractures vertébrales.

    • certaines races naines comme le chihuahua ne peuvent plus se reproduire sans assistance humaine : la réduction de la taille n’est pas proportionnée au corps du chien, qui a réduit plus vite que la tête. Si bien que lors de la naissance, la tête des chiots ne peut plus passer le bassin de la mère : les naissances se font donc obligatoirement par césarienne.

      Comment la génétique influence la santé de mon chien ?

      Le standard de la race impose d’avoir un port de bassin bas : il y aurait un lien avec la dysplasie de la hanche fréquente chez les Bergers Allemands.

      Pourquoi les éleveurs n’éliminent pas ces tares génétiques ?

      Il est important de mentionner que le travail de l’éleveur de chiens de race est de maintenir le standard de la race sans sélectionner de maladies génétiques : ce n’est pas un travail facile, à mesure que la connaissance avance.

      Aujourd’hui, de nombreux outils sont à leur disposition pour les aider : des tests génétiques ou des examens de santé précoces permettent de dépister les animaux porteurs, et de les sortir de la reproduction.

      Par exemple, la fameuse mutation MDR1, fréquente chez les colleys (87% en France), et provoquant une intolérance médicamenteuse, est aujourd’hui identifiable par un test génétique abordable : cela permet aux éleveurs de privilégier les chiens non porteurs du gène à la reproduction.

      Cependant, tous les éleveurs ne réalisent pas ce travail consciencieusement : trafic d’animaux, impératifs économiques et coût des analyses, etc… il convient à chaque futur propriétaire de chien de choisir son élevage avec soin, en évitant ceux qui ne présenteraient pas un tel niveau de qualité. Un éleveur passionné par sa race doit la connaître, et il sera à même de vous expliquer les détails sur les maladies génétiques liées à sa race, en toute transparence.

      Comment la génétique influence la santé de mon chien ?

      Les chiens croisés ont-ils moins de maladies que les autres ?

      Le croisement entre deux races permet souvent d’éliminer les maladies génétiques qui étaient présentes chez les deux races, mais cela dépend énormément des croisements et de la maladie surveillée : il peut y avoir des exceptions.

      En effet, le croisement n’empêche pas une maladie génétique de se transmettre. Par contre, il réduit drastiquement la probabilité qu’elle s’exprime : on reconnait les chiens croisés avec moins de problèmes dégénératifs (maladie cardiaque, problème immunitaire,…) ou de naissance, et souvent une longévité supérieure.

      Dr Stéphane Tardif

      Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz

      https://wamiz.com/chiens/

      Une anomalie du gène MDR dangereuse pour les chiens de berger


       

      Les propriétaires de chiens Colleys ainsi que 9 autres race apparenté avec le Colley (Berger allemand, Berger Australien, l’English shepherd, le Longhaired whippet … ) devrait faire un test chez le vétérinaire, au cas qu’il y aurait une mutation du gène MDR. Car ils pourraient s’intoxiquer avec certains médicaments pour chien pouvant aller jusqu’à la mort
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      Une anomalie du gène MDR dangereuse pour les chiens de berger

       

      La mutation du gène MDR touche les chiens de type Colley comme ce Berger australien. ©ARDEA/MARY EVANS/SIPA

      La mutation du gène MDR touche les chiens de type Colley comme ce Berger australien. ©ARDEA/MARY EVANS/SIPA

      Par Morgane Kergoat

      Malgré son nom, il n’y a pas de quoi rire : le gène MDR peut présenter, chez le chien de berger, comme le Colley, une anomalie dangereuse, rendant certains médicaments toxiques pour lui.

      TOXIQUE. Chez certaines races de chiens de berger, une mutation au sein du gène MDR (pour Multi-Drug Resistance) est responsable d’une anomalie dangereuse  : elle rend toxiques plusieurs produits vétérinaires, dont de simples antiparasitaires. Une hypersensibilité qui s’explique par le blocage d’une sorte de pompe, au niveau de la barrière hémato-encéphalique. Cette pompe est censée capter les molécules médicamenteuses qui sont arrivées dans le liquide céphalorachidien et le rejeter dans le sang d’où elles sont arrivées. Sans cette pompe, ces molécules ne peuvent faire le chemin retour. Ainsi, elles se trouvent en concentration trop importante dans le liquide céphalorachidien, où elles peuvent être à l’origine d’une neurotoxicité.

       

      Pour chaque race de chien de berger concernée, comme le Colley, le sitecollie-online.com propose une étiquette à coller dans le carnet de santé du chien, afin de rappeler au vétérinaire soignant l’animal que certaines molécules médicamenteuses sont toxiques et potentiellement mortelles pour lui, et donc à proscrire.

      10 races de chiens concernées

      En 1983, des chercheurs américains ont mis en évidence la toxicité, chez des Colleys, d’un produit antiparasitaire, l’ivermectine. Pour voir si d’autres chiens pouvaient avoir cette hypersensibilité, une équipe de l’université de Californie a étudié un échantillon de 4.000 chiens de différentes races. Leurs résultats ont révélé que 9 races, toutes apparentées au Colley, étaient également exposées à des degrés divers à cette toxicité. Ainsi, outre le Colley, le Berger allemand, le Berger australien, le Berger australien miniature, le Berger blanc suisse, le Border collie, l’English shepherd, le Longhaired whippet, le Mc Nab, le Old english sheepdog, le Shetland, le Silken windhound et le Wäller sont concernés.

      Quels produits éviter ?

      Les médicaments qui peuvent passer la barrière hémato-encéphalique et stagner dans le liquide céphalorachidien en cas de déficience du gène MDR sont nombreux.

      ANTIPARASITAIRES. En premier lieu, tout produit contenant de l’Ivermectine est à proscrire. Cette molécule et ses dérivés se retrouvent dans les antiparasitaires (notamment dans les vermifuges). D’autres molécules contenues dans les antiparasitaires sont également toxiques pour les porteurs de la mutation du gène MDR1 (homozygotes et – à moindre échelle – hétérozygotes) : la milbemycine (contenue dans le Milbemax, souvent plébiscité par les vétérinaires), l’émodepside, la moxidectine et le spinosad. De même, éviter certains anti-diarrhéiques (contenant du lopéramide), quelques anti-vomitifs (métoclopramide et domperidone : donc en particulier les médicaments courants Primperan et Motilium)

      Comment déceler la mutation ? 

      ALLÈLES. Le mode de transmission de la mutation du gène MDR, appelée mutation MDR1, est autosomal récessif. Ce qui signifie que la mutation se trouve sur un chromosome non sexuel (donc ni X ni Y) – un « autosome » – et que la mutation est récessive : le gène MDR doit comporter deux versions (ou allèles) mutées pour que la pompe de la barrière hémato-encéphalique dysfonctionne gravement. Un chien présentant deux allèles MDR1 sera dit homozygote.  Reste qu’un chien hétérozygote (c’est-à-dire ne comportant qu’un seul allèle muté) pourra présenter des signes d’intoxication, bien que moins prononcés que chez un homozygote et lors d’une exposition à une plus forte dose de médicaments.

      TEST. La prudence est donc de mise chez les propriétaires de chiens de berger. En particulier chez les Colleys, dont un chien sur deux serait concerné par la dangereuse mutation. Un test fiable est heureusement réalisable chez le vétérinaire, pour une somme raisonnable (environ 30€). 

      http://www.sciencesetavenir.fr/