L’attaque chimique de ce coléoptère l’a sauvé d’une mort certaine


Je suis impressionné par le coléoptère bombardier et son moyen de défense. Les fourmis, on le sait sont des petites bêtes intelligentes et très organisées. Elles repèrent, s’organisent et attaquent comme les armées humaines. Elles sont efficaces dans leur stratégie, mais face à l’arme secrète du bombardier, elles doivent capituler ou mourir.
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L’attaque chimique de ce coléoptère l’a sauvé d’une mort certaine

Face à une armée de fourmis, ce coléoptère n’a plus qu’une solution pour s’en sortir : utiliser son arme secrète chimique.

Encerclé par une armée de fourmis maraudeuses, ce coléoptère bombardier aurait pu y laisser sa peau. Quasi invisibles, ces tueuses impitoyables peuplent la planète en milliards de millions. Celles qu’on trouve principalement en Afrique, Australie et Asie du Sud n’ont rien à envier aux armées les plus sophistiquées. Leurs raids ressemblent à s’y méprendre à ceux d’une armée humaine. Lorsqu’elles repèrent une proie, il est presque impossible pour cette dernière de s’échapper. Une unité spécialisée dans le repérage laisse une traînée odorante pour permettre au reste de leurs congénères de la retrouver. Elles l’entourent avant de la découper en petits morceaux. Aucun coléoptère ne résiste à la force de leurs mandibules.

Pourtant, face au coléoptère bombardier, elles vont être forcées de se replier.

UNE ARME PAS BANALE

Il est à peine plus gros qu’une pièce de deux euros, mais ne vous fiez pas à sa taille. Ce coléoptère dissimule un mécanisme redoutable pour tuer ses ennemis. Celui que l’on appelle, à tort, « scarabée bombardier » – il s’agit d’un carabe – est capable de mitrailler un jet chimique à 100 degrés à la vitesse d’Usain Bolt (10 m/s).

Au cœur de son abdomen, le coléoptère cache une arme secrète : deux glandes, composées d’un compartiment réservoir avec des réactifs chimiques et d’une chambre d’explosion, remplie d’enzymes. Lorsque le bombardier est attaqué, une valve s’active entre les deux réserves. Une goutte de la première est libérée dans la seconde. La pression augmente et provoque une explosion par la pointe de l’abdomen de l’animal. Les adversaires sont alors littéralement mitraillés par le liquide corrosif propulsé à grande vitesse. Ce mécanisme de « mise à feu » est répété jusqu’à 1000 fois par seconde. Les fourmis, au mieux battent en retraite, au pire trouvent la mort. 

PLUS FORT QU’UN CRAPAUD 

La technique du pheropsophus jessoensis est aussi redoutablement efficace dans des situations bien plus dangereuses. Des chercheurs de l’université de Kobe au Japon ont découvert que, lorsqu’il est avalé par un crapaud, le coléoptère projette le liquide dans l’estomac de son prédateur. Dans 43 % des cas, le crapaud finit par régurgiter l’insecte qui peut s’en sortir sans séquelle plus d’une heure après l’ingestion. Une attaque que ne sont pas près de digérer ses adversaires ! 

https://www.nationalgeographic.fr/

250 espèces qu’on croyait dispa­rues retrou­vées dans une cité perdue au Hondu­ras


La cité perdue au Honduras, un endroit sans route, sans infrastructure, une végétation dense, viens de dévoiler aux explorateurs des secrets. Elle cache dans sa forêt des espèces qu’on croyait éteintes au Honduras et d’autres jamais répertoriées. Preuve quand l’homme est absent, la nature se porte à merveille. C’est une raison qu’il faut préserver ce coin du monde.
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250 espèces qu’on croyait dispa­rues retrou­vées dans une cité perdue au Hondu­ras


Crédits : Conser­va­tion Inter­na­tio­nal’s Rapid Assess­ment Program

par  Suzanne Jovet

Dans une cité perdue du Hondu­ras, au fond de la forêt tropi­cale, des scien­ti­fiques ont décou­vert un écosys­tème rempli d’es­pèces mena­cées ou que l’on pensait éteintes, rapporte CNN.

Une équipe de l’as­so­cia­tion Conser­va­tion Inter­na­tio­nal a passé trois semaines à explo­rer un site archéo­lo­gique dans la forêt de Moqui­tia.

Cette « cité perdue du singe d’or » ou « ville blanche » aurait été bâtie par une civi­li­sa­tion pré-colom­bienne.

Crédits : Conser­va­tion Inter­na­tio­nal’s Rapid Assess­ment Program

« Il n’y a pas de route, pas d’in­fra­struc­ture logis­tique, vous devez donc y aller en héli­co­ptère. Et quand vous le faites, vous visi­tez des endroits où la faune à tendance à être beau­coup plus abon­dante» a déclaré Trond Larsen, direc­teur du programme.

Parmi les animaux rares obser­vés, trois avaient, pensait-on, disparu depuis long­temps du Hondu­ras. Il s’agit de la chauve-souris au visage pâle (phyl­lo­derma stenops), du serpent coral­lien (rhino­bo­thryum boval­lii) et de la cicin­dèle (odon­to­chila nica­ra­guense), un coléo­ptère.

Crédits : Conser­va­tion Inter­na­tio­nal’s Rapid Assess­ment Program

Au total, les scien­ti­fiques ont décou­vert 246 espèces de papillons, 30 espèces de chauves-souris et 57 espèces d’am­phi­biens et de reptiles ; 22 n’avaient jamais été réper­to­riées au Hondu­ras.

« Cela fait de la région une prio­rité abso­lue en matière de conser­va­tion », a indiqué le scien­ti­fique.

Bien que la cité perdue soit offi­ciel­le­ment proté­gée depuis 2015, la défo­res­ta­tion illé­gale reste une menace pour l’éco­sys­tème.

Crédits : Conser­va­tion Inter­na­tio­nal’s Rapid Assess­ment Program

Source : CNN

https://www.ulyces.co/

Près de la moitié des espèces d’insectes en déclin dans le monde


Un monde sans insecte, ça vous tente ? Cela serait une catastrophe et il semble que les insectes vont tout droit a une extinction comme les dinosaures. Si cela arrive, l’écosystème sera en péril.
Il faut interdire au plus vite les pesticides, restaurer les lieux humides, etc…
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Près de la moitié des espèces d’insectes en déclin dans le monde

 

ALE-KS VIA GETTY IMAGES

L’Europe aurait perdu près de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, contribuant à faire disparaître plus de 400 millions d’oiseaux.

Près de la moitié des espèces d’insectes, essentiels aux écosystèmes comme aux économies, sont en déclin rapide dans le monde entier, alerte une étude qui met en garde contre un « effondrement catastrophique » des milieux naturels.

« La conclusion est claire: à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies », soulignent les auteurs de ce bilan « effrayant », synthèse de 73 études, qui pointe en particulier le rôle de l’agriculture intensive.

Aujourd’hui, environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction « et chaque année environ 1% supplémentaire s’ajoute à la liste », ont calculé Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des universités de Sydney et du Queensland.

Ce qui équivaut, notent-ils, « au plus massif épisode d’extinction » depuis la disparition des dinosaures.

« La proportion d’espèces d’insectes en déclin (41%) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés et le rythme d’extinction des espèces locales (10%) huit fois plus, » soulignent-ils.

Quand on parle de perte de biodiversité, le sort des grands animaux capte souvent l’attention. Or les insectes sont « d’une importance vitale pour les écosystèmes planétaires »: « un tel événement ne peut pas être ignoré et devrait pousser à agir pour éviter un effondrement des écosystèmes naturels qui serait catastrophique », insistent les scientifiques, dans ces conclusions à paraître dans la revue Biological Conservation.

Exemple de service vital rendu par les insectes, et sans doute le plus connu, la pollinisation des cultures.

A l’inverse, exemple d’impact de leur disparition sur toute la chaîne alimentaire: le déclin « vertigineux » des oiseaux des campagnes révélé en France en 2018.

« Il n’y a quasiment plus d’insectes, c’est ça le problème numéro un », expliquait alors un des auteurs de l’étude française, Vincent Bretagnolle: car même les volatiles granivores ont besoin d’insectes à un moment dans l’année, pour leurs poussins…

Papillons, coccinelles, fourmis

Selon une étude parue fin 2017 et basée sur des captures réalisées en Allemagne, l’Europe aurait perdu près de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, contribuant à faire disparaître plus de 400 millions d’oiseaux.

Oiseaux, mais aussi hérissons, lézards, amphibiens, poissons… tous dépendent de cette nourriture.

A l’origine de cette chute des insectes, les chercheurs australiens désignent la perte de leur habitat (urbanisation, déforestation, conversion agricole) et le recours aux pesticides et engrais de synthèse, au coeur de l’intensification des pratiques agricoles ces soixante dernières années.

L’étude se base notamment sur les cas de l’Europe et des États-Unis, où l’on dispose des suivis les plus réguliers.

« Mais vu que ces facteurs s’appliquent à tous les pays du monde, les insectes ne devraient pas s’en tirer différemment dans les pays tropicaux et en développement ».

A ces raisons s’ajoutent les agents pathogènes (virus, parasites), les espèces invasives et enfin le changement climatique mais surtout à ce stade dans les régions tropicales.

Le recul des insectes, qui forment les deux tiers des espèces terrestres, remonte au début du XXe siècle, mais s’est accéléré dans les années 1950-60 pour atteindre « des proportions alarmantes » ces 20 dernières.

Parmi les plus affectés, les lépidoptères (les papillons), les hyménoptères (abeilles, guèpes, fourmis, frelons… présents sur tous les continents sauf en Antarctique) et les coléoptères (scarabées, coccinelles).

Quelque 60% des espèces de bousiers sont ainsi sur le déclin dans le bassin méditerranéen. Et une espèce d’abeilles sur six a disparu au niveau régional, dans le monde.

Les insectes aquatiques ne sont pas épargnés, qu’il s’agisse des libellules ou des éphémères.

« Restaurer les habitats, repenser les pratiques agricoles, avec en particulier un frein sérieux à l’usage de pesticides et leur substitution par des pratiques plus durables, s’imposent urgemment », soulignent les auteurs du rapport, qui appellent aussi à assainir les eaux polluées, en ville comme en milieu rural.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Découverte d’un coléoptère pris au piège dans l’ambre depuis 99 millions d’années


Un coléoptère très bien conservé pour ses 99 millions d’années. Il aurait des parents aussi vieux que 167 millions d’années, il aurait donc évolué avant la séparation du super continent.
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Découverte d’un coléoptère pris au piège dans l’ambre depuis 99 millions d’années

 

coléoptère ambre

Une vue dorsale du scarabée du Crétacé moyen Cretoparacucujus cycadophilus , y compris les cavités mandibulaires qu’il a probablement utilisées pour la pollinisation. Crédit: Chenyang Cai

par Brice Louvet

Il y a quelques jours, la découverte d’un scarabée coincé dans l’ambre depuis 99 millions d’années semble faire évoluer l’histoire des premiers insectes pollinisateurs de la planète.

On connaît cette relation particulière entre les insectes pollinisateurs et les plantes à fleurs, mais il y a eu un « avant ». Un autre groupe de gymnospermes à feuilles persistantes – appelées cycas – pourrait en effet avoir été parmi les premières plantes pollinisées par les insectes. C’est du moins ce que suggère la découverte dans le Myanmar d’un ancien coléoptère coincé dans l’ambre depuis 99 millions d’années (Crétacé), avec des grains de pollen de cycadales retrouvés autour de son corps. L’insecte, peut-on lire dans la revue Current Biology, présente également des plaques mandibulaires, chargées à l’époque de transporter le pollen.

« La découverte d’un insecte fossile exceptionnellement bien conservé est surprenante, explique Chenyang Cai, de l’Université de Bristol (Royaume-Uni) et co-auteur de l’étude, interrogé par Gizmodo. C’est le premier recensement de la famille des Boganiidae dans le Crétacé. Ce qui est plus fascinant, c’est qu’après avoir préparé la semelle d’ambre, la taille et le polissage sous microscopie à fort grossissement, nous avons trouvé beaucoup de minuscules grains de pollen à côté du scarabée ».

 

Grains de pollen de Cycad associés à C. cycadophilus Crédit : NIGPAS

« Les coléoptères boganiidés sont des anciens pollinisateurs des cycadales depuis l’époque des Cycades et des dinosaures », poursuit le chercheur.

Mais plus intéressant encore, ce coléoptère est connu pour avoir des parents proches qui remontent à la période jurassique précédente, originaires d’Afrique du Sud et d’Australie. La pollinisation par les coléoptères des cycadales aurait ainsi évolué avant la rupture éventuelle du supercontinent Gondwana au cours du Jurassique inférieur, il y a environ 167 millions d’années.

« Notre découverte indique une origine antique probable de la pollinisation des coléoptères au moins dans le Jurassique inférieur, bien avant la dominance des angiospermes et la radiation des pollinisateurs de plantes à fleurs, tels que les abeilles, plus tard dans le Crétacé ».

Source

https://sciencepost.fr/

Le Saviez-Vous ► Top 10 des dernières espèces découvertes


    Entre 18.000 candidats potentiels, l’IISE dois trouver les 10 meilleurs découvertes de la dernière années écoulées et ils le font à chaque année d’ailleurs. Ces choix ne doivent pas être très évidents
    Nuage

     

    Top 10 des dernières espèces découvertes

    Céline Deluzarche

    Journaliste

    Chaque année, des milliers d’animaux et plantes jusqu’ici inconnus sont mis au jour par les scientifiques de l’International Institute for Species Exploration (IISE).

    Au menu du palmarès 2018 des découvertes les plus importantes : un énorme arbre d’Amazonie, un curieux invertébré aux couleurs chatoyantes, un poisson des profondeurs ou un orang-outan déjà en grand danger.

    La biodiversité demeure encore largement méconnue sur Terre. Rien qu’en Amazonie, une nouvelle espèce est découverte tous les deux jours. C’est pour mettre à l’honneur ces nouveaux arrivés que le College of Environmental Science and Forestry (ESF) et l’International Institute for Species Exploration (IISE) dévoilent chaque année leur liste des 10 spécimens les plus emblématiques, découverts dans l’année écoulée. Mais si le jury a dû choisir entre 18.000 candidats potentiels, l’IISE rappelle que dans le même temps, 20.000 espèces disparaissent chaque année, certaines avant même d’avoir eu la chance de se faire connaître.

    Un amphipode bossu

    Nommé Epimeria quasimodo en référence au personnage de Victor Hugo à cause de son dos bossu, cet invertébré est l’une des 26 espèces d’amphipodes nouvellement découvertes dans les eaux glaciales de l’océan Antarctique. Ses couleurs éclatantes et sa structure morphologique étrange ont naturellement attiré l’attention des scientifiques.

    Epimeria quasimodo, un curieux arthropode des eaux glacées de l’Antarctique. © Cédric d’Udekem d’Acoz, Royal Belgian Institute of Natural Sciences

    Epimeria quasimodo, un curieux arthropode des eaux glacées de l’Antarctique. © Cédric d’Udekem d’Acoz, Royal Belgian Institute of Natural Sciences

    Un orang-outan déjà menacé

    En 2001, on avait séparé les orangs-outans de Sumatra (Pongo abelii) et de Bornéo (Pongo pygmaeus) en deux espèces distinctes. Cette année, de nouvelles analyses morphologiques, comportementales et génétiques ont conduit les chercheurs à sous-découper encore la population de Sumatra en une nouvelle espèce baptisée Pongo tapanuliensis. À peine mis au jour, ce grand singe est déjà classé en grand danger de disparition : il reste à peine 800 individus éparpillés dans des espaces fragmentés par la déforestation.

    Pongo tapanuliensis, une sous-espèce d’orang-outan de Sumatra. © Andrew Walmsley

    Pongo tapanuliensis, une sous-espèce d’orang-outan de Sumatra. © Andrew Walmsley

    Un arbre aux fruits géants

    Avec ses 40 mètres de haut, ses 60 tonnes et ses énormes fruits de 50 centimètres de long, on se demande comment le Dinizia jueirana-facao a pu passer inaperçu. En réalité, on pensait jusqu’ici qu’il n’existait qu’une seule espèce de Dinizia, un arbre de la famille des légumineuses, avant de s’apercevoir que celle-ci était différente. Hélas, ce magnifique végétal est déjà en danger : on n’en connaît que 25 individus, dont la moitié dans la réserve du nord du Brésil où il a été découvert.

    Il ne resterait plus que 25 spécimens de Dinizia jueirana-facao dans le monde. © Gwilym P. Lewis

    Il ne resterait plus que 25 spécimens de Dinizia jueirana-facao dans le monde. © Gwilym P. Lewis

    Un coléoptère qui joue les passagers clandestins

    Découvert au Costa Rica, Nymphister kronaueri est un minuscule coléoptère d’à peine 1,5 millimètre. Il vit exclusivement au milieu des colonies de fourmis nomades, Eciton mexicanum, et reste deux à trois semaines à un endroit pour se nourrir. Lorsque la colonie se déplace, il profite de sa ressemblance avec l’abdomen des fourmis pour s’y accrocher et se faire transporter gratuitement. 

    Nymphister kronaueri vit en harmonie avec les fourmis nomades. © D. Kronauer

    Nymphister kronaueri vit en harmonie avec les fourmis nomades. © D. Kronauer

    Le poisson des profondeurs extrêmes

    Capturé dans la fosse des Mariannes (Pacifique), Pseudoliparis swirei semble être le poisson qui vit le plus profondément dans les abysses, entre 7.000 mètres et 8.000 mètres. Un autre poisson a bien été observé à 8.143 mètres, mais il n’a jamais pu être retrouvé. De la famille des poissons-limaces, qui comprend environ 400 espèces, il est capable de résister à des pressions jusqu’à 1.000 fois supérieures à celle de la surface. Il doit son nom à un officier de la mission HMS Challenger, la première grande campagne océanographique mondiale à l’origine de la découverte de la fosse des Mariannes en 1875.

    Pseudoliparis swirei vit à plus de 7.000 mètres de profondeur dans la fosse des Mariannes. © Mackenzie Gerringer, university of Washington, Schmidt Ocean Institute

    Pseudoliparis swirei vit à plus de 7.000 mètres de profondeur dans la fosse des Mariannes. © Mackenzie Gerringer, university of Washington, Schmidt Ocean Institute

    Des « cheveux de Venus » sur le cratère d’un volcan

    Lorsque le volcan sous-marin Tagoro, dans les îles Canaries, est entré en éruption en 2011, il a entraîné une brutale hausse des températures et rejeté de grosses quantités de sulfure d’hydrogène et de gaz carbonique, détruisant une grande partie de l’écosystème. Trois ans plus tard, des chercheurs ont découvert qu’une bactérie filamenteuse, surnommée « cheveux de Venus » (Thiolava veneris pour le nom scientifique), colonisait la nouvelle couche autour du cratère. À 130 mètres de profondeur, elle forme un épais matelas recouvrant environ 2.000 mètres carrés.

    Avec ses longs filaments blancs, Thiolava veneris forme un épais matelas de 2.000 m2. © Miquel Canals, university of Barcelona

    Avec ses longs filaments blancs, Thiolava veneris forme un épais matelas de 2.000 m2. © Miquel Canals, university of Barcelona

    Une fleur mauve sans photosynthèse

    Alors que la plupart des végétaux sont autotrophes, c’est-à-dire qu’ils fabriquent eux-mêmes leur matière organique par la photosynthèse, Sciaphila sugimotoi est hétérotrophe : elle puise ses nutriments dans des champignons avec lesquels elle vit en symbiose. Sa découverte sur l’île d’Ishigaki, au Japon, constitue une réelle surprise car la flore japonaise est déjà très précisément documentée. Cinquante spécimens seulement de cette fleur de 10 centimètres de haut ont été dénombrés dans une forêt

    Sciaphila sugimotoi puise ses nutriments dans le champignon avec lequel elle vit en symbiose. © Takaomi Sugimoto

    Sciaphila sugimotoi puise ses nutriments dans le champignon avec lequel elle vit en symbiose. © Takaomi Sugimoto

    Un lion marsupial aux dents longues

    Wakaleo schouteni vivait il y a plus de 23 millions d’années dans les forêts du Queensland, en Australie. La découverte du fossile de ce féroce lion marsupial a permis d’établir son portrait. Pesant autour de 25 kg, le poids d’un chien husky sibérien, il passait une partie de son temps… dans les arbres et avait sans doute adopté un régime omnivore. Il s’agirait de la deuxième espèce de lion marsupial de l’Oligocène après Wakaleo pitikantensis, découvert en 1961.

    Une illustration du lion marsupial Wakaleo schouteni, qui vivait il y a 23 millions d’années. © Peter Schouten

    Une illustration du lion marsupial Wakaleo schouteni, qui vivait il y a 23 millions d’années. © Peter Schouten

    Un coléoptère cavernicole

    Habitant des cavernes, Xuedytes bellus s’est adapté à vivre dans l’obscurité totale : ce coléoptère a perdu ses ailes, ses yeux et sa pigmentation. Il a aussi subi une élongation de sa tête et de son thorax, et mesure neuf millimètres environ. Il a été découvert dans une grotte du sud de la Chine, dans la province du Guangxi. Cette région karstique est particulièrement riche en grottes dans lesquelles on recense une grande variété de carabidés : pas moins de 130 espèces réparties en 50 genres y ont été identifiées.

    Vivant dans l’obscurité totale, Xuedytes bellus a adapté sa morphologie à son environnement. © Sunbin Huang and Mingyi Tian

    Vivant dans l’obscurité totale, Xuedytes bellus a adapté sa morphologie à son environnement. © Sunbin Huang and Mingyi Tian

    Un eucaryote harponneur

    Découvert par hasard dans un aquarium de San Diego (Californie), cet eucaryote unicellulaire nommé Ancoracysta twista possède un génome particulièrement riche et une activité mitochondriale. Son flagelle en forme de fouet lui sert de harpon pour immobiliser ses proies et pour se propulser dans l’eau. Il doit son nom au mouvement qu’il fait en se déplaçant (twirlsignifiant tournoyer en anglais).

    Ancoracysta twista possède un énorme génome. © Denis V. Tiknonenkov

    Ancoracysta twista possède un énorme génome. © Denis V. Tiknonenkov

    https://www.futura-sciences.com/

Ce petit scarabée est coincé dans l’ambre depuis 99 millions d’années


Un scarabée pris dans l’ambre depuis 99 millions d’années. Il n’est plus tout jeune. Je croyais quand un scientifique trouvait quelques choses d’intéressant dans l’ambre, c’était assez visible. Il semble que non. Pour ce spécimen, l’entomologiste croyait que c’était une poussière, il a fallu beaucoup de travail pour finir par voir que c’était un scarabée. Qu’est ce qui le poussait à continuer à l’étudier ce morceau d’ambre ?
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Ce petit scarabée est coincé dans l’ambre depuis 99 millions d’années

 

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Crédits : Shuhei Yamamoto

par Brice Louvet

Un chercheur détaille la découverte d’un ancien petit scarabée à plumes coincé dans un morceau d’ambre vieux de 99 millions d’années. D’un demi-millimètre de long, ce scarabée de l’époque du Crétacé avait ses ailes déployées au moment de sa mort.

« Ces coléoptères vivaient au Crétacé, alors ils vivaient avec des dinosaures », note Shuhei Yamamoto, entomologiste au Field Museum of Natural History de Chicago (États-Unis), qui a découvert le scarabée.

Les scarabées à plumes ne bougent pas leurs ailes, mais les utilisent plutôt pour glisser dans l’air. Celui-ci eut probablement la malchance d’atterrir dans la sève d’un arbre, où il est resté coincé pendant des millions d’années. Les chercheurs ont décidé de nommer le petit insecte Jason, en référence à l’ancien héros grec qui navigua autour du monde à la recherche de la Toison d’Or. Le nom officiel de l’insecte est Kekveus jason. La découverte, elle, est décrite dans la revue Cretaceous Research.

Déterminer que Jason était bien un insecte ne fut pas une partie de plaisir. Le chercheur pensait d’ailleurs au départ qu’il ne s’agissait que d’un simple grain de poussière. Après une découpe de l’ambre, des heures et des heures de polissage et quelques zooms, il confirma que le grain était en fait un minuscule coléoptère préhistorique.

« Il nous a fallu plus de deux ans pour obtenir les photos que nous utilisions dans le journal », a-t-il déclaré.

Jason, dont le cercueil d’ambre a été retrouvé dans la vallée de Hukawng, dans le nord du Myanmar, est maintenant le plus ancien membre connu de la lignée du dendroctone. Vous les retrouverez aujourd’hui surtout dans les régions tempérées et tropicales.

Cette découverte au Myanmar n’est pas la première, et sûrement pas la dernière. Il y a quelques semaines, des chercheurs annonçaient la découverte d’une tique retrouvée piégée dans l’ambre depuis 100 millions d’années, enveloppée dans de la soie d’araignée. L’année dernière, un morceau d’ambre retrouvé contenait les restes remarquablement conservés d’un oisillon vieux de 99 millions d’années.

Source

http://sciencepost.fr/

Comment se sortir vivant de la bouche d’un crapaud


Pour les insectes rencontrer un crapaud ou une grenouille, c’est le risque de mourir a tous coup. Sauf pour le scarabée bombardier. Sa technique de défense est assez spectaculaire .. Un coup attrapé et mit en bouche, il lance un jet toxique et de vapeur d’eau qui peut atteindre 100 C. 43 % des crapauds vomissent cet insecte qui lui en ressorte gluant, mais vivant
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Comment se sortir vivant de la bouche d’un crapaud

 

Un crapaud et un coléoptère bombardier

Un crapaud et un coléoptère bombardier   Photo : Université de Kobe

Les coléoptères bombardiers forcent les crapauds à les vomir en dégageant des produits corrosifs et brûlants dans leur tube digestif, ont découvert deux chercheurs japonais.

AGENCE FRANCE-PRESSE

« Nous avons montré que le scarabée bombardier (Pheropsophus jessoensis) rejetait des produits chimiques chauds à l’intérieur du crapaud, le forçant ainsi à vomir », explique Shinji Sugiura de l’Université de Kobe.

Pour arriver à ces conclusions, deux chercheurs japonais ont étudié en laboratoire deux espèces de crapauds (Bufo japonicus et B. torrenticola) friands de coléoptères bombardiers.

Résultat : 43 % des crapauds ont vomi les coléoptères, le tout dans un laps de temps allant de 12 à 107 minutes. De plus, tous les insectes vomis étaient vivants et actifs.

Dans la vidéo qui suit, il est possible de voir un crapaud, comme pris de haut-le-coeur, recracher un insecte. Couvert de mucus, le coléoptère s’échappe alors rapidement.

 

Selon les chercheurs, le jet toxique, composé de benzoquinone, de méthyle et de vapeur d’eau, atteint en moyenne 100 °C. Il est éjecté à partir de la pointe de l’abdomen de l’animal.

Après que les amphibiens ont avalé leurs proies, « on peut entendre une explosion à l’intérieur de chaque crapaud, signe que le jet chimique a été éjecté », expliquent les chercheurs.

Une technique de survie qui semble efficace plus le coléoptère est gros et plus le crapaud est petit.

Mais si les chercheurs ont découvert comment les coléoptères bombardiers parviennent à s’échapper des tubes digestifs, une autre question reste ouverte : comment peuvent-ils survivre aux acides qui y sont produits le temps d’être vomis?

Le taux de survie de P. jessoensis à l’intérieur des crapauds était plus élevé que celui des autres coléoptères, ce qui laisse à penser qu’il a peut-être développé une tolérance élevée aux sucs digestifs des prédateurs.

Shinji Sugiura

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Biology Letters de la Royal Society.

http://ici.radio-canada.ca/

Le changement climatique réduit la taille des insectes, selon une étude


Les changements climatiques ont un impact même chez les insectes, à cause de la chaleur qui augmente, les insectes ont un cycle de vie plus rapide et ils sont encore petit quand ils deviennent adultes
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Le changement climatique réduit la taille des insectes, selon une étude

 

Gros plan sur un scarabée japonais

Le scarabée japonais est un coléoptère envahissant qui a été retrouvé à Vancouver en 2017. Photo : iStock

Les coléoptères de la Colombie-Britannique ont rétréci, et des scientifiques pensent que le réchauffement climatique en est la cause.

 Explications.

Michelle Tseng, une professeure adjointe en botanique et zoologie à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), étudie les coléoptères depuis un an.

Avec l’aide d’un groupe d’étudiants, la chercheuse a comparé 6500 échantillons récupérés au cours du siècle dernier. Elle a découvert que la taille des quatre plus grosses espèces de la province a diminué de plus de 20 % durant les 45 dernières années.

Selon elle, l’augmentation de la température de leur habitat pourrait être un facteur important dans cette diminution, en empêchant les insectes de grossir normalement.

« Ils traversent les stades juvéniles du cycle de vie très rapidement parce leur métabolisme est plus rapide à une température plus élevée. Donc, ils sont plus petits quand ils deviennent adultes. »

L’étude, publiée mardi, explique que la taille corporelle est un trait écologique fondamental et est liée à la fluctuation des populations ainsi qu’aux changements dans l’écosystème.

Cela prouve, dit Mme Tseng, que les changements climatiques peuvent avoir un impact important même sur les tout petits animaux.

http://ici.radio-canada.ca

Pour appâter les coléoptères mâles, ce champignon transforme les femelles en zombies


Une espèce de coléoptère en Amérique du Nord se nourrit du nectar des fleurs, ces fleurs sont parasité par un champignon qui rend zombie l’insecte, si c’est une femelle, elle est condamnée dans une position de parade nuptiale pour attirer un mâle qui sera à son tour parasité par le champignon .. C’est glauque !
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Pour appâter les coléoptères mâles, ce champignon transforme les femelles en zombies

Chauliognathus pensylvanicus

Ce coléoptère de l’espèce Chauliognathus pensylvanicus a été infecté par un champignon entomopathogène.

FLICKR/COTINIS

Le coléoptère cantharide, qui se nourrit de nectar, subit un parasitisme fongique des plus violents : un champignon présent sur certaines fleurs le tue et l’immobilise, ce qui en fait un appât pour contaminer les insectes mâles.

PARASITISME. Le monde animal relève parfois du musée des horreurs. En témoigne cet étrange cas de parasitisme fongique, découvert par des chercheurs de l’université d’Arkansas et de Cornell aux États-Unis, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Journal of Invertebrate Pathology. Imaginez plutôt le tableau : la variété de champignon entomopathogène (c’est à dire, parasitant les insectes ou arthropodes au sens large) Eryniopsis lampyridarum transforme les coléoptères Chauliognathus pensylvanicus (ou cantharide de Pennsylvanie) en zombies. Et ce n’est pas le fin mot de l’histoire : les insectes femelles piégés sont figés dans une position de parade nuptiale, ce qui attire les mâles … qui se font infecter à leur tour en tentant de les courtiser.

Des insectes morts figés en appâts macabres

Chauliognathus pensylvanicus est une espèce de coléoptère endémique à l’Amérique du nord, qui se nourrit principalement de fleurs. Mais pas de chance : ce sont justement les variétés de fleurs dont il se repaît qui sont colonisées par le champignon Eryniopsis lampyridarum. Son mode d’action est pour le moins macabre : il contamine l’insecte lorsque celui se nourrit des fleurs parasitées (par exemple, de l’Eupatorium perfoliatum, de la verge d’or du Canada – Solidago canadensis – ou encore de l’aster poilu – Symphyotrichum pilosum).

ZOMBIES. Tel qu’observé par les entomologues, le mode d’action du champignon est des plus macabres : les mandibules du coléoptère se referment sur la fleur tandis qu’il meurt doucement, de façon à y rester accroché. Pour couronner le tout le tout, l’entomopathogène provoque un autre effet à retardement : un jour après contamination, les ailes du cantharide s’ouvrent, comme s’il était bien vivant et prêt à s’envoler. Si l’appât est un insecte femelle, il a de quoi leurrer les cantharides mâles, qui viennent s’y précipiter, confondant le signal avec un appel nuptial… et finissant à leur tour colonisés par le champignon mortel.

Ce scénario parasitique n’a pas à pâlir face aux films de série B, mais la communauté scientifique comprend encore assez mal comment le champignon agit sur sa proie aux différents stades de l’infection : par exemple, les mécanismes qui figent les mandibules, ou encore la façon dont germent les spores sur l’insecte. Vous trouviez le mode de reproduction d’Alien répugnant ? Bienvenue dans le monde réel, ou la réalité dépasse souvent la fiction.

Image extraite de la publication / Crédits : Steinkraus et al.

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L’amour au temps de la course aux armements


La vie sexuelle pour certains animaux, et insectes n’est pas sans mal, voir même traumatisante. Une espèce de coléoptère a évolué dans une sorte de course à l’armement dont la femelle subie des conséquences malheureuses en vivant moins longtemps après sa progéniture
Nuage

 

L’amour au temps de la course aux armements

 

Le pénis de la bruche du niébé mâle est recouvert d'épines.

Le pénis de la bruche du niébé mâle est recouvert d’épines.   Photo : Université d’Uppsala

Pas facile de s’accoupler pour une certaine espèce de coléoptères (qui englobe les scarabées, les coccinelles, les hannetons…) dont le pénis des mâles se barde d’épines de plus en plus longues et pointues et dont la paroi des parties génitales de la femelle s’épaissit pour réussir l’exercice de fécondation. Voici l’histoire d’une sexualité extrême.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Un texte d’Alain Labelle

L’espèce en question : la bruche du niébé ou Callosobruchus maculatus. Des chercheurs australiens l’ont étudiée pendant dix ans et ont réussi à mettre en évidence une véritable « course aux armements » sexuelle au sein de l’espèce.

Le phallus du mâle ressemble étrangement aux fléaux d’armes, ces boules en acier aux pointes acérées utilisées au Moyen Âge pour terrasser l’adversaire.

Quant aux femelles, elles n’en sortent pas indemnes : en effet, la paroi de leurs parties génitales s’est épaissie pour y faire face.

« L’accouplement traumatique est observé chez plusieurs autres espèces », explique Liam Dougherty de l’Université d’Australie-Occidentale à Crawley.

D’autres exemples

Un autre exemple, plus connu, est celui des punaises de lit. Le mâle perfore l’abdomen de la femelle avec son pénis en forme d’aiguille hypodermique pour directement déverser ses spermatozoïdes au bon endroit. Des piquants ornent également les pénis de nos cousins les chimpanzés, des chats ou des limaces de mer.

Pourquoi un animal développe-t-il de telles armes? La théorie dominante veut que les mâles équipés de pénis avec de longues épines aient une plus grande réussite en matière de fertilisation.

Ainsi, pour augmenter son succès reproductif, au cours des générations, la bruche du niébé a acquis des épines de plus en plus longues, comme le veut la sélection sexuelle décrite par Darwin.

Selon les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, ces accouplements dévastateurs ne sont pas immédiatement meurtriers. Cela ne serait pas à l’avantage du mâle, puisque la femelle doit pouvoir élever sa descendance. Mais, à terme, ils réduisent la durée de vie des femelles.

Ces dernières ne sont pas restées sans réaction face à cette évolution :

  • l’épaisseur moyenne de l’appareil génital de la femelle a augmenté pour éviter la perforation;
  • les femelles ont développé leur système immunitaire, les plaies sont moins nocives et peuvent être réparées plus rapidement.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont étudié 13 groupes de bruches du niébé élevées en laboratoire pendant plus de 10 ans. Les chercheurs ont ainsi pu voir défiler environ 100 générations.

La coévolution observée chez cette espèce aboutit à une course aux armements sexuelle, mais également à une baisse de la fertilité des femelles. Liam Dougherty, chercheur

Le chercheur rappelle que chez de nombreuses espèces, les intérêts évolutifs des mâles et des femelles peuvent être différents, un concept que les scientifiques appellent le conflit sexuel.

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