Le Saviez-Vous ► Cinq animaux aux moyens de défense surprenants


Il existe des moyens de défense chez les animaux qui sont assez surprenants et cela fait la différence entre la vie et la mort quand ils rencontrent leurs prédateurs  sauf peut-être l’humain
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Cinq animaux aux moyens de défense surprenants


Par Jonathan Sare, Futura

Au cours de l’évolution, la faune a su développer d’étonnants systèmes de défense. De l’armure en passant par le canon chimique et les épines, la nature a doté ces animaux de véritables armes.

Nous avons réuni les cinq plus étonnantes aptitudes de défense dans cette vidéo.

Les écailles du pangolin

Le pangolin vit dans les forêts et savanes d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Il se nourrit principalement de fourmis, de termites et parfois de petits vertébrés qu’il trouve au sol ou dans les arbres. Son corps est en grande partie recouvert d’écailles. En cas d’attaque, le pangolin rabat sa tête entre ses pattes antérieures pour se protéger. Il peut aussi se défendre en hérissant ses écailles.

La myxine et son mucus asphyxiant

La myxine est un poisson d’eau salée qui mesure entre 50 cm et 1 m. Considérée comme un fossile vivant, elle se nourrit de céphalopodes, de crabes et parfois de poissons bien plus gros qu’elle. Si elle est menacée ou capturée, la myxine peut générer un mucus à l’aide de glandes disposées le long de son corps. Une fois dilué dans l’eau, il devient très gélatineux et asphyxie le prédateur.

La queue épineuse du porc-épic

L’aire de répartition du porc-épic à crête s’étend du sud de l’Europe jusqu’au nord de l’Afrique. Cet animal nocturne se nourrit de racines ou de fruits et se réfugie dans de profonds terriers où il vit en famille. Il utilise sa queue pour se défendre. Armée de petites épines qui se détachent et restent dans la chair, elle dissuade souvent les prédateurs d’approcher trop près.

Le coléoptère bombardier et son liquide brûlant

Le coléoptère bombardier commun mesure entre 7 et 10 mm de long. Il vit principalement en Europe et en Afrique du Nord. Ce coléoptère doit son nom à son étonnant système de défense. En effet, il expulse par l’arrière de son corps un liquide brûlant composé d’hydroquinone et de peroxyde d’hydrogène afin d’éloigner les prédateurs.

Les jets de sang du crapaud cornu

Le crapaud cornu est un lézard au physique proche de l’iguane. Il se nourrit de fourmis et vit en Amérique du Nord, dans les déserts. Cet étrange lézard a la particularité d’expulser des jets de sang par ses yeux, pouvant atteindre une cible à plus d’un mètre de distance. En cas d’attaque, il peut aussi se gonfler et doubler sa taille.

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L’attaque chimique de ce coléoptère l’a sauvé d’une mort certaine


Je suis impressionné par le coléoptère bombardier et son moyen de défense. Les fourmis, on le sait sont des petites bêtes intelligentes et très organisées. Elles repèrent, s’organisent et attaquent comme les armées humaines. Elles sont efficaces dans leur stratégie, mais face à l’arme secrète du bombardier, elles doivent capituler ou mourir.
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L’attaque chimique de ce coléoptère l’a sauvé d’une mort certaine

Face à une armée de fourmis, ce coléoptère n’a plus qu’une solution pour s’en sortir : utiliser son arme secrète chimique.

Encerclé par une armée de fourmis maraudeuses, ce coléoptère bombardier aurait pu y laisser sa peau. Quasi invisibles, ces tueuses impitoyables peuplent la planète en milliards de millions. Celles qu’on trouve principalement en Afrique, Australie et Asie du Sud n’ont rien à envier aux armées les plus sophistiquées. Leurs raids ressemblent à s’y méprendre à ceux d’une armée humaine. Lorsqu’elles repèrent une proie, il est presque impossible pour cette dernière de s’échapper. Une unité spécialisée dans le repérage laisse une traînée odorante pour permettre au reste de leurs congénères de la retrouver. Elles l’entourent avant de la découper en petits morceaux. Aucun coléoptère ne résiste à la force de leurs mandibules.

Pourtant, face au coléoptère bombardier, elles vont être forcées de se replier.

UNE ARME PAS BANALE

Il est à peine plus gros qu’une pièce de deux euros, mais ne vous fiez pas à sa taille. Ce coléoptère dissimule un mécanisme redoutable pour tuer ses ennemis. Celui que l’on appelle, à tort, « scarabée bombardier » – il s’agit d’un carabe – est capable de mitrailler un jet chimique à 100 degrés à la vitesse d’Usain Bolt (10 m/s).

Au cœur de son abdomen, le coléoptère cache une arme secrète : deux glandes, composées d’un compartiment réservoir avec des réactifs chimiques et d’une chambre d’explosion, remplie d’enzymes. Lorsque le bombardier est attaqué, une valve s’active entre les deux réserves. Une goutte de la première est libérée dans la seconde. La pression augmente et provoque une explosion par la pointe de l’abdomen de l’animal. Les adversaires sont alors littéralement mitraillés par le liquide corrosif propulsé à grande vitesse. Ce mécanisme de « mise à feu » est répété jusqu’à 1000 fois par seconde. Les fourmis, au mieux battent en retraite, au pire trouvent la mort. 

PLUS FORT QU’UN CRAPAUD 

La technique du pheropsophus jessoensis est aussi redoutablement efficace dans des situations bien plus dangereuses. Des chercheurs de l’université de Kobe au Japon ont découvert que, lorsqu’il est avalé par un crapaud, le coléoptère projette le liquide dans l’estomac de son prédateur. Dans 43 % des cas, le crapaud finit par régurgiter l’insecte qui peut s’en sortir sans séquelle plus d’une heure après l’ingestion. Une attaque que ne sont pas près de digérer ses adversaires ! 

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