Phoques, baleines, coyotes : la faune sauvage insoupçonnée de New-York


Quelque chose de positif des États-Unis, du moins a New-York, dans Central Park. Ils ont réussit à faire cohabiter des animaux sauvages et humain. Bien sûr, ce n’est pas tout le monde qui sont content surtout quand, des visiteurs, comme des ratons-laveurs viennent fouiller les poubelles, ou des cerfs vont se régaler dans des jardins, mais il est possible d’avoir des habitats en pleine ville pour les animaux
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Phoques, baleines, coyotes : la faune sauvage insoupçonnée de New-York

Raton laveur, New-York

Un raton laveur au creux d’un arbre à New York, le 16 mars 2018.

© DON EMMERT / AFP

Par Sciences et Avenir avec AFP

Ces dernières années, la faune sauvage a augmenté à New-York. Dans une ville qui compte presque 10 millions d’habitants, la cohabitation est parfois compliquée.

Coyotes et phoques dans le Bronx, renards roux dans le Queens, hiboux à Brooklyn, ratons laveurs, faucons et écureuils à Manhattan : une faune abondante et souvent insoupçonnée vit à New York (États-Unis) à l’ombre des gratte-ciel. D’ailleurs, ces 30 dernières années, la population d’animaux sauvages dans la grosse pomme n’a cessé d’augmenter, à la faveur de nouveaux espaces verts – dans une ville où l’on en compte au total plus de 11.000 hectares -, où la chasse est interdite et les prédateurs naturels absents.

Des coyotes dans le Bronx, des baleines dans le Queens

Selon Jason Munshi-South, professeur de biologie de l’université de Fordham et expert de la vie animale new-yorkaise, on trouve à New York aujourd’hui des milliers de ratons laveurs – dont une centaine à Central Park – quelques milliers de cerfs et une cinquantaine de coyotes, pour la plupart dans le Bronx. Sans parler des animaux marins : les phoques sont réapparus sur les rochers de Pelham Bay, dans le nord-est du Bronx, et on aperçoit même parfois des baleines dans les eaux de Queens ! La ville travaille aussi à la protection du pluvier siffleur (Charadrius melodus) sur la plage de Rockaway, toute proche de l’aéroport JFK, où cet oiseau vient nicher au printemps. Il est toujours considéré comme une espèce en voie de disparition par les autorités américaines, même si l’Union pour la conservation de la nature (UICN) est plus optimiste depuis que sa population augmente de nouveau. Elle l’a placé dans la catégorie « quasi-menacé« .

Une cohabitation parfois difficile avec les New-yorkais

Mais la cohabitation entre 8,5 millions d’êtres humains et des millions d’animaux sauvages issus de plus de 600 espèces n’est pas toujours simple dans la première métropole américaine : les New-yorkais, lassés du béton et des embouteillages, se réjouissent volontiers de cette faune… jusqu’à ce qu’ils voient un coyote dévorer un chat ou un lapin domestique, un cerf se nourrir de plants de tomates biologiques ou un raton laveur fouiller dans les ordures.

« Il faut donner aux gens les moyens de mieux cohabiter avec la faune sauvage. Si on ne sait pas qu’il y a 2.000 cerfs à Staten Island et qu’on conduit trop vite, on peut en renverser un« , dit à l’AFP Richard Simon, directeur de la faune pour la mairie de New York.

La ville a créé une unité dédiée à la faune fin 2016 et a déjà stérilisé environ 95% de la population de cerfs mâles de Staten Island, soit quelque 1.100 animaux, selon les estimations de M. Simon.

« Quand il y a des problèmes, en général c’est la faute des gens, pas celle des animaux« , dit Jason Munshi-South, le professeur de biologie. « Le mieux est de les laisser tranquilles« .

« La ville est assez grande pour tout le monde », estime Richard Simon. Parfois, des gens appellent pour demander que les animaux soient reconduits (ailleurs) dans la nature, dit-il.

« Mais il n’y a nulle part où les emmener. Ils vivent ici maintenant ».

 Alors, la cohabitation avec la faune sauvage fait régulièrement l’objet de campagnes dans le métro et sur les abribus : l’une montrait récemment des photos d’animaux – cerfs, coyotes, pluviers – barrées du slogan

« Les habitants de la ville prennent diverses formes ».

Une autre rappelait simplement de ne pas nourrir ces animaux.

« Il n’y aucune raison de donner un hot-dog ou un bretzel aux écureuils », premiers responsables de morsures à New York, dit M. Simon.

 Lorsqu’on les nourrit, les animaux perdent leur peur instinctive de l’être humain ; ils peuvent aussi se mettre à mordre ; et les ratons laveurs de Central Park s’en prennent parfois aux promeneurs pour essayer d’ouvrir leur sac, souligne M. Munshi-South.

Malgré ces problèmes de cohabitation, autorités et experts font valoir les bénéfices d’habiter une ville où des animaux sauvages vivent en liberté.

« Certains sont surpris et disent qu’ils pensaient qu’il n’y avait que des rats à New York », dit Jason Munshi-South. « Mais parfois, quand on travaille dans les parcs l’été, qu’il fait chaud et qu’il y a des moustiques », on se croirait presque dans un pays exotique, dit-il.

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Le chat et ses amis


Avoir un animal à la maison est une chose, mais si on pense avoir d’autres animaux de la même espèce ou de d’autres espèces mieux vaut s’y préparer pour que la cohabitation se passe sans trop de mauvaises surprises
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Le chat et ses amis

iStock

Par Louise Moreau

La majorité des chiens et des chats peuvent apprendre à vivre avec un autre animal. De quelle façon se développent ces liens et comment s’assurer que tout se déroule bien?

Des animaux de différentes espèces peuvent passer de longs moments à se coller, à se bécoter et à se lécher, sans qu’ils paraissent être dérangés par la présence des humains qui les observent. Leurs maîtres les décriront comme des inséparables. Bien qu’on qualifie souvent d’amitié de tels liens entre différentes espèces, la spécialiste en comportement animal Jacinthe Bouchard ne croit pas qu’il s’agisse véritablement d’amitié.

«Dans des relations d’amitié entre deux humains, l’un d’eux peut penser à l’autre même s’il n’est pas présent. Or un tel sentiment n’existe pas chez les animaux.»

C’est pourquoi, selon la spécialiste, il faut plutôt parler d’«entente». Et, en général, quand il existe une véritable entente entre deux animaux vivant sous le même toit, celle-ci peut durer toute la vie!

Le chat et le chien

«On entend l’expression “être comme chien et chat” depuis tellement longtemps qu’on a fini par y croire, explique Caroline Bibaud, qui est spécialiste en comportement canin. Et pourtant, c’est tout le contraire! Le chien et le chat sont les deux espèces qu’on voit le plus souvent vivre en harmonie. Et il n’est pas rare qu’un chien vive sous le même toit que deux ou trois chats!»

«Le chat et le cheval sont aussi d’excellents compagnons, ajoute Jacinthe Bouchard. On aperçoit souvent, dans le box du cheval, un chat couché sur son dos!»

L’âge idéal pour les rencontres

Si on veut adopter un animal et qu’on possède déjà un chien, un chat ou toute autre espèce d’animal, il faut bien y réfléchir. Car, avant d’introduire un nouvel animal au logis, il faut surtout penser à celui qui s’y trouve déjà et qui partage notre quotidien. Après tout, il est le premier arrivé! N’y a-t-il pas des privilèges liés à son ancienneté?

Selon Jacinthe Bouchard, l’âge de l’animal est un facteur qu’on doit considérer.

«Comme la période de socialisation du chien se situe de 0 à 4 mois, si le chien est très jeune, il y a 99,9 % de chances pour qu’il s’entende bien avec le nouveau venu.»

Dans ce cas, on peut opter pour un petit rongeur (hamster, gerboise, souris, etc.) ou un cochon d’Inde. Si le nouveau venu est tout aussi jeune (un chaton, par exemple), les chances de réussite sont très bonnes.

«Si le chien a été socialisé avec des congénères, mais qu’il n’est plus un chiot, il est aussi possible que cela fonctionne très bien.»

Par contre, pour un chien âgé dont les habitudes sont ancrées ou pour un vieux chat qui a déjà établi son territoire, ce sera beaucoup plus difficile. La période d’adaptation risque d’être longue et laborieuse. Qui voudrait céder sa place aussi facilement?

Des risques plus élevés

«Si le chien a tendance à protéger son bol de nourriture, il risque d’y avoir plus de conflits, affirme Jacinthe Bouchard, puisque les animaux vivant sous le même toit ont parfois le réflexe de manger dans la gamelle de l’autre. Ce comportement peut donc vraiment poser un problème. Si on veut tout de même aller de l’avant, il faut alors songer à consulter un spécialiste.»

Votre animal adopte-t-il parfois un comportement de prédation? Peut-il attaquer le nouveau venu?

«Certains animaux voient une proie dans tout ce qui bouge, soutient Mme Bouchard. Heureusement, ils vont rarement jusqu’à l’ingestion, car c’est souvent juste un jeu», nous rassure-t-elle. Par exemple, les chats sont naturellement de grands prédateurs.

Alors, si vous adoptez un petit animal qui se sauve aussitôt qu’il voit le chat, celui-ci aura irrésistiblement envie de le pourchasser, ce qui est normal.

Selon Jacinthe Bouchard, dans un tel cas, le lapin s’avère un bon choix, car «il aura peur et figera sur place. Comme il ne se sauvera pas, le chat ne s’y intéressera pas.»

Le chat et l’oiseau

Le chat ne peut cohabiter avec un oiseau que s’il y est initié alors qu’il n’est âgé que de quelques mois. On ne peut imposer à un chat adulte un nouveau compagnon ailé. Il faut être conséquent!

Une question d’antécédents

Si votre nouveau compagnon provient d’un refuge, on vous donnera probablement des renseignements utiles quant à son caractère et à son comportement, qui vous aideront à partir du bon pied.

Caroline Bibaud précise que «si les deux espèces ont un instinct maternel ou grégaire, les chances de succès sont très bonnes. Par contre, si on accueille un chat habitué à vivre en toute liberté, il y aura sûrement de la friction dans l’air lorsqu’il rencontrera le chien.

N’oublions pas qu’ils viennent de deux mondes complètement différents! On ne devrait pas imposer à un chien dominant, qui n’a jamais vécu avec d’autres animaux, l’arrivée d’un chat adulte. Cela pourrait mal tourner, nous avise-t-elle.

Toutefois, les chats et les chiens peuvent sympathiser, sans pour autant se faire des câlins. Ils arriveront à se tolérer, tout simplement, sans qu’il y ait de friction. Il est normal que de petites altercations se produisent, au début, mais ça ne devrait pas être trop grave.

Patience et persévérance

Que votre animal ait un bon caractère ou qu’il soit soumis, l’acceptation de «l’intrus» ne se fera pas du jour au lendemain. Peu importe l’animal, une période d’adaptation est toujours nécessaire. Il n’y aura probablement pas de coup de foudre entre eux! Mais, chez certains animaux, l’adaptation se fait tout en douceur et assez rapidement.

«Si le maître gère bien la situation et s’y prend de la bonne manière, il ne devrait pas y avoir de problème, insiste Caroline Bibaud. Le maître a aussi un rôle à jouer dans tout ça!»

Selon Jacinthe Bouchard, le meilleur conseil qu’on puisse suivre pour que le résultat soit positif, c’est «de faire les présentations ailleurs que dans le salon, sur un terrain neutre, par exemple à l’extérieur. Vous devez faire preuve de patience, et toujours donner beaucoup d’affection à l’animal qui est chez lui, afin qu’il ne développe pas un sentiment de jalousie à l’égard de l’autre.»

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Pourquoi avoir beaucoup de chats chez soi n’est pas une bonne idée


On pense a tort qu’un chat tout seul s’ennuie, alors souvent on lui donne un ami félin, sauf que, nous allons a l’encontre de sa nature. De plus, avoir plusieurs chats demande un peu plus d’organisation qu’il ne faut pas négligée
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Pourquoi avoir beaucoup de chats chez soi n’est pas une bonne idée

 

Quand on aime, on ne compte pas ! Même les chats ? Animal par essence plutôt solitaire, le chat a-t-il besoin d’avoir un ou plusieurs compagnons à ses côtés pour être heureux ?

Comportementaliste du chat, Marie-Hélène Bonnet nous explique pourquoi avoir trop de chats à la maison est selon elle une mauvaise idée. En souhaitant faire le bonheur de son chat en lui offrant des compagnons de jeu, on risque en réalité de nuire à son équilibre et son bien-être :

Les chats préfèrent vivre seuls qu’en compagnie de leurs congénères pour la plupart. Toutefois, nous agissons toujours par anthropomorphisme avec nos animaux. Nous pensons qu’ils s’ennuient s’ils sont seuls en journée. Aussi, la solution la plus simple qui nous vient est un second chat, puis un troisième, voire un quatrième… on a tôt fait de nous sentir bien entourés de nos petits félins.

Quelle joie de les voir jouer, nous attendre au retour du travail, de leur faire des câlins, des bisous. Bref il y a tant de bonheur à vivre avec eux, qu’on a vite fait de perdre la mesure de la raison, pour nous, mais aussi pour eux.

Si le chat tolère bon gré mal gré de vivre avec quelques copains, il n’appréciera pas d’en avoir 12 autour de lui sans se sentir mal dans ses pattes, lui comme les autres !

Besoin d’espace

Normalement, dans la nature, un chat vit sur un territoire allant de 4 à 75 hectares. On se doute bien quand dans nos appartements, même si on ajoute le jardin, on est loin du compte. Donc, si on possède 4 chats, ce sont au moins 16 hectares qu’il faudrait pour bien faire me direz-vous ! Oui et non, nos chats domestiques savent se satisfaire de ce qui est à leur disposition. Mais avec une certaine modération quant à la population environnante.

Outre le phénomène d’addiction de certains humains qui « collectionnent » les animaux comme des trophées, il existe des personnes raisonnables qui se laissent déborder (adoptions, portée non désirée, famille d’accueil, éleveurs, etc.). Au-delà de 4 chats chez un particulier et une douzaine chez un éleveur suffisamment équipé, les chats ne peuvent en aucun cas être considérés comme heureux et bien dans leurs pattes.

Bien évidemment on se réconforte en prétendant qu’ils ne manquent de rien, ni de soins, ni de nourriture, ni de jouets ou d’attention, mais ce n’est qu’une façon de se déculpabiliser : ils manquent de place, ils supportent trop d’odeurs corporelles de leurs congénères, ils n’arrivent pas à trouver une place et un statut fixe dans la communauté. Et même si on leur accorde du temps, un chat préfère qu’on passe tout notre temps à s’occuper de lui, que de le partager avec 10, 20 ou plus de ses congénères !

Trop d’odeurs

Les odeurs, revenons-y : les chats tolèrent mal les odeurs corporelles des autres. Ils ont un odorat 5 à 9 fois plus développé que nous. Imagez-vous entassés dans une pièce entourés de personnes ayant une forte odeur corporelle, et sans déodorant, bien sûr ! Vous n’y tiendriez pas 2 heures, mais il faudrait que nos chats le supportent pendant des années durant ? C’est bien là les limites de l’anthropomorphisme ! Et je ne parle pas des odeurs pour nos voisins ou visiteurs…

Le manque de place, ou plus précisément, de territoire, pose un autre problème olfactif aussi, celui du marquage des limites…. Que chaque chat voudra recouvrir de ses propres odeurs : plus de griffades, plus de frottements aux angles de portes le long des meubles, sur nos jambes, nos affaires amenées à sortir etc. Et bien sûr les pipis, qu’ils soient de stress, de marquage ou de jalousie, une grosse communauté implique fatalement de l’urine hors litière.

Une question sanitaire

Là, se pose bien entendu un problème sanitaire et hygiénique, en plus des odeurs. Il faut un bac par chat plus un, imaginez vous une personne avec 25 chats, dans un appartement de taille normale, disons 60m². Outre le fait que chaque chat a 2,4 m² pour lui, il doit y avoir 25+1 bacs soit 26 bacs dans l’appartement… 26 bacs changés au moins tous les jours, soit plus de 75 kg de graviers à jeter au quotidien… C’est impensable vous dites-vous ?

En effet, à part un professionnel restant à demeure à plein temps ou avec un employé, on n’a matériellement pas le temps de tout faire : linges et coussins à laver, paniers et arbres à chats à nettoyer, gamelles à laver et à remplir, eau fraîche, sols à nettoyer 2 fois par jour au moins, litières à vider, laver, désinfecter, remplir, poussières à ramasser, j’en passe et des meilleures. A cela ajoutez le temps du jeu et des câlins, voire de l’éducation et de la sociabilisation, et cette personne n’aura ni mangé ni fait de courses ! C’est impossible sur du long terme et même les meilleures volontés s’y perdraient et s’y perdent, même si elles prétendent le contraire, qui l’avouerait ?

Des codes sociaux faussés

Il ne faudrait pas non plus oublier la partie concernant les codes sociaux félins. Forcément ils sont faussés, tronqués, voir zappés chez les adultes, mal acquis par les chatons qui poseront immanquablement des problèmes de troubles comportementaux : malpropreté, griffades, entêtements, agressivité, non respect des codes sociaux, difficultés à introduire le chaton dans son nouveau foyer, etc.

Et je n’aborderais pas les risques de maladies ou autres épidémies ou troubles du système immunitaire. Je m’en tiendrais donc aux problèmes (déjà bien assez nombreux) liés au comportement !

Alors pour votre bien être et surtout celui de Minet, réfléchissez à 2 fois avant de céder à l’envie de vous entourer de trop nombreux chats : si vous souhaiter adopter un chat de race, achetez votre chat dans un élevage non surpeuplé, les fermes d’élevage sont à éviter.

Vérifiez l’état sanitaire de l’élevage : déplacez vous, n’achetez pas sans avoir visité la chatterie, des chats trop fuyants, ou au contraire trop inquisiteurs sont des signes à prendre en considération. En cas de doutes, demandez à voir le livre d’entrées/sorties obligatoire en élevage afin de savoir s’il est surpeuplé. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès du vétérinaire de l’élevage, qui inspecte 2 fois par an l’élevage et connaît tous les chats. Faites aussi confiance à votre odorat, même s’il est moindre par rapport à celui d’un chat, il reste un bon indicateur de l’état sanitaire des lieux !

Crédits photo : acfhawaii – Flickr

Marie-Hélène Bonnet
Comportementaliste du chat

www.comportement-chat.com

http://wamiz.com/

Quand la fourmi joue le parasite, la plante la ramène à l’ordre


Admirable !!! Pas besoin de cerveau pour se défendre. Une plante qui accepte d’avoir des colocataires est capable de se défendre si les fourmis essaient de la dupé
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Quand la fourmi joue le parasite, la plante la ramène à l’ordre

 

Une fourmi découpant un bouton de fleur.

Une fourmi découpant un bouton de fleur. Photo :  Pierre-Jean Malé

Voici une observation qui aurait pu inspirer une fable de La Fontaine. La nature compte de nombreux exemples de cohabitation entre des animaux et des plantes. Dans ces interactions mutualistes, les deux partenaires bénéficient généralement de la présence l’un de l’autre. Jusqu’au moment ou l’un des partenaires tire un peu trop la couverte!

Des biologistes français l’ont constaté en observant les relations entre une fourmi de Guyane (Allomerus decemarticulatus) et une plante de sous-bois (Hirtella physophora) qui vivent en étroite collaboration.

Habituellement, leurs interactions sont bénéfiques pour les deux partenaires, mais elles peuvent devenir une source de conflits.

Le chercheur Pierre-Jean Malé et ses collègues de l’Université Toulouse III- Paul Sabatier ont découvert que la plante Hirtella physophora est capable de sanctionner ses fourmis locataires qui l’empêchent de fleurir.

Leurs travaux montrent pour la première fois que des mécanismes de sanction peuvent intervenir pour favoriser le maintien d’une association mutualiste entre une plante et un insecte, et empêcher celle-ci de dériver vers une exploitation unilatérale.

Explications

Les fourmis habitent dans des poches foliaires de la plante, tandis que cette dernière est protégée par les fourmis contre les insectes phytophages.

Il peut arriver que les fourmis trichent afin de manipuler à leur profit la croissance de la plante. Ainsi, en détruisant des boutons floraux produits par leur plante, elles l’empêchent de produire des fleurs, pourtant nécessaires à sa reproduction. Cette action des fourmis force la plante à produire des feuilles et donc plus de poches foliaires.

Mais attention, la plante n’est pas dupe et réagit à cette tentative d’exploitation. Si trop de boutons sont détruits, les plantes produisent de nouvelles poches foliaires très petites, inutilisables par les fourmis.

« Les plantes à fourmis sont donc capables de sanctionner leurs locataires quand elles deviennent trop virulentes. » — Auteurs

Selon les auteurs de cette recherche, dont les résultats sont publiés dans la revue Evolutionary Biology, ces observations montrent toute l’importance des mécanismes de sanction qui permettent d’empêcher un partenaire mutualiste de devenir parasite.

http://www.radio-canada.ca