Le manque de sommeil profond expliquerait l’apparition de nombreuses maladies


 

Après 30 ans, le sommeil réparateur diminue et en vieillissant divers problèmes peuvent subvenir à cause du manque de sommeil, que ce soit obésité, diabète, AVC, etc. Prendre des somnifères n’est pas une solution à long terme.
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Le manque de sommeil profond expliquerait l’apparition de nombreuses maladies

Le manque de sommeil profond expliquerait l’apparition de nombreuses maladies

Le 10 avril 2017.

Le sommeil profond est la clé de la santé physique et cognitive. À partir d’un certain âge, le cerveau aurait plus de difficultés à tomber dans cette phase de sommeil, ce qui pourrait expliquer l’apparition de certaines maladies.

À partir de 30 ans, la qualité du sommeil diminue

Le vieillissement entraîne de nombreux troubles du sommeil, et ces mêmes troubles seraient intimement liés à l’apparition des premiers dysfonctionnements cognitifs chez les personnes âgées. C’est en tout cas ce que suggèrent des chercheurs de l’université de Californie, aux États-Unis, dans une étude qui vient d’être publiée dans la revue Neuron.

Ces chercheurs ont observé qu’à partir d’un certain âge, pas si avancé puisque les premiers signes apparaîtraient dès 30 ans, le cerveau aurait de moins en moins de facilités pour générer les ondes cérébrales et les substances chimiques propices à l’entrée dans cette phase de sommeil caractérisée par une baisse de l’activité physique et cérébrale qui implique une diminution de la température du corps, du rythme cardiaque et de la respiration.

Le manque de sommeil responsable de la plupart des pathologies chez les personnes âgées ?

Or cette détérioration du sommeil profond est liée à un grand nombre de pathologies parmi lesquelles, outre la dégénérescence cognitive, l’obésité, le diabète et les accidents vasculaires cérébraux.

 En fait, comme le confirme Matthew Walker, professeur de psychologie et de neuroscience à l’université de Californie et principal auteur de cette étude, « quasiment toutes les maladies qui nous tuent tard dans la vie sont liées au manque de sommeil ».

Reste désormais à trouver des moyens ou des thérapies pour améliorer le sommeil profond. Un processus qui ne peut pas être réglé grâce à des somnifères qui n’agissent pas en faveur d’un sommeil réparateur.

Sybille Latour

http://www.passeportsante.net

Et si Google Maps nous rendait ignares?


Je me perds dans un verre d’eau et avec un GPS cela aide un peu parce que je ne conduit pas. Google Maps, le GPS sont des outils utiles, mais peuvent aussi créer une dépendance ou pire une absence de bon jugement.
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Et si Google Maps nous rendait ignares?

 

GOOGLE MAPS

RCQC  |  Par Radio-Canada.ca

 

Manquer de piles sur son téléphone cellulaire, ne pas avoir accès à Internet, être à court de données mobiles… Voilà des craintes bien connues des technophiles qui ne peuvent plus se passer de Google Maps pour se déplacer. Mais une peur encore plus grande préoccupe les scientifiques : et si la dépendance aux systèmes de navigation avait des conséquences sur la cognition humaine?

Un texte d’Alexandre Duval

De plus en plus, Google Maps s’adapte aux habitudes de ses utilisateurs. Les itinéraires suggérés et les informations transmises correspondent à leurs habitudes, sans même qu’ils s’en aperçoivent. Et cette tendance à la personnalisation ne fait que commencer.

À première vue, ces innovations technologiques semblent salutaires. Le professeur en géomatique à l’Université Laval Stéphane Roche relève pourtant un paradoxe important de notre époque : à force d’utiliser les systèmes d’aide à la navigation, les individus n’analysent plus l’environnement dans lequel ils se trouvent. De toute façon, pensent-ils, Google Maps détermine quel chemin ils doivent emprunter.

On n’a jamais été autant aux prises avec des cartes […] et en même temps, l’individu moyen n’a jamais été aussi peu en capacité lui-même de naviguer dans un espace sans avoir un support. -Stéphane Roche, professeur au département de géomatique de l’Université Laval

Non seulement nos déplacements sont-ils de plus en plus soumis à la volonté d’un algorithme, mais la recherche en sciences sociales démontre qu’il y a là un risque d’appauvrissement intellectuel, rappelle Stéphane Roche.

« Il y a pas mal de recherches qui démontrent que la personnalisation algorithmique touche à notre autonomie en supprimant un certain nombre de comportements que quelqu’un – le concepteur de la solution – aurait devinés comme indésirables. »

Si on vous mâche le travail [pour aller quelque part], vous ne vous souviendrez jamais de l’itinéraire que vous avez utilisé […] L’activation de la mémoire et des fonctions cognitives spatiales, lorsqu’on est guidé par un GPS, on ne l’utilise pas.
-Stéphane Roche, professeur au département de géomatique de l’Université Laval

Des systèmes mal adaptés?

M. Roche note que les systèmes d’aide à la navigation sont mal adaptés à la cognition humaine. Alors que les GPS fonctionnent avec la distance, le cerveau humain, lui, le fait plutôt avec des points de repère.

« Si vous demandez votre chemin à quelqu’un dans la ville, il n’y a pas grand monde qui va vous dire : « Marchez 150 mètres, ensuite, tournez à 30 degrés vers l’ouest. » Les gens vont vous dire : « Allez au prochain Starbucks, et tournez à droite. » »

Teriitutea Quesnot, doctorant en géomatique à l’Université Laval, a documenté ce phénomène. Il a demandé à 63 personnes de parcourir différents quartiers de Québec, tout en étant munies d’un système d’aide à la navigation.

À 30 intersections de la ville, les participants devaient indiquer lequel, parmi quatre points de repère suggérés, leur semblait le plus évident.

Les résultats sont probants : les résidents de Québec ont opté pour des points de repère ayant un sens particulier – un dépanneur Couche-Tard ou un restaurant Ashton, par exemple – tandis que les touristes ont penché davantage pour des édifices ou des constructions facilement identifiables.

teriitutea quesnot
Les lieux visités par les participants à l’étude de Teriitutea Quesnot.

La conclusion n’a pas de quoi étonner, M. Quesnot en convient. Toutefois, sa découverte démontre que la personnalisation des systèmes d’aide à la navigation n’a pas que des côtés négatifs.

En signalant des points de repère qui ont un sens pour l’utilisateur, les GPS faciliteraient la navigation dans un endroit inconnu. Ils augmenteraient aussi le niveau de concentration des automobilistes, croit M. Quesnot.

« L’apport est indéniable, précise le doctorant en géomatique à l’Université Laval. Ça apporte une plus-value. Par contre, quels sont les risques? C’est là qu’on a du mal à évaluer, parce qu’on est en plein dedans! »

Des automates?

Ces possibles avantages de la personnalisation algorithmique cachent en effet une dure réalité : de nombreux utilisateurs de Google Maps s’en servent pour se faire guider presque aveuglément, sans analyser l’environnement dans lequel ils se trouvent. Ses recherches l’ont également démontré.

M. Quesnot rappelle que, avant l’arrivée de Google Maps au Canada en 2005, les gens n’avaient d’autre choix que de générer eux-mêmes leur itinéraire à partir de cartes géographiques sur papier.

Les jeunes sont particulièrement à risque, selon M. Quesnot. Ceux qui sont nés avec Google Maps et qui n’ont jamais appris à planifier un itinéraire n’ont pas vu leurs capacités diminuer ou stagner : ils ne les ont peut-être même jamais acquises.

Du fait qu’on a automatisé la planification d’itinéraires […], cela a eu des conséquences sur l’acquisition de connaissances spatiales.

-Teriitutea Quesnot, doctorant en géomatique à l’Université Laval

À son avis, les créateurs de systèmes d’aide à la navigation devraient trouver des moyens pour favoriser l’engagement actif de l’utilisateur.

Des conséquences collectives

Aussi pernicieuses soient-elles, cette perte d’autonomie et les conséquences sur la cognition qui en découlent ne sont qu’une partie du problème. Cette dépendance aux technologies a également des conséquences sécuritaires.

En ne se fiant plus aux panneaux routiers, qui renferment pourtant des informations essentielles, les automobilistes peuvent causer des accidents qui auraient pu être évités. Quand le jugement est évacué, la machine devient reine.

« La jurisprudence est pleine d’exemples qui montrent que des accidents ont eu lieu parce que des utilisateurs de GPS et de systèmes de navigation ont mis leur cerveau à off », dit M. Roche.

Plutôt que de se fier à son jugement et d’analyser la situation avec les éléments physiques tangibles, on va absolument se laisser porter par un système informatique dans lequel le risque zéro n’existe pas et qui n’est pas infaillible.

-Stéphane Roche, professeur au département de géomatique de l’Université Laval

À la mi-novembre, divers journaux américains signalaient que le conducteur d’un semi-remorque était resté coincé sur une voie ferrée en Georgie, aux États-Unis. Son GPS lui avait suggéré de traverser la voie ferrée, alors que les panneaux indiquaient que cela était interdit.

Au même moment, un train approchait. Le conducteur et sa femme ont eu le temps de quitter leur véhicule, mais l’impact a été inévitable.

Un corps retrouvé un an et demi plus tard

Il y a quelques années, un couple de la Colombie-Britannique s’est enlisé dans la boue sur une route du Nevada. Le GPS leur indiquait de s’y aventurer. Or, en plein mois de mars, la route était impraticable. Albert et Rita Chretien se sont alors retrouvés seuls au monde.

Après avoir cherché de l’aide ensemble, à pied, ils se sont séparés, et M. Chretien est parti seul de son côté, sa femme ayant une blessure au genou. C’était la dernière fois qu’ils se voyaient. Le corps de M. Chretien a été retrouvé à 16 kilomètres de là, un an et demi plus tard.

Quant à Mme Chretien, elle a survécu en mangeant des friandises et des fruits séchés pendant 49 jours avant d’être aperçue par un passant, au mois de mai 2011.

Si ces exemples sont dramatiques, ils illustrent les conséquences extrêmes de la dépendance aux GPS. Stéphane Roche donc une question : serons-nous un jour collectivement incapables de nous orienter sans support technologique?

« Sur le plan collectif, une information ou une capacité qui n’est pas transmise finit par se perdre », lance-t-il.

Des propos qui n’ont rien de rassurant, mais qui rejoignent ceux de M. Quesnot : des systèmes d’aide à la navigation qui sollicitent davantage l’intelligence des gens seraient les bienvenus.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Le cheval reconnaît la voix et le visage


Les chevaux sont des animaux extraordinaire, mais tout aussi extraordinaire le sociabilité et leur faculté de reconnaître des êtres humains … Plus les études avancent chez les animaux plus l’homme doit comprendre que dans le règne animale beaucoup possèdent les mêmes atouts
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Le cheval reconnaît la voix et le visage

 

En entendant la voix de son dresseur, le cheval peut se retourner rapidement vers lui et s’attarder à le regarder. Crédits photo : Photo 12

Une étude anglaise montre que les animaux peuvent identifier rapidement une personne à partir de l’enregistrement de sa voix et de son apparence physique.

Les humains ne sont pas les seuls à pouvoir reconnaître rapidement des individus de leur propre espèce en les regardant et/ou en les entendant.

«La reconnaissance des visages et des voix est à la base de tous les comportements sociaux. Si les animaux ne se reconnaissaient pas individuellement, ils ne pourraient pas interagir»,souligne Sylvia Wirth, de l’Institut des sciences cognitives de Lyon.

Les personnes partageant la vie d’animaux domestiques le savent depuis longtemps. Mais observer n’est pas démontrer. Les expériences cognitives avec les animaux se multiplient et rivalisent maintenant avec l’éthologie (l’étude du comportement animal).

Depuis le début des années 2000, toute une série d’expériences ont montré que les hamsters, les chiens, les singes, les corneilles, les moutons, les chevaux s’identifient couramment entre eux grâce aux sons et à la physionomie.

Plus récemment, d’autres tests ont montré que les singes sont tout à fait capables de différencier des humains à partir du son de leur voix et de leur visage – il s’agissait en l’occurrence de leurs maîtres, leurs dresseurs ou de simples expérimentateurs.

Cette semaine, des chercheurs britanniques publient une étude montrant que les chevaux sont capables eux aussi d’opérer ce type de traitement (Prodeedings of the Royal Society B, en ligne le 16 mai 2012). Chez les animaux, le système de reconnaissance peut donc associer plusieurs éléments distinctifs (physionomie et son) et s’appliquer à d’autres espèces.

Sociabilité entre les espèces

Lean Proops et Karen McComb, de l’université d’Essex, ont fait deux expériences différentes. Dans la première, deux personnes se tiennent debout de chaque côté devant un cheval: d’un côté un inconnu, de l’autre le dresseur. Au bout de quelque temps, la voix enregistrée de l’inconnu ou du dresseur est diffusée dans la pièce où l’expérience a lieu. En entendant la voix de la personne qu’il connaît, l’animal se tourne rapidement vers lui et s’attarde à la regarder. Il a reconnu la voix et l’associe au visage qu’il reconnaît aussi. Quand c’est la voix de l’inconnu qui est diffusée, le cheval hésite avant de tourner sa tête vers lui et il s’en détourne rapidement. Les chercheurs se sont aperçus que les chevaux réagissent plus vite quand les personnes ciblées sont placées à droite.

Le dispositif est identique pour la deuxième expérience mais elle implique deux personnes que le cheval connaît. Manière de s’assurer que l’animal est capable de reconnaître deux personnes qui lui sont familières et qu’il n’y a pas de biais familier-inconnu.

Le système cognitif de reconnaissance des visages et des voix n’est donc pas réservé aux humains ou aux primates. Il existe aussi chez d’autres mammifères et il a une extension plus grande qu’on pouvait l’imaginer, la sociabilité entre les espèces n’ayant pas forcément de frontières infranchissables.

«Ce système cognitif a sans doute émergé très tôt. Et il se caractérise par une très grande flexibilité», souligne Olivier Pascalis, du laboratoire de psychologie et neurocognition de Grenoble.

«Mais on peut se demander s’il n’y a pas un biais avec les animaux domestiques», ajoute-t-il. Des chevaux sauvages ont-ils les mêmes aptitudes? On peut se le demander.

Des études menées chez des nourrissons vivant entourés d’animaux ont montré qu’ils peuvent apprendre très tôt à reconnaître les individus non humains à partir des seuls traits et des sons qu’ils émettent. Le système de reconnaissance se restreindrait donc dans un milieu uniforme.

«Certaines personnes peuvent toutefois développer de véritables expertises. Les ornithologues savent discriminer des espèces d’oiseaux qui se ressemblent et ils peuvent même reconnaître certains individus», indique Olivier Pascalis.

Pour lui, le problème n’est pas de savoir quelles espèces ont le système cognitif le plus performant.

«Il faut savoir quand il a émergé et pourquoi.»

http://www.lefigaro.fr