Toutes les dix minutes, un enfant meurt au Yémen


Si seulement ceux qui veulent faire la guerre, la face entre eux et non en tuant des civils, des enfants qui n’ont rien à voir dans leur conflit. Au Yémen, un enfant meurs à toutes les 10 minutes. C’est quoi leur crime ? La faim qui n’est pas comblée, des maladies causé par leur condition précaire qu’ont ils fait de si horrible pour subir ces supplices ?
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Toutes les dix minutes, un enfant meurt au Yémen

Une petit garçon souffrant de malnutrition dans un hôpital à Hajjah, au nord-ouest du pays. © ap.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a exhorté les parties en conflit au Yémen à arrêter les hostilités, jugeant que le pays était devenu un « enfer sur terre » pour les enfants, frappés par la famine.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait aussi appelé vendredi à la fin des « violences » pour éviter que le pays ne tombe dans un « précipice ».

« Le Yémen est aujourd’hui un enfer sur terre, non pas pour 50 à 60% des enfants, c’est un enfer sur terre pour chaque garçon et fille au Yémen », a déclaré le directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Geert Cappelaere, lors d’une conférence de presse à Amman. « Les chiffres, en fait, ne disent pas grand chose mais sont importants car ils nous appellent tous à réaliser à quel point la situation est devenue désastreuse », a-t-il encore dit.

La guerre au Yémen oppose les forces pro-gouvernementales et une coalition menée par l’Arabie saoudite aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran et qui se sont emparés en 2014 et 2015 de vastes régions du pays, dont la capitale Sanaa. Le conflit a fait près de 10.000 morts, en majorité des civils, et provoqué la pire crise humanitaire au monde.

Maladies

Au-delà des cas de famine, la population souffre de maladies comme le choléra.

« Toutes les 10 minutes, un enfant meurt en raison de maladies pouvant être évitées », a également indiqué M. Cappelaere.

Ce responsable avait déclaré jeudi à l’AFP que 1,8 million d’enfants âgés de moins de cinq ans étaient en situation de « malnutrition aigüe ». Le conflit exacerbe « une situation déjà mauvaise en raison d’années de sous-développement », dans ce pays le plus pauvre de la région, avait-il dit.

« Nous appelons toutes les parties à se réunir plus tard ce mois-ci sous les auspices de l’émissaire spécial de l’ONU pour se mettre d’accord sur un cessez-le-feu » au Yémen, a déclaré dimanche ce responsable de l’Unicef.

Il a souligné la situation particulièrement préoccupante à Hodeida, une ville portuaire de l’ouest du pays tenue par les rebelles et que les forces progouvernementales cherchent à reprendre.

Hodeida, point vital pour le ravitaillement

« Le port de Hodeida est un point vital pour 70 à 80% de la population yéménite (…) parce que c’est seulement via Hodeida que sont acheminées les livraisons commerciales et humanitaires qui nous permettent de fournir l’aide au nord du pays », a-t-il expliqué.

« Avec l’assaut sur Hodeida, on ne craint pas seulement pour les vies de centaines de milliers d’enfants (dans la région) mais aussi nous craignons l’impact que cela aura sur les enfants dans le nord du pays », a-t-il ajouté.

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Quel pouvoir avons-nous face à l’horreur?


Cela est une bonne question ? Si le Canada était bombardé, tuant au passages nombres de civils cela ferait le tour du monde. On aurait des supports de tous les pays ou presque. Alors que des pays comme la Syrie, la bande de Gaza, la Thaïlande, la Colombie et bien d’autres passent sous silence alors que des bombes, des morts, des villes et villages sont détruites, certains pourront s’exiler alors que d’autres devront survivre de peine et misère, laissant tout derrière eux avec la peur au ventre
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Quel pouvoir avons-nous face à l’horreur?

 

WILLIAM DANIELS / HANDICAP INTERNATIONAL

Une employée de Handicap International, près des décombres d’une maison du quartier de Al-Wahda à Jalawla, en Irak.

Dire stop aux bombardements des civils ne changera pas immédiatement la face du monde, mais ne rien dire ne la changera pas du tout.

Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui ont dû fuir des bombardements? De ces personnes qui passent de quartier en quartier pour éviter le prochain tir ? Les mêmes qui changent de ville pour tenter de trouver dans la prochaine cité un hôpital encore en état de soigner leurs blessures ? Ou celles encore qui quittent leur région puisque, de toute façon, leur ville est détruite et jonchée de restes explosifs de guerre. Puis enfin, ces personnes qui ne reviendront pas et chercheront dans un autre pays la sécurité qu’elles ont définitivement perdu.

Vous n’en connaissez pas. Parce que par chance, le Canada n’a jamais été bombardé. Et que si par malheur ce devait être le cas, dans la minute qui suivrait, la planète entière crierait au scandale et dénoncerait la barbarie, l’insupportable, l’intolérable.

Selon l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch, plus de 10 pays et territoires avaient été le théâtre de l’utilisation d’armes explosives en zones peuplées en 2014 : la Syrie, l’Irak, Israël, la Bande de Gaza, l’Ukraine, la Libye, le Pakistan, l’Afghanistan, le Soudan, le Nigeria, la Somalie, la Thaïlande et la Colombie.

En 2016, chaque jour, 90 personnes ont été tuées ou blessées par une arme explosive. Ce sont plus de 43 000 personnes qui sont ainsi victimes de ces agissements en une année, parmi lesquelles 92% de civils lorsque ces armes sont utilisées en zones peuplées.

Chaque jour, les blessés et les morts s’accumulent et les plus chanceux, quand ils le peuvent, choisissent l’exil.

Chaque jour, des hôpitaux, des écoles, des marchés, des commerces, des conduites d’eau, des réseaux électriques, des routes sont touchés, le plus souvent détruits, par ces bombardements urbains. Chaque jour, les blessés et les morts s’accumulent et les plus chanceux, quand ils le peuvent, choisissent l’exil.

Ainsi, vous ne connaissez pas ces gens qui ont dû fuir des bombardements, et moi non plus, figurez-vous, ou si peu. Par contre, je connais ceux qui ont explosé sur une mine antipersonnel ou ceux qu’une sous-munition a privés de leurs bras ou de leurs yeux. Je connais ceux qui ont perdu leurs proches à cause de ces armes. Je connais ceux qui vivent, encore aujourd’hui, entourés de ces restes explosifs qui attendent, sournoisement, de déchirer la chair et de voler la vie.

Je me souviens des noms de ceux que j’ai eu la chance de croiser : Phongsavath, Phet Latxabout, Song Cosal, Raed Mokaled, Lynn Bradach. Cherchez-les sur internet et découvrez leur histoire.

Puis je lis les témoignages de Firas, Abdul, Mohamad, Dia’a, Rajab, Fteim, Sami qui, alors qu’ils étaient chez eux, dans la rue ou en visite chez des amis, ont été victimes d’un bombardement. Grièvement blessés, certains ont perdu un ou plusieurs proches. Tous ont dû fuir leur pays d’origine, laissant derrière eux leur maison, leur travail, leur famille et leurs amis.

Au Laos, aujourd’hui encore, plus de 40 ans après la guerre du Vietnam, des personnes explosent sur des restes explosifs. Au Cambodge, 35 après le régime des Khmers rouges, les équipes de déminage continuent de libérer les terres. En Colombie, un accord de paix a mis fin, l’année dernière seulement, à 50 années de guerre civile qui a jonché le territoire de restes explosifs. Et on parle aujourd’hui de décennies qui seront nécessaires pour déminer et dépolluer la Syrie…

À quoi bon se mobiliser, me direz-vous ? Puisque chaque jour le massacre continue, quel pouvoir avons-nous face à l’horreur ?

En 1997, dire stop a permis d’interdire les mines antipersonnel.

En 2010, dire stop a permis d’interdire les armes à sous-munitions.

En 2013, dire stop a permis de régulariser le commerce des armes.

Cette année, en 2017, dire stop a permis d’interdire les armes nucléaires.

Alors oui, dire stop aux bombardements des civils ne changera pas immédiatement la face du monde, mais ne rien dire ne la changera pas du tout.

www.stop-aux-bombes.ca

#StopBombingCivilians

http://quebec.huffingtonpost.ca/j

Le Saviez-Vous ► Quasiment ignoré de tous, c’est le plus grand naufrage du XXe siècle


Le naufrage du Titanic est le plus célèbre, mais il n’est pas celui qui a eu plus de victimes au XXème siècle. C’est le Wilhelm Gustloff (paquebot honoré par Adolf Hitler après sa mort) qui détient le triste de record de civils morts lors d’une attaque d’un sous-marin russe. En fait, ces civils étaient en fuite pour se rendre sur un terrain libre de toute occupation
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Quasiment ignoré de tous, c’est le plus grand naufrage du XXe siècle

 

A l’origine, Wilhelm Gustloff figurait parmi les premiers dirigeants du parti nazi. Son zèle antisémite lui valut la reconnaissance d’Adolf Hitler. Lorsqu’il fut assassiné en 1936, le Führer donna son nom à un nouveau paquebot, fierté de l’Allemagne nazie. © (Twitter).

Il y a exactement 72 ans, le paquebot allemand « Wihlelm Gustloff », coulé dans la mer Baltique par un sous-marin russe, provoquait la mort de plus de 9.000 personnes. Assez méconnu, « le naufrage du siècle » a pourtant fait six fois plus de victimes que le Titanic.

Le 4 avril 1912, le Titanic sombra, emportant avec lui 1.517 passagers. C’est le plus célèbre naufrage de tous les temps, auquel James Cameron consacra d’ailleurs un film à l’eau de rose. Parmi les naufrages les plus célèbres, on recense aussi celui de « La Provence » (3.100 morts en 1916), du paquebot anglais « Le Lusitania » (1.200 morts en 1915) ou du « Lancastria » (6.000 morts en 1940) au large de Saint-Nazaire.

Pourtant, la plus grande catastrophe maritime du XXe siècle reste quasiment ignorée de tous. Il s’agit du naufrage d’un paquebot allemand, le « Wilhelm Gustloff », coulé en 1945 dans la mer Baltique par un sous-marin russe, et qui aurait coûté la vie à plus de 9.000 personnes, essentiellement des civils, soit six fois plus de victimes que le Titanic.

La reconnaissance du Führer

A l’origine, Wilhelm Gustloff figurait parmi les premiers dirigeants du parti nazi. Son zèle antisémite lui valut la reconnaissance d’Adolf Hitler. Lorsqu’il fut assassiné en 1936, le Führer donna son nom à un nouveau paquebot, fierté de l’Allemagne nazie.

Le « Wilhelm Gustloff » fut lancé à Hambourg le 5 mai 1937. Il s’agissait d’un vaisseau de croisière de grandes dimensions: 208 mètres sur 24, conçu pour transporter un total de 1.865 personnes. Il n’avait pas de classe de luxe contrairement aux autres bateaux de l’époque. Il effectua quelques croisières avant d’être transformé en navire-hôpital et en caserne flottante pendant la guerre.

Seuls 996 rescapés

En 1945, des milliers de civils quittèrent l’Allemagne orientale, fuyant l’avancée des troupes soviétiques. 10.000 d’entre eux s’entassèrent à bord du « Wilhelm Gustloff« , lequel leva l’ancre du port de Gotenhafen le 30 janvier 1945. Il devait atteindre Hambourg, encore libre de toute occupation, mais il fut coulé dans la mer Baltique par un sous-marin soviétique dont les torpilles avaient été baptisées « Pour la mère-patrie », « Pour Staline », « Pour le peuple soviétique » et « Pour Leningrad « .

Seuls 996 passagers furent rescapés. La carcasse du navire repose toujours à quelques milles du port polonais de Gdynia.

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Les usagers du métro, « des animaux sociaux fortement domestiqués »


Intéressant comme comportement que les usagers ont dans le métro. Le résultat peut aussi s’appliquer a la petite échelle pour les autobus de ville mais il arrive plus souvent des occasions que les gens vont s’adresser la parole
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Les usagers du métro, « des animaux sociaux fortement domestiqués »

 

Vincent Paris, professeur de sociologie au cégep Saint-Laurent Photo :  Thomas Gerbet

Un professeur de sociologie du cégep Saint-Laurent utilise les usagers du métro de Montréal comme sujets d’analyse. Avec ses étudiants, il s’engouffre discrètement dans les rames à l’heure de pointe et observe le comportement des gens. Conclusion de leur analyse : les usagers sont beaucoup plus civilisés qu’on pourrait le penser. Leurs actions respectent plusieurs règles non écrites.

Un reportage de Thomas Gerbet

De plus en plus serrés comme des sardines dans une boîte, les usagers du métro de Montréal doivent apprendre à coexister à l’heure de pointe. L’individu doit sacrifier une partie de son autonomie pour vivre avec les autres dans un espace restreint. Le groupe respecte donc des codes et des règles non écrites : on n’adresse pas la parole à son voisin à moins d’avoir une vraiment bonne raison; on laisse sortir les usagers avant d’entrer dans la rame; on reste à droite dans l’escalier mécanique, etc.

« S’il y a 20 personnes dans un wagon, on va voir qu’il y a toujours la même distance qui est maintenue entre les individus, c’est-à-dire à peu près un mètre, en moyenne. Quand la densité augmente, la distance se réduit à 20, voire 10 centimètres. Cette régularité est persistante. Et quand cette distance-là est rompue, c’est la Révolution française. »— Vincent Paris, sociologue

« Les individus sont non seulement des animaux sociaux, mais ils sont fortement domestiqués », analyse le professeur de sociologie.

Vincent Paris affirme que les usagers sont, de façon générale, polis et courtois et qu’il y a énormément de civisme dans le métro de Montréal.

Pour mieux digérer la promiscuité, souvent l’usager va s’isoler artificiellement. Selon Vincent Paris, le journal ou les écouteurs sont des « cottes de mailles modernes pour éviter d’avoir des gens dans notre bulle ». Sauf en cas d’événement inattendu, comme une panne, rarement les usagers vont se parler ou même se regarder.

« Tenir le regard de l’autre, c’est quelque chose d’assez insupportable dans le métro. Selon mes observations, ça dure en moyenne trois secondes. »— Vincent Paris, sociologue

Malgré toutes ces règles, certains usagers vont ajouter leurs propres stratégies pour améliorer leur situation. Par exemple, il est fréquent de se placer d’avance devant la porte qui sera la plus proche de la sortie. Une stratégie qui pourrait changer avec l’arrivée des nouvelles longues rames sans séparation.

« Il y a des individus qui sont de réelles ceintures noires en transport en commun. Ce sont des maîtres Shaolin, des ninjas. Ils déploient des stratégies pour trouver la meilleure place possible. »— Vincent Paris, sociologue

Les élèves testent la morale des usagers

En petits groupes discrets, les élèves du cours d’introduction à la sociologie vont créer des situations pour observer et noter la réaction des usagers. Par exemple, un étudiant refuse de laisser sa place à une autre étudiante, faussement enceinte. Même chose avec un étudiant qui jette un déchet à terre. Les élèves ont remarqué que la réaction des usagers du métro s’exprime surtout par un regard réprobateur, plutôt que par la parole.

Autre test intéressant : un étudiant demande à sa voisine de le réveiller à une station précise. L’étudiant fait mine de ne pas se réveiller. Les élèves ont remarqué que les usagers prennent généralement leur rôle très à coeur et paniquent en voyant l’étudiant toujours endormi.

http://www.radio-canada.ca

Agresser un policier dans l’espoir d’être tué


On critique beaucoup le travail des policiers pourtant ce n’est pas une profession très facile, c’est une grande responsabilité d’utiliser une arme a feu envers des personnes qui semblent être dangereux pour la vie des autres et pour leur propre vie .. Alors quand une personne suicidaire a choisi de se faire tuer par un policier cela devient difficile a accepter, même si c’est un problème rare chez nous, il en demeure pas moins que chaque fois qu’une personne meure par un tir policier, ils doivent rendre des comptes envers la déontologie policière, les médias, les civils et surtout envers eux-même …
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Agresser un policier dans l’espoir d’être tué

Agresser un policier dans l'espoir d'être tué

Sur le mur d’un immeuble résidentiel situé à deux pas de la scène de crime, on peut lire ce graffiti: «Une balle, un flic». Indice ou pure coïncidence?

Photo: Ivanoh Demers, La Presse

Marie-Claude Malboeuf
La Presse

Au Québec, rares sont les citoyens qui agressent un policier dans l’espoir d’être abattus, mais, en Amérique du Nord, ils se comptent par dizaines.

D’après une étude réalisée par l’Université de Californie et l’Université de Toronto auprès de 90 services de police au Canada et aux États-Unis, plus du tiers (36%) des civils atteints par balle dans le cadre d’une opération policière voulaient être tués.

Dans leur quête suicidaire, ceux-ci n’hésitent pas «à blesser et à tuer les autres», écrit l’auteur principal de l’étude, Kris Mohandie, en précisant que cela s’est produit une fois sur trois entre 1998 et 2006.

«Le fait que la plupart des sujets soient des hommes dans leur quatrième décennie de vie, avec des relations perturbées et une histoire d’emploi instable, les apparente à d’autres profils de délinquants comme les tueurs de masse, les harceleurs et certains croyants violents», note aussi le chercheur.

À ses yeux, intervenir auprès d’eux nécessite donc un «haut degré de vigilance pour la sécurité des civils et des autres policiers».

Chose certaine, les agents qui finissent par décharger leur arme ont du mal à s’en remettre. Leur réputation est ternie. Ils se sentent coupables. Et plusieurs d’entre eux souffrent du syndrome de stress post-traumatique, souligne-t-on sur le site http://www.suicidebycop.com, créé pour les aider.

«Au Québec, ce genre de cas reste rarissime. Les policiers en parlent de façon sporadique», indique le directeur de l’Association québécoise de prévention du suicide, Benoît Marchand.

Le Bureau du coroner ne tient pas de statistiques sur le sujet, tandis que le Service de police de la Ville de Montréal et la Sûreté du Québec n’ont pas répondu à nos demandes d’entrevue.

«Même si c’est extrêmement rare, il faut réfléchir au phénomène, parce que plusieurs vies sont en jeu: celle du citoyen, celle du policier et celle des personnes autour», estime Philippe Angers, de Suicide Action.

«Les policiers n’ont pas la tâche facile. C’est toujours une bonne idée de bonifier la formation en santé mentale», renchérit M. Marchand.

Pour l’instant, le phénomène du suicide par l’entremise d’un policier «est effleuré dans la formation. On en parle un petit peu, mais pas abondamment», indique Andrée Doré, porte-parole de l’École nationale de police du Québec.

Certains avancent que les gens qui procèdent ainsi sont incapables de passer à l’acte ou cherchent une forme de reconnaissance sociale en attirant les médias.

«Le fait d’être tué par quelqu’un d’autre […] réduit l’atteinte à la réputation», écrit pour sa part le psychologue judiciaire Michel St-Yves, dans le livre Psychologie de l’intervention policière en situation de crise, publié aux éditions Yvon Blais.

Il y a un an, dans le quartier Rosemont, une policière a abattu un quadragénaire qui s’était rué sur elle avec un couteau. Dans les coulisses, certains agents évoquaient déjà la possibilité d’un suicide par policier interposé. Mais comme pour l’incident survenu hier, seul le coroner peut parvenir à une telle conclusion, au terme d’une enquête.

Il faut être prudent, prévient Benoît Marchand, et distinguer le véritable suicide du comportement autodestructeur d’une personne en détresse.

«Si on classait tous les cas de conduite dangereuse comme des suicides, on devrait multiplier le taux de suicide par 10», illustre-t-il.

* * *

POUR OBTENIR DE L’AIDE

Suicide Action: 514-723-4000

Ailleurs au Québec: 1-866-APPELLE (277-3553)

> Au moins 28 personnes ont été tuées après des affrontements avec la police de Montréal depuis 1987.

http://www.cyberpresse.ca

Héroïnes De Guerre


Novembre est le mois ou l’on se souvient de nos morts du moins en Occident, on souligne le départ de nos êtres chers et ceux qui ont combattus a la guerre et y sont mort .. mais les victimes de la guerres qui sont mutilés, violés, abandonnés, orphelins et en subissent encore des séquelles car eux vivent encore ne peut-on pas souligner leur courage d’affronté la vie ? Prendre conscience des malheurs que vivent ces gens dont les femmes qui ont encore moins de ressources parce qu’elles sont des femmes ne nous montre pas qu’a coté d’elles nos problèmes ne sont qu’illusoires .. ?
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Héroïnes De Guerre

Entrevue - Héroïnes De Guerre

«Ce matin, nous n’avions rien à manger, alors nous avons mangé de l’herbe», explique Mah Bibi, chef de famille à 10 ans. (Afghanistan)

© Photo courtoisie Nick Danziger

Isabelle Maher
Le Journal de Montréal

Parfois violées ou mutilées, elles perdent tout, mais continuent de nourrir et protéger leurs enfants. En temps de guerre, parmi les civils, les femmes sont les plus vulnérables. Leur histoire passionne le photographe Nick Danzigner, qui raconte en images, dans un livre coup-de-poing, le drame de celles à qui on n’accorde jamais la parole.

Les enjeux politiques des conflits, les chefs d’État et les soldats n’intéressent pas Nick Danziger. Ce qui fascine ce photographe aventurier, inspiré de son héros Tintin, c’est la vie quotidienne des gens ordinaires dans les zones de guerre. Dans son dernier ouvrage, Onze femmes face à la guerre, celui qui parcourt le monde depuis l’âge de 13 ans a braqué son objectif sur les femmes, ces véritables héroïnes de guerre, tranche-t-il.

Nous avons rencontré Nick Danziger lors de son passage à Montréal.

. Vous êtes retourné voir dix ans plus tard ce que sont devenues ces femmes que vous aviez photographiées. Sur la page couverture de votre livre, on voit cette fillette orpheline afghane qui s’occupait seule de ses deux jeunes frères. Où en est-elle maintenant ?

Elle s’appelait Mah Bibi et elle avait 10 ans. À son âge et chef de famille en Afghanistan, je doutais qu’elle survive. On me dit qu’elle est décédée, il y a cinq ans, peut être en accouchant. Mais je continue de la chercher. J’aime prendre des nouvelles de ces gens. Je travaille comme ça, depuis 1984. Le plus important est de leur donner la parole, créer des liens et de passer du temps avec eux.

. Vos images les plus choquantes sont celles d’une enfant de 13 ans à qui on a coupé les mains pour l’empêcher de voter au Sierra Leone. Qu’est-elle devenue ?

À 13 ans, elle ne savait même pas ce qu’était un président. Quand les rebelles sont venus lui couper les mains, elle les a suppliés de la tuer, ils ne l’ont pas écoutée. De la folie. Elle s’appelle Mariatu, et elle vit maintenant heureuse à Toronto. Elle me donne des nouvelles par Skype. Elle a une vie normale, elle cuisine, étudie et se maquille… sans ses mains.

. D’où est venue cette idée de vous intéresser aux femmes dans les pays en conflit ?

On voulait savoir de quoi les femmes avaient besoin en temps de guerre, c’était d’abord une commande du Comité international de la Croix-Rouge, en 2001, puis c’est devenu un livre.

. Et de quoi ont-elles besoin ?

Dans les conflits, 90 % des personnes affectées sont des civils, c’est eux qui m’intéressent, pas les combattants. Les femmes sont particulièrement vulnérables. Pour elles, la guerre ne finit jamais, elles ont des flashbacks, elles subissent des violences sexuelles ou ne peuvent faire leur deuil parce que les corps de leur mari ou de leurs enfants ne sont pas retrouvés. Celles qui sont violées sont stigmatisées et exclues de leur communauté et de leur famille. La société refuse de les voir comme des victimes.

. Il faut donc mieux protéger les femmes ?

Absolument. Elles ont besoin de protection dans les conflits, les lois qui les protègent ne sont pas respectées. On doit faire plus dans l’après-guerre pour les aider, souvent elles n’ont pas d’aide psychologique, ni même accès à leur maison parce que les titres sont au nom du mari. En Serbie, Olja est critiquée parce qu’elle veut refaire sa vie et ne s’habille pas en noir. Pourtant, elle souffre au quotidien.

. Vous dites que ce livre est un hommage aux femmes.

Oui, parce qu’elles ont une force inouïe. Ce sont elles, les vrais héros. Nous avons beaucoup à apprendre d’elles. Ces femmes sont beaucoup plus intéressantes pour moi que les hommes politiques.

. Que pensez-vous de la couverture des conflits internationaux par les grands médias d’information.

Ça me frustre. On affiche le nombre de morts et de blessés. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Les gens sont devenus des experts, ils sont passifs, ils reçoivent tout et ils commentent. Mais si c’était votre mère, votre fille, votre soeur qui vivait en zone de guerre, diriez-vous la même chose ? Ces femmes n’ont pas eu le choix de se retrouver là. On ne leur demande jamais leur avis, aux femmes, et on ne les écoute pas. Pensez-vous qu’une seule femme en Afghanistan souhaite le retrait des soldats occidentaux pour revenir au régime taliban ? C’est leur garantie de sécurité pour l’avenir.

. Vous avez adopté trois enfants afghans, dans quel contexte ?

À 10 et 11 ans, mes filles ne savaient ni lire, ni écrire. Mon fils de 10 ans n’avait jamais vu une école de sa vie. J’ai demandé à tout le monde de les aider, personne ne voulait d’eux. Les adopter n’était pas un choix, je devais le faire même si j’étais père célibataire, j’aurais regretté de ne pas l’avoir fait.

. La plupart des gens ont l’impression d’être impuissants face aux conflits.

Là-bas avec très peu on peut faire énormément de choses. On est allé trop loin dans l’autre direction et personne ne fait plus rien.

. Laquelle de ces onze femmes vous a le plus marqué ?

Mariatu et Mah Bibi parce qu’elles étaient très jeunes. Je me demandais ce qu’elles allaient devenir. Mais il y a Amanda, Olja, Sarah, Dzida… Elles sont toutes mes héroïnes.


11 Femmes en zones de conflit

Kosovo

1999, année tragique pour la minorité serbe chassée par la majorité albanaise.

Sierre Leone

La guerre civile, entre 1991 et 2002, avait comme principal enjeu le contrôle des zones de diamants.

Bosnie-Herzégovine

1992, attaque de l’armée yougoslave contre la Bosnie qui vient de déclarer son indépendance. Parmi les nombreux massacres, celui de Srebrenica, en juillet 1995.

Colombie

Un conflit interne, depuis les années 1960, oppose les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et l’Armée de libération nationale (ELN).

Israël

Ce conflit débute, le 14 mai 1948, jour de la création de l’État d’Israël. Il oppose les Palestiniens et l’État d’Israël.

Afghanistan

Ce territoire marqué par les guerres, depuis plus de trois décennies, est occupé par les Occidentaux depuis les attentats de septembre 2001, pour lutter contre le terrorisme et le régime taliban.

Cisjordanie

Région du Proche-Orient qui constitue, depuis 1967, un enjeu du conflit israélo-palestinien.

Gaza

De nombreux Palestiniens ont trouvé refuge à Gaza, devenue la cible des attaques sanglantes, menées par les forces d’occupation israélienne, contre la population civile.


Onze femmes face à la guerre. Photos de Nick Danziger, textes Frédéric Joli. Publié aux Éditions du Passage

Nick Danziger a notamment collaboré avec Time, Newsweek, Vanity Fair, Paris Match, Le Monde et Le Figaro. En 2004, on lui décerne le World Press Award pour son reportage sur George Bush et Tony Blair lors du déclenchement du conflit en Irak, en avril 2003.

http://fr.canoe.ca