Les géants du tourisme en ligne tirent profit de «crimes de guerre» en Cisjordanie


Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor seraient complice d’acte illégal pour des services rendus a des colonies israéliennes en Cisjordanie.
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Les géants du tourisme en ligne tirent profit de «crimes de guerre» en Cisjordanie

 

 

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Les géants du tourisme en ligne Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor tirent profit de «crimes de guerre» en offrant leurs services dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, a accusé Amnesty International dans un rapport publié mercredi.

L’ONG, dont le siège est à Londres, a appelé ces groupes à arrêter de proposer des logements, des activités et des attractions dans ces colonies, y compris à Jérusalem-Est.

«Ils le font tout en sachant que l’occupation israélienne en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, est régie par le droit international humanitaire en vertu duquel les colonies israéliennes sont considérées comme illégales», a-t-elle souligné.

«En faisant affaire avec les colonies, ces quatre entreprises contribuent au maintien, au développement et à l’expansion des colonies illégales et en tirent profit, ce qui équivaut à des crimes de guerre en vertu du droit pénal international», a-t-elle ajouté. Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor «normalisent» les colonies de Cisjordanie occupées et de Jérusalem-Est, a déploré Amnesty International.

«Pour stimuler les réservations, beaucoup d’annonces dans les colonies se targuent de leur proximité avec des zones naturelles de grande beauté dans les territoires occupés, comme la mer Morte, des réserves naturelles et le désert», a poursuivi l’ONG.

Ce faisant, ces compagnies «accroissent l’attractivité des annonces, assurant un plus grand nombre de touristes et profitant financièrement au final de l’exploitation illégale des ressources naturelles palestiniennes».

En novembre, la plateforme Airbnb avait annoncé sa décision de retirer de ses listes les logements dans les colonies israéliennes en Cisjordanie, «qui sont au coeur de la dispute entre Israéliens et Palestiniens», mais elle n’avait pas précisé la date de l’entrée en vigueur de cette mesure.

Environ 430 000 colons israéliens vivent une coexistence souvent conflictuelle avec plus de 2,5 millions de Palestiniens en Cisjordanie, occupée depuis 1967 par Israël tandis qu’environ 200 000 Israéliens résident à Jérusalem-Est occupée et annexée.

Les colonies construites par Israël en Cisjordanie sont considérées comme illégales par la communauté internationale, qui les voit comme l’un des principaux obstacles à la paix. Le gouvernement israélien conteste cette vision.

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Ce masque de pierre a plus de 9.000 ans


Un masque de pierre datant de 9 milles ans à été découvert en Cisjordanie. Il a des perforations ce qui laisse penser qu’il a été porté ou exhibé sur un poteau ou quelque chose du genre. Il a probablement servi pour des rituels et il n’est pas le seul masque trouvé en Israël.
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Ce masque de pierre a plus de 9.000 ans

 

Masque

L’Autorité archéologique israélienne présente le 28 novembre 2018 à Jérusalem un rare masque de pierre vieux d’environ neuf mille ans.

AFP – GALI TIBBON

L’Autorité archéologique israélienne a présenté mercredi 28 novembre 2018 à Jérusalem un rare masque de pierre vieux d’environ neuf mille ans et associé au développement du culte des ancêtres coïncidant avec la sédentarisation des hommes.

L’autorité archéologique israélienne est restée vague sur les circonstances de cette découverte qui remonte, selon elle, à plusieurs mois. Un masque de pierre qui proviendrait des environs de la colonie israélienne de Pnei Hever, en Cisjordanie. Un objet daté d’environ 9.000 ans. La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de cinquante ans. Les querelles entre Israéliens et Palestiniens sur la propriété des découvertes archéologiques sont un des aspects du vieux conflit pour la terre.

Le masque, remontant au début du néolithique (nouvel âge de pierre), a été découvert par un promeneur, a indiqué une archéologue de l’Autorité, Ronit Lupu. Les autorités israéliennes ont été informées début 2018 de l’existence du masque et sont remontées jusqu’à l’inventeur, qui le leur a remis, a-t-elle dit. 

Le masque, taillé dans une pierre calcaire aux teintes roses et jaunes soigneusement travaillée et polie, « est de confection très naturaliste, vous voyez les joues, le nez est parfaitement restitué », a dit Mme Lupu.

Des orifices ont été créés pour les yeux et des dents apparaissent dans la bouche.

 « C’est un masque rare, le dernier en date a été découvert il y a 35 ans (…) Mais ce qu’il y a de particulier, c’est que nous savons d’où il vient, nous en connaissons le contexte archéologique », a dit Mme Lupu.

 

L'Autorité archéologique israélienne présente le 28 novembre 2018 à Jérusalem un rare masque de pierre vieux d'environ neuf mille ans (AFP - GALI TIBBON)

L’Autorité archéologique israélienne présente le 28 novembre 2018 à Jérusalem un rare masque de pierre vieux d’environ neuf mille ans ©AFP – GALI TIBBON

Il existait déjà une quinzaine de masques de la même époque provenant eux aussi des collines et du désert de Judée, la grande majorité dispersée dans des collections privées à travers le monde. Seuls deux d’entre eux ont un contexte archéologique clairement identifié. Des outils de silex découverts sur le site d’où provenait le masque ont permis de le dater d’environ 9.000 ans, au début de la « révolution agricole », quand les hommes cessent de vivre de la chasse et de la cueillette et se sédentarisent, pratiquant la culture et domestiquant des animaux.

Une exposition avait été consacrée à ces masques en 2014 (exposition intitulée « Face à Face »), au musée d’Israël, à Jérusalem. Découverts il y a quelques années dans les collines du désert de Judée, ces douze masques d’époque néolithique avaient alors été rassemblés dans une même exposition pour la première fois. Certains provenaient des fouilles archéologiques menées par Ofer Bar Yosef, en 1983, dans la grotte de Nahla Hemar, perchée dans une falaise au-dessus de la mer Morte, d’autres d’Horvat Douma, près de la ville d’Hébron.

Une période d’un développement spectaculaire des rituels à caractère spirituel et ancestral

 

D’un poids de deux kilos chacun, ces véritables faces pétrifiées représentent tous des visages différents aux expressions variées : cavités pour les yeux, bouches grandes ouvertes, certains aussi des caractéristiques qui rappellent des crânes. Selon Debby Hershman, spécialiste de préhistoire au musée d’Israël, ces masques de calcaire sculpté auraient été utilisés dans le cadre d’un culte des ancêtres. Ceux de défunts disparus ? Plusieurs portent des perforations tout autour, indiquant qu’ils devaient certainement être portés. C’est également le cas de celui qui vient d’être découvert. Ce dernier arbore des trous sur les côtés et en haut et en bas, peut-être pour être portés par un individu, mais plus probablement pour être exhibé, sur un poteau par exemple, dit Mme Lupu.

« Nous pensons que ce masque relève du monde spirituel des populations du néolithique », dit-elle. 

Des traces de pigments ont été décelées par endroits, ce qui conduit à penser que ces masques étaient peints.

La période voit un développement spectaculaire des rituels à caractère spirituel et ancestral, attesté par la découverte de figurines de forme humaine, de crânes recouverts de plâtre, et de masques de pierre, dit Omry Barzilai, chercheur cité dans un communiqué de l’Autorité. Mme Lupu, interrogée par l’AFP, s’est gardée de toute précision sur l’identité du découvreur du masque et les conditions dans lesquelles l’Autorité archéologique s’est retrouvée en sa possession.

https://www.sciencesetavenir.fr

Héroïnes De Guerre


Novembre est le mois ou l’on se souvient de nos morts du moins en Occident, on souligne le départ de nos êtres chers et ceux qui ont combattus a la guerre et y sont mort .. mais les victimes de la guerres qui sont mutilés, violés, abandonnés, orphelins et en subissent encore des séquelles car eux vivent encore ne peut-on pas souligner leur courage d’affronté la vie ? Prendre conscience des malheurs que vivent ces gens dont les femmes qui ont encore moins de ressources parce qu’elles sont des femmes ne nous montre pas qu’a coté d’elles nos problèmes ne sont qu’illusoires .. ?
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Héroïnes De Guerre

Entrevue - Héroïnes De Guerre

«Ce matin, nous n’avions rien à manger, alors nous avons mangé de l’herbe», explique Mah Bibi, chef de famille à 10 ans. (Afghanistan)

© Photo courtoisie Nick Danziger

Isabelle Maher
Le Journal de Montréal

Parfois violées ou mutilées, elles perdent tout, mais continuent de nourrir et protéger leurs enfants. En temps de guerre, parmi les civils, les femmes sont les plus vulnérables. Leur histoire passionne le photographe Nick Danzigner, qui raconte en images, dans un livre coup-de-poing, le drame de celles à qui on n’accorde jamais la parole.

Les enjeux politiques des conflits, les chefs d’État et les soldats n’intéressent pas Nick Danziger. Ce qui fascine ce photographe aventurier, inspiré de son héros Tintin, c’est la vie quotidienne des gens ordinaires dans les zones de guerre. Dans son dernier ouvrage, Onze femmes face à la guerre, celui qui parcourt le monde depuis l’âge de 13 ans a braqué son objectif sur les femmes, ces véritables héroïnes de guerre, tranche-t-il.

Nous avons rencontré Nick Danziger lors de son passage à Montréal.

. Vous êtes retourné voir dix ans plus tard ce que sont devenues ces femmes que vous aviez photographiées. Sur la page couverture de votre livre, on voit cette fillette orpheline afghane qui s’occupait seule de ses deux jeunes frères. Où en est-elle maintenant ?

Elle s’appelait Mah Bibi et elle avait 10 ans. À son âge et chef de famille en Afghanistan, je doutais qu’elle survive. On me dit qu’elle est décédée, il y a cinq ans, peut être en accouchant. Mais je continue de la chercher. J’aime prendre des nouvelles de ces gens. Je travaille comme ça, depuis 1984. Le plus important est de leur donner la parole, créer des liens et de passer du temps avec eux.

. Vos images les plus choquantes sont celles d’une enfant de 13 ans à qui on a coupé les mains pour l’empêcher de voter au Sierra Leone. Qu’est-elle devenue ?

À 13 ans, elle ne savait même pas ce qu’était un président. Quand les rebelles sont venus lui couper les mains, elle les a suppliés de la tuer, ils ne l’ont pas écoutée. De la folie. Elle s’appelle Mariatu, et elle vit maintenant heureuse à Toronto. Elle me donne des nouvelles par Skype. Elle a une vie normale, elle cuisine, étudie et se maquille… sans ses mains.

. D’où est venue cette idée de vous intéresser aux femmes dans les pays en conflit ?

On voulait savoir de quoi les femmes avaient besoin en temps de guerre, c’était d’abord une commande du Comité international de la Croix-Rouge, en 2001, puis c’est devenu un livre.

. Et de quoi ont-elles besoin ?

Dans les conflits, 90 % des personnes affectées sont des civils, c’est eux qui m’intéressent, pas les combattants. Les femmes sont particulièrement vulnérables. Pour elles, la guerre ne finit jamais, elles ont des flashbacks, elles subissent des violences sexuelles ou ne peuvent faire leur deuil parce que les corps de leur mari ou de leurs enfants ne sont pas retrouvés. Celles qui sont violées sont stigmatisées et exclues de leur communauté et de leur famille. La société refuse de les voir comme des victimes.

. Il faut donc mieux protéger les femmes ?

Absolument. Elles ont besoin de protection dans les conflits, les lois qui les protègent ne sont pas respectées. On doit faire plus dans l’après-guerre pour les aider, souvent elles n’ont pas d’aide psychologique, ni même accès à leur maison parce que les titres sont au nom du mari. En Serbie, Olja est critiquée parce qu’elle veut refaire sa vie et ne s’habille pas en noir. Pourtant, elle souffre au quotidien.

. Vous dites que ce livre est un hommage aux femmes.

Oui, parce qu’elles ont une force inouïe. Ce sont elles, les vrais héros. Nous avons beaucoup à apprendre d’elles. Ces femmes sont beaucoup plus intéressantes pour moi que les hommes politiques.

. Que pensez-vous de la couverture des conflits internationaux par les grands médias d’information.

Ça me frustre. On affiche le nombre de morts et de blessés. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Les gens sont devenus des experts, ils sont passifs, ils reçoivent tout et ils commentent. Mais si c’était votre mère, votre fille, votre soeur qui vivait en zone de guerre, diriez-vous la même chose ? Ces femmes n’ont pas eu le choix de se retrouver là. On ne leur demande jamais leur avis, aux femmes, et on ne les écoute pas. Pensez-vous qu’une seule femme en Afghanistan souhaite le retrait des soldats occidentaux pour revenir au régime taliban ? C’est leur garantie de sécurité pour l’avenir.

. Vous avez adopté trois enfants afghans, dans quel contexte ?

À 10 et 11 ans, mes filles ne savaient ni lire, ni écrire. Mon fils de 10 ans n’avait jamais vu une école de sa vie. J’ai demandé à tout le monde de les aider, personne ne voulait d’eux. Les adopter n’était pas un choix, je devais le faire même si j’étais père célibataire, j’aurais regretté de ne pas l’avoir fait.

. La plupart des gens ont l’impression d’être impuissants face aux conflits.

Là-bas avec très peu on peut faire énormément de choses. On est allé trop loin dans l’autre direction et personne ne fait plus rien.

. Laquelle de ces onze femmes vous a le plus marqué ?

Mariatu et Mah Bibi parce qu’elles étaient très jeunes. Je me demandais ce qu’elles allaient devenir. Mais il y a Amanda, Olja, Sarah, Dzida… Elles sont toutes mes héroïnes.


11 Femmes en zones de conflit

Kosovo

1999, année tragique pour la minorité serbe chassée par la majorité albanaise.

Sierre Leone

La guerre civile, entre 1991 et 2002, avait comme principal enjeu le contrôle des zones de diamants.

Bosnie-Herzégovine

1992, attaque de l’armée yougoslave contre la Bosnie qui vient de déclarer son indépendance. Parmi les nombreux massacres, celui de Srebrenica, en juillet 1995.

Colombie

Un conflit interne, depuis les années 1960, oppose les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et l’Armée de libération nationale (ELN).

Israël

Ce conflit débute, le 14 mai 1948, jour de la création de l’État d’Israël. Il oppose les Palestiniens et l’État d’Israël.

Afghanistan

Ce territoire marqué par les guerres, depuis plus de trois décennies, est occupé par les Occidentaux depuis les attentats de septembre 2001, pour lutter contre le terrorisme et le régime taliban.

Cisjordanie

Région du Proche-Orient qui constitue, depuis 1967, un enjeu du conflit israélo-palestinien.

Gaza

De nombreux Palestiniens ont trouvé refuge à Gaza, devenue la cible des attaques sanglantes, menées par les forces d’occupation israélienne, contre la population civile.


Onze femmes face à la guerre. Photos de Nick Danziger, textes Frédéric Joli. Publié aux Éditions du Passage

Nick Danziger a notamment collaboré avec Time, Newsweek, Vanity Fair, Paris Match, Le Monde et Le Figaro. En 2004, on lui décerne le World Press Award pour son reportage sur George Bush et Tony Blair lors du déclenchement du conflit en Irak, en avril 2003.

http://fr.canoe.ca