Une tombe de 2500 ans contenant quatre guerrières découverte en Russie


Une tombe de 2 500 ans laissait reposer 4 femmes guerrières, dont une jeune adolescente et une autre assez âgée pour l’époque. Elles étaient inhumées de la même manière que les hommes guerriers. Elles avaient des armes, des harnais de chevaux ainsi que divers ossements d’animaux. La plus âgée avait même une coiffe. Elles étaient issues d’un peuple nomade les Scythes.
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Une tombe de 2500 ans contenant quatre guerrières découverte en Russie

Une tombe de 2500 ans contenant quatre guerrières découverte en RussieSur le site d’un antique cimetière, des archéologues ont découvert un squelette de femme portant une coiffe précieuse remontant au IVe siècle.© www.archaeolog.ru

Par Emeline Férard –

Des archéologues ont annoncé avoir découvert une tombe vieille de 2500 ans sur le site d’un cimetière antique en Russie. A l’intérieur, se trouvaient les squelettes de quatre femmes enterrées avec des armes et des équipements suggérant qu’il s’agissait de guerrières.

Il y a quelque 2.500 ans, quatre femmes ont été inhumées dans une même tombe en Russie. Qui étaient-elles ? Et quels liens les unissaient ? C’est le mystère que des archéologues tentent aujourd’hui de résoudre après avoir annoncé la découverte de leur sépulture. Celle-ci a été trouvée dans le sud-ouest du pays sur le site du cimetière Devitsa V nommé en référence au village situé à proximité.

Ce site est connu depuis les années 2000 mais fait l’objet depuis 2010 de nouvelles fouilles menées par une expédition de l’Académie russe des Sciences. C’est en excavant une petite colline d’un mètre de haut et de 40 mètres de diamètre que l’entrée de la tombe en forme de fosse est apparue. Les recherches ont ensuite révélé la présence des quatre squelettes inhumés séparément.

Les analyses menées ont révélé que les quatre dépouilles appartenaient à deux femmes âgées de 20-29 ans et 25-35 ans, une adolescente de 12-13 ans et une femme plus âgée de 45-50 ans qui auraient toutes été inhumées au IVe siècle avant notre ère. Selon les archéologues, il s’agirait de Scythes, un peuple nomade qui aurait occupé les steppes de l’Eurasie centrale durant plusieurs siècles.

Des femmes armées

Au cours des fouilles, les spécialistes ont pu constater qu’ils n’étaient pas les premiers à être passés sur les lieux. Des pilleurs de tombe auraient en effet pénétré dans les parties nord et est de la sépulture, occupées par l’adolescente et l’une des jeunes femmes, pour en dérober une partie du contenu. Cela n’a toutefois pas empêcher d’y découvrir de nombreux artéfacts.

Aux côtés des ossements humains, les archéologues ont constaté la présence de 30 pointes de flèche en fer, d’un crochet en fer en forme d’oiseau, de fragments de harnais de chevaux ainsi que des couteaux en fer et de multiples ossements d’animaux. Autant d’éléments qui suggèrent que ces femmes étaient probablement des guerrières, à l’instar des mythiques amazones.

Cette découverte est loin d’être une surprise. Les écrits suggèrent que les Scythes étaient de farouches combattants qui montaient à cheval pour pouvoir user de leur arc et de leurs flèches. Et les femmes n’échappaient semble-t-il pas à la tradition.

« Les Amazones (les femmes guerrières, ndlr) étaient un phénomène commun chez les Scythes », a expliqué Valerii Guliaev à la tête de l’expédition russe.

« Au cours de la dernière décennie, notre expédition a découvert environ 11 sépultures de jeunes femmes armées », a-t-il justifié.

D’après leurs observations, les guerrières étaient enterrées dans des espaces séparés et bénéficiaient de tous les rituels accordés aux hommes. Cependant, c’est la première fois que les archéologues excavent dans un même lieu les sépultures de quatre femmes d’âge aussi différent.

Une coiffe rare préservée

Les deux défuntes reposant dans les parties sud et ouest de la tombe se sont révélées tout aussi fascinantes que les premières. La jeune femme était enterrée dans une « position de cavalier » avec à ses côtés un miroir en bronze, deux lances, un bracelet fait de perles de verre ainsi que deux récipients dont un remontait au deuxième quart du IVe siècle avant notre ère.

Enfin, la dernière défunte a fasciné tant par son âge que sa tenue. 45-50 ans était en effet un âge respectable chez les Scythes de l’époque dont les femmes avaient une espérance de vie de 30-35 ans, ont expliqué les archéologues. Par ailleurs, celle-ci a été inhumée avec une coiffe cérémoniale appelée calathos composée de bandes d’or décorées d’un ornement floral et d’extrémités en forme d’amphore.

A droite, le crâne de l’une des femmes avec sa coiffe calathos. A gauche, reconstitution de ce à quoi ressemblait la coiffe. – http://www.archaeolog.ru

« Trouver un calathos est une découverte unique », a noté dans un communiqué Valerii Guliaev. « C’est la première coiffe trouvée sur des sites de l’époque scythe au cours de l’expédition et elle a été découverte encore en place sur le crâne ».

Une aubaine pour les archéologues alors que ce type d’artéfact est plus souvent retrouvé par hasard par des particuliers.

En plus de la coiffe, la défunte portait des bijoux fait d’un alliage composé à 65-70% d’or et reposait aux côtés d’un couteau en fer et d’une pointe de flèche, confirmant une nouvelle fois que cette zone était sans doute réservée à l’inhumation de guerrières. Les archéologues pensent que les femmes scythes jouaient peut-être un rôle de gardiennes en l’absence des hommes partis à la guerre.

Néanmoins, les sépultures de même que le site du cimetière Devitsa V sont loin d’avoir révélé tous leurs secrets. A partir d’ossements d’agneau retrouvés sur place, l’équipe de Valerii Guliaev pense que la tombe aurait été réalisée au mois de novembre. Reste à en apprendre davantage sur les défuntes grâce à des analyses supplémentaires et poursuivre les fouilles pour peut-être mettre au jour d’autres guerrières.

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New York prête à faire revivre son «île des morts», longtemps inaccessible


Hart Island est une île de New York. C’est une île pleines d’histoire de la guerre de Session, a la phychiatrie, sanatorium, prison, base pour les missiles et depuis plus d’un siècle il sert de cimetière pour les pauvres, des enfants, des morts dans des épidémies, ou encore du Sida, enfin tous qui n’avaient pas les moyens de se payer un place ou étaient bannis des cimetières de la ville. Ce qui est étrange, cette iles était inaccessible pour le grand public, mais le sera dès 2021.
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New York prête à faire revivre son «île des morts», longtemps inaccessible


New York prête à faire revivre son «île des morts», longtemps inaccessiblePhoto: David Dee Delgado/Getty ImagesHart Island est surnommée «l’île des morts» pour ses fosses communes où reposent près d’un million de New Yorkais.

C’est une des îles les plus méconnues de New York: Hart Island, surnommée «l’île des morts» pour ses fosses communes où reposent près d’un million de New Yorkais, devrait bientôt ouvrir au public après avoir été quasi-inaccessible pendant des années.

Depuis 1869, cette île de 50 hectares à l’est du Bronx, sert de tombe aux pauvres et aux indigents, y compris des centaines de milliers d’enfants, mais aussi à de nombreux malades du sida morts au début de l’épidémie dans les années 80, à une époque où ils étaient souvent rejetés par leurs proches ou refusés par d’autres cimetières.

Quelque 1200 personnes sont encore enterrées à Hart Island chaque année, la plupart du temps par des prisonniers amenés depuis la prison de Rikers Island toute proche, moyennant une rémunération limitée à un dollar de l’heure.

Car l’île était jusqu’ici gérée par la direction des prisons new-yorkaises, qui n’autorisait les visites qu’au compte-gouttes, et seulement depuis 2007: c’est à compter de cette date que les proches des personnes inhumées sur l’île ont pu s’y rendre, même si elles ne pouvaient observer les tombes que de loin.

Après une plainte au civil, leurs droits à des visites plus régulières avaient été reconnus en 2015. Mais ils restaient dépendants d’un calendrier fixé arbitrairement par la direction des prisons, limité à deux jours de visites par mois.

Le public, lui, était banni. Seuls les journalistes pouvaient participer à des visites organisées sous étroite surveillance, deux fois par an.

Elaine Joseph, infirmière retraitée de 65 ans, fait partie de ceux qui se battaient pour se rendre librement sur cette île où est enterrée sa fille, morte en janvier 1978 à l’hôpital, quelques jours seulement après sa naissance prématurée.

Son bébé est décédé en pleine tempête de neige: coincée chez elle faute de transports, Mme Joseph n’a su qu’une semaine après que l’hôpital l’avait fait enterrer sur Hart Island, dont elle ignorait alors l’existence.

«Je ne veux pas qu’on me dise à quels moments j’ai le droit de me rendre sur la tombe de mon bébé, je veux pouvoir y aller quand je veux», explique cette infirmière retraitée.

La décision entérinée mercredi par le maire de New York Bill de Blasio est pour elle, comme pour beaucoup d’autres, une grande victoire: elle transfère la gestion de Hart Island à la direction des parcs new-yorkais, et prévoit l’ouverture de l’île au public et des ferries réguliers pour la desservir, dans des conditions qui restent à préciser d’ici 2021.

«C’est une étape majeure dans le combat pour faire de Hart Island un cimetière digne (…) et alléger le fardeau de ceux qui veulent rendre hommage à leurs proches», s’est félicité le président du conseil municipal Corey Johnson.

Le texte devrait permettre de «lever les stigmates liés aux enterrements municipaux», s’est aussi réjouie Melinda Hunt, qui se bat depuis 30 ans pour rendre le cimetière plus accessible.

Diversité new-yorkaise

A partir de 2021, Elaine Joseph et tous ceux qui le souhaitent devraient donc pouvoir se rendre régulièrement, comme dans tout parc public, sur cette île peuplée de biches et d’oies en liberté, où viennent nicher les balbuzards ou se prélasser les phoques.

Ils y trouveront de petits marqueurs blancs, indicateurs de fosses communes renfermant chacune les dépouilles soit de 150 adultes, aux cercueils empilés trois par trois, soit de 1000 enfants, empilés cinq par cinq.

Les cercueils sont généralement anonymes, désignés uniquement par des numéros. Il n’y a aucune pierre tombale.

Parmi les morts de Hart Island, on trouve toutes sortes de nationalités, y compris des Chinois, des Nigérians ou des Népalais, a expliqué à l’AFP le chapelain Justin von Bujdoss, qui guidait récemment quelques journalistes sur les lieux.

«Hart Island représente un échantillon de la diversité new-yorkaise, et en cela elle mérite vraiment d’être considérée comme une terre sacrée», dit-il.

Chaque année, 40 à 50 cercueils sont exhumés – parfois 15 ans après avoir été enterrés – lorsque des parents retrouvent les traces d’un proche et font transférer sa dépouille ailleurs.

L’histoire de l’île est riche: elle fut camp de prisonniers pour les confédérés pendant la guerre de Sécession, asile psychiatrique, sanatorium pour tuberculeux, prison pour adolescents, et même base de missiles pendant la Guerre froide.

Mais la plupart des bâtiments de l’île sont aujourd’hui en ruines, et il faudra beaucoup d’argent pour les restaurer.

L’érosion, aggravée par l’ouragan Sandy qui frappa New York en 2012, a aussi abîmé les rives et déterré certains ossements, au nord de l’île, nécessitant l’intervention d’archéologues, en attendant un projet de fortification des côtes en cours.

Elaine Joseph espère que le renouveau promis de l’île lui permettra de faire enfin apposer une plaque portant le nom de son bébé, Tomika, sa date de naissance, et quelques mots d’hommage.

«Je voudrais que ce soit comme n’importe quel cimetière», dit-elle.

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Des squelettes découverts dans le Connecticut éclairent sur la vie des immigrés au XIXe siècle


Des ossements de 4 personnes ont été trouvés dans un cimetière de plus de 600 tombes longtemps oubliés au Connecticut. Ce cimetière était enterré des immigrants irlandais. Surprise, 3 des corps n’étaient pas irlandais mais de l’Europe centrale ou de l’Europe du Sud, alors que le 4e est sans doute un homme qui aurait subit la pendaison. Surprise, 3 des corps n’étaient pas réuni de l’Europe centrale ou de l’Europe du Sud, alors que le 4e est sans doute un homme qui aurait subit la pendaison.
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Des squelettes découverts dans le Connecticut éclairent sur la vie des immigrés au XIXe siècle

Des squelettes découverts dans le Connecticut éclairent sur la vie des immigrés au XIXe siècleL’un des crânes découverts en 2011 sur le site de construction du Yale New Haven Hospital dans le Connecticut.© H. Eckels and G. P. Aronsen

Par Emeline Férard –

Une équipe de spécialistes a analysé quatre squelettes découverts en 2011 sur le site de construction d’un hôpital dans le Connecticut. Trois des défunts, un homme et deux femmes, ont montré une origine inattendue qui livre un nouvel éclairage sur l’immigration au XIXe siècle dans la région.

Huit ans après leur découverte, des squelettes ont commencé à livrer leurs secrets aux Etats-Unis. C’est sur le site de construction d’un hôpital, le Yale New Haven Hospital à New Haven dans le Connecticut, qu’un premier os humain est apparu en juillet 2011. Après avoir lancé des fouilles, les archéologues ont fini par mettre au jour quatre squelettes quasiment complets et intacts.

Il a toutefois fallu attendre qu’une équipe multidisciplinaire mène des analyses poussées pour révéler leur histoire. Selon leur étude récemment publiée dans la revue PLoS ONE, les ossements trouvés empilés appartiennent à deux hommes et deux femmes âgés de 35 à 60 ans et leur présence à cet endroit n’est pas le fruit du hasard.

Un cimetière sous l’hôpital

Des recherches ont en effet confirmé que l’hôpital avait été construit sur un cimetière catholique, plus précisément celui de l’église de Christ Church, la première église catholique romaine de New Haven et la deuxième du Connecticut. Selon les historiens, ce cimetière serait resté actif entre 1834 et 1854 avant d’être abandonné suite à l’ouverture d’un cimetière plus grand.

Après que l’église a changé de nom en 1858, devenant la St. John’s Catholic Church, les pierres tombales ont été retirées, faisant définitivement tomber le cimetière dans l’oubli. Quelque cent ans plus tard, en 1969, l’Université de Yale a racheté la propriété, probablement sans connaitre l’existence des sépultures, aucun document lié à la transaction n’en faisant état.

D’après les archives, le cimetière compterait plus de 600 tombes abritant principalement des membres de la communauté locale de l’époque composée d’immigrés irlandais. Une analyse démographique des données historiques a montré que la mortalité y était élevée et que de nombreux défunts avaient été victimes d’épidémies de dysenterie et de typhoïde notamment.

« Les fidèles de Christ Church menaient des vies stressantes », a expliqué Gary Aronsen, anthropologue de l’Université de Yale qui a participé aux recherches. « The Hill (le quartier où l’église était installée, ndlr) était un quartier surpeuplé où les maladies se répandaient facilement ».

Et ses résidents qui fournissaient la main d’oeuvre pour l’industrie grandissante, devaient remplir des tâches physiques et intenses.

Des ouvriers d’une origine inattendue

Trois des défunts récemment découverts n’ont visiblement pas échappé à cette dure vie de labeur. Tous les ossements ont montré des signes indiquant un travail très physique, notamment des traces d’arthrose, des excroissances osseuses au niveau des vertèbres ou encore une solide musculature. Les chercheurs ont également mis en évidence divers problèmes de santé.

L’homme a présenté plusieurs côtes cassées guéries, résultant probablement d’une mauvaise chute durant l’enfance, ainsi qu’un traumatisme au niveau du crâne. L’étude a en outre révélé que les dents de chaque individu affichaient de petites encoches causées par l’utilisation de flûtes en céramique, très populaires à l’époque.

Toutes ces observations ont renforcé l’idée selon laquelle les défunts devaient être des Irlandais catholiques qui travaillaient en tant qu’ouvriers. Les analyses génétiques ont cependant contredit cette théorie. Elles ont conclu que trois des quatre individus adultes provenaient de l’Europe centrale ou de l’Europe du Sud. Une origine inattendue dans la zone géographique de New Haven et à cette époque.

Les quatre squelettes quasiment complets ont montré les signes d’une vie de dure labeur. – H. Eckels and G. P. Aronsen

« Quand les [résultats] ADN sont revenus, cela nous a vraiment choqués », a confirmé Nicholas Bellantoni, archéologue membre de l’équipe pour The Middletown Press. Si les données historiques mentionnent bien des immigrés prussiens, polonais, allemands ou italiens à New Haven, ils semblaient jusqu’ici représenter une « petite partie de la population », explique l’étude.

Les chercheurs n’ont réussi à trouver aucune correspondance potentielle entre les rapports historiques et les défunts. Mais la présence de ces trois immigrés au sein de cette communauté essentiellement irlandaise et anglo-saxonne témoigne selon eux, de l’importance de leur foi catholique.

 Cela indique que « leur foi les unifiait bien plus que leur langue ou leur nationalité à cette époque », a précisé Gary Aronsen.

« Nous avons tendance à associer le catholicisme américain à l’immigration irlandaise, mais notre travail montre une histoire bien plus complexe et met en lumière la façon dont la religion servait à lier les communautés entre elles », a-t-il poursuivi dans un communiqué. En particulier à une époque où les immigrés catholiques constituaient une minorité souvent persécutée.

Un quatrième défunt identifié ?

Le quatrième squelette qui a bel et bien montré une origine irlandaise a lui livré une toute autre histoire. L’analyse de ses ossements a montré une fracture au niveau des vertèbres du cou. Après revue des données historiques, les chercheurs pensent qu’il pourrait s’agir de James McCaffrey, un ouvrier irlandais itinérant condamné en 1850 à la pendaison après avoir été accusé de meurtre.

« A New Haven en octobre 1849, il a vraisemblablement rendu visite à un couple (Ann et Charles Smith) qui possédait une auberge et une piste de jeu à East Rock. Peu après sa visite, les Smiths ont été retrouvés morts, tuée d’une balle et battu à mort respectivement », relatent les spécialistes dans leur étude. Accusé, McCaffrey aurait fui au Canada avant d’être rattrapé, condamné et exécuté à New Haven.

Pour le moment, il est difficile de confirmer l’identité du quatrième squelette mais les blessures observées au niveau de son cou correspondraient à celles d’une pendaison.

« Il est excessivement rare d’identifier un individu en réalisant ce genre de recherches », a souligné Nicholas Bellantoni. « Le fait que nous ayons la possibilité d’identifier cette personne est passionnante mais il reste du travail à faire ».

Si de nouvelles analyses seront menées au cours des prochains mois, les quatre défunts rejoindront bientôt un nouveau lieu de repos. Au printemps 2020, ils seront inhumés dans le cimetière de St. Mary’s Church à New Haven au cours d’une cérémonie funéraire officielle.

« C’est une question de respect pour les défunts eux-mêmes », a expliqué l’archéologue. « Il est temps maintenant… qu’il soit correctement inhumé, avec une cérémonie catholique ».

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Le Saviez-Vous ► Catacombes : Que font ces six millions de squelettes dans des tunnels sous la ville de Paris ?


Paris, surnommé  »Ville lumière ». Paris a quand même connu des sombres moments au cours de son histoire. Dans cette ville, il y a un tout un réseau de tunnels qui abrite 6 millions de squelettes. Il faut dire qu’à une époque Paris était en pleine expansion, les maladies aussi, ainsi que des morts. Le cimetière des Innocents était surpeuplé, des inondations remontaient des morts en décomposition. C’était une catastrophe en santé publique. Les tunnels sous terre étaient la solution idéale à l’époque.
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Catacombes : Que font ces six millions de squelettes dans des tunnels sous la ville de Paris ?


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| Pierre Antoine

Jonathan Paiano

Presque tout le monde connaît Paris comme étant la “Ville lumière”, un centre mondial de l’art, de la mode, de la culture, et de l’amour, bien que certains événement récents soient venus ternir un peu cette image. Quoi qu’il en soit, il en est autrement sous la surface de la ville : un réseau de tunnels sombres et remplis d’ossements humains, ceux de 6 millions de Parisiens.

Paris est une ville qui a su profiter de l’essor industriel pour croître davantage, attirant de plus en plus de monde venu de l’extérieur de ses murs, mais elle souffrait alors de nombreux problèmes. Parmi ceux auxquels elle faisait face, comme de nombreuses autres villes dans la même situation de développement, il y avait les maladies. Et le nombre de morts augmentait presque exponentiellement en raison de la population toujours plus grandissante. Vers la fin du XVIIIe siècle, cette situation a finalement abouti à des cimetières surchargés.

L’un des plus grands cimetières parisiens des années 1700, les Innocents, était devenu un lieu où les odeurs fétides des corps en décomposition n’étaient plus supportables, le sol étant incapable de faire face à la demande provoquée par le surpeuplement de la ville.

L’odeur était si mauvaise que selon les écrits, les parfumeurs locaux avaient du mal à vendre leurs produits. En mai 1780, le cimetière était littéralement plein à craquer. Petite anecdote : un mur d’une cave d’une propriété bordant le cimetière s’est ouvert sous la pression des enterrements excessifs et des pluies de printemps, entraînant une inondation de corps à moitié décomposés et des maladies.

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Vue d’artiste du cimetière des Innocents en 1550, par Theodor Josef Hubert Hoffbauer. Crédits : Wikimedia Commons/Domaine public

En quelques mois, les autorités ont ordonné la fermeture des Innocents et des autres cimetières de la ville. Plus aucun corps ne pouvait alors être enterré dans la capitale. Avec la menace de la santé publique toujours imminente, la ville a également décidé de supprimer le contenu des cimetières actuels.

C’est là qu’un plan “efficace” a fait surface. Il faut savoir que jadis, la ville abritait un certain nombre de vieilles mines et carrières, ce qui était parfait pour un ossuaire souterrain servant à entreposer les morts. Entre 1787 et 1814 (en grande partie), des os ont été placés dans les profondeurs des mines. 

L’entrée a été construite juste à l’extérieur de la vieille porte de la ville, la bien nommée Barrière d’Enfer. Tandis que les squelettes étaient initialement entassés au hasard dans les carrières, ils ont finalement été placés de façon ordonnée et plus esthétique, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

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Crédits : Kelli Hayden/ Shutterstock

Parmi les 6 millions de restes squelettiques de l’ossuaire, l’on y trouve des dizaines de personnages de l’histoire française, y compris de nombreuses figures décapitées de la Révolution française, tels que Georges Danton et Maximilien de Robespierre, ainsi que de célèbres artistes tels que Charles Perrault, connu pour avoir écrit des contes de fées comme Le petit chaperon rouge, Cendrillon, et La belle au bois dormant.

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Le manque de place dans les cimetières parisiens pourrait à l’avenir conduire à de nouveaux dépôts d’ossements. Crédits : Pierre Antoine

Les catacombes de Paris se situent à 20 mètres sous les rues, et environ 1.5 kilomètre de l’ossuaire peut toujours être visité. Depuis 1955, il est illégal de s’aventurer dans des galeries interdites, mais il est connu que les amateurs de sensations fortes se plongent plus profondément dans le labyrinthe par des entrées cachées.

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Ce Cana­dien de 20 ans a fait bouillir un sque­lette du XIXe siècle avant de boire son jus


Il y a des gens qui sont vraiment bizarre, juste a y pensé, j’ai surement un visage exprimant le dégout. Mais comment ces gens peuvent penser pour avoir des idées aussi lugubre.
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Ce Cana­dien de 20 ans a fait bouillir un sque­lette du XIXe siècle avant de boire son jus

 

par  Malaurie Chokoualé

 

The Chro­nicle Herald a décrit l’hor­reur à l’état pur mardi 23 avril 2019.

Un jeune homme de 20 ans a été surpris après avoir exhumé un corps illé­ga­le­ment dans la ville de Concep­tion Bay South, dans la province cana­dienne de Terre-Neuve-et-Labra­dor. Pire : les auto­ri­tés racontent qu’il a fait bouillir les os du sque­lette avant de boire le bouillon.

Pour des raisons encore incon­nues, le jeune Lucas Dawe a volé des restes osseux non iden­ti­fiés du XIXe siècle dans le cime­tière de la paroisse de All Saints, un cime­tière histo­rique où reposent des corps dont certains remontent au XVIIIe siècle. Le Dr Nash Denic, méde­cin légiste en chef de Terre-Neuve, explique n’avoir jamais rien vu de tel.

Comparu pour la deuxième fois devant le tribu­nal le 18 avril dernier, Lucas Dawe est accusé de posses­sion de sque­lette volé et d’avoir trou­blé le repos d’une dépouille humaine. Les restes seront enter­rés une nouvelle fois au cours d’une céré­mo­nie parti­cu­lière, dès que le corps ne sera plus consi­déré comme preuve de sa culpa­bi­lité.

Source : The Chro­nicle Herald

 

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Un cimetière de dinosaures datant de 220 millions d’années découvert en Argentine


Un cimetière de dinosaure en Argentine est une vraie aubaine pour les archéologues. Ils croient que ce coin était un accès pour l’eau et lors d’une sécheresse, les animaux épuisé sont mort faute de s’hydrater
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Un cimetière de dinosaures datant de 220 millions d’années découvert en Argentine

 

Un cimetière de dinosaures datant de 220 millions d’années, « une époque dont on connaît peu la faune », a été découvert dans l’ouest de l’Argentine, ont annoncé des chercheurs

« Il y a près de dix individus distincts. C’est une masse d’os agglomérés, il n’y a pratiquement pas de sédiments. C’est comme s’ils avaient fait un puits et qu’ils l’avaient rempli d’os. C’est très impressionnant », a expliqué le paléontologue argentin Ricardo Martinez de l’Institut et musée de sciences naturelles (IMCN) de l’Université de San Juan.

Un fossile de 220 millions d'années dans le parc national d'Ischigualasto, en Argentine, le 8 avril 2019. © HO - IMCN/AFP

Un fossile de 220 millions d’années dans le parc national d’Ischigualasto, en Argentine, le 8 avril 2019. © HO – IMCN/AFP

Le cimetière a été découvert en septembre 2018 dans la province de San Juan (1.100 km à l’ouest de Buenos Aires), a précisé Cecilia Apaldetti, également chercheuse au sein de l’IMCN.

Cette découverte « a une double importance car il y a au moins sept ou huit individus de dicynodontes, qui sont les ancêtres des mammifères, de la taille d’un bœuf, et d’autres archosauriens (reptiles) que nous ne connaissons pas encore et qui peuvent être des dinosaures ou un ancêtre des grands crocodiles », a expliqué Ricardo Martinez.

Pour expliquer les causes d’une telle accumulation d’os, les scientifiques émettent l’hypothèse qu’il y « a pu voir une époque de grande sécheresse et que, à cet endroit, il y avait de l’eau, un petit lac où venaient en masse les herbivores pour boire, et qu’à mesure que l’eau s’évaporait, les animaux s’affaiblissaient et mourraient sur place ».

 

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40 000 squelettes déterrés à Londres


Comme tout grand projet, chaque découverte du passé est soumis à des archéologues. À Londres, pour construire une gare ferroviaire, un vieux cimetière dont les morts ont été enterrées entre 1788 et 1853 devient une vraie aubaine pour les scientifiques. Des milliers de dépouilles sont jusqu’à maintenant exhumées dans le but d’être étudié pour en apprendre plus du monde de vie, des maladies à cette époque.
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40 000 squelettes déterrés à Londres

 

 

Depuis plusieurs semaines, le site de St. James’s Gardens, à côté de la gare d’Euston, dans le nord de Londres, est devenu un vaste champ de boue. Des dizaines d’archéologues fouillent ce qui fut un cimetière entre 1788 et 1853 pour faire place à une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse. Que pourraient leur apprendre ces vieux os ?

D’APRÈS L’AGENCE FRANCE-PRESSE

Enterrés dans l’argile

Agenouillée dans un ancien parc adjacent à l’une des gares les plus fréquentées de Londres, une armée d’archéologues fait émerger de l’argile grasse et compacte des milliers de tombes qui seront déplacées pour faire place à une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse. Plus de 1200 des quelque 40 000 dépouilles ont déjà été mises au jour à St. James’s Gardens, à côté de la gare d’Euston, un espace vert désormais fermé au public qui fut un cimetière entre 1788 et 1853. Il fait partie de la soixantaine de sites archéologiques définis dans le cadre du projet géant High Speed 2 (HS2), nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse qui traverse l’Angleterre.

Des pelles et des milliards

Depuis plusieurs semaines, le site de St. James’s Gardens, dans le nord de la capitale britannique, est devenu un vaste champ de boue, creusé en terrasses pouvant aller jusqu’à huit mètres de profondeur. Des dizaines d’archéologues vêtus de vêtements de chantier orange et de casques blancs brisent la terre à l’aide de pelles et de hoyaux, tandis que d’autres brossent les restes humains sous un toit temporaire de 11 000 m2 qui les protège de la pluie et des curieux. Le projet HS2 est très controversé au Royaume-Uni, du fait de son coût, des expropriations qu’il entraîne et de son tracé traversant la campagne anglaise. La première phase, un tronçon reliant Londres à Birmingham (centre de l’Angleterre), est estimée à 24 milliards de livres (environ 41 milliards de dollars canadiens) et doit s’achever en 2026. Le HS2 doit ensuite continuer sa route vers le nord.

Colonne tordue, dentition intacte

L’argile a permis de conserver les tombes en très bon état. Le revêtement en pierre de l’une d’elles a été ouvert, révélant un cercueil de bois intact. La colonne vertébrale du squelette est tordue, mais le crâne a encore toutes ses dents, une découverte qui permettra d’en savoir plus sur le mode de vie et la mortalité lors d’une phase importante de l’industrialisation du Royaume-Uni.

« C’est probablement la plus grande accumulation de squelettes des XVIIIe et XIXe siècles jamais mise au jour dans ces conditions archéologiques dans ce pays », a assuré à l’AFP l’ostéologue Mike Henderson. « Avec tant de données, on peut vraiment commencer à étudier des questions importantes […] comme la prévalence des maladies et les taux de mortalité. »

Une aubaine

Jusqu’ici, l’équipe a trouvé des indications de tuberculose, de blessures traumatiques, comme des os cassés, de soins dentaires (de fausses dents) et d’actes de chirurgie sur des crânes sciés. Malgré son coût controversé, le projet ferroviaire est une aubaine pour les archéologues, leur permettant de déterrer des ruines préhistoriques, médiévales, romaines et industrielles à travers l’Angleterre

« Nous ne ferions pas ces découvertes sans ce chantier », a souligné Helen Wass, chef du patrimoine du projet HS2.

Les os des riches

À Euston, les archéologues ont commencé par la partie du cimetière réservée aux riches, aux tombes de pierre, avec des gravures ou des plaques de plomb sur les cercueils indiquant l’identité des occupants. S’y trouvent notamment James Christie, qui a fondé la maison d’enchères portant son nom, et le capitaine Matthew Flinders, l’explorateur qui aurait baptisé l’Australie. Au cours de l’année, l’équipe qui peut compter jusqu’à 200 membres, y compris ceux travaillant dans des laboratoires montés sur place, se déplacera vers les parties plus pauvres. Après examen et nettoyage, les squelettes seront à nouveau inhumés en terre consacrée, dans un lieu encore à déterminer. L’opération se fait sous l’œil des caméras de la BBC, qui compte en tirer un documentaire qui sera diffusé l’an prochain. 

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Un cimetière pour humains au fond de l’océan en Floride


À part, que d’être un beau terrain de cache-cache, c’est présomptueux de vouloir payer autant pour être enterré dans l’océan Atlantique. Est-ce vraiment écologique ?
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Un cimetière pour humains au fond de l’océan en Floride

 

 

Le « Mémorial de Neptune » est un cimetière pour humains au large de la Floride, à Miami. Il a la particularité d’offrir une alternative à l’enterrement traditionnel. Les cercueils se transforment en corail au fur et à mesure des années.

Plus de 1500 défunts reposent déjà au fond de l’océan Atlantique dans ce « Mémorial de Neptune », un cimetière insolite qui offre un enterrement écologique et donne l’opportunité de donner la vie même après la mort. 

Dans cet écosystème à part entière, les tombes sont faites d’eau, de ciment et de cendres des défunts. C’est la plus grande barrière de corail artificielle du monde. Le site abrite jusqu’à 195 colonies de coraux et 56 espèces de poissons différentes.

2000 à 5000 dollars l’enterrement

Comme dans un cimetière « normal », les proches peuvent se recueillir sur les tombes des disparus. La seule différence est qu’il faut mettre un masque et des palmes. Certaines familles préfèrent rester sur le bateau et jeter des fleurs dans l’océan.

Ses fondateurs se sont inspirés de la cité engloutie d’Atlantis. Ce projet artistique est financé exclusivement par les clients. Pour avoir la chance de reposer dans ce lieu unique, il faut compter entre 2000 et 5000 dollars. Ce cimetière géant pourrait accueillir à terme jusqu’à 150.000 pierres tombales.

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Les Romains utilisaient la magie pour empêcher le retour à la vie d’enfants « vampires »


Dans un cimetière dont les occupants sont des enfants, les scientifiques ont déterré les ossements d’un enfant de 10 ans, qui avait reçu une préparation particulière. Un enterrement de vampire pour probablement éviter qu’ils reviennent en mort-vivant. Dans d’autres excavations, des enfants ont été subis aussi des pratiques étranges d’enterrements qui sont reliés à la sorcellerie.
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Les Romains utilisaient la magie pour empêcher le retour à la vie d’enfants « vampires »

 

Crédits : David Pickel/Université Stanford

par  Laura Boudoux

Le corps retrouvé par les archéologues sur ce site romain est celui d’un enfant de 10 ans, atteint de la malaria, rapporte Forbes. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel enfant, puisqu’il a bénéficié d’un « enterrement de vampire », annoncent les scientifiques, qui ont analysé sa dépouille durant l’été 2018. 

« Je n’ai jamais rien vu de pareil. C’est extrêmement étrange et mystérieux », confie l’archéologue David Soren, de l’université d’Arizona.

L’enfant a en effet été enterré avec une pierre dans la bouche, ce que les chercheurs interprètent comme un moyen d’empêcher le corps de revenir à la vie et d’infecter les vivants.

Les ossements ont été découverts dans un cimetière romain réservé aux enfants, dans la commune de Lugnano in Teverina, en Ombrie. Il est connu pour avoir accueilli les corps de nombreux bébés et jeunes Romains, morts de la malaria au Ve siècle.

« L’âge de cet enfant et sa disposition unique, avec la pierre dans la bouche, en font une anomalie au sein d’un cimetière déjà hors du commun. Cela ne fait que souligner à quel point le cimetière pour enfant de Lugnano est unique », estime David Pickel, le directeur des fouilles.

D’autres excavations ont en effet mis en relief des pratiques mystérieuses, liées à la sorcellerie. Les archéologues ont ainsi retrouvé des enfants enterrés avec des serres de corbeaux, des os de crapauds, des cendres placées dans des chaudrons en bronze, ou même des chiots sacrificiels.

Des usages censés éloigner le mal, et éviter que les malades ne reviennent hanter les vivants sous la forme de morts-vivants.

 « Nous savons que les Romains étaient très préoccupés par cela et étaient prêts à utiliser la magie pour empêcher le mal, et tout ce qui contamine le corps, de s’échapper », explique David Soren.

En 2009, une femme atteinte de la peste avait ainsi été retrouvée à Venise avec une brique dans la bouche. Finalement, il suffit de pas grand-chose pour empêcher une attaque zombie.

Sources : The Independent / Forbes

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Le Saviez-Vous ► Des ossements de détenus noirs au Texas rappellent la persistance d’une forme d’esclavage


Suite à une découverte d’ossements sur le terrain d’une ancienne prison au Texas aux États-Unis. Ces ossements tous des prisonniers noirs. Cela vient rappeler le triste sort de ces hommes qui furent arrêter souvent pour des pacotilles. Ils étaient condamnés aux travaux forcés en était louer a des blancs pour travailler gratuitement.
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Des ossements de détenus noirs au Texas rappellent la persistance d’une forme d’esclavage

 

Le drapeau confédéré, symbole des Etats sudistes pro-esclavage. | Joe Raedle / AFP

Le drapeau confédéré, symbole des Etats sudistes pro-esclavage. | Joe Raedle / AFP

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur Washington Post

Dans le Sud des Etats-Unis jusqu’au début du XXe siècle, les hommes noirs pouvaient être arrêtés pour presque rien et condamnés au travail forcé.

Au Texas, des archéologues ont récemment découvert des ossements enterrés sur le site d’une ancienne prison et viennent de confirmer qu’il s’agissait d’os appartenant à environ quatre-vingt-quinze hommes noirs morts entre 1878 et 1911. Ce cimetière et ces cadavres n’étaient signalés par aucune inscription, et la découverte a été faite par hasard sur le chantier de construction d’une nouvelle école.

Elle rappelle un chapitre choquant de l’histoire du sud des États-Unis: après la fin officielle de l’esclavage, plusieurs États avaient trouvé une façon de perpétuer le travail forcé des Noirs en utilisant un système juridique inique.

Des hommes loués à des propriétaires

De la fin du XIXe siècle au début du XXe, les États du sud «louaient» ainsi leurs détenus à des entreprises privées pour lesquelles ces hommes travaillaient gratuitement dans des conditions épouvantables. Si des historiens parlent à ce sujet «d’esclavage sous un autre nom», c’est aussi parce que ces hommes étaient arrêtés et condamnés aux travaux forcés pour presque rien.

Par exemple, des lois contre le «vagabondage» faisaient que la police pouvait arrêter des hommes noirs juste parce qu’ils étaient dans la rue et ne travaillaient pas. Et comme les personnes arrêtées ne pouvaient pas payer les amendes, elles pouvaient se retrouver condamnées à un an de travaux forcés. Parler avec une femme blanche pouvait aussi mener à des inculpations.

Les détenus étaient ensuite loués à des propriétaires de plantations de canne à sucre, de mines ou de compagnies ferroviaires. Le Capitole du Texas a été ainsi construitavec le travail forcé de ces prisonniers. Dans le cas des ossements découverts cette année, il s’agissait de travailleurs des plantations de cannes à sucre, aux mains d’anciens propriétaires d’esclaves.

Rien qu’au Texas, plus de 3.500 prisonniers sont ainsi morts dans ces camps de travail forcé entre 1866 et 1912, jusqu’à ce que des législateurs interdisent finalement cette pratique.

Reginald Moore, un historien et militant qui cherchait ce type de cimetière depuis des années au Texas, travaille désormais en partenariat avec la municipalité pour créer un mémorial et peut être transférer les ossements dans un cimetière.

http://www.slate.fr/