Grenoble : intoxiquée à cause d’une courge trop mûre, elle perd ses cheveux


Qui aurait cru qu’une intoxication alimentaire dût à une courge qui aurait été infestée par un insecte pollinisateur aurait fait autant de dégâts. Crampes, hallucinations, perte de connaissance et perte de cheveux ont été les symptômes. Heureusement, ses cheveux on repousser normalement. Bref, il faut se méfier des courges au gout amère …
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Grenoble : intoxiquée à cause d’une courge trop mûre, elle perd ses cheveux

 

La jeune femme a perdu ses cheveux pendant plusieurs mois après avoir consommé une courge butternut - RelaxNews - Kent Loeffler / Mary Kreitinger

La jeune femme a perdu ses cheveux pendant plusieurs mois après avoir consommé une courge butternut RelaxNews  /  Kent Loeffler / Mary Kreitinger

Une jeune grenobloise a été victime d’une intoxication en consommant une courge trop mûre. Après des maux de ventre, la jeune femme perd ses cheveux quelques jours plus tard.

Charlène, une grenobloise de 30 ans a été victime d’une grosse intoxication alimentaire, il y a quelques mois, à cause d’une simple courge, rapporte Le Parisien.

En décembre dernier, la jeune femme cuisine une courge achetée en supermarché. Lorsqu’elle goûte son plat, elle le trouve vraiment très amer. Une demi-heure plus tard, elle commence à avoir des maux de ventre, des hallucinations et perd même connaissance.

Une chute de cheveux spectaculaire

Pensant simplement souffrir d’une gastro, c’est seulement quelques jours après, quand la jeune femme commence à perdre ses cheveux de manière spectaculaire que la jeune femme s’inquiète. Pire, cette chute inexpliquée s’aggrave au fil des semaines.

« Au bout d’un mois, ajoute-t-elle, ils partaient comme si j’avais mis de la crème dépilatoire. Quand je les lavais, j’entendais un craquement, ils cassaient à ras. J’étais affolée, paniquée ».

Elle pense tout d’abord à une mousse achetée chez un coiffeur qui pourrait être responsable de sa chute de cheveux et décide d’effectuer un bilan sanguin. Finalement, la jeune femme qui travaille dans un laboratoire de recherches médicales, décide de passer ses cheveux au microscope.

Lors de ses recherches, elle tombe sur un article scientifique publié un certain Docteur Philippe Assouly qu’elle contacte immédiatement. Elle comprend alors que la chute de ses cheveux est dû à ce légume en apparence inoffensif.

De la cucurbitacine toxique

Le Parisien a contacté une spécialiste : « L’intoxication provoquant la chute de cheveux se produit avec des citrouilles, courges, courgettes qui sont particulièrement amères ».

Le responsable serait un insecte pollinisateur qui transfère sur des courges cultivées de la cucurbitacine toxique.

« La toxine a attaqué mes cheveux dans le bulbe. Quand ils en sont sortis au bout d’une semaine, ils se sont cassés un par un », a expliqué la grenobloise.

Aujourd’hui cette mésaventure est loin derrière elle. En effet, cette infection n’est pas irréversible et les cheveux de la jeune femme repoussent maintenant normalement.

ladepeche.fr

Percée inattendue contre la calvitie


Il y a beaucoup de recherche pour la calvitie et une recherche sur un médicament pour l’ostéoporose semble être prometteur. Un jour peut-être, les hommes qui n’aiment pas leur tête à nue pourront avoir une belle chevelure
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Percée inattendue contre la calvitie

 

Une calvitie.

Une chute de cheveux est considérée comme anormale lorsqu’une personne perd plus de 150 cheveux par jour pendant une assez longue période pouvant aller jusqu’à deux mois. Photo : iStock

 

Un médicament conçu initialement pour traiter l’ostéoporose montre un effet stimulant important sur le développement des follicules capillaires d’hommes ayant subi une greffe de cheveux.

Un texte d’Alain Labelle

Cette percée fortuite pourrait éventuellement mener à la création d’un nouveau traitement contre la calvitie, estiment le Dr Nathan Hawkshaw et ses collègues du Centre de recherche en dermatologie de l’Université de Manchester au Royaume-Uni.

Des tests concluants ont été menés en laboratoire avec des échantillons contenant des follicules pileux du cuir chevelu de plus de 40 patients masculins ayant subi une greffe de cheveux.

Un travail de longue haleine

Cette équipe travaille depuis plusieurs années à la création d’un traitement bien toléré contre la calvitie, qui frappe entre 25 % et 30 % des hommes au début de la trentaine et 50 % à 50 ans.

À l’heure actuelle, il n’existe que deux molécules qui permettent de traiter l’alopécie androgénétique, cette perte graduelle des cheveux due à l’influence des hormones mâles : le minoxidil (Rogaine) et le finastéride (Propecia).

Ces médicaments produisent souvent des résultats décevants sur la repousse des cheveux et sont souvent accompagnés d’effets secondaires.

La seule autre option disponible pour ces personnes est la chirurgie de transplantation capillaire. En outre, la thérapie régénératrice du cheveu humain est l’un des champs de recherche les plus prometteurs.

D’un médicament à l’autre

Dans un premier temps, le groupe du Dr Hawkshaw s’intéressait à un vieux médicament immunosuppresseur, la cyclosporine A (CsA), utilisé depuis les années 1980 pour prévenir le rejet des organes transplantés et réduire les symptômes de maladies auto-immunes.

Il avait découvert que le médicament réduisait l’activité d’une protéine appelée SFRP1, un régulateur de croissance qui affecte de nombreux tissus, y compris les follicules pileux.

Toutefois, en raison de ses effets secondaires prononcés, la cyclosporine A n’a jamais été considérée comme un traitement contre la calvitie. Les chercheurs ont donc voulu trouver une autre façon de bloquer le fonctionnement de la fameuse protéine.

Après un travail de détective, le Dr Hawkshaw a découvert qu’un composé développé à l’origine pour traiter l’ostéoporose, appelé WAY-316606, ciblait le même mécanisme que la CsA en s’opposant spécifiquement à la protéine SFRP1.

Mieux, il est encore plus efficace que la cyclosporine A pour inhiber la SFRP1 sans ses effets secondaires.

« Le fait que ce nouvel agent, qui n’a jamais été envisagé dans un contexte de perte de cheveux, favorise la croissance des cheveux humains est excitant en raison de son potentiel extraordinaire », explique le Dr Hawkshaw.

Il pourrait un jour être efficace pour traiter les personnes qui souffrent de perte de cheveux. Dr Nathan Hawkshaw

    Le détail de cette découverte est l’objet d’un article publié dans le journal PLOS Biology.

    Le saviez-vous?

  • Un humain possède en moyenne 100 000 cheveux. Il perd normalement 50 à 100 cheveux par jour, avec des pointes atteignant 175 durant les changements de saison.

  • Une chute de cheveux est considérée comme anormale lorsqu’une personne perd plus de 150 cheveux par jour pendant une assez longue période pouvant aller jusqu’à deux mois.

  • Chez la femme, particulièrement après la ménopause, la perte des cheveux touche entre 40 % et 50 % des femmes.

De nombreux efforts

Plusieurs équipes de recherche à travers le monde tentent actuellement de trouver une solution à la perte des cheveux.

La thérapie régénératrice du cheveu humain est l’un des champs de recherche les plus prometteurs. En février dernier, des chercheurs japonais annonçaient la mise au point d’une technique de culture très rapide de f0ollicules capillaires.

Cette thérapie consiste en gros à régénérer les follicules pileux, les petits organes qui permettent aux cheveux de pousser et de se soutenir. Le plus important obstacle que doivent surmonter les chercheurs dans ce champ de recherche est la préparation à grande échelle d’agrégations cellulaires connues sous le nom de germes de follicules pileux. Ces germes sont en quelque sorte l’endroit où naissent et se développent les cheveux.

En mars 2012, le dermatologue George Cotsarelis et ses collègues de l’Université de la Pennsylvanie ont mis en lumière le rôle d’une certaine protéine, la prostaglandine D synthétase, dans la perte des cheveux. Une première mutation génétique associée à la calvitie a été mise au jour en 2008.

En 2006, le processus moléculaire permettant à des cellules embryonnaires de devenir des cellules capillaires a été identifié par des chercheurs britanniques.

https://ici.radio-canada.ca/

Quand le stress atteint les cheveux, les poils et les ongles


Le stress a des effets sur le corps plus que l’on pense. En effet, cela peut causer des problèmes multiples pour les cheveux, ainsi que les ongles et le poil
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Quand le stress atteint les cheveux, les poils et les ongles

 

Paulik/shutterstock.com

Tous composés de kératine (protéine naturelle protectrice), les cheveux, les poils et les ongles sont sensibles au stress. Poussée, chute, fragilité… l’anxiété peut en effet s’exprimer de différentes façons.

Lors d’un stress, le message d’anxiété circule vers le cerveau, la glande de l’hypophyse puis les glandes surrénales libèrent ensuite le cocktail hormonal composé de cortisol, d’adrénaline et d’androgènes surrénaliens.

Quand les cheveux tombent

En cas de stress ou de traumatisme, une séborrhée, des pellicules et des démangeaisons peuvent survenir.

Le cycle des cheveux est raccourci chez les personnes dont  le cuir chevelu est hormono-sensible : les phases de croissance, de repos et de chute sont accélérées. Un phénomène d’autant plus important que le stress provoque la contraction des vaisseaux sanguins sur la zone des racines. S’en suit un affinement du cheveu alors plus fragile et donc plus propice à tomber.

Protéine naturelle constitutive du cheveu, la kératine est aussi malmenée en période de stress. Sa composition s’en trouve altérée et la structure des cheveux transformée : en cas de stress ponctuel, les cheveux sont fins à certains endroits, épais à d’autres. Et dans les situations de stress chronique, la chevelure devient bosselée. Des shampoings enrichis en kératine, une alimentation enrichie en magnésium (fruits secs, chocolat noir, légumes verts, céréales complètes…) et un travail sur la gestion du stress et de ses origines peut améliorer la situation.

Et pourquoi les cheveux peuvent-ils devenir blancs en cas de stress ? En fait l’anxiété accrue aurait le pouvoir d’impacter la production des mélanocytes, hormones qui pigmentent les cheveux. Mécanisme à l’origine de la teinte blanche.

Poils et ongles marqués au stress

Autres phanères riches en kératine, les poils et les ongles !

En plus d’être rongés en cas de stress, les ongles peinent souvent à pousser en cas d’angoisse chronique. Conséquence d’une difficulté d’assimilation des nutriments sous l’effet des émotions négatives. Autre point, les lignes horizontales appelées « lignes du beau » sont très visibles en cas d’anxiété. Des crêtes verticales, comme des petites perles transparentes en colonnes, peuvent aussi apparaître. Enfin, sous l’effet du stress, une stimulation hormonale peut aussi provoquer la pousse soudaine de poils.

https://destinationsante.com/

Le Saviez-Vous ► Connaissez-vous l’alopécie?


L’alopécie est souvent reliée à un problème chez les hommes, pourtant les femmes peuvent aussi en souffrir, quoique c’est moins fréquent que chez les hommes. Les remèdes pour lutter contre la perte des cheveux existent depuis au moins le Moyen-âge, d’ailleurs les recettes ressemblent beaucoup à ceux d’aujourd’hui, sauf que maintenant, on devrait se référer au médecin, car les causes peuvent être diverses comme la génétique, la pilule, carence de fer, stress, etc.
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Connaissez-vous l’alopécie?

 

«10% des femmes de 30 ans ont des problèmes de chute de cheveux diffuse» | Morgan via Flickr CC License by

«10% des femmes de 30 ans ont des problèmes de chute de cheveux diffuse» | Morgan via Flickr CC License by

Daphnée Leportois

Que les femmes subissent, elles aussi, des chutes de cheveux n’est pas nouveau. Mais l’alopécie féminine a des spécificités contemporaines et des relents moyenâgeux.

 

Il y a quelques semaines, une copine est venue me parler de ses problèmes de chute de cheveux. Elle m’a expliqué avoir d’abord consulté trois dermatologues et un institut de cosmétique soi-disant spécialisé. Tous lui assuraient qu’elle n’avait pas de problème, que les femmes ne devenaient jamais chauves… Sauf qu’un jour elle s’est retrouvée les cheveux par-dessus un bac à shampoing, chez un coiffeur qui lui a lancé: «Dites donc, vous ne perdriez pas vos cheveux?» Elle n’était donc pas la seule à penser que les touffes de cheveux sur sa brosse et ses vêtements étaient anormales.

C’est en allant au Centre Sabouraud, centre de santé parisien spécialisé dans la peau et les cheveux, qu’elle a découvert son alopécie (terme médical, qui regroupe les chutes totales ou partielles de cheveux ou de poils, et ce, qu’elles soient congénitales ou temporaires). Elle perdait bien ses cheveux. Comme plusieurs de ses amies longtemps confrontées aux mêmes remarques –«mais non, les femmes ne deviennent pas chauves»– et qui, après s’être rendues sur ses conseils à Sabouraud, ont été diagnostiquées: le problème n’était pas dans leur tête. Car, contrairement au cliché, les hommes ne sont pas seuls à pouvoir craindre que leurs cheveux tombent au point que le cuir chevelu en devienne (trop) visible. Les femmes aussi peuvent perdre leurs cheveux, parfois de manière définitive.

Certes, l’alopécie féminine est moins fréquente que l’alopécie masculine.

«Dans la population générale, détaille le docteur Pascal Reygagne, directeur du Centre Sabouraud, centre de santé parisien spécialisé dans la peau et les cheveux, on estime que 10% des femmes de 30 ans ont des problèmes de chute de cheveux diffuse, contre 30% pour l’homme au même âge.»

Et elle ne se manifeste pas de la même façon. Rien qui rappelle la tonsure monacale: la chute de cheveux est plus éparse, ce qui rend la chevelure plus rare et clairsemée, surtout au niveau de la raie médiane, qui s’élargit.

«Au Moyen Âge, la chute de cheveux était prise au sérieux et considérée autant comme une maladie qu’une question esthétique. Et les recettes pour lutter contre l’alopécie étaient particulièrement fréquentes dans les traités de cosmétique pour les femmes, comme L’Ornement des Dames, qui date du XIIIe siècle», relève Gaëlle Monnier-Benoît, qui étudie pour son mémoire de maîtrise à l’Université de Sherbrooke (Canada) les traités cosmétiques médiévaux des XIe-XIIIe siècles.

Les recettes d’onguent, de poudre ou de décoction du Moyen Âge visant à diminuer la chute de cheveux ou à renforcer leur croissance et leur force avaient du bon (et n’étaient pas si éloignées des actuels bains d’huile pour cheveux). Les ingrédients? De l’huile de camomille ou d’amande amère, de l’écorce de saule ou de genêt, du miel ou du lait d’ânesse, qui pouvaient être mélangés avec des «produits plus originaux» comme un corps de lézard ou une tête d’oiseau, liste Gaëlle Monnier-Benoît.

Un problème qui ne date pas d’hier donc:

«À partir du XIe siècle, l’alopécie féminine était déjà un problème bien connu des médecins et de la société en général.»

Mais dont les traits peuvent aussi être accusés par notre société moderne bien que les dermatologues disent ne pas avoir constaté une augmentation du nombre de cas.

Au Moyen Âge, les recettes pour lutter contre l’alopécie étaient particulièrement fréquentes dans les traités de cosmétique pour les femmes Gaëlle Monnier-Benoît, spécialiste des traités cosmétiques médiévaux des XIe-XIIIe siècles

Pilule mal adaptée

 

Vous pensez que les perturbateurs endocriniens, qu’on retrouve en masse dans la tige capillaire, renforcent les chutes de cheveux? Possible qu’ils jouent un rôle, puisqu’ils détraquent entre autres le système thyroïdien par exemple et qu’une hypothyroïdie peut être à l’origine d’une chute de cheveux chez les femmes. Ou qu’ils ont des effets sur le système hormonal, qui influe sur le cuir chevelu.

Ce qui est sûr, c’est que, «chez la femme, la chute de cheveux peut être multifactorielle, expose le docteur Reygagne. La cause la plus fréquente est une carence en fer. Il faut alors faire une prise de sang pour vérifier s’il y a une anémie et interroger la patiente sur sa consommation de thé, qui empêche l’absorption de fer, et sur la durée de ses règles».

Sauf que si les règles abondantes peuvent être endiguées par la prise de la pilule, encore faut-il que la contraception hormonale soit adaptée et savoir doser entre œstrogènes et progestérone, surtout dans le cas des alopécies androgénétiques, des pertes de cheveux héréditaires dues à des récepteurs trop sensibles aux hormones mâles (qui portent le nom d’androgènes).

«J’adresse souvent un courrier orienté au gynécologue, précisant que la patiente a une alopécie androgénétique. Car les gynécologues ne sont pas focalisés sur ce problème et ne posent pas de questions sur l’hérédité du cuir chevelu lors de la prescription de la pilule.»

Mieux vaut alors une pilule utilisant des progestatifs peu androgéniques ou antiandrogéniques (c’est-à-dire dirigés contre les hormones masculines), et plus dosée en œstrogènes, les hormones féminines qui renforcent la protection du cuir chevelu.

«De la même façon que le gynécologue doit vérifier qu’il n’y ait pas d’hérédité de trouble circulatoire, il doit demander s’il existe dans la famille un problème capillaire que la pilule pourrait accentuer», appuie le docteur Pierre Bouhanna, chirurgien dermatologue attaché au Centre Sabouraud et auteur de l’ouvrage Soigner et préserver ses cheveux (Éditions Alpen, 2006).

Agressions mécaniques

 

Autre phénomène qui peut jouer un rôle sur la chute de cheveux diffuse de la femme: le stress.

«Il accentue la réceptivité des cheveux aux hormones mâles, indique Pierre Bouhanna, également directeur du diplôme de «Pathologie et Chirurgie du Cuir Chevelu» à l’Université Paris-VI. Il accroît également la séborrhée et favorise un état pelliculaire avec des pellicules grasses, qui provoque une chute de cheveux, lesquels sont remplacés par des cheveux plus fins, que l’on dit “miniaturisés”. En outre, la première réaction d’une femme qui va avoir des cheveux gras et plaqués va être de les laver et de leur donner du volume en les brossant. Si elle le fait en arrachant les cheveux, c’est un cercle vicieux…»

Le gynécologue doit demander s’il existe dans la famille un problème capillaire que la pilule pourrait accentuer Dr Pierre Bouhanna, chirurgien dermatologue attaché au Centre Sabouraud

Le dermatologue signale en effet une autre cause surajoutée de chute de cheveux chez les femmes, «toutes les maltraitances des cheveux par lissage, brushing, défrisage, artifices de coiffage; ce sont des agressions physiques et mécaniques».

 Ce qui n’est pas sans rappeler les traitements utilisés par les femmes au Moyen Âge pour s’épiler, raconte Gaëlle Monnier-Benoît:

«Si des produits doux à base de miel étaient utilisés pour l’épilation des poils, on retrouvait d’autres produits agressifs comme la chaux vive et la céruse.» Or, à l’époque, les normes de beauté vantaient un front dégagé, ce qui supposait une épilation des tempes… «Dans les traités cosmétiques que j’étudie, aucune mention n’est faite de la technique employée pour l’épilation des cheveux. On ne peut donc pas être certain que ces substances toxiques étaient appliquées sur des zones du crâne pour faire tomber les cheveux. Mais on peut supposer que les femmes s’abîmaient les cheveux en les utilisant.»

Cosmétique farfelue

 

Et si le fond du problème était que, comme au Moyen Âge, la cosmétique était perçue comme une discipline médicale (par exemple, le Trotula a été rédigé au XIe siècle par Trotula de Salerne, une femme médecin, tout comme le médecin Aldebrandin de Sienne fut l’auteur au XIIIe siècle du traité Le Régime du corps), en laquelle on peut avoir toute confiance et qui soignerait toute pathologie?

Car «les individus qui ont des problèmes de chute de cheveux en parlent à leur entourage, à leur coiffeur, à leur pharmacien ou des centres capillaires où l’on ne trouve pas de médecin… mais pas à leur médecin, pointe le directeur du Centre Sabouraud. Du coup, ils sont mal conseillés et vont dépenser des sommes farfelues pour acheter des produits qui ne servent à rien car ce ne sont pas des traitements médicamenteux.»

Résultat, la route peut être longue avant d’arriver chez le médecin –et pas seulement à cause des délais d’attente–, de poser le diagnostic et de prescrire le traitement adéquat.

Bien dommage, fait remarquer le docteur Bouhanna, d’autant que «le dermatologue reçoit un enseignement, impensable il y a quelques années, spécifique sur le cuir chevelu».

Et que le Centre Sabouraud réunit tous les ans l’ensemble des dermatologues intéressés par les pathologies du cheveu et du cuir chevelu pour faire le point sur l’évolution des pathologies et les progrès des traitements. Il est peut-être temps de libérer le cheveu de ces superstitions…

http://www.slate.fr/