Le changement climatique tue de façon plus insidieuse qu’on ne le croit


On parle beaucoup des conséquences des changements climatiques, que ce soit la sécheresse, la famine, les icebergs qui disparaissent … Malheureusement, les personnes plus faibles auront de mal à survivre.

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Le changement climatique tue de façon plus insidieuse qu’on ne le croit

Inondations causées par le cyclone Debbie, le 1er avril 2017 à North MacLean, près de Brisbane, en Australie. | Patrick Hamilton / AFP 

Inondations causées par le cyclone Debbie, le 1er avril 2017 à North MacLean, près de Brisbane, en Australie. | Patrick Hamilton / AFP

Repéré par Robin Lemoine

Repéré sur The Guardian

Une revue de la littérature sur l’Australie et la région Pacifique lève le voile sur plusieurs phénomènes sanitaires alarmants.

En février 2018, un rapport de l’Organisation mondiale de la santé prévoyait qu’entre 2030 et 2050, le réchauffement de la planète serait responsable de 250.000 décès supplémentaires chaque année, dûs au stress thermique, à la malnutrition, au paludisme et à la diarrhée.

Une nouvelle étude démontre que nous n’aurons pas à attendre jusqu’en 2030. Le document «From Townsville to Tuvalu», publié par l’université Monash de Melbourne, passe en revue les travaux scientifiques présentés dans 120 articles de recherche afin de brosser un tableau complet des impacts sanitaires du changement climatique en Australie et dans la région Pacifique.

La conclusion est claire:

«Il y a déjà, à n’en pas douter, des gens qui meurent à cause du réchauffement climatique», a affirmé au Guardian Misha Colerman, l’une des autrices du rapport.

Propagation des maladies

Au-delà des décès directement imputables aux phénomènes météorologiques tels que les ouragans, les inondations ou les incendies, l’étude met en avant des impacts moins soupçonnés et plus profonds du changement climatique.

«Pendant les incendies du Samedi noir [des feux de brousse dans l’État du Victoria, en février 2009], par exemple, des gens ont été directement tués par le feu, mais il y a également eu près de 400 décès dûs au stress thermique et aux coups de chaleur», illustre Misha Colerman.

Pendant une sécheresse en 2011 à Tuvalu, la diminution des réserves d’eau a parfois empêché la population de se laver, notamment les mains. Une épidémie de diarrhée s’est déclarée, qui a principalement touché les nourrissons âgés de 0 à 2 ans et a été fatale à plusieurs d’entre eux.

Pour l’Australie et la zone Pacifique, l’étude souligne les dangers liés à l’extension de l’habitat des moustiques ou des rats transportant des maladies et aux migrations des animaux qu’ils infectent.

«Alors que les changements climatiques dégradent leur environnement […], des animaux partent à la recherche d’herbe verte et d’eau douce», emmenant avec eux le chikungunya, le zika, le nipah ou la fièvre Q, déjà répandue autour de la ville de Townsville.

Les conséquences du changement climatique seront particulièrement dévastatrices pour le développement infantile. Des travaux scientifiques ont montré que les femmes enceintes victimes des inondations à Brisbane en 2011 avaient donné naissance à des enfants présentant à 2 ans une capacité cognitive inférieure à la moyenne. Les eaux contaminées dans lesquelles leurs mères se sont retrouvées seraient en cause.

«À quoi ressemblera le futur pour nos enfants? Ces phénomènes sont de plus en plus courants, de plus en plus fréquents et ils ne vont pas s’arrêter de l’être de sitôt», met en garde Misha Colerman.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► A quoi servent ces maudits moustiques piqueurs et vecteurs de maladies ?


Même si ce n’est que 6 % sur environs 3 500 espèces de moustiques et seulement les femelles qui piquent, on ne les aime pas du tout. L’éradication de ces bestioles n’est pas la solution, car par expérience, on sait ce que nous exterminons, il y a des graves conséquences. Ces mal-aimés sont importants dans la chaîne alimentaire et pour l’écosystème aquatique. De plus, l’ingéniosité du dard du moustique a donné naissance aux seringues que nous connaissons.
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A quoi servent ces maudits moustiques piqueurs et vecteurs de maladies ?

maudits moustiques

Par Fabrice Renault

Le moustique n’est-il que l’ennemi de l’homme ? Y a-t-il une seule bonne raison de ne pas voire disparaître tous les moustiques de la surface du globe ? Bon et bien, il est temps de tenter d’apporter une réponse sur la question ô combien existentielle du rôle caché de ces maudits moustiques sur la planète…

A quoi servent ces maudits moustiques piqueurs et vecteurs de maladies ?

Le moustique est sans doute l’ennemi de nos belles nuits d’été, synonyme de piqûres, de boutons et de démangeaisons. Mais il est loin de se contenter de cela. En effet, il est également le vecteur de divers maladies. Il décroche même la palme du règne animal pour ce qui concerne le nombre de morts causé chez l’être humain.

Il n’est donc sans doute pas illégitime de se poser la question de son utilité sur terre. Au-delà des dégâts qu’il inflige à l’homme, le moustique a-t-il une réelle utilité pour la nature ? Plus encore, celle-ci pourrait-elle surmonter sa disparition ?

Si piqûres, rougeurs et démangeaisons vous rendent fous, attendez de lire ce qui suit sur ces maudits moustiques. Le constat sanitaire qui leur est directement imputable est conséquent.

Paludisme : une hécatombe directement imputable au moustique

Le paludisme (ou malaria) que transporte le moustique aurait tué la moitié des personnes qui ont déjà vécu sur Terre ! Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le moustique infecté, Anopheles gambiae, serait responsable de 7 millions de morts par an. Transmis par les moustiques ­anophèles, le ­paludisme tue 1 000 enfants par jour…

maudits moustiques

Deux autres espèces, Aedes aegypti et Aedes albopictus, sont les principaux vecteurs des virus de la fièvre jaune, de la dengue, du chikungunya ainsi que de la fièvre Zika. Cette dernière a récemment été déclarée «urgence de santé publique de portée mondiale» par l’OMS. En effet, on estime de 3 à 4 millions de cas déclarés cette année dans les Amériques. Au final, on arrive à ce constat :

Une seule créature tue plus d’hommes que l’homme lui-même, c’est le moustique.

Mais alors, y a-t-il une seule raison de ne pas souhaiter la disparition totale des moustiques ? C’est vrai que de prime abord, on serait tenter de croire que les moustiques ne sont là que pour nous dévorer…

Bien sûr, comme vous vous en doutiez peut-être, leur omniprésence dans notre environnement est loin d’être inutile. On peut même distinguer plusieurs points positifs à leur existence. Et bien oui en fait, comme d’habitude : Dame Nature n’as rien laissé au hasard !

Quand les moustiques ne sont pas que de vilains suceurs de sang humain

Ils sont acteurs à part entière de la biocénose

maudits moustiques

Au sein de la chaîne alimentaire, les moustiques servent de nourriture à de nombreuses espèces, comme les poissons, oiseaux, reptiles, insectes. Au stade de larves, ils sont gobés par des invertébrés aquatiques, des batraciens et des poissons. Puis, adultes, ils constituent les mets de prédilection d’oiseaux, de chauve-souris, de grenouilles, d’araignées, de lézards ou de libellules.

Les moustiques nourrissent beaucoup de prédateurs et c’est donc sur eux que repose une partie de la chaîne alimentaire. Le moustique est ainsi l’aliment principal des oiseaux migrateurs, lors de leur passage dans la toundra.

Si ce plat de prédilection venait à manquer, Bruce Harrisson, entomologiste au Ministère de l’Environnement et des Ressources Naturelles en Caroline du Nord, estime que :sans les moustiques  le nombre d’oiseaux chuterait de plus de 50 % !

    Ils dépolluent les écosystèmes aquatiques

    Les scientifiques ont démontré que les larves de moustiques jouent un rôle de filtre dans les écosystèmes aquatiques. Elles s’y nourrissent de déchets et de micro-organismes. En effet, les larves se développent dans l’eau, pour se nourrir et grandir, elles filtrent cette eau. Se faisant, elles la débarrassent des bactéries qui s’y trouvent, contribuant ainsi à nettoyer et dépolluer notre environnement.

    Les moustiques participent donc au cycle de l’azote, en intervenant dans la première étape de décomposition de l’azote organique en azote minéral. Ils filtrent les eaux et évitant ainsi l’eutrophisation des milieux, qui est une forme singulière mais naturelle de pollution de certains écosystèmes aquatiques, qui se produit lorsque le milieu reçoit trop de matières nutritives et que celles-ci prolifèrent.

    Ils sont de petits pollinisateurs

    maudits moustiques

    Contrairement à ce que l’on croit le moustique ne se nourrit pas vraiment de sang. Sur les 3 500 espèces répertoriées, seulement 6% piquent effectivement les humains. Et dans ces 6%, seules les femelles ont un régime hématophage, piquant voracement à travers la peau pour sucer le sang de leur victime. Et elles ne le font pas pour se nourrir, mais pour apporter des protéines à leurs œufs pour qu’ils parviennent à maturation.

    Lors d’un « repas sanguin » complet, une femelle moustique peut prélever jusqu’à 10 microlitres de sang. Parmi les différentes espèces recensées ont distingues :

  • les moustiques anthropophiles, attirés par l’homme

  • les mammophiles, attirées par les mammifères

  • les ornithophiles, attirées par les oiseaux

  • les batracophiles, qui s’attaquent aux batraciens

  • et enfin les herpétophiles, qui font des reptiles leurs proies

    En réalité, le moustique a besoin de sucre pour voler. Et c’est là qu’il est utile à son environnement. Il passe donc de fleur en fleur pour en récupérer le sucre. C’est ainsi qu’il va polliniser les plantes et permettre leur fécondation. Il est admis que les moustiques participent au même titre que d’autres insectes, à la pollinisation des végétaux.

    Les moustiques suscitent l’intérêt des chercheurs en médecine

    Lorsqu’il nous pique, le moustique nous injecte de la salive contenant un anti-coagulant. Celui-ci neutralise nos plaquettes et sert à endormir la plaie afin d’éviter qu’on l’écrase alors qu’il s’y trouve encore. Cela lui sert aussi à diluer le sang pour que celui-ci puisse remonter facilement dans sa trompe, sans coaguler.

    Mais ce produit provoque aussi une réaction immédiate des mastocytes, des cellules situées dans la couche inférieure de l’épiderme. Celles-ci sécrètent notamment de l’histamine, un neuromédiateur responsable de cette désagréable démangeaison ressentie.

    Or, ceci intéresse de près la médecine. Les anticoagulants sont notamment utiles face aux maladies cardiovasculaires, lorsqu’on cherche à éviter qu’un caillot ne se forme dans les artères par exemple. Beaucoup de problèmes liés au processus de coagulation restent non résolus.

    Ils sont à l’origine d’une innovation biomimétique

    maudits moustiques

    Saviez-vous que les aiguilles médicales actuellement utilisées sont directement inspirées de la trompe des moustiques ?

    En effet, les piqûres indolores des moustiques ont suscité l’intérêt de deux sociétés japonaises. Elles ont donc décidé de copier cette vertu pour élaborer des aiguilles médicales d’un nouveau type : des aiguilles qui, comme la trompe du moustique, sont de forme conique et non plus cylindrique.

    Après cinq années consacrées à la recherche, deux ingénieurs, Masayuki Okano et Tetsuya Oyauchi, ont découvert une nouvelle méthode défiant les spécialistes et les méthodes traditionnelles de production d’aiguilles. C’est ainsi qu’en 2005, les nouvelles aiguilles Nanopass 33, fabriquées en titane, sont mises sur le marché et se vendent à des millions d’exemplaires.

    Cette aiguille a un diamètre externe de 60 micromètres et un diamètre interne de 25 micromètres, comparable au diamètre de la trompe des moustiques de 30 à 40 micromètres. Grâce à cette miniaturisation, le désagrément associé aux seringues ne représente désormais pas plus qu’une piqûre de moustique, soit une douleur quasi inexistante.

    Éradiquer les moustiques : un impact écologique incertain

    Tous ces rôles sont-ils réellement capitaux pour la biodiversité ? D’autres insectes ne pourraient-ils pas remplacer le moustique s’il venait à disparaître ? Lorsqu’on leur demande, les chercheurs eux-mêmes ne sont pas sûrs des retombées écologiques d’une disparition totale des moustiques. Ils affirment toutefois qu’il y aurait bel et bien de sérieuses conséquences. Ainsi, Frédéric Simard, entomologiste et directeur de recherches à l’Institut de Recherche pour le Développement, explique :

Aucune de ces espèces n’est irremplaçable. Leur disparition pourrait être compensée par l’arrivée d’autres insectes, tels les chironomes (fiche Wiki), qui profiteraient de l’espace ainsi libéré, car la nature a horreur du vide (…) On ne connaît pas de prédateur qui dépende spécifiquement des moustiques.

Jusqu’ici, les spécialistes luttaient contre les moustiques essentiellement en utilisant des insecticides. Malheureusement, en plus de les tuer, à l’aide de pesticides, il faudrait aussi endommager leurs habitats, en vidant des étangs, lacs, ruisseaux. Ceci aurait inévitablement des répercussions sur d’autres espèces animales. Mais détruire leur habitat ne serait pas suffisant. Il faudrait aussi tuer les larves à l’aide de larvicide, ce qui multiplierait les conséquences probables.

De plus, des résistances sont apparues chez les insectes au cours des dernières années, poussant les chercheurs à trouver d’autres méthodes sélectives d’éradication plus complexes mais aussi plus efficaces, comme la « naissance contrôlée du moustique ».

Quoi qu’il en soit, une éradication totale du fléau moustique relève de l’utopie. Frédéric Simard affirme :

Ils étaient là bien avant nous sur Terre, ils n’ont jamais cessé de s’adapter et ils ne sont pas menacés par l’érosion de la biodiversité. On peut tout au mieux tenter de contrôler les moustiques qui transmettent des maladies, afin qu’ils ne représentent plus un problème de santé publique.

L’impossible éradication

Souvenons-nous du cas de l’Amérique Latine, qui avait entrepris une bataille herculéenne dans les années 1950 et 1960 pour éradiquer Aedes aegypti.

L’Organisation Panaméricaine de la Santé avait mis en œuvre toutes les mesures les plus efficaces de l’époque à une échelle massive, y compris vaporiser du très toxique insecticide DDT, depuis interdit. Mais une fois les efforts relâchés, les moustiques étaient revenus sur le continent et avaient également rejoint l’Asie et l’Afrique.

En rayant les moustiques de la surface de la Terre, ne risque-t-on pas, par un effet domino, de provoquer l’extinction d’autres espèces animales ? Et s’il s’avère que l’une de celles-ci mange à son tour des insectes ravageurs de récoltes, déclenchant de facto une famine qui ferait beaucoup plus de morts ?

Reste la question éthique et morale

l’homme peut-il supprimer des espèces entières, aussi meurtrières soient-elles, alors que les humains eux-mêmes constituent un danger pour la nature dans son ensemble ?

Quoi qu’il en soit, l’ère d’un monde sans moustiques n’est pas pour demain. Toutefois, réussir à réduire et contrôler les espèces de moustiques qui transmettent des maladies, pourrait représenter l’une des plus grandes victoires de la santé publique de l’histoire.

Un article de Sophie Guittat

https://www.mieux-vivre-autrement.com/

Le Saviez-Vous ► Quelle maladie peut-on attraper par un moustique ?


Les moustiques peuvent être vecteurs de maladies. Ces insectes peuvent nous transmettre des virus. Avec les changements climatiques, ces virus se propagent hors de leur pays d’origine.

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Quelle maladie peut-on attraper par un moustique ?


Les insectes sont susceptibles de transmettre des maladies. Le moustique-tigre fait partie des dangereux porteurs de virus. Par sa piqûre, se transmettent des infections, dont certaines dans des cas extrêmes peuvent être mortelles si elles ne sont pas traitées à temps. 

Paludisme, fièvre jaune, dengue, West Nile Virus, Chikungunya… Les moustiques sont de dangereux vecteurs de maladies, principalement dans les régions tropicales et intertropicales. Mais pas seulement. Voici les infections et maladies qui peuvent se transmettre par une piqûre de moustique.

Le paludisme

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 219 millions de cas de paludisme ont été recensés en 2017 dans le monde. Neuf sur dix concernent le continent africain, mais avec le réchauffement climatique des cas indigènes commencent à être observés dans des pays jusque-là indemnes. Il existe quatre types d’agents du paludisme humain, tous des parasites de la famille des plasmodium. Les spécialistes distinguent ainsi Plasmodium vivax, P. malariae, P. ovale et enfin P. falciparum. P. Celui-ci est l’enfant terrible de la classe, celui qui est à l’origine des 900.000 cas mortels enregistrés chaque année dans le monde. D’une manière générale, dans sa forme bénigne, le paludisme se manifeste par une fièvre intense accompagnée de céphalées, vomissements et autres symptômes de type grippal.

La dengue

C’est une maladie transmise par des moustiques du genre aedes – notamment A. aegypti – infectés par l’un des quatre virus de la dengue. Elle est à l’origine d’un syndrome grippal. D’après les estimations de l’OMS, 3,9 milliards de personnes sont exposées dans 128 pays, soit plus de la moitié de la population mondiale. Et quelque 390 millions de personnes sont touchées dont 96 millions présentent des signes cliniques. Il existe toutefois une forme sévère appelée dengue hémorragique entraînant la mort

« Faute de traitement adapté, le taux de létalité de la dengue hémorragique peut dépasser 20 % », précise l’OMS.

La fièvre jaune

Près de 200.000 personnes sont frappées chaque année par cette maladie virale. Et 30.000 à 60.000 en sont morts en 2013. Mais d’après l’OMS, ces chiffres seraient sous-estimés. La maladie est transmise par des moustiques du genre Aedes et Haemagogus. La maladie sévit à l’état endémique dans de nombreux pays d’Afrique et d’Amérique du Sud. La vaccination est indispensable pour les voyageurs qui doivent s’y rendre, et n’est pratiquée que dans un nombre limité de centres habilités en France.

La fièvre du Nil occidental

Les moustiques – principalement de l’espèce Culex – sont infectés lors d’un « repas de sang » effectué sur des oiseaux eux-mêmes porteurs de ce virus. Celui-ci a été isolé pour la première fois en Camargue en 1964. Dans 80 % des cas, l’infection passe inaperçue. Le reste du temps, elle est évocatrice d’un syndrome grippal, mais des complications méningées peuvent survenir. Depuis 2002, plus de 13.000 cas (ayant entraîné 5.000 décès ont été recensés rien qu’aux États-Unis. L’OMS estime qu’une personne infectée sur 150 développera une forme grave de la maladie, les sujets âgés étant plus particulièrement sensibles. En France, une recrudescence de la circulation du virus du Nil occidental (virus West Nile) a été constatée ces dernières années sur le pourtour méditerranéen. Un système de surveillance a été mis en place par les autorités.

Le chikungunya

Cette maladie transmise par le moustique de type Aedes a été surtout décrite en Afrique, en Asie du Sud-Est, en Inde, en Indonésie et au Pakistan. Elle se manifeste par une forte fièvre, des maux de têtes et de violentes douleurs musculaires et articulaires aux poignets, chevilles et phalanges. Les douleurs peuvent persister plusieurs semaines, voire des mois.

Les piqûres de moustique peuvent avoir de graves conséquences. Pour connaître les moyens de vous protéger des moustiques cliquez sur les liens ci-dessous :

https://www.futura-sciences.com/

Le moustique tigre gagne plus de la moitié du territoire français


Mauvaise nouvelle pour nos cousins français le moustique tigre si contaminé peut transmettre la dengue, le chikungunya et le zika s’installe durablement en France. Les causes seraient le réchauffement climatique et de plus en plus d’échange internationaux, une belle porte d’entrée pour des maladies qui n’existaient pas avant sur des territoires tel que la France.
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Le moustique tigre gagne plus de la moitié du territoire français

 

Le réchauffement climatique et la multiplication des échanges... (PHOTO BLOOMBERG)

Le réchauffement climatique et la multiplication des échanges internationaux favorise l’expansion du territoire de cet insecte et des virus qu’il véhicule, soulignent les experts.

Agence France-Presse
Paris

Le moustique tigre, une espèce capable de transmettre des maladies telles que la dengue, le chikungunya et le zika, poursuit sa progression en France : il est désormais implanté dans plus de la moitié des départements, dont Paris, avertissent les autorités sanitaires.

L’insecte était «durablement installé» dans 51 départements en 2018 contre 42 un an plus tôt, indique le ministère de la Santé, qui met à jour tous les ans la carte de son implantation depuis son apparition en France métropolitaine, en 2004.

La capitale, jusqu’ici épargnée, fait désormais partie des zones où le moustique est «implanté et actif», tout comme la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne et l’Essonne.

Sur les huit départements d’Île-de-France, seul le Val-d’Oise est encore vierge de la présence de cet insecte, qui a été «détecté sporadiquement» dans les Yvelines.

Les autres nouvelles terres de conquête du moustique tigre sont la Charente-Maritime, la Côte-d’Or, la Loire, la Nièvre et le Puy-de-Dôme.

Originaire d’Asie, le moustique tigre, ou Aedes albopictus, s’est installé dans les Alpes-Maritimes en 2004 et s’est «développé rapidement» depuis, rappelle le ministère qui utilise les données des opérateurs publics de démoustication pour suivre son implantation. 

Le moustique tigre est essentiellement urbain et aime les lieux habités par l’homme.

«Une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser», observent les autorités.

Le réchauffement climatique et la multiplication des échanges internationaux favorise l’expansion du territoire de cet insecte et des virus qu’il véhicule, soulignent les experts.

La seule présence du moustique n’entraîne pas nécessairement l’apparition des maladies dont il est vecteur. La transmission se fait lorsqu’un moustique tigre «sain» pique une personne contaminée lors d’un séjour hors de France métropolitaine. L’insecte devient alors porteur du virus et peut le transmettre à une personne saine n’ayant pas séjourné hors du territoire.

Les premiers cas de contamination autochtones sont apparus en métropole en 2010, avec deux cas de dengue dans les Alpes-Maritimes et deux cas de chikungunya dans le Var.

Depuis, les autorités françaises ont comptabilisé au total 22 cas de dengue et 31 cas de chikungunya. En 2017 et 2018, elles ont par ailleurs observé 29 cas de contamination par le virus du Nil occidental, qui est lui transmis par le moustique commun dans l’hémisphère Nord, le Culex pipiens.

https://www.lapresse.ca/

Des millions de moustiques lâchés à Rio pour lutter contre la dengue et le Zika


Pour combattre les virus de la dengue, Zika, Nil Occidental, les chercheurs introduisent une bactérie qui diminue la transmission de ces virus. Si cela fonctionne sans apporter d’autres problèmes difficiles à régler, il faudra quand même attaquer le problème sur sa base, c’est-à-dire par le traitement des eaux usées, et d’améliorer les conditions sanitaires
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Des millions de moustiques lâchés à Rio pour lutter contre la dengue et le Zika

© reuters.

Des millions de moustiques Aedes aegypti ont commencé à être lâchés mardi à Rio de Janeiro, au Brésil, pour limiter la propagation des virus de la dengue, du zika et du chikungunya.

Porteurs d’une bactérie spécifique, ils sont lâchés avec l’espoir qu’ils vont se reproduire avec d’autres moustiques et leur transmettre cette bactérie. Les scientifiques espèrent ainsi pouvoir empêcher de nouvelles épidémies telles celle du zika, qui a mis le Brésil en état d’alerte à partir de 2015.

L’institut de recherches brésilien Fiocruz participe au programme « Eliminer la dengue » piloté par l’Australie, qui consiste depuis la fin 2016 à produire à grande échelle des moustiques porteurs de la bactérie wolbachia* Fiocruz produit actuellement 1,6 million de ces moustiques chaque semaine à partir de larves importées d’Australie.

« Nous avons découvert que quand un moustique Aedes aegypti est porteur de la wolbachia, celle-ci réduit la capacité du moustique de transmettre des virus comme la dengue, le zika ou le chikungunya », explique Luciano Moreiro, responsable du projet contre la dengue chez Fiocruz.

Après de premiers résultats encourageants en 2014, l’institut a commencé à lâcher des moustiques à Niteroi, près de Rio, et ce mardi sur la Ilha do Governador, dans le nord de la ville.

Il projette de faire de même dans d’autres endroits de la Zone Nord et de la Zone Sud de la métropole de 6,5 millions d’habitants d’ici la fin 2018.

Le même programme, piloté par l’Université de Monash, dans le Queensland, en Australie, est également mis en œuvre à Medellin (Colombie), Pondichéry (Inde), Yogyakarta (Indonésie) et Nha Trang (Vietnam).

L’Aedes aegypti prolifère dans les villes autour des eaux stagnantes. Les spécialistes estiment que la bataille contre les virus qu’il porte ne sera pas définitivement gagnée tant que des millions d’habitants s’entasseront dans des situations très précaires sur le plan sanitaire et du traitement des eaux.

http://www.7sur7.be/

* Les Wolbachia constituent un genre bactérien qui infecte essentiellement des arthropodes, environ 60 % des espèces, ainsi que certaines espèces de nématodes. Cette large répartition en fait donc un des symbiotes les plus répandus du monde animal Wikipédia

Pourquoi une filiale de Google lâche-t-elle dans la nature plus de 20.000 moustiques ?


Une filaire de Google va laisser s’envoler 20.000 moustiques mâles atteint par une bactérie qui se retrouve dans la nature. Ces mâles stériles iront « féconder » les femelles dont les oeufs ne seront pas viables. Ceci est pour venir à bout des virus que les femelles peuvent transmettre à l’être humain
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Pourquoi une filiale de Google lâche-t-elle dans la nature plus de 20.000 moustiques ?

 

Moustiques de l'espèce Aedes aegypti

L’espèce de moustiques Aedes aegypti est vectrice de nombreuses maladies dont le virus Zika, la dengue et le chikungunya.

©FELIPE DANA/AP/SIPA

Verify Life Science a annoncé le 14 juillet 2017 avoir commencé à lâcher en Californie plus de 20.000 moustiques afin de lutter contre le virus Zika, la dengue et le chikungunya.

Comment lutter à grande échelle et sans pesticide contre le moustique tigre, l’espèce vectrice entre autres joyeusetés du Zika, de la dengue et du chikungunya ? La filiale de Google Verify Life Science pense avoir trouvé la solution et a annoncé le 14 juillet avoir commencé à lâcher dans le comté de Fresno (Californie) plusieurs milliers de moustiques mâles (Aedes aegypti) préalablement stérilisés.Baptisé « Debug Fresno » le projet repose sur un postulat simple : diffuser dans la nature une quantité importante de moustiques censés féconder les femelles. Les œufs pondus étant non viables, l’expérience doit consécutivement entraîner une réduction du nombre d’individus et ainsi contribuer à lutter contre les maladies véhiculées. Les lâchés sont prévus pour durer tous les jours avant l’aube et ce pendant 5 mois, à raison de plusieurs milliers de moustiques par semaine.

Une expérience ne présentant pas de danger pour l’Homme

Pour stériliser les moustiques mâles, le projet Debug Fresno a utilisé la bactérie Wolbachia, laquelle est présente dans environ 60% des insectes dans la nature. La technique a déjà été mise en oeuvre au Brésil et en Colombie au début de l’année 2017.

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), recourir à cette méthode « n’implique aucune modification génétique des moustiques » et les bactéries Wolbachia « n’infectent ni l’être humain ni les autres mammifères ».

Pour l’heure il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir si vous vous rendez en Californie pendant la période estivale. Quant aux piqûres elles ne sont le fait que des femelles moustiques et non des mâles. 

https://www.sciencesetavenir.fr/n

3 maladies favorisées par le changement climatique


Dans un billet récent, on parlait des enfants ou petits enfants, qui pourraient vivre jusqu’à 150 ans, mais peut-être qu’ils n’ont pas tenu compte des changements climatiques qui risque de faire revivre certaines épidémies du passé comme fut le cas en Sibérie. Les moustiques qui ont des saisons plus longues pour transmettre des maladies … et autres problèmes que nous allons rencontrer au cours des prochaines années
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3 maladies favorisées par le changement climatique

 

Les polluants présents dans l'air, responsables de certaines maladies repiratoires, sont plus élevés en cas de chaleur extrême

Les polluants présents dans l’air, responsables de certaines maladies repiratoires, sont plus élevés en cas de chaleur extrême

Photo : DELAHAYE CATHERINE/SIPA

ENVIRONNEMENT ET SANTÉ – Températures, montée des eaux ou encore émissions de gaz à effet de serre ne cessent de battre des records. Mais voilà, le changement climatique n’est pas sans conséquence sur la santé. Il réveille des bactéries et favorise la prolifération de maladies infectieuses.

Le lundi 8 août correspond au Jour du dépassement de la Terre en 2016. Les hommes ont ainsi consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Mais cette surexploitation des ressources naturelles participe à l’accumulation de carbone dans l’atmosphère et au réchauffement climatique. En plus plus du danger écologique que cela représente, le changement climatique laisse planer un risque pour la santé.

« Bien que le réchauffement climatique puisse présenter localement quelques avantages, tels qu’une baisse de la mortalité hivernale dans les zones tempérées ou une augmentation de la production vivrière dans certaines régions, ses effets risquent dans l’ensemble d’être très largement négatifs, craint l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le changement climatique influe sur les déterminants sociaux de la santé: air pur, eau potable, nourriture en quantité suffisante et sécurité du logement. »

► L’anthrax refait surface

Le changement climatique pourrait être responsable de la réapparition de la bactérie Bacillus anthracis en Sibérie. En cause, la température avoisinant les 34°C au lieu des 15°C habituel.

Le site Pourquoidocteur.fr explique ainsi que cette hausse aurait favorisé « la libération des spores de la bactérie retenus depuis des décennies dans le permafrost (le sol dont la température est en dessous de 0°C) », jusqu’alors retenue dans une carcasse de renne congelé. Aussi appelé maladie du charbon, l’anthrax a causé la mort d’un enfant de 12 ans et l’hospitalisation de 90 personnes dans la région. La dernière épidémie datait de 1947.

► Zika, dengue, chikungunya…des zones d’endémie plus larges

En France, la période d’activité des moustiques s’étend de mai à novembre.

Mais « le changement climatique allongera probablement la saison de transmission de certaines grandes maladies à transmission vectorielle et modifiera leur répartition géographique », prédit l’OMS.

Ainsi, les moustiques du genre Aedes, qui transmettent le virus zika, la dengue ou le chikungunya pourrait se déplacer vers d’autres régions du globe, auparavant plus hostiles.

La hausse des températures et des épisodes caniculaires contribue « directement à la mortalité par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, en particulier chez les personnes âgées », relève l’OMS.

Mais la température augmente aussi la teneur de l’air en ozone et en autres polluants, des facteurs de risques de nombreuses pathologies. De même pour les concentrations en pollens, tant redoutées par les allergiques.

S’il est difficile de mesurer tous les méfaits du changement climatique sur la santé avec les données actuelles, « l’OMS, dans une évaluation prenant en compte seulement un petit groupe d’effets possibles sur la santé, et prenant pour hypothèse la poursuite de la croissance économique et des progrès sanitaires, a conclu que le changement climatique pourrait entraîner environ 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050: 38 000 dus à l’exposition à la chaleur des personnes âgées, 48 000 dus à la diarrhée, 60 000 dus au paludisme, et 95 000 dus à la sous-alimentation des enfants. »

Si toutes les populations sont à risque, celles qui vivent dans les petits états insulaires et dans les régions côtières sont les plus vulnérables.

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Virus Zika : les États-Unis vont-ils lâcher des moustiques OGM ?


Est-ce une bonne idée ? Peut-être à court terme, mais à long terme ? Est-ce qu’il y a de mieux à faire ? L’OGM n’est pas naturel et beaucoup redoutent des conséquences de changer par des organismes génétiquement modifiés
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Virus Zika : les États-Unis vont-ils lâcher des moustiques OGM ?

 

Moustique Aedes Aegypti © Felipe Dana/AP/SIPA

Moustique Aedes Aegypti © Felipe Dana/AP/SIPA

 

L’agence américaine des médicaments a donné son accord de principe à un lâcher expérimental de moustiques génétiquement modifiés en Floride, afin de limiter la propagation du virus Zika.

L’agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), a donné son feu vert de principe vendredi 11 mars 2016 à un lâcher expérimental de moustiques génétiquement modifiés en Floride qui pourraient permettre de limiter la propagation du virus Zika. La FDA explique avoir déterminé que ces moustiques mâles baptisé « OX513A«  ne présentent probablement pas de risque d’allergie pour les humains, les animaux ou l’environnement. Mais la décision de la FDA ne sera pas finalisée avant plusieurs mois, période durant laquelle l’agence entendra les évaluations des différentes parties prenantes.

Des moustiques testés avec succès au Brésil

Ces moustiques Aedes aegypti OGM produits par la firme britannique Oxitec, sont porteurs d’un gène qui écourte nettement leur vie et celle de leurs progénitures qui meurent avant l’âge adulte. Cela a pour effet d’éliminer les populations de moustiques sauvages qui sont les principaux vecteurs de maladies infectieuses comme le Zika, la dengue, le chikungunya ou le virus du Nil Occidental. Ces moustiques OGM ont déjà montré une certaine efficacité à réduire les populations de moustiques sauvages dans de petits tests effectués au Brésil et d’autres pays d’Amérique du sud.

La FDA a décidé de soumettre sans attendre cette décision aux avis des différentes parties dans le public pour la finaliser au plus vite alors qu’avec l’arrivée des beaux jours aux États-Unis les moustiques vont éclore et se multiplier, avait récemment expliqué devant le Congrès un responsable de la FDA. L’agence des médicaments s’est essentiellement appuyée sur une évaluation d’impact environnemental soumis par Oxitec qui est devenue une filiale de la firme américaine de biotechnologie Intrexon. Les documents d’Oxitec et de la FDA concluent que ces moustiques OGM ne pourront probablement pas « s’échapper » pour établir de larges populations dans la nature par le fait qu’ils sont programmés pour mourir jeunes.

Des effets toxiques « négligeables »

En outre, ils ne présentent aucun danger pour les humains et les autres animaux car ils ne piquent pas étant donné qu’il ne s’agit pour la plupart de mâles. Seules les femelles piquent pour se nourrir de sang. Et même s’il est aussi prévu de lâcher un très petit nombre de moustiques femelles OGM, les protéines qu’elles portent, résultant de leur modification génétique, ne paraissent pas être toxiques ou allergènes, selon la FDA.

Dans son annonce, l’agence conclut que « la probabilité qu’un lâcher de moustiques OX513A mâles ait des effets toxiques ou allergènes chez les humains ou les autres animaux est négligeable… ».

Une autre raison incitant les autorités américaines à accélérer le processus d’approbation est la résistance que développe les moustiques aux insecticides. Les autorités sanitaires se mobilisent pour protéger surtout les femmes enceintes d’une infection par le virus Zika, fortement soupçonné de provoquer la microcéphalie, une malformation grave et irréversible qui se caractérise par une taille anormalement petite du crâne et du cerveau des nouveau-nés.

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Le Saviez-Vous ► Les pires virus propagés par les moustiques


Les moustiques qui vivent que pour nous piquer et qui malheureusement, peuvent aussi transmettre des virus à l’homme. Depuis plusieurs semaines, c’est le virus Zika qui est à la une, mais d’autres virus sont toujours d’actualité
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Les pires virus propagés par les moustiques

 

Le moustique fait beaucoup parler de lui en ce moment. En particulier l’Aedes, plus connu sous le nom de « moustique tigre » qui est l’espèce qui véhicule le virus Zika ainsi que la plupart des maladies vectorielles.

Retour sur les pires virus propagés par les moustiques.

La fièvre jaune

On l’appelle fièvre jaune en référence à la jaunisse présentée par certains patients. On estime chaque année à 130 000 le nombre de cas de fièvre jaune et à 44 000 le nombre de décès dus à cette maladie dans les pays d’Afrique, où surviennent 90 % des cas. Ces chiffres tendent malheureusement à augmenter.

La période d’incubation est de 3 à 6 jours et est suivie de la maladie, qui peut présenter une ou deux phases.

La première provoque en général de la fièvre, des douleurs musculaires, des céphalées, des frissons, une perte de l’appétit, des nausées ou des vomissements. L’état de la plupart des patients s’améliore ensuite et leurs symptômes disparaissent au bout de 3 à 4 jours.

15 % des patients présentent une deuxième phase dans les 24 heures suivant la rémission initiale. Une fièvre élevée se réinstalle le patient présente une jaunisse, des douleurs abdominales et des vomissements. La moitié des malades présentant cette phase toxique meurent dans les 10 à 14 jours, et les autres se remettent sans séquelles importantes.

Il n’y a pas de traitement spécifique de la fièvre jaune. Le seul traitement vise à réduire les symptômes pour le confort du patient. La vaccination est la principale mesure préventive contre la fièvre jaune.

La filariose lymphatique

La filariose lymphatique également appelée « éléphantiasis » peut entraîner des lésions du système lymphatique et une augmentation anormale de volume de certaines parties du corps. Présente dans 58 pays, elle menace 1,23 milliard de personnes.

La maladie peut être éliminée grâce à une chimiothérapie préventive et des soins peuvent soulager les symptômes.

L’infection se produit lorsque les parasites filaires responsables de la maladie sont transmis à l’homme par des moustiques.

Les difformités corporelles causées par la maladie conduisent souvent à une stigmatisation sociale.

Le virus du Nil occidental

L’infection par le virus du Nil occidental est essentiellement transmise par piqûre de moustique infecté.

Environ 20 % des personnes infectées développent des symptômes tels que de la fièvre, des céphalées, une asthénie, des douleurs, des nausées, des vomissements et parfois une éruption cutanée et une adénopathie.

Le virus du Nil occidental peut également être à l’origine d’une maladie neurologique mortelle chez l’homme (de l’ordre de 1 personne sur 150). Néanmoins, environ 80 % des personnes infectées restent asymptomatiques.

Le virus peut infecter l’être humain, le cheval et d’autres mammifères.

La durée d’incubation varie de 3 à 14 jours.

Le Chikungunya

Le Chikungunya se manifeste par l’apparition brutale d’une fièvre souvent supérieure à 38.5 °C généralement accompagnée de maux de tête ainsi que d’importantes douleurs musculaires et articulaires, touchant principalement les extrémités des membres.

Il faut 4 à 7 jours pour que les symptômes apparaissent chez la personne contaminée par le moustique.

Il n’y a pas de traitement curatif contre le virus. Cependant l’évolution peut être rapidement favorable, si le malade répond bien au traitement symptomatique. La maladie peut aussi évoluer vers une forme chronique.

La Dengue

La dengue se caractérise par de la fatigue, des nausées et vomissement, une forte fièvre, des douleurs articulaires et musculaires, des maux de tête et des boutons.

Le temps d’incubation est de 2 et 7 jours et on peut en guérir en une semaine.

Aucun médicament n’existe à ce jour pour lutter contre le virus. Seul le traitement des symptômes est possible : contrôle de la fièvre et de la douleur chez les nourrissons et enfants, les femmes enceintes, les personnes fragiles, malades ou âgées, la maladie peut aller jusqu’à la mort ou entraîner de graves séquelles.

Le virus Zika

Découvert en 1947, le virus Zika a pendant longtemps touché très sporadiquement les humains en Afrique et en Asie du Sud. La première épidémie est survenue en 2007 dans le Pacifique. Depuis 2013, une épidémie sévit dans le Pacifique occidental, en Amérique et en Afrique.

Le virus Zika est transmis par des moustiques du genre Aedes. Les personnes atteintes par le virus présentent en général des symptômes bénins tels qu’une fièvre légère, une éruption cutanée et une conjonctivite. Normalement, ces symptômes disparaissent en 2 à 7 jours.

En 2013 et en 2015, les autorités sanitaires du Brésil et de la Polynésie française ont signalé des complications neurologiques et auto-immunes potentiellement liées à la maladie. Au Brésil, depuis qu’on observe une recrudescence des infections, on voit aussi une augmentation du nombre des nouveau-nés atteints de microcéphalie. Les autorités sanitaires de Polynésie française ont également rapporté une recrudescence inhabituelle du syndrome de Guillain-Barré depuis l’épidémie de 2013.

Le virus touche les zones tropicales où vivent d’importantes populations de moustiques.

La meilleure façon de se protéger du virus Zika est d’éviter les piqûres de moustique en utilisant des produits répulsifs, en portant des vêtements couvrant le plus possible le corps et préférablement clairs et de dormir sous des moustiquaires.

Il est aussi très important de vider, nettoyer ou couvrir tous les contenants susceptibles de retenir de l’eau stagnante, même en petite quantité.

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Il est temps de débarrasser notre planète des moustiques


Peut-on vraiment exterminer les espèces de moustiques qui propagent des maladies telles que la dengue, la Zika … Les insecticides, on le sait, cela ne fonctionne pas, car cela a des répercussions pour l’environnement, les autres espèces d’insectes et la santé humaine. Il semble avoir d’autres moyens et la plus prometteuse serait de modifier les gènes pour donner que des insectes mâles … Mais concrètement, avons-nous moralement le droit d’exterminer les moustiques concernés ? Peut-on penser qu’il aurait des répercussions auxquels nous n’avons pas pensées ?
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Il est temps de débarrasser notre planète des moustiques

 

Mosquito / Tom via Flickr CC License by.

Mosquito / Tom via Flickr CC License by.

Daniel Engber Traduit par Peggy Sastre

Les épidémies de dengue et de chikungunya, les ravages continus du paludisme ou la récente propagation du virus Zika prouvent que nous bénéficierions grandement de leur disparition.

Pour décrire la propagation mondiale du virus Zika, l’OMS a parlé d’un «niveau d’alerte extrêmement élevé». Ce qui tombe sous le sens: la maladie, cause probable de malformations congénitales, pourrait affecter des millions de personnes dans plusieurs dizaines de pays.

Mais deux faits pourraient se montrer plus rassurants. Le premier, c’est que le virus ne se transmet pas facilement de l’homme à l’homme. Le second, c’est que les bestioles vectrices de cette maladie –notamment deux espèces de moustiques, l’Aedes aegypti et l’Aedes albopictus– ne sont pas très actives en hiver et ne représentent pas de danger important dans des bâtiments bien isolés et climatisés.

Alors d’où viennent ces rougeurs sur mon visage? Pourquoi mon souffle se fait-il de plus en plus court? Non, ce n’est pas de la panique, je vous jure, c’est de la rage. Cette épidémie de Zika et ses sales petits flavivirus miteux me mettent à cran. Reste qu’il est absurde d’en vouloir à un virus. Ce truc n’a aucune volonté animale, ce n’est même pas un organisme vivant en bonne et due forme. Non, l’objet de mon courroux n’est pas le virus, mais bien son vecteur. Je possède un réservoir de bile spécialement dédié aux seringues hypodermiques volantes qui hébergent ce pathogène, ces diptères qui zigzaguent d’un pays à l’autre et propagent la terreur biologique dans leur sillage. Je n’en peux plus des moustiques. Il est temps de leur pourrir la vie.    

Et qui pourrait me contredire? Les événements de ces dernières années –les épidémies de dengue et de chikungunya, les ravages continus du paludisme– n’ont rien fait pour redorer le blason d’ores et déjà bien terne du moustique. De fait, ces parasites suceurs de sang et sniffeurs de sueur pourraient raisonnablement figurer au palmarès des pires ennemis du genre humain.  

Parlons un peu statistiques: les maladies véhiculées par les moustiques tuent chaque année plusieurs milliers de personnes. Le paludisme emporte à lui tout seul 6 millions de vies par décennie, principalement d’enfants en bas âge. Leur coût économique est tout aussi effrayant et avoisine sans doute les dizaines de milliards d’euros par an. Quand des chercheurs ont fait la somme de toutes les pertes occasionnées par une seule maladie liée au moustique (la dengue) dans un seul pays (le Brésil), ils ont obtenu 1,20 milliard d’euros annuels, sans compter le petit milliard nécessaire à la désinsectisation.

Vous pourriez penser qu’avec la propagation du Zika dans les infos, l’humanité aurait enfin compris combien le moustique exige d’être écrasé une bonne fois pour toutes. Mais non, tout ce qu’on entend, ce sont des propositions visant à combattre le virus, pas le vecteur. On nous dit que des scientifiques doivent batailler ferme pour trouver un nouveau vaccin, comme si c’était la meilleure solution au problème. La chasse au traitement contre le Zika pourrait prendre des décennies –et d’ici là, nous devrons rester les bras ballants à regarder des nuées méphitiques copuler dans notre espace aérien et débarquer sur nos plages. L’ennemi est à nos portes. Le temps n’est plus à la mollesse

Il est temps de tuer tous les moustiques. L’heure du moustiquocide est venue.

Programme de destruction totale

Certes, nous essayons déjà de contrôler ces vermines. Nous aspergeons de pesticides leurs sites de reproduction. Quand ces bestioles en sont à leur stade larvaire, nous tentons de les empoisonner avec des bactéries. Si elles survivent jusqu’à la pupe, nous pouvons les étouffer dans un film huileux. Mais toutes ces stratégies guerrières ouvrent la porte à la dissidence et à l’insurrection. Les produits chimiques peuvent contaminer des lieux de vie humaine et, s’ils font trop bien et trop largement leur boulot, ils peuvent tuer des espèces que nous apprécions. Les experts en santé publique ont leur propre jargon technocratique pour qualifier ces dommages collatéraux: on parle ainsi de «dérive adulticide» ou de«mortalité des insectes non cibles».  

Il leur faut donc affiner le tir et chercher le meilleur compromis entre la mort des moustiques et la santé des écosystèmes. Ils ont ainsi recours à une «gestion vectorielle intégrée», un euphémisme rassemblant plein de petites actions: répertorier les lieux de reproduction des moustiques, les asperger de produits chimiques, réparer des égouts défectueux, collecter les pneus qui traînent, assécher les marais, etc. Autant de démarches responsables et sûres, si ce n’est écologiquement correctes.

Mais la récente explosion des arborvirus m’a convaincu d’une chose: nous ne pouvons pas gagner cette guerre les mains attachées dans le dos, fussent-elles recouvertes de répulsif. Sus à la politesse. La situation sur le terrain est suffisamment moche pour que la «gestion intégrée» ait fait son heure. Ce qu’il faut, c’est un programme de destruction totale du moustique. Et le truc, c’est que pour la première fois dans l’histoire humaine, ce rêve est susceptible de devenir réalité. Oui, il existe un meilleur moyen d’éradiquer les moustiques –une option nucléaire– mais jusqu’ici, nous avons été trop pleutres pour l’utiliser.

La technique que j’ai en tête remonte aux années 1930 et au génie d’un homme, Edward F. Knipling. Confronté à une épizootie mortelle touchant le bétail, la myiase cavitaire causée par la lucilie bouchère, ce chercheur du Département américain de l’Agriculture eut l’idée de retourner ces sales parasites contre eux-mêmes. Son hypothèse: en élevant des mâles stériles et en les relâchant dans la nature, il allait peut-être pouvoir interférer avec la reproduction des mouches mangeuses de chair et diminuer leur nombre.

«Généralement, les réactions oscillèrent entre le scepticisme et la dérision», écrivit-il ensuite.

Reste qu’en 1953, il eut recours à une machine à rayons X de l’armée pour stériliser quelques mouches, avant de les relâcher sur l’île de Sanibel, en Floride. L’expérience fut un succès et le fut encore sur l’île de Curaçao. En quelques mois, Knipling avait exterminé toute la population de lucilies bouchères natives de l’île. En 1959, les mouches avaient disparu de tout le Sud des États-Unis. Et il ne fallut pas attendre longtemps pour qu’il en soit de même dans tout le pays.     

Pour son œuvre, Knipling remporta le Prix mondial de l’alimentation et fut inscrit au panthéon de la Cattlemen’s Association, le premier syndicat d’éleveurs américain. Satechnique de l’insecte stérile s’attira non seulement les faveurs des agriculteurs, mais aussi des écologistes. En 1962, Rachel Carson sortait Printemps silencieux, célèbre réquisitoire contre les industriels et leur pollution chimique.

Dans le dernier chapitre, «Une autre voie», Carson mentionnait quelques «solutions nouvelles, imaginatives et créatives au problème du partage de notre terre avec d’autres créatures».

La méthode de Knipling était célébrée comme «une démonstration triomphale de la valeur de la créativité scientifique, soutenue par la persévérance, la détermination et une recherche fondamentale méticuleuse».     

Des bestioles incapables de se reproduire

Alors pourquoi les scientifiques n’ont-ils pas usé de cette méthode pour combattre le moustique? En réalité, ils l’ont fait. Le problème, c’est que les moustiques sont trop fragiles pour résister aux rayons X: ils ne deviennent pas stériles, ils meurent tout simplement. Mais ces dernières années, la technique de l’insecte stérile a été amendée. Un chercheur, Luke Alphey, a ainsi eu recours à l’ingénierie génétique pour concevoir une lignée stérile d’Aedes aegypti –l’espèce vectrice de la dengue, du Zika et de la fièvre jaune. La technique d’Alphey est très astucieuse: les insectes possèdent un gène qui les tuent au stade larvaire, sauf s’ils sont élevés en présence de tétracycline, un antibiotique courant. Dès lors, il est possible d’élever énormément de bestioles en laboratoire, mais dès qu’elles sont relâchées dans la nature, elles sont incapables de se reproduire.

En 2002, Alphey créait Oxitec, qui allait devenir la première entreprise conceptrice de moustiques génétiquement modifiés à des fins de désinsectisation. Depuis 2010, la compagnie mène des expériences de terrain au Brésil, dans les îles Caïman et au Panama. Le traitement se présente comme suit: un employé d’Oxitec conduit une camionnette dans des endroits infestés de moustiques, à une vitesse oscillant entre 8 et 15 km/h. Un ventilateur sans pales projette des moustiques génétiquement modifiés mâles à travers un tube en plastique, avant que les insectes ne cherchent à copuler avec les femelles sauvages. (Lors d’un test effectué au Brésil, Oxitec a relâché 800.000 moustiques par semaine pendant six mois). Selon Andy McKemey, directeur des opérations d’Oxitec, chacun de ces tests grandeur nature diminue d’au moins 90% les populations locales de moustiques

Des responsables américains aimeraient tester la technique d’Oxitec. Une première tentative dans les Keys de Floride a déclenché la colère de certains habitants, ces dernières craignant d’être les cobayes d’apprentis sorciers. Pour répondre à ses détracteurs, Oxitec affirme que sa technique est non seulement extrêmement ciblée (une seule espèce de moustique est concernée), mais aussi autolimitante (si vous cessez l’approvisionnement en moustiques OGM, ils disparaissent rapidement de l’écosystème). 

Mais les deux camps semblent faire fausse route. Les risques posés par les moustiques d’Oxitec sont probablement des plus modérés et, dans tous les cas, ils doivent être comparés à ceux des insecticides classiques. Mais reste que les prétendus «bénéfices» de cette technique –sa spécificité et la brièveté de son action– sont un nouvel exemple d’un excès de prudence en matière de lutte contre les moustiques. Ce que m’explique McKemey, c’est qu’une fois le test terminé, les populations de moustiques commencent à «repartir» dans les six mois. Elles ont été contrôlées pendant un temps, mais pas annihilées.

Une descendance exclusivement mâle

Alors pourquoi ne pas recourir à la biomédecine pour leur asséner un coup ultime et fatal? En 2007, Bruce Hay de Caltech proposait une arme anti-moustiques encore plus redoutable: le gène moteur. Sa technique: inséminer les populations locales avec des moustiques conçus en laboratoire pour posséder un ensemble particulier de gènes «égoïstes», capables de se disséminer en tuant leurs concurrents.

En théorie, une telle approche permet de remplacer une population sauvage en quelques générations: chaque organisme de la lignée native sera supplanté par un autre de la lignée modifiée. Une lignée qui pourrait être génétiquement modifiée pour résister au paludisme, au Zika et autres pathogènes véhiculés par telle ou telle espèce de moustique. De même, ces moustiques pourraient être génétiquement modifiés pour avoir telle ou telle vulnérabilité. Par exemple, ils pourraient tous mourir en réaction à un signal extérieur –une hausse de température, comme celle indiquant le passage de l’hiver au printemps.  

Une autre variante du gène moteur, en cours de développement dans un autre laboratoire, pourrait avoir des conséquences encore plus radicales. Il s’agit d’une version inversée desFils de l’homme: les moustiques modifiés sont porteurs d’un ensemble de gènes détruisant les chromosomes X dans le sperme. Ils peuvent se reproduire, mais toute leur descendance sera mâle.

«C’est une idée très exaltante», précise Hay. «Chaque génération est constituée de mâles qui engendrent des mâles. Au bout d’un moment, les populations n’ont plus de femelles, et voilà, c’est fini.»

Ces techniques de gènes moteurs sont si puissantes –leur potentiel destructeur est si vaste– qu’il aura été très difficile pour les scientifiques de les tester, même en milieu confiné. La crainte, c’est qu’un gène égoïste ne se contente pas d’annihiler une population locale, mais s’échappe et aille contaminer d’autres zones, comme ce qu’on a pu voir avec certaines plantes OGM. Une expérience mal contrôlée, et c’est toute une population mondiale qui pourrait être décimée, et même disparaître. Au lieu de tuer quelques Aedes aegypti en Floride, vous pourriez tous les tuer partout dans le monde.

Et alors, ce serait… tellement grave?

«La vie serait comme avant, si ce n’est meilleure»

Imaginons, un instant, que nous puissions éliminer totalement une espèce de moustique –voire annihiler les 3.500 espèces qui bourdonnent sur la planète. Notre écosystème global s’effondrerait-il?

Une réponse honnête est la suivante: personne n’en sait vraiment rien. Reste que peu de données factuelles permettent de faire des moustiques un maillon essentiel de telle ou telle chaîne alimentaire, ou de dire que leur niche se sera jamais remplacée par quelque chose d’autre. Quand la journaliste scientifique Janet Fang fit cette expérience de pensée pour Nature en 2010, elle arriva à cette conclusion:

«La vie serait comme avant –si ce n’est meilleure.»

Une conclusion que j’allais faire mienne trois ans plus tard, en travaillant sur cette même question:

«Dans aucune chaîne alimentaire connue, les moustiques ne représentent un maillon nécessaire d’un processus crucial», m’avait résumé un entomologiste spécialisé dans le contrôle du moustique. 

Par le passé, nous avons éliminé des tas d’espèces, indifférents que nous étions au sort du monde naturel. Il est tragique que la tourte voyageuse, le tigre de Tasmanie ou le quagga n’existent plus. Mais le ciel ne nous est pas (encore) tombé sur la tête. Toute écotragédie doit être pondérée par ses bénéfices –et les bénéfices du moustiquocide seront énormes. Qu’importent ses conséquences imprévues (et il y a toujours des imprévus), l’élimination des moustiques sauvera des milliards de vies humaines et économisera des centaines de milliards d’euros en quelques décennies. Elle permettra de mettre un terme aux souffrances occultées des plus pauvres du monde

Et on ne parle ici que du scénario le plus extrême. Les méthodes de gènes moteurs ne fonctionnent que sur certaines espèces, alors imaginons que nous puissions annihiler certains moustiques –les plus nocifs. Et si nous pouvions appuyer sur le bouton qui détruira les espèces les plus invasives et les plus mortelles, comme Aedes aegypti? Et quid des atroces moustiques Anopheles, qui transmettent le paludisme et semblent avoir évolué en parasites humains? Si nous nous débarrassons de ces infâmes vermines, ne serons-nous pas tous plus heureux? Personne n’a pleuré à l’enterrement de la polio ou dela peste bovine. Pourquoi les moustiques devraient-ils recevoir un traitement spécial? Parce qu’ils sont des insectes?   

«A mon avis, vous faites figure d’exception», m’a dit Bruce Hay quand je lui ai fait part de mon opinion sur la gestion des moustiques. «Je ne pense pas que les gens seront prêts à de telles mesures, même en principe.» Il n’est pas fan des Aedes ou des Anopheles, «mais vous pouvez rompre le cycle infectieux par des mesures raisonnables de santé publique»,précise-t-il.

La peste soit de ces balivernes. J’ai soumis la même idée à Luke Alphey, le fondateur d’Oxitec, et voici ce qu’il m’a répondu:

«Je suis suffisamment écolo pour que l’idée d’éliminer une espèce me mette mal à l’aise.»

Qui plus est, les techniques de gènes moteurs en sont encore «au stade expérimental». Certes, mais une fois qu’elles seront opérationnelles, peut-on envisager de les appliquer à une espèce d’Anopheles? Ces atroces sangsues qui pullulent dans nos environnements anthropisés et semblent n’avoir qu’un seul but dans la vie: propager des maladies?

«Ce ne serait pas déraisonnable de l’envisager» s’est-il résolu à admettre, après moult insistance de ma part.

Très bien: tout ce qu’il nous reste à faire, c’est traduire cette hypothèse non-déraisonnable en action exterminatrice. 

Daniel Engber

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