États-Unis : des burgers à vie pour le sauveur de Cleveland


Un bon coup publicitaire pour les restaurants rapides avec l’homme qui a pu aider à la délivrance des trois femmes séquestrées par Ariel Castro. Charles Ramsey va pouvoir manger du Mc Do a vie jusqu’en s’en écoeuré
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États-Unis : des burgers à vie pour le sauveur de Cleveland

 

Des burgers (photo d’illustration). © Matthew Mead / AP/SIPA

Par NICOLAS GUÉGAN

L’Amérique et les fast-foods, c’est toute une histoire d’amour. Charles Ramsey, un habitant de Cleveland (Ohio), fait partie de ceux qui tiennent le Big Mac pour religion.

Le 6 mai dernier, sa vie a pris un tournant inattendu. Entre deux bouchées de son sandwich préféré, il a arraché aux griffes d’Ariel Castro trois femmes retenues en otage. L’homme, élevé au statut de héros national, n’a pas manqué d’offrir son témoignage aux caméras. Enchaînant les interviews, Charles Ramsey a tenu à préciser le rôle, ô combien important, de son burger à demi-entamé. De quoi déclencher chez les internautes une vague de sympathie :

« Des burgers gratuits à vie pour notre héros ! » réclamaient-ils au roi du fast-food sur Twitter.

Charles Ramsey

Après avoir fait la sourde oreille, McDonald’s vient d’offrir un an de burgers à son publicitaire de premier choix. Mais la multinationale ne s’est pas encore prononcée sur la présence ou non de Charles Ramsey aux côtés de Ronald pour la prochaine campagne de publicité, comme le réclamaient certains twittos. Et pour cause, le héros traîne derrière lui un lourd passé judiciaire, où figurent, entre autres, des condamnations pour violences domestiques. L’entreprise, toujours dans sa grande générosité, n’a pas manqué de faire don de 10 000 dollars au Centre national des enfants disparus et exploités.

Un burger « Ramsey »

L’autre avantage avec l’Amérique, c’est la surenchère permanente. Charles Ramsey s’est aussi vu offrir une mystérieuse « Chuck Card ». Cette carte de fidélité, qui n’existe qu’à un seul exemplaire, et à son nom, lui permet de manger des hamburgers gratuits dans quatorze restaurants de Cleveland, et cela, à vie. Du coup, il a le temps d’aller la chercher et n’a pas encore été la réclamer.

Summum de la réussite sociale américaine, Hodges, un restaurant du centre-ville de Cleveland, vient de mettre à sa carte un burger au nom du héros qui, selon lui, fait un tabac. Interrogé par CNN, le manager n’a pas oublié de préciser que Ramsey avait travaillé à la plonge dans ce même restaurant, voilà quelques années.

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Disparues de Cleveland: Ariel Castro, un homme à deux visages


Il semble que c’est Ariel Castro, le principal accusé dans l’affaire des séquestrations des trois jeunes femmes qui ont été disparus depuis 10 ans. Un gars qui malgré son passé violent aurait réussi a garder secret dans sa maison ces femmes qui ont vécu l’horreur pendant des années
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Disparues de Cleveland: Ariel Castro, un homme à deux visages

 

Une photo d'Ariel Castro, soupçonné d'avoir kidnappé et séquestré pendant 10 ans trois jeunes filles à Cleveland (gauche) et un portrait-robot du FBI d'un suspect, en 2004.

Une photo d’Ariel Castro, soupçonné d’avoir kidnappé et séquestré pendant 10 ans trois jeunes filles à Cleveland (gauche) et un portrait-robot du FBI d’un suspect, en 2004. PHOTOMONTAGE 20 MINUTES

PORTRAIT Il est le principal suspect dans l’enquête sur les séquestrations dans l’Ohio aux Etats-Unis…

Musicien à ses heures mais violent par le passé selon des proches, Ariel Castro semble présenter deux visages. Avec ses deux frères Pedro, 54 ans, et Onil, 50 ans, ce chauffeur de bus scolaire âgé de 52 ans a été arrêté lundi pour avoir enlevé et séquestré pendant dix ans Amanda Berry, 27 ans, Gina DeJesus, 23 ans, and Michelle Knight, 32 ans. Les trois jeunes femmes ont été libérées d’une maison à deux étages et quatre chambres que Castro détenait au numéro 2207 de Seymour Avenue, dans un quartier très populaire de Cleveland.

Il était fier de son origine porto-ricaine, et le drapeau de Porto-Rico flottait à côté de celui des Etats-Unis sous le porche de sa maison. Castro vient d’une famille nombreuse, qui a émigré aux Etats-Unis après la Seconde Guerre mondiale d’une région porto-ricaine célèbre pour son café vers la très industrielle Cleveland.

Bonne réputation

Son père, Nona Castro, mort en 2004, gérait un parking de voitures d’occasion. Son oncle Julio «Cesi» Castro, 78 ans, reste le pilier de la communauté hispanique de la ville, depuis son magasin caribéen dont il s’occupe toujours. Sur Seymour Avenue, Castro avait plutôt bonne réputation.

«Je vis là depuis un an. J’ai fait des barbecues avec ce type, on a mangé des travers de porc et d’autres trucs et j’ai écouté de la salsa. Rien ne m’a jamais laissé penser qu’il y avait des filles dans cette maison», a raconté Charles Ramsey, le voisin qui a permis à Amanda de s’échapper puis de prévenir la police.

Ramsey se rappelle avoir vu Castro dans le jardin de sa maison jouer avec ses chiens. Sur sa page Facebook, Castro indique aimer les chiens chinois et bricoler des voitures et des vélomoteurs.

«Deux vies»?

Julio Castro, cependant, raconte que son neveu s’est isolé de la famille après la mort de son père en 2004, qui est aussi l’année de la disparition de Gina DeJesus, un an après celle d’Amanda Berry, et deux ans après celle de Michele Knight.

«Peut-être qu’il était ce genre de personne qui a deux vies», a-t-il déclaré sur CNN.

En 2005, l’ancienne femme de Castro, Grimilda Figueroa, décédée l’an dernier, avait porté plainte contre lui, l’accusant d’avoir «enlevé souvent» leurs deux filles et de les avoir «empêché d’être avec (leur) mère». Les documents judiciaires indiquent en outre que Grimilda Figueroa avait eu deux fois le nez brisé et des côtes cassées et qu’elle avait demandé au juge «d’empêcher (Castro) de menacer de la tuer».

Violence domestique

Le fils du couple, Anthony Castro, 31 ans, qui travaille dans la banque à Cincinnati (Ohio), a raconté au quotidien britannique Daily Mail que sa mère avait quitté la maison avec ses trois enfants en 1996 après plusieurs épisodes de violence domestique.

«J’ai été battu aussi», a-t-il affirmé.

Pendant 22 ans, Castro a conduit des bus scolaires, pour 18,91 dollars l’heure, non sans provoquer quelques incidents, qui l’ont finalement conduit au licenciement en novembre, selon le quotidien local Plain Dealer.

«De plus en plus sur la défensive»

Après son travail, Castro jouait de la guitare basse, et il a posté la photo d’un modèle à six cordes sur sa page Facebook. Il était membre depuis quinze ans d’un groupe de musique latino, Grupo Kanon

«Il est devenu de plus en plus sur la défensive ces dernières années», a indiqué le chef du groupe, Ivan Ruiz, qui le connaît depuis vingt ans. «C’était comme s’il ne pouvait pas quitter sa maison». «Il était bizarre. Il était toujours en retard pour les répétitions ou les concerts» et «je l’ai licencié l’an dernier».

Une cousine des trois frères, Maria Castro-Montres, a confié à l’AFP mercredi sa «honte».

«Quelqu’un capable de telles choses est un psychopathe qui a réussi à le cacher pendant de nombreuses années.»

Avec AFP

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