Le Saviez-Vous ► Charlemagne a-t-il vraiment inventé l’école ?


Vous connaissez la chanson que Charlemagne à inventé l’école ? Est-ce vrai ? Pourtant, l’éducation a commencé avec l’écriture en Mésopotamie. Alors pourquoi cette chanson ? Bien que Charlemagne n’a pas inventé l’école, il y a joué quand même un grand rôle pour l’accessibilité pour tous, enfin pour les garçons.
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Charlemagne a-t-il vraiment inventé l’école ?


Charlemagne a-t-il vraiment inventé l'école ?Sacre de Charlemagne, Jean Fouquet, Tours© Grandes Chroniques de France Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 6465, fol. 89v. (Second Livre de Charlemagne)

Par Samantha Barreto

On attribue à l’empereur carolingien la paternité de l’école. Mais quel est le véritable rôle de Charlemagne en matière d’éducation ?

Charlemagne, inventeur de l’école : une idée reçue

Les premières écoles datent de l’apparition de l’écriture en Mésopotamie. Les Égyptiens, les Aztèques, les Grecs, les Romains… toutes ces civilisations avaient déjà à coeur de transmettre leur savoir aux jeunes générations. Le mot “école” vient d’ailleurs du grec ancien skholế qui désignait “l’arrêt du travail”, le loisir.

Dire que Charlemagne a inventé l’école serait donc faux. Mais le roi carolingien a bel et bien donné un nouvel élan en matière d’éducation.

Éducation : le véritable rôle de Charlemagne

Depuis la chute de l’Empire Romain d’Occident, plusieurs peuples barbares se sont installés sur le territoire. Quand Charlemagne accède au trône, il tente d’unifier le royaume des Francs, où l’on parle alors plusieurs langues et où le christianisme côtoie les croyances païennes.

A la fin du VIIIe siècle, le futur empereur a un projet ambitieux : il veut mettre l’enseignement à la portée du plus grand nombre. En 789, il déclare :

“Qu’on rassemble les fils de condition modeste et les fils bien nés. Qu’on établisse des écoles pour l’instruction des garçons. Que dans chaque monastère on enseigne les psaumes, les notes, le chant, le comput, la grammaire, et qu’on dispose de livres bien corrigés”.

Il fait donc ouvrir une double école dans chaque ou monastère de son royaume : l’une forme les futurs membres du clergé, l’autre est ouverte au peuple. Les prêtres y enseignent aux garçons la lecture, l’écriture, la grammaire, le calcul, et l’astronomie, mais aussi les fondements de la religion.

Au sein même de son palais à Aix-la-Chapelle, il ouvre l’école palatine, qu’il ne manque pas de visiter pour veiller à ce que les jeunes étudiants s’appliquent dans leur travail. L’école accueille les enfants issus de famille nobles ainsi que des élèves du peuple qui figurent parmi les plus méritants.

Pour faciliter la compréhension des livres par le plus grand nombre, Charlemagne amorce aussi une simplification de l’écriture en imposant la minuscule Caroline. Ponctuation, mots séparés, lettres arrondies… cette nouvelle écriture standard est assez proche de notre écriture actuelle.


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Le Saviez-Vous ► Charlemagne a inventé l’école, mais ne savait pas écrire


Vous souvenez de la petite chansonnette « Qui a inventé l’école, c’est, c’est, c’est sacré Charlemagne … » et bien pourtant, il ne savait pas écrire
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Charlemagne a inventé l’école, mais ne savait pas écrire

Charlemagne n’a appris que tardivement à écrire et il ne parviendra jamais à maîtriser cette technique difficile. C’est d’ailleurs ce qui motivera la création d’une école au sein de son palais afin que ses hommes soient capables de rédiger des rapports à son intention.

Pour lui permettre de signer autrement que par une simple croix, Eginhard, son homme de confiance et futur biographe (photo), va lui apprendre à tracer un signe simple. Il s’agit d’un monogramme (ci-dessous) qui contient toutes les lettres de son nom Karolus (Charles en latin). Les consonnes sont sur les branches de la croix ; les voyelles sont, quant à elles, contenues dans le losange central (le « A » en haut, le « O » est le losange, le « U » est la moitié inférieure).

Le monogramme n’est pas écrit avec le « C » latin mais avec le « K » franc pour symboliser le fait que l’héritage de l’Empire romain est passé à l’Empire des Francs. En outre, le fait de placer les lettres en forme de croix n’est pas uniquement l’affirmation du Christianisme comme base de l’Empire carolingien. Il accentue davantage le fait que l’empereur des Francs se considère comme la première personne de la Chrétienté.

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Le Saviez-vous ► Comment l’ours a perdu son statut de roi des animaux


Tout le monde le sait que le lion est le roi des animaux, mais peu le savent que c’est l’Église qui en fait à  détrôné l’ours
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Comment l’ours a perdu son statut de roi des animaux

 

Avant d’être décimé par les chasseurs puis réintroduit dans nos contrées ces dernières années, l’ours était respecté et vénéré aussi bien en Europe que chez les amérindiens. Mais ce dernier, sur le continent européen du moins, s’est fait souffler sa place de Roi des animaux par le Lion.

Explications.

L’ours, présent dans les cultes païens en Europe depuis la nuit des temps, est au cœur de nombreuses légendes, mythes et œuvres littéraires. Il est vénéré avant de perdre de sa superbe au tournant du Moyen Age et d’être exhibé aux badauds dans les foires du bout d’une corde.

Mais pourquoi l’ancêtre de « Winnie l’ourson » est-il devenu indésirable au point de perdre son titre de roi ?

Parce que l’Eglise le voit comme un rival à cause de sa puissance, sa posture proche de l’homme lorsqu’il se met sur ses deux pattes et, cela ne s’invente pas, sa tendance à « enlever les jolies filles » avec lesquelles il s’encanaille. Comme le relate le site du magazine Sciences Humaines, l’Eglise, dans son œuvre de colonisation  des esprits païens, le remplace par le Lion car ce dernier est plus « lointain et moins dérangeant ».

Ainsi, avant que l’Europe ne soit complètement christianisée, il était de bon ton chez les nobles et les puissants d’avoir un lien de parenté avec le plantigrade. Du temps de la Grèce antique déjà. Comme le rapporte l’historien Michel Pastoureau, [1] le prince de Troie, Pâris, a été élevé durant son enfance par une ourse avant d’enlever quelques années plus tard Hélène, épouse du roi de Sparte, Ménélas, et de déclencher par la même  la guerre de Troie.

Plus au Nord, en Scandinavie, des femmes enlevées par des ours ont enfanté des guerriers qui fondèrent des dynasties. Des rois de Norvège et du Danemark revendiquèrent une telle parenté. Au Moyen Age, les stars de l’époque comme Roland, Tristan, Lancelot, le roi Arthur, fictives ou pas, s’accaparent toutes la force physique de l’ours. Mais, avec Charlemagne, tout le monde ou presque se met à vouloir faire la peau au « nounours ». Il perd son trône de roi des animaux et son aura divine.

Toujours au temps de la construction des cathédrales, dans les remèdes préconisés par l’abbesse Hildegarde de Bingen, comme le raconte la revue universitaire Rursus, l’ours est utilisé pour guérir certains maux [2]. Mais il faut en user précautionneusement.

« La peau du haut de la tête d’un ours posée sur la poitrine et le cœur d’un individu timide, craintif, tremblant et anxieux le rendra, grâce à sa chaleur, énergique et sans peur ».

Mais c’est un drame si la peau de la bête n’est pas correctement tannée car au contact de la chair humain, la sueur de l’ours pourrait susciter « une passion excessive : désir charnel, violence bestiale ».

En se couvrant de la peau de l’animal, l’homme peut aussi se transformer, – s’invertir, –  et être habité par la nature bestiale de l’ours. Le mythe du loup garou n’est pas loin, mais c’est une autre histoire dans l’Histoire.

De nos jours, les ours sont réintroduits par exemple dans les Pyrénées, exposés à travers les siècles dans les foires par des montreurs d’ours, les plantigrades sont la coqueluche des peluches pour tous petits, et à cause des bouleversements climatiques, l’ours polaire pourrait un jour disparaître. Mais on pourra toujours s’en souvenir en buvant un Coca-Cola.

Via : Neatorama.comSciencehumaines.com, Passion-medievale.com etRursus.revues.org

Illustration : Capture d’écran de « Kaamelott », et de l’Expérience de l’ours Coca-Cola
[1] : L’Ours. Histoire d’un roi déchu, aux éditions du Seuil, 2007, Michel Pastoureau. 
[2] :
L’animal et la pensée médicale dans les textes du Haut Moyen Age, Jacques Voisenet.

Par Guillaume RocheFollow @Leyog

http://fluctuat.premiere.fr/

Le saviez-vous ► Minuscules et majuscules : Quel est l’intérêt d’avoir à la fois des majuscules et des minuscules ?


En fait, je ne me suis jamais posé la question pourquoi que nous avons des majuscules et minuscules et ce n’est pas pour une mode, une évolution de l’écriture .. mais pour une toute autre et bonne raison
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Minuscules et majuscules : Quel est l’intérêt d’avoir à la fois des majuscules et des minuscules ?

 

 

Par louamel

L’alphabet comporte vingt-six lettres et vous le savez, mais souvenez-vous quand vous avez appris à lire et à écrire : vous avez dû en mémoriser cinquante-deux différentes – vingt-six en minuscules et autant en majuscules. Pourquoi cette complication ? Par souci d’esthétisme, pour enjoliver les ouvrages ? Eh bien non, tout simplement par économie.

À l’époque du latin, nos quelques ancêtres qui savaient écrire le faisaient uniquement en lettres majuscules. En réalité, ils n’écrivaient pas au sens strict : ils gravaient les mots sur de la pierre ou du bois, à l’aide d’un burin ou d’un ciseau.

Ce n’est que plus tard que l’Homme a appris à écrire sur du papyrus ; ou mieux, du vélin (1).

Or le papyrus était rare et le vélin très cher.

C’est pourquoi, sous Charlemagne, des moines bénédictins se sont attachés à modifier leurs écritures pour la concentrer, en dessinant de nouvelles formes de lettres, plus petites. Ainsi, les copies des textes latins qu’ils réalisaient occupaient moins de surface : d’où de substantielles économies de papyrus ou de vélin.

La pratique de l’écriture en minuscules s’est rapidement transmise, et l’invention de l’imprimerie l’a consacrée.

(1)  Le vélin est un parchemin de grande qualité préparé à partir de la peau de veau mort-né.

http://omnilogie.fr