La sécurité de l’eau douce n’est pas assurée au Canada


Au Canada, nous sommes entourées d’eau douce, que ce soient les rivières et les lacs. Nous avons cette impression que l’eau ne manquera jamais et du gaspillage, il y en a beaucoup malheureusement, surtout l’été. Il faut prendre conscience qu’avec les changements climatiques pourrait rendre l’eau moins accessible dans les années a avenir pour des causes multiples.
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La sécurité de l’eau douce n’est pas assurée au Canada

PHOTO CHAD HIPOLITO, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

La rivière Wedzen kwa, près de Houston, en Colombie-Britannique

(Hamilton) Le Canada devra tenter de remonter une rivière sans pagaie s’il ne reconnaît pas les menaces qui pèsent sur son eau douce, indique un rapport rédigé par certains des plus grands scientifiques du secteur de l’eau.

LA PRESSE CANADIENNE

« Nous avons apprécié le luxe du mythe de l’abondance illimitée d’eau douce au Canada », a déclaré Bob Sandford, coauteur d’un rapport du projet Global Water Futures, auquel participent 22 universités.

« Mais le Canada n’est pas un pays où la sécurité de l’eau est assurée. »

Les changements climatiques dépassent rapidement les politiques d’utilisation de l’eau qui n’ont pas changé depuis des décennies et la mosaïque de juridictions rivales qui les créent ne bouge pas assez vite pour s’adapter, a déclaré la coauteure, Corinne Schuster-Wallace.

« Les impacts du changement climatique s’accélèrent beaucoup plus rapidement que nous ne l’aurions pensé. Nos politiques de gouvernance de l’eau sont fragmentées. »

À titre d’exemple, les auteurs soulignent l’eutrophisation, une intoxication de l’eau des lacs par des algues toxiques.

Les algues ont toujours existé, mais l’impact des quantités croissantes de ruissellement agricole et du réchauffement progressif de l’eau des lacs par le changement climatique est de plus en plus important.

« Les lacs au Canada se réchauffent deux fois plus vite que la moyenne mondiale », a déclaré Bob Sandford qui a précisé que les algues toxiques se développent davantage lorsque les eaux sont plus chaudes.

« L’eutrophisation est un problème d’un océan à l’autre. »

Les conditions météorologiques changeantes menacent également les fermes. Plus de précipitations tombent sous forme de pluie au lieu de neige, qui coule au lieu de rester sur la terre ferme.

« L’agriculture des Prairies dépend de ce manteau neigeux », a déclaré Corinne Schuster-Wallace.

Les villes sont également menacées alors que les glaciers fondent. (La neige accumulée dans les montagnes et les glaciers est la source de la majeure partie de l’écoulement des rivières et de l’approvisionnement en eau de tout le sud des Prairies.)

« Lorsque vous considérez nos glaciers comme notre compte d’épargne et non comme notre compte courant, c’est un réel problème », a déclaré Corinne Schuster-Wallace. « Dans 10, 20 ou 30 ans, notre compte d’épargne aura disparu. »

Dans l’ensemble, la qualité de l’eau se dégrade lentement.

Et les changements climatiques continuent de provoquer l’augmentation d’événements météorologiques extrêmes comme les précipitations et les inondations qui causent des dégâts aux habitations et aux autres infrastructures.

« En cinq ans, nous avons eu trois événements qui ne se produisaient jusqu’alors que tous les 100 ans », a déclaré Corinne Schuster-Wallace.

Le directeur parlementaire du budget a déclaré que les coûts des secours en cas de catastrophe naturelle avaient augmenté de 660 % entre 1970 et 2014. Le coût des événements extrêmes survenus entre 2000 et 2017 dépasse 28 milliards de dollars.

Dans le même temps, l’eau est réglementée par des accords qui, dans certains cas, ont été élaborés dans les années soixante. Dans une année sèche, l’Alberta aurait de la difficulté à laisser à la Saskatchewan sa part d’eau dans certaines rivières, a déclaré Bob Sandford.

« La division dans ce pays pourrait nous coûter très cher », a-t-il déclaré.

« La stratégie pancanadienne sur le climat est en lambeau. Il y a d’énormes conflits et nous n’arrivons pas à des solutions. »

Les deux auteurs ont exhorté les politiciens à atténuer leur rhétorique et à se mettre au travail.

« Nous devons nous engager à changer ce que nous faisons », a déclaré Schuster-Wallace. « Et nous aurions dû l’avoir fait hier. »

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Arctique : 200 rennes morts de faim, le changement climatique pointé du doigt



Les conséquences des changements climatiques dans l’archipel norvégien à un effet direct sur les rennes. Ils sont plus nombreux à se réunir sur le même territoire et avec le gel et dégel, la nourriture est emprisonnée dans la glace, laissant le lichen d’une piètre qualité. Il y a donc beaucoup plus de rennes qui meurent de faim l’hiver dernier
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Arctique : 200 rennes morts de faim, le changement climatique pointé du doigt

L'écologiste Ashild Onvik Pedersen examine la carcasse d'un... (PHOTO AFP)

L’écologiste Ashild Onvik Pedersen examine la carcasse d’un renne découverte sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique.

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Oslo

Quelque 200 rennes ont été retrouvés morts de faim sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique, un nombre inhabituellement élevé qui s’explique par les changements climatiques dans la région, a indiqué lundi l’Institut polaire norvégien.

Au cours de leur cartographie annuelle de la population de rennes sauvages sur ce groupe d’îles, situées à quelque 1200 km du pôle Nord, trois chercheurs de l’Institut polaire ont recensé cet été environ 200 cadavres de cervidés, morts de faim au cours de l’hiver passé.

Cheffe du projet de recensement, Åshild Ønvik Pedersen voit dans ce « très haut degré de mortalité » une conséquence du réchauffement climatique, deux fois plus rapide dans l’Arctique que dans le reste du monde selon les climatologues.

«Cette année, on a observé une mortalité très élevée des animaux et cela est dû à des pluies abondantes qui leur posent problème», a-t-elle expliqué. 

«Le changement climatique fait qu’il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra, ce qui fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises», a-t-elle ajouté.

Les rennes se nourrissent généralement de lichen et autres pousses végétales qu’ils dénichent l’hiver à travers la neige grâce à leurs sabots. Les alternances de gel et de redoux peuvent cependant former une ou plusieurs couches de glace impénétrables qui les privent de nourriture.

Que des animaux meurent de faim est courant, souligne Mme Ønvik Pedersen, mais un tel niveau de mortalité n’a été enregistré qu’une seule fois, à l’issue de l’hiver 2007-2008, depuis que la population des rennes du Svalbard a commencé à faire l’objet d’un suivi il y a 40 ans.

Cette mortalité élevée est aussi due à une nette augmentation sur l’archipel norvégien du nombre de rennes qui entrent ainsi en compétition pour les mêmes zones de pâture, a précisé la chercheuse.

Selon l’Institut polaire norvégien, le nombre de rennes au Svalbard, un territoire grand comme deux fois la Belgique, a doublé depuis les années 80 – là aussi en partie en raison du changement climatique et d’étés plus chauds – pour atteindre aujourd’hui environ 22 000 têtes.

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Le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la planète, selon un rapport


Quand on voit les pays en pleine sécheresse, inondations, et toutes les catastrophes relier au climat, nous sommes conscient que le Canada aussi subit des changements dû aux réchauffements climatiques. Ce que nous sommes moins conscient, c’est qu’à cause la fonte des glaces et le manque de volonté de diminuer nos activités humaines qui ont des impacts beaucoup plus importants. En effet, le Canada se réchauffe plus vite qu’ailleurs dans le monde.
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Le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la planète, selon un rapport

Radio-Canada

Le Canada se réchauffe, en moyenne, à un rythme deux fois plus élevé que le reste de la planète, et le nord du pays se réchauffe encore plus rapidement, selon un rapport d’Environnement Canada rendu public lundi.

Le document, intitulé Rapport sur les changements climatiques au Canada, indique que, depuis 1948, la température moyenne annuelle sur la terre ferme au Canada s’est réchauffée de 1,7 °C, les taux étant plus élevés dans le Nord, les Prairies et le nord de la Colombie-Britannique. Dans le nord du Canada, la température moyenne annuelle a augmenté de 2,3 °C.

En comparaison, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis, depuis 1948, les températures moyennes mondiales ont augmenté d’environ 0,8 °C.

En plus de ces hausses de température, le rapport souligne que le Canada connaît une augmentation des précipitations, en particulier l’hiver, ainsi que des conditions « extrêmes » pour les feux de forêt et les pénuries d’eau l’été.

Le rapport a été rédigé par des scientifiques des ministères de l’Environnement et du Changement climatique, des Pêches et Océans et des Ressources naturelles, avec la contribution d’experts universitaires.

Le document indique que, si le réchauffement au Canada est le résultat à la fois de l’activité humaine et des variations naturelles du climat, « le facteur humain est dominant », en particulier les émissions de gaz à effet de serre.

Inondations, risques de sécheresse

Le réchauffement climatique a déjà eu des conséquences importantes au Canada, selon le rapport.

Les observations des auteurs montrent que les précipitations annuelles ont augmenté partout au pays depuis 1948, avec des hausses plus importantes dans le nord du Canada et dans certaines parties du Manitoba, de l’Ontario, du nord du Québec et du Canada atlantique. Le réchauffement a également entraîné une réduction de la quantité de neige qui représente les précipitations totales dans le sud du Canada.

Bien que les inondations soient souvent le résultat d’une multitude de facteurs, des précipitations plus intenses feront augmenter les risques d’inondation en milieu urbain.

Le réchauffement intensifiera la gravité des vagues de chaleur et contribuera à accroître les risques de sécheresse et d’incendies de forêt.

Le rapport prévoit également une augmentation alarmante du niveau local de la mer presque partout le long des côtes de l’Atlantique, du Pacifique et de la côte de Beaufort dans l’Arctique. D’ici la fin du siècle, le niveau de l’eau pourrait avoir augmenté de 75 cm à 100 cm dans les provinces atlantiques.

Tarification du carbone

Le rapport du gouvernement devait être publié mardi à 13 h, heure de l’Est, soit le lendemain de l’entrée en vigueur du plan de tarification du carbone du gouvernement fédéral au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et en Saskatchewan. L’embargo a finalement été levé plus tôt, puisque certaines informations avaient déjà filtré dans les médias.

Les hauts fonctionnaires qui ont participé à la séance de breffage technique offerte aux journalistes en matinée ont insisté sur le fait que le rapport n’est pas une initiative politique et qu’ils planchent sur le document depuis quatre ans. Il s’agit d’un premier rapport d’une série destinée à renforcer les connaissances sur les conséquences des changements climatiques au pays.

« J’espère que les politiciens conservateurs prennent le temps de lire le rapport, parce que ça démontre combien on doit travailler sur les changements climatiques, que ce ne devrait pas être un enjeu politique et qu’on doit prendre des mesures qui fonctionnent, comme un prix sur la pollution », a soutenu la ministre de l’Environnement Catherine McKenna.

Ottawa a imposé une taxe sur le carburant dans ces provinces comme filet de sécurité, parce qu’elles n’ont pas leur propre système de tarification du carbone. Le premier ministre de l’Ontario Doug Ford s’est d’ailleurs engagé à utiliser « tous les outils » à sa disposition pour lutter contre cette taxe fédérale.

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L’ozone mine la qualité de l’air


Beaucoup de changements ont été faits pour diminuer la destruction de la couche d’ozone qui nous protège des rayons UV. Ce qui a entrainer une baisse de plusieurs polluants. Le problème, c’est que cette couche d’ozone devient maintenant un problème en se trouvant plus bas que la stratosphère à cause des changements climatiques. Les conséquences peuvent amener à des problèmes pulmonaires.
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L’ozone mine la qualité de l’air

 

Les Québécois respirent globalement du meilleur air aujourd'hui que pendant les... (Photo 123RF)

PHOTO 123RF

 

PHILIPPE MERCURE
La Presse

(SAGUENAY) Les Québécois respirent globalement du meilleur air aujourd’hui que pendant les années 70. Mais un polluant vient faire de l’ombre au tableau : l’ozone, une molécule qui peut causer des problèmes respiratoires et contre laquelle on ne peut malheureusement pas faire grand-chose.

Jean-Philippe Gilbert, étudiant à la maîtrise en sciences géographiques à l’Université Laval, a compilé toutes les statistiques disponibles sur ce qui se trouve dans l’air québécois et a partagé ses résultats au congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas).

« On respire du bon air. On n’a rien à envier à personne », constate-t-il. Les filtres sur les cheminées des usines et l’amélioration des procédés ont permis une « baisse drastique » des grosses particules en suspension dans l’air. La concentration des particules plus petites a aussi diminué, ainsi que la presque totalité des 10 polluants étudiés par M. Gilbert.

La seule exception est donc l’ozone, dont la concentration a grimpé de 50 % en 40 ans. On aime l’ozone lorsqu’il se trouve dans la stratosphère, où il nous protège des rayons UV. Le problème survient quand il descend dans les basses couches de l’atmosphère. Or, c’est ce qui se passe à cause des changements climatiques. Le phénomène est complexe : l’air plus chaud en basse altitude fait de la pression sur la stratosphère au-dessus de l’équateur. Celle-ci se retrouve alors poussée vers le nord et finit par transmettre une partie de son ozone dans notre air. Ironiquement, certains polluants capables de détruire l’ozone sont aujourd’hui plus rares, ce qui exacerbe le problème.

Dans ce cas, impossible de mettre un filtre sur une cheminée pour régler le problème.

 

« Outre essayer de s’adapter, il n’y a pas grand-chose à faire », estime Jean-Philippe Gilbert.

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Notre amour des grignotines tue les orang-outans


On nous dit souvent que l’huile de palme est un produit durable. Mais malheureusement la réalité est tout autre. En Indonésie, elle est tellement cultivée qu’en fait, c’est une monoculture et nuit à tout a l’environnement et aux animaux qui y vivent sans parler des changements climatiques qui fait aussi des ravages
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Notre amour des grignotines tue les orang-outans

INTERNATIONAL ANIMAL RESCUEDr. Karmele Llano Sanchez leads a team in Indonesia that rescues and rehabilitates orangutans, many of which have fallen victim to forest destruction driven by consumers’ desire for palm oil

Par Tess Riley

Voici la femme qui tente de les sauver

Dr Karmele Llano Sanchez exerçait la profession de vétérinaire, sur l’île indonésienne de Bornéo, lorsqu’elle fut appelée à soigner un orang-outan nommé Jojo. Cette expérience, dit Dr Sanchez, a changé sa vie à tout jamais.

Jojo était détenu comme animal de compagnie, et, quand Dr Sanchez l’a rencontré, il était enchaîné par la cheville, avec des déchets et des eaux usées tout autour de lui. Elle a brisé sa chaîne et lui a administré des médicaments. Cependant, ceci fait, elle s’est trouvée dans l’obligation de l’enchaîner à nouveau et de laisser Jojo là où il était, faute d’endroit où l’on pourrait prendre soin de lui.

Cette rencontre, survenue en 2008, l’a poussée à fonder un centre pour la réhabilitation des orangs-outans. Un an plus tard, elle est revenue chercher Jojo. Après des années de mauvais traitements et d’alimentation inadaptée, il était handicapé et devenu incapable de survivre à l’état sauvage, mais jamais plus il ne serait enchaîné.

Aujourd’hui, l’équipe du Dr Sanchez, de plus de 250 personnes, de la branche indonésienne de l’International Animal Rescue est aux avant-postes de l’effort visant à sauver et réhabiliter les orang-outans vulnérables de Bornéo avant — si possible —, de les relâcher dans la nature.

BBC/INTERNATIONAL ANIMAL RESCUEBaby orangutan Udin is rescued from the illegal wildlife pet trade.

Environ 87 pour cent des orang-outans du monde vivent sur l’île de Bornéo, bien que leur population ait diminué drastiquement durant les vingt dernières années. Certains protecteurs de l’environnement estiment que 150 000 ont disparu des forêts de l’île, au cours des 16 dernières années seulement, si bien qu’il en resterait à peine 70 000.

Certains des animaux sauvés par l’équipe du Dr Sanchez avaient été séparés de leurs mères pour être vendus illégalement comme animaux de compagnie, ou avaient passé toute leur vie emprisonnés ou enchaînés en captivité, comme Jojo. Mais un grand nombre d’entre eux s’étaient retrouvés perdus, affamés ou orphelins, en raison de la déforestation systématique de la forêt tropicale indonésienne, pour une denrée à bas prix, produite en masse, et dont peu de consommateurs ont même entendu parler: l’huile de palme.

Des collations aux produits de beauté, près de la moitié des articles emballés de nos épiceries contiennent de l’huile de palme. Pour produire cette huile, d’immenses pans de forêt tropicale, en Indonésie et dans le pays voisin, la Malaisie, sont défrichés chaque année. En plus d’être un facteur important dans les changements climatiques et de contribuer à l’exploitation de travailleurs précaires, cette déforestation détruit les habitats fragiles et bio-diversifiés dont dépendent des animaux comme les orang-outans — mais aussi les éléphants, les rhinocéros et les tigres.

BBC/ALEJO SABUGO/INTERNATIONAL ANIMAL RESCUESince the explosion in the use of palm oil in 2000, Borneo has lost 20,000 square miles of forest.

Alors que certaines marques affichent fièrement qu’elles utilisent de l’huile de palme durable — c’est-à-dire respectant certains critères environnementaux et certaines normes de travail — en réalité, une telle chose n’existe pas, dit Dr Sanchez.

«Durable ? Une monoculture ne peut tout simplement pas être durable», dit cette femme de 39 ans, en secouant la tête. «Peut-être que, si votre question portait sur une huile de palme plus écologique, alors là oui, ce serait possible. Mais, à l’heure actuelle, cela n’existe pas. »

Le travail qu’accomplissent Dr Sanchez et son équipe est ingrat, compliqué; il implique de rapprocher des entreprises, des autorités gouvernementales et des communautés dans un effort pour réintroduire des primates dans leur habitat naturel — même si ce n’est pas la priorité de tous les acteurs — et, idéalement, de faire en sorte que cet effort ne soit plus nécessaire. Dr Sanchez est catégorique sur le fait que, même si ce type de travail intersectoriel est ardu, il est vital, dans la mesure où les efforts pour la réhabilitation et la réintroduction, à eux seuls, ne sont pas une solution.

«C’est comme lorsque vous êtes malade et que vous prenez une aspirine — vous avez traité les symptômes, mais vous n’avez pas vraiment soigné le problème à la source. Vous pouvez traiter les symptômes indéfiniment, vous comprenez?», dit-elle.

«La solution, dit Dr Sanchez, réside dans la volonté du secteur privé de tenir compte de l’environnement, bien avant que commence tout déboisement, afin de garantir que l’habitat des orang-outans ne soit pas détruit. Alors que certaines entreprises ont réalisé qu’il est dans leur intérêt de rechercher des initiatives de développement plus durables, il y en a encore tellement qui ne s’en préoccupent tout simplement pas», affirme-t-elle.

Ensuite, se pose le problème des entreprises qui comptent sur International Animal Rescue pour les débarrasser des orang-outans après une déforestation.

«C’est bien qu’elles nous appellent [lorsqu’elles ont besoin d’aide]», dit Dr Sanchez.

«Mais, d’un autre côté, jamais elles n’auraient dû déboiser une forêt où vivaient des orang-outans en premier lieu. Nous voulons protéger les animaux, nous voulons sauver les animaux, mais nous ne voulons pas jouer le rôle de service de nettoyage pour ces entreprises, vous comprenez? « Je déboise tout puis je tombe sur quelques orang-outans, donc vous venez et vous les emmenez. Problème résolu! »»

BBC/INTERNATIONAL ANIMAL RESCUEGatot, a young orphan, receives medical care. Ninety-five percent of animals arriving at the International Animal Rescue’s Indonesia center are orphaned orangutan babies.

Les individus, eux-aussi, ont un rôle à jouer — « vous savez, nous, les gens normaux, dit Dr Sanchez, en tant que consommateurs d’huile de palme, nous devons tous faire pression sur le secteur privé pour qu’il fasse ce qui est juste, parce que nous en avons le pouvoir. Si nous arrêtons de consommer des produits, tout le système s’effondre.»

Nous ne pouvons pas continuer à consommer autant que nous le faisons actuellement et prétendre que nous allons protéger l’environnement, c’est juste impossible», affirme-t-elle.

 «Le chocolat, les crèmes glacées, les collations, les Doritos — vous savez, vous pouvez vivre sans.»

Dr Sanchez pense qu’il est encore temps de faire quelque chose, si nous agissons vite.

«Nous appartenons à cette génération de personnes qui voit cette extinction massive des espèces sauvages se produire», dit-elle. «C’est en quelque sorte à portée de main et nous avons la possibilité de faire quelque chose pour y remédier. Peut-être que ce sera trop tard pour la prochaine génération. C’est une grande responsabilité. Mais c’est aussi une bonne sensation. C’est ce qui nous fait aller de l’avant.»

BBC/INTERNATIONAL ANIMAL RESCUEAfter humans, orangutan babies have the longest childhood in the natural world.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada a été traduit de l’anglais.

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Le choléra aime le réchauffement climatique


Il va falloir vraiment s’adapter à une nouvelle réalité des changements climatiques. Des maladies, des épidémies risquent de refaire surface
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Le choléra aime le réchauffement climatique

 

(Agence Science-Presse) Le réchauffement des océans serait particulièrement favorable aux vibrions, des microbes qui peuvent causer de graves infections telles que le choléra.

Il existe une vingtaine d’espèces de ces bactéries aquatiques, naturellement abondantes dans les zones côtières. Plusieurs d’entre elles sont toxiques, telles que la célèbre Vibrio cholerae.

Des chercheurs américains et européens se sont penchés sur le rôle des changements climatiques sur ces infections. Leur étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS), affirme que le réchauffement de la surface de la mer favorise la propagation des vibrions dans l’Atlantique Nord. Pour arriver à cette conclusion, ils ont analysé des échantillons de plancton prélevés sur 50 ans et ont comparé leur résultats avec les températures des eaux de surface et les épidémies infectieuses des cinq dernières décennies. Ils ont alors constaté que les trois étaient liés : quand l’océan se réchauffe, les vibrions se multiplient et les infections augmentent. Des épidémies ont déjà éclaté dans certaines régions de l’Alaska auparavant épargnées. Les chercheurs expriment leur inquiétude à propos de l’Europe du Nord, où la mer Baltique se réchauffe bien plus vite que la normale.

– Matthieu Fannière

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Le Saviez-Vous ► Le champ magnétique terrestre, cette force invisible qui nous protège


Le champ magnétique de la Terre est une protection contre les vents solaires. Quand elle est affaiblie, cela peut causer des dommages à notre technologie comme ce qu’à connu le Québec en 1989, une panne de courant qui a duré plusieurs heures en mars.
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Le champ magnétique terrestre, cette force invisible qui nous protège

 

Mathieu Rancourt

Grâce à l’énergie qu’il nous transmet, le Soleil rend possible l’émergence de la vie sur Terre. Paradoxalement, son rayonnement a aussi le pouvoir d’éradiquer la vie qu’il a fait naître. Par chance, une force invisible nous protège.

Notre étoile jaune nous bombarde sans cesse d’un vent solaire. Ce vent s’échappe en permanence de la haute atmosphère du Soleil et se propage très rapidement dans tout le système solaire. Sans une protection, ce vent mortel nous traverserait le corps et briserait notre ADN causant des maladies mortelles. L’univers étant un milieu hostile à la vie, il nous faut un bouclier.

Le champ magnétique terrestre

Le champ magnétique terrestre nous protège du vent solaire et des rayons cosmiques. Il forme un écran protecteur contre les particules en provenance du cosmos. Ce champ fait partit d’un vaste ensemble qui entoure la Terre et que l’on appelle la magnétosphère.

Il est sans cesse déformé par la force du vent solaire. Ainsi, face au soleil, il se trouve aplati sur une altitude d’environ 65 000 km. Du côté opposé au Soleil, il s’étend sur plusieurs millions de kilomètres de la Terre en formant une queue.

Pour comprendre comment le champ magnétique est généré, il faut descendre dans les entrailles de notre planète.

Le noyau terrestre

Le centre de la Terre est constitué d’un noyau interne et d’un noyau externe. Le noyau interne est l’endroit le plus profond de notre planète. D’un rayon de 1 200 km, le coeur interne est solide et est constitué d’alliage de fer.

Le noyau externe est une couche liquide qui entoure le noyau solide. Avec un rayon de 2 300 km, il est principalement constitué de fer, de nickel et de quelques autres éléments.

Le noyau solide tourne à l’intérieur du noyau liquide. On pense qu’il tourne un peu plus rapidement que la rotation de la Terre.

On croit aussi que la Terre se refroidit et que le noyau interne s’accroit aux dépens du noyau externe. En se refroidissant, le noyau interne grandit d’environ 1 mm par année. Ainsi, la paroi profonde du noyau liquide, celle qui touche au noyau solide, se solidifie.

C’est dans le noyau externe liquide que le champ magnétique est généré par des mouvements de convection. Le noyau externe étant en perpétuel mouvement, le brassage du métal liquide génère d’abord un courant électrique, et ensuite, un champ magnétique.

Le pôle Nord magnétique

C’est grâce au champ magnétique que les aiguilles de nos boussoles s’alignent en direction nord-sud. À noter que le pôle Nord magnétique ne coïncide pas exactement avec le pôle Nord géographique. C’est pour cette raison que les cartographes calculent un angle de déclinaison magnétique. La déclinaison magnétique est l’angle qui sépare le Nord magnétique du Nord géographique.

Le pôle Nord magnétique se trouve présentement à l’extrême Nord du Canada et il se déplace non plus vers la Sibérie, mais plutôt vers l’Angleterre. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, une étude de la NASA suggère que le pôle Nord magnétique change de cap en raison des changements climatiques. En effet, la fonte de la glace polaire modifie la masse de la Terre et cela aurait un impact sur la direction du pôle Nord magnétique. On constate également qu’il se déplace de plus en plus rapidement.

Les aurores boréales

Avez-vous déjà aperçu une aurore boréale ? L’aurore boréale est un spectacle nocturne qui illumine le ciel des régions nordiques. Elle survient lorsqu’un intense vent solaire interagit avec les particules de la haute atmosphère terrestre. Plus les tempêtes solaires sont violentes, plus les aurores sont importantes. Quand ce moment survient, nous assistons alors au combat du Soleil et de la Terre dans le ciel nordique. Dans l’hémisphère sud, ce même phénomène existe et est appelé les aurores australes.

L’affaiblissement du champ magnétique

Notre précieux bouclier s’affaiblit et cela pourrait engendrer un accroissement de la quantité de rayonnement en provenance de l’espace. Étant donné qu’il n’est pas appelé à disparaitre complètement, on n’envisage pas de conséquences graves sur la santé humaine. Ce sont nos infrastructures technologiques qui risquent d’en souffrir le plus. En effet, nos satellites et nos technologies terrestres pourraient en être grandement affectés.

L’éruption solaire de 1989

Par exemple, le 10 mars 1989, un puissant vent solaire quitte le Soleil en direction de la Terre. Le 13 mars suivant, le Québec subit une panne générale d’électricité en raison de cette tempête solaire. La province manque de courant pendant plus de neuf heures.

Le Québec est vulnérable à ce genre de situation, car il repose sur un bouclier rocheux qui empêche le courant de circuler à l’intérieur du sol. Résultat, le courant grimpe dans les nombreuses lignes électriques du territoire et cause plusieurs dommages. Cet incident est peut-être un avant-gout de ce qui pourrait survenir dans les prochaines années si le champ magnétique terrestre continue de diminuer.

L’anomalie de l’Atlantique Sud

Au large du Brésil, les chercheurs ont détecté une zone où le champ magnétique est très faible. Dans cette région du monde, la force du champ magnétique ne cesse de baisser d’année en année. La cause de cette anomalie reste à ce jour mal comprise. Cela n’affecte pas moins la station spatiale internationale ainsi que les satellites qui passent à cet endroit du globe. Ils reçoivent alors davantage de particules en provenance de l’espace.

L’inversion des pôles

On pense que le champ magnétique s’affaiblit, car il est proche d’une inversion magnétique. Le champ magnétique de la Terre s’inverse en moyenne tous les 250 000 ans. Lorsque ce phénomène survient, le pôle Nord magnétique bascule au Sud et vice-versa. Des inversions se sont déjà produites à plusieurs reprises dans le passé. Depuis 50 millions d’années, on calcule que le champ magnétique terrestre s’est inversé plus de 100 fois. La dernière inversion remonte à environ 780 000 ans. Cela laisse croire que nous pourrions être sur le point de vivre une nouvelle inversion.

Inutile toutefois de nous alarmer sur le sujet. Cet évènement n’est pas encore parfaitement compris par les géophysiciens. De plus, aucune inversion des pôles n’a causé d’extinction massive par le passé.

À notre échelle de temps, une inversion des pôles se produit lentement et cela nous donne l’occasion de nous y préparer adéquatement. Une inversion prend probablement quelques milliers d’années à se réaliser.

Enfin, il est tout de même important de poursuivre les recherches en la matière et de rester vigilant en raison de notre infrastructure technologique vulnérable au vent solaire. Il serait bien difficile pour nous de devoir revenir à l’âge de la pierre.

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Un hiver chaud, est-ce normal?


C’est bizarre qu’au mois de décembre, qu’il n’y a pas de neige. À pareille date, j’ai des photos de ma petite fille qui était émerveillée par la neige. Les changements climatiques jouent un rôle, mais El Niño est un phénomène qui s’ajoute à cette température inhabituelle pour nous au Québec
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Un hiver chaud, est-ce normal?

 

 

C’est en partie à El Niño que Montréal, Toronto, Ottawa et Sherbrooke doivent le record de chaleur qui a été battu vendredi au mercure. Dans ces villes, la température oscillait entre 13 et 14 degrés Celsius.

Il est normal d’avoir des températures douces en période El Niño, rappelle le météorologue de Radio-Canada, Pascal Yiacouvakis. Or, le phénomène naturel – plus accentué encore qu’à l’habitude – se démarque cette année. Dans l’ouest du pays, dans les Prairies par exemple, il devrait y avoir aussi du temps plus doux, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle.

« On n’observe pas le patron typique d’El Niño dans les vents de haute atmosphère », souligne le météorologue, évoquant un vaste creux dans le courant-jet sur la côte du Pacifique. « Par conséquent, dans l’est du pays, on a une crête qui se balade et les perturbations qui filent au nord. Et quand les perturbations filent au nord, l’air doux qu’on a sur les États-Unis se propage jusqu’au Québec et en Ontario, et en partie dans les Maritimes, d’où les températures plus élevées », explique-t-il.

Même si les deux derniers hivers ont été froids au Québec, le météorologue rappelle que les précédents hivers ont été tardifs. Une tendance qui va d’ailleurs devenir de plus en plus lourde, notamment en raison des changements climatiques, souligne-t-il.

Le présent hiver s’inscrit dans cette tendance, à la différence près qu’El Niño joue « un rôle complémentaire ».

Sous le soleil

À Montréal, la journée de vendredi a permis de battre de près de 5 degrés Celsius le record datant de 1952, qui s’élevait à 9,4. Un vif contraste avec l’an dernier où, à pareille date, la métropole se relevait d’une grosse tempête de neige.

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Canicule : les températures extrêmes battant tous les records écorchent l’Europe (Photos)


Alors que nous avons eu une belle journée, enfin dans mon coin, avec du vent qui aide beaucoup, à l’autre bout du monde, les gens et les animaux souffrent de la chaleur extrême. Par tous les moyens, ils essaient de se rafraîchir.
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Canicule : les températures extrêmes battant tous les records écorchent l’Europe

 

AP Photo/Andres Kudacki

Des passants se rafraîchissent dans une fontaine près de la rivière Manzanares de Madrid, le mardi 30 juin 2015.

La vague de chaleur exceptionnelle qui affecte l’Europe cette semaine bat des records et force les gens à chercher l’ombre et de l’eau, en plus de trouver refuge à l’intérieur.

Des températures assommantes ont étouffé l’Espagne et le Portugal plus tôt cette semaine, avant de se diriger en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Pologne, entre autres.

À Madrid, le mercure a grimpé à près de 40 °C, un record pour la capitale espagnole, alors qu’il était de 44 °C dans le sud du pays, dimanche dernier. À l’aéroport Heathrow de Londres, la température s’est élevée jusqu’à 36 °C, du jamais vu. Et à Paris, un record de chaleur a été battu mercredi – il n’a jamais fait aussi chaud depuis 1873!

La canicule la plus meurtrière – qui a cumulé en France en 2003 – avait tué 70 000 personnes à travers l’Europe. Mais la vigilance est de mise et les autorités prennent les moyens nécessaires pour prévenir de telles fatalités, en téléphonant les personnes les plus vulnérables tous les jours par exemple.

La recherche démontre que les vagues de chaleur extrêmes, comme celle en Inde qui a tué plus de 1400 personnes le mois dernier, sont des conséquences directes des changements climatiques. Une étude publiée l’an dernier dans la revue Nature révélait que l’Europe est 10 fois plus propice à revivre une canicule comme celle de 2003 que dans la dernière décennie.

Voyez ci-dessous comment les Européens ont combattu la chaleur dans les derniers jours.

  • ROMAIN LAFABREGUE/AFP/Getty Images

    Des infirmières aident une dame à se rafraîchir avec un seau d’eau dans une résidence pour personnes âgées à Lyon, en France, el jeudi 2 juillet 2015.

  • AP Photo/Andrew Medichini

    Un orang-outang dans un zoo à Rome mange un popsicle que lui a donné ses gardiens le 2 juillet 2015.

  • AP Photo/Kamil Zihnioglu

    Une femme se protège du soleil grâce à son parapluie en marchant près de la Seine à Paris, le mercredi 1er juillet 2015.

  • Photo by Sean Gallup/Getty Images

    Un homme à Berlin se rafraîchit dans une fontaine publique le jeudi 2 juillet 2015.

  • JAVIER SORIANO/AFP/Getty Images

    Deux chiens jouent avec un bout de bois dans une fontaine à Madrid, le mardi 30 juin 2015.

  • MEHDI FEDOUACH/AFP/Getty Images

    Une affiche dans une résidence de personnes âgées à Bordeaux, en France, avec des conseils pour rester au frais pendant la canicule.

  • AP Photo/Andrew Medichini

    Des personnes prennent un moment de répit à l’ombre au centre-ville de Rome, mercredi, 1er juillet 2015.

  • Holger Hollemann/dpa via AP

    Un petit singe gris à Hanover, en Allemagne, mange un bloc de fruits et légumes congelés le jeudi 2 juillet 2015.

  • AP Photo/Alvaro Barrientos

    Une femme à Pamplona, en Espagne, se ventile le mardi 30 juin 2015.

  • MIGUEL MEDINA/AFP/Getty Images

    Une femme boit d’une fontaine publique au Palais royal de Paris le jeudi 2 juillet 2015.

  • AP Photo/Alvaro Barrientos

    Des enfants se rafraîchissent dans une fontaine d’eau à Pamplona, en Espagne, le mardi 30 juin 2015.

  • AP Photo/Lionel Cironneau

    Deux femmes se protègent du soleil sous des parapluies sur la promenade des Anglais, en France, le jeudi 2 juillet 2015.

  • MIGUEL MEDINA/AFP/Getty Images

    Une petite fille reste hydratée dans la chaleur près d’une fontaine du jardin des Tuileries à Paris, le 2 juillet 2015.

  • GERARD JULIEN/AFP/Getty Images

    Une femme à Madrid se rafraîchit grâce à un ventilateur sur une terrasse, le 28 juin 2015.

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