Écoutez le champ magnétique de la Terre secoué par une tempête solaire


Les tempêtes solaires qui frappent la Terre, on le sait peut avoir des conséquences sur la technologie, mais en la Terre chante lors de ces événements.
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Écoutez le champ magnétique de la Terre secoué par une tempête solaire


Nathalie Mayer
Journaliste

Des astronomes de l’Agence spatiale européenne (ESA) ont compilé des données d’archive de la mission Cluster. Ils en ont tiré un enregistrement du chant magnétique de la Terre lorsqu’elle est frappée par une tempête solaire. 

L’objectif de la mission Cluster, lancée par l’Agence spatiale européenne (ESA) en 2000, est d’étudier les interactions entre le vent solaire et la magnétosphère terrestre. Et aujourd’hui, des chercheurs dévoilent un incroyable enregistrement réalisé par les quatre satellites en orbite autour de notre planète. Celui d’un étrange chant issu d’ondes générées dans le champ magnétique de la Terre lorsque celui-ci subit l’attaque d’une tempête solaire.

« Les tempêtes solaires modifient profondément les régions touchées. Ces collisions avec des particules chargées libèrent des ondes magnétiques beaucoup plus complexes que nous le pensions », raconte Lucile Turc, astronome à l’ESA.

Par « temps calme » en effet, les enregistrements s’arrêtent sur des fréquences uniques. Mais lorsque des tempêtes éclatent, les fréquences de ce champ magnétique apparaissent non seulement deux fois plus élevées mais aussi plus variées.

Des ondes plus complexes que prévu

Poussées par la tempête solaire, les ondes poursuivent leur route vers notre planète. Jusqu’à atteindre une région dans laquelle les particules solaires sont ralenties. La région dite du bow shock. 

« Les ondes magnétiques modifient le comportement du bow shock et ainsi possiblement la manière dont l’énergie de la tempête est contrôlée. Après cela, les champs magnétiques de la Terre entrent en résonance avec les fréquences des ondes, de quoi propager la perturbation magnétique jusqu’au sol », explique Lucile Turc.

Reste maintenant à comprendre le mécanisme de formation de ces ondes complexes. Parce que c’est par leur intermédiaire que les tempêtes solaires impactent nos technologies. Mais aussi parce que les champs magnétiques sont omniprésents dans l’espace et que comprendre ce qui se joue aux abords de la Terre pourrait éclairer les interactions qui se produisent

Le champ magnétique de la Terre au cours d’une tempête solaire, plus varié et haut. © Martin Archer, Queen Mary University of London, CC by-SA 3.0 IGO

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Le Saviez-Vous ► Que se passerait-il si la Terre s’arrêtait de tourner sur elle-même ?


Nous avons tout intérêt que la Terre tourne ! Il semble qu’avec le temps, notre planète tourne un peu moins vite, mais si un jour elle arrêtait de tourner, ce serait une catastrophe monumentale, avec tremblements de terre, radiations, inondations etc ..
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Que se passerait-il si la Terre s’arrêtait de tourner sur elle-même ?


Nathalie Mayer
Journaliste

Notre Terre tourne sur elle-même sans que nous en ayons directement conscience. Pourtant, les conséquences de ce mouvement de rotation sont nombreuses. Et s’il venait à s’arrêter, notre planète changerait radicalement de visage.

23 heures, 56 minutes et 4 secondes. C’est approximativement le temps qu’il faut aujourd’hui à notre Terre pour faire un tour sur elle-même. Un mouvement de rotation à l’origine de l’alternance entre le jour et la nuit. Mais aussi des régimes des vents et des courants marins. Car il faut noter qu’un point de la surface de la Terre se déplace à une vitesse qui dépend de sa latitude. À l’équateur, la vitesse atteint un maximum de 1.700 km/h alors qu’à Paris, elle est de l’ordre de 1.100 km/h, par exemple. De quoi influer sur les déplacements d’air et d’eau.

Or, les chercheurs ont remarqué que la rotation de la Terre se ralentit peu à peu. Et certains imaginent dès lors – même si les chercheurs de la Nasa estiment que les probabilités pour que cela se produise sont proches de 0 – ce qu’il adviendrait si notre Planète cessait totalement de tourner sur elle-même.

Cela perturberait, en premier lieu, l’alternance des jours et des nuits. Selon les théories, nous vivrions alors des journées, et des nuits, de six mois ou alors des journées, ou des nuits, éternelles. Avec des températures extrêmes qui oscilleraient entre quelque 60 °C et -50 °C en fonction de l’ensoleillement du moment. De quoi transformer notre Planète en un vaste désert dans lequel la vie aurait toutes les peines du monde à ne pas disparaître.

Si la Terre s’arrêtait brutalement de tourner, nous serions projetés vers l’est, par effet d’inertie – le même que celui qui vous fait chuter lorsque votre bus freine brusquement –, à une vitesse de plus de 1.000 km/h. © Tom, Fotolia

Si la Terre s’arrêtait brutalement de tourner, nous serions projetés vers l’est, par effet d’inertie – le même que celui qui vous fait chuter lorsque votre bus freine brusquement –, à une vitesse de plus de 1.000 km/h. © Tom, Fotolia

Des catastrophes en série

Les scientifiques imaginent aussi que si la Terre s’arrêtait de tourner, elle prendrait une forme presque parfaitement ronde à la place de la forme de patatoïde qui est aujourd’hui la sienne. Et ce sont les plaques tectoniques qui s’en trouveraient principalement affectées. Notre Planète connaîtrait alors une période particulièrement riche en séismes. Et en se rééquilibrant, les océans inonderaient la plupart des terres émergées. Avant de finalement se concentrer sur les pôles du fait de la disparition de l’effet de la force centrifuge.

Le champ magnétique qui fait office de bouclier en déviant les particules du vent solaire est lui aussi dépendant de la rotation de la Terre. Si celle-ci s’arrêtait de tourner, ce champ magnétique s’évanouirait et nous nous retrouverions exposés à des radiations mortelles.

Pire encore, si le phénomène devait se produire brusquement. Par effet d’inertie, les physiciens annoncent que tout ce qui se trouve à la surface de la planète s’envolerait vers l’est : maisons, voitures ainsi qu’êtres humains. Et même les eaux des océans et notre atmosphère. De quoi provoquer des tsunamis d’une incroyable puissance et des vents semblables à ceux qui accompagnent les explosions nucléaires.

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Les chiens préfèrent déféquer le long de l’axe nord-sud


Les chercheurs se sont intéressés aux défécations et mictions des chiens. Non pas pour la nature de leurs besoins, mais pour découvrir que les chiens préfèrent nettement s’exécuter sur le long de l’axe de la Terre nord-sud. Comme bien des animaux, les chiens sont capables de détecter le champ magnétique de la Terre.
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Les chiens préfèrent déféquer le long de l’axe nord-sud


chiens detectent champ magnetique terrestre alignement defequation

Geoffrey Mohan, journaliste du Los Angeles Times, tient une boussole devant une chienne faisant ses besoins. | Amina Khan/ Los Angeles Times

Jonathan Paiano

Une équipe de chercheurs internationale a découvert quelque chose d’inattendu concernant nos amis à quatre pattes : les chiens se baseraient sur le champ magnétique de la Terre pour aligner leur corps lorsqu’ils font leurs besoins.

 Ils préfèrent ainsi se soulager le long de l’axe terrestre nord-sud plutôt que sur l’axe est-ouest, qu’ils évitent systématiquement.

L’étude a porté sur 70 chiens de 37 races différentes, surveillés sur une période de deux ans. L’équipe de recherche, composée de scientifiques de l’Université tchèque des sciences de la vie en République tchèque et de l’Université de Duisburg-Essen en Allemagne, a constaté que lorsqu’il s’agit de déféquer, les chiens préféraient l’axe nord-sud.

Cet axe étant déterminé par les lignes du champ magnétique terrestre (et qui diffère légèrement du même axe géographique), il en résulte que ces derniers sont en fait capables de ressentir le champ magnétique de la Terre. Les résultats ont été publiés dans la revue Frontiers in Zoology.

Au total, 1893 défécations et 5582 mictions (action d’uriner) ont été analysées. L’équipe a alors comparé la position des chiens pendant les actes aux variations du champ magnétique terrestre.

Il en résultait que, dans des conditions de champ magnétique calme, les chiens préféraient systématiquement être alignés à l’axe nord-sud lorsqu’ils faisaient leurs besoins. Cependant, ce qui confirme d’autant plus cette préférence, c’est à quel point les animaux évitaient systématiquement de se soulager le long de l’axe est-ouest. Les auteurs admettent cependant que les raisons de cette préférence ne sont toujours pas claires.

« La raison pour laquelle les chiens s’alignent de la sorte est toujours énigmatique, qu’ils le fassent ‘consciemment’ (c’est-à-dire si le champ magnétique est perçu de façon sensorielle), ou si cela est contrôlé au niveau végétatif (le fait qu’ils se sentent plus à l’aise/moins à l’aise) dans une certaine direction » écrivent les chercheurs.

 Cette étude fait donc office de preuve supplémentaire montrant que de nombreux animaux sont capables d’ajuster leur comportement par rapport au champ magnétique terrestre.

Depuis longtemps, les scientifiques s’intéressent aux capacités de détection du champ magnétique terrestre des animaux, voire même chez l’Homme. En effet, il avait été mis en évidence, dans le cadre d’une précédente étude, que certaines personnes étaient également capables, dans une certaine mesure, de ressentir le champ magnétique de la Terre. Cette capacité de détection pourrait même être à l’origine du sens de l’orientation plus aiguisé et inné de certaines personnes.

Source : Frontiers in Zoology

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Un vent d’espoir pour le monarque


On comptait 1 milliards de papillon Monarque, puis le nombre a baissé à 100 millions a cause de la sécheresse aux États-Unis qui causaient des pertes importantes d’une plante dont ces papillons on besoin pour leur migration du Mexique, États-Unis, jusqu’au Canada, ce qui fait 4 000 km. L’an dernier fût une bonne année pour eux, ils ont augmenter leur population d’environs 250 millions.
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Un vent d’espoir pour le monarque

Un vent d’espoir pour le monarquePhoto: iStock/Getty ImagesLe nombre de papillons monarques a chuté à moins de 100 millions en 2014.

Le papillon monarque, symbole de la Commission de coopération environnementale (CCE), prend de l’altitude après avoir donné des sueurs froides aux conservateurs de la nature.

En effet, en l’espace de 20 ans la population a connu une baisse dramatique de plus de 90% dans les aires d’hivernage.

« On comptait environ 1 milliard d’individus et ils sont descendus à moins 100 millions en 2014 », indique Maxim Larrivée, chercheur à l’Insectarium de Montréal.

Un déclin aussi important soulève toujours de vives inquiétudes chez les chercheurs, car toute espèce qui perd plus de 90% de sa population court de sérieux risques d’extinction.

L’une des causes? Une période de sécheresse sans précédent s’est abattue sur les États-Unis et les asclépiades en ont beaucoup souffert. Or, la plante asclépiade fournit aux monarques le précieux nectar qui lui permet de faire le plein d’énergie au cours de leur incroyable migration. Aujourd’hui, on calcule le nombre de monarques à 250 millions d’individus.

« Cette augmentation s’explique en partie par les conditions climatiques qui ont été excellentes tout au long du cycle de vie l’an dernier tant lors de la migration printanière, de la reproduction estivale et de la migration automnale ».

La température n’a pas été trop humide et les vents ont été favorable au sud des États-Unis.

« Il est aussi très probable que l’intensification des efforts de conservation concertés du Canada, des États-Unis et du Mexique depuis 2014 ont contribué positivement à la hausse de la population ».

Selon notre chercheur, même si le nombre de papillons a augmenté, il faut rester vigilant. « Toutefois, si l’on réussit à maintenir ce chiffre et même plus d’ici dix ans, cela sera une très belle histoire de conservation. »

Des mystères élucidés

Car l’incroyable odyssée de 4000 km qu’entreprend ce papillon pesant à peine 0,5 g vers les états du Michoacán et de Mexico est parsemée d’obstacles. Un périple également étonnant dont on soulève de plus en plus le voile sur les mystères entourant les méthodes de navigation de cet insecte. Par exemple, on sait que le monarque est guidé par la position du soleil et qu’il possède un capteur de champ magnétique terrestre.

Mais une découverte toute récente apporte d’autres éclaircissements aussi intéressants.

« On croit qu’une trace chimique dans l’urine d’un papillon permettrait aux générations futures de suivre cette trace lors de leur migration, particulièrement pour détecter et retrouver les sites d’hivernage au Mexique. »

En attendant que notre joli papillon nous révèle tous ses secrets, on peut observer les monarques dans les parcs-natures de Montréal, le long du fleuve Saint-Laurent, à l’île Sainte-Hélène ou au Jardin botanique. Sans oublier tous les champs ouverts et incultes émaillés d’asclépiades. On peut aussi créer une oasis pour les monarques en cultivant de l’asclépiade commune et des plantes nectarifères.

Pour de plus d’informations : http://m.espacepourlavie.ca/oasis-pour-les-monarques ou www.mission-monarque.org

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Le Saviez-Vous ► Quelle est la température du Soleil


Le soleil est essentiel pour la Terre, heureusement qu’il est assez loin pour ne pas rôtir sur place. Sur notre astre solaire, il y a des degrés de températures différentes, juste le coeur est au moins 15 millions C., alors que les taches solaires n’est qu’à 3,500 C, trop chaud pour faire un BBQ.
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Quelle est la température du Soleil

 

Nathalie Mayer
Journaliste

À la surface du Soleil, la température est déjà impressionnante, mais au cœur du noyau, elle devient phénoménale. Alors, jusqu’où peut-elle aller ?

Entrez au cœur de notre étoile pour en savoir plus…

Au cœur du Soleil, au sein du noyau solaire, il règne une température de pas moins de 15 millions de degrés Celsius. Cette température énorme a permis d’initier des réactions de fusion nucléaire, lesquelles entretiennent aujourd’hui une telle température.

Du noyau à la surface du Soleil

En direction de la surface du Soleil, soit sa photosphère, la température décroit jusqu’à n’être plus que de quelque 5.900 °C. Dans certaines régions qui apparaissent plus sombres, que les astronomes appellent des taches solaires, la température est encore plus faible. De l’ordre de 3.500 °C seulement !

Température de la couronne solaire

De manière tout à fait surprenante, la température de la couronne solaire, qui forme l’atmosphère solaire, peut atteindre jusqu’à un million de degrés Celsius. Un phénomène que les chercheurs pensent pouvoir expliquer par l’existence, sous la surface du Soleil, d’une couche de plasma qui se comporte comme une marmite en ébullition. Celle-ci serait à la source d’un champ magnétique qui réchaufferait les couches successives de l’atmosphère solaire.

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Le Saviez-Vous ► Inversion des pôles Nord et Sud : quelles conséquences pour la Terre ?


L’inversion des pôles est difficile à prévoir, mais cela à déjà arriver que le Nord magnétique, c’est retrouver au Sud. Les géologues ne croient que cela a provoqué la disparition des espèces. En fait, le plus gros problème sera peut-être les satellites.
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Inversion des pôles Nord et Sud : quelles conséquences pour la Terre ?

 

La Terre qui perdrait le Nord (magnétique)... Faut-il s'en inquiéter ? Image d'illustration.

La Terre qui perdrait le Nord (magnétique)… Faut-il s’en inquiéter ? Image d’illustration. ELECTROOPTICSYSTEMS/AFP

Par Dominique Leglu

Quelles seraient les conséquences de l’inversion des pôles magnétiques terrestres ? Pas si graves, et surtout pas nouveau, cette inversion ayant déjà eu lieu dans le passé.

INVERSION. La Terre pourrait-elle perdre le nord et entraîner ainsi la disparition de l’humanité ? Précisons d’abord que par « nord », on entend le pôle magnétique et non géographique, c’est-à-dire la direction pointée par une boussole. Eh bien oui, l’aiguille de la boussole pourrait soudainement se mettre à indiquer le sud !

Pourtant, pas de quoi paniquer… Cette inversion s’est souvent produite par le passé. La dernière remonte à il y a environ 800.000 ans.

IRRÉGULARITÉ. Et pendant les quatre à cinq derniers millions d’années, il y en a eu une poignée d’autres. Le phénomène n’est pas périodique. Ces irrégularités proviennent de la source même du champ magnétique terrestre.

Au cœur de la Terre, le fer fondu, conducteur électrique et magnétique, est agité de mouvements de convection turbulents. Cette sorte de « dynamo » complètement fondue et instable crée un champ magnétique aussi imprévisible que la météo. Rien ne permet de dire que la décroissance du champ magnétique observée depuis trois mille ans se finira par une inversion dans mille à deux mille ans

CORRÉLATION. Par le passé, notre champ a connu bien des rebonds qui ont évité l’inversion. De toute façon, les géologues n’ont jamais observé de corrélations entre une inversion de champ et une extinction d’espèces.

Seule conséquence possible : l’affaiblissement de la protection naturelle contre les particules solaires qu’offre ce champ, sans que cela cause des dégâts importants. Sauf peut-être sur les systèmes de communication des satellites.

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L’armée américaine veut transformer les espèces marines en espions


Et voilà nous y sommes presque, les organismes marins qui pourraient être en service de l’armé Américaine a titre d’espion. Ce qui est pire, c’est qu’il n’est pas impossible  que des poissons, coraux, crustacés, mollusques soient modifiés pour être à la hauteur de leurs demandes
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L’armée américaine veut transformer les espèces marines en espions

 

Le projet PALS de la DARPA

L’agence de recherche du ministère de la Défense américain veut utiliser les espèces marines pour détecter et suivre l’intrusion de véhicules sous-marins dans ses eaux.

DARPA

Par Olivier Hertel

Les militaires américains lancent un nouveau programme de surveillance très « bio ». Le but : utiliser les espèces marines comme un vaste réseau de capteurs naturels capable de détecter l’intrusion de véhicules sous-marins ennemis près des côtes.

SURVEILLANCE. Et si les poissons, les coraux, les crustacés et autres mollusques marins étaient recrutés par les militaires pour surveiller les côtes ? C’est la dernière idée de la fameuse Agence pour les projets de recherche avancée de défense (Darpa) qui dépend de l’armée américaine. Baptisé PALS pour Persistent Aquatic Living Sensors (capteurs aquatiques vivants et persistants), ce nouveau programme prévoit d’exploiter les capacités naturelles des organismes vivants pour percevoir leur environnement au profit de la surveillance et de la défense du littoral américain. Effectivement, la plupart des espèces marines sont dotées de capteurs très performants, capables de détecter un mouvement, une odeur, un bruit ou encore une silhouette, révélateurs entre autres, de la présence d’un prédateur ou d’une proie. Par exemple, les poissons disposent le long du corps, d’une ligne latérale qui leur permet de percevoir les moindres variations hydrodynamiques (vitesse, pression) du milieu ainsi que les sons (vibrations). Certaines espèces sentent d’infimes variations du champ électrique ou du champ magnétique qui les entoure.

Leur immense atout : l’ubiquité

Autant de capteurs vivants qui font rêver les militaires, non pas pour détecter des poissons, des méduses ou des poulpes, mais plutôt des mini-sous-marins autonomes ou toutes autres menaces ennemies pouvant venir de la mer. Car l’immense atout des organismes marins, c’est leur ubiquité : la vie est présente tout le temps et partout, de la surface jusqu’aux abysses. Autres avantages : elle s’adapte aux changements du milieu, ne nécessite aucun entretien et se reproduit toute seule. À l’inverse, les systèmes de surveillances conventionnels, que ce soit des microphones, des caméras, des sonars, des satellites ou encore des radars, ne peuvent être aussi exhaustifs. Ils exigent d’être constamment alimentés en énergie, entretenus voire remplacés. En plus leur mise en œuvre demande beaucoup de moyens tant humains que matériels.

“L’approche actuelle de la marine américaine pour détecter et suivre des véhicules est centrée sur le matériel et sur des ressources importantes. En conséquence, les capacités sont essentiellement utilisées à un niveau tactique pour protéger des équipements de grande valeur comme par exemple un porte-avions, et moins à un niveau stratégique, plus large,” explique, dans le communiqué de la Darpa, Lori Adornato, la chercheuse responsable du projet PALS.

La Darpa n’exclut pas de modifier des organismes vivants

La Darpa ne donne pas de détail sur les technologies qu’elle compte employer ou développer pour ce programme. Toutefois, le but annoncé est, dans un premier temps, d’évaluer les capacités de détection des organismes. Mais il faudra aussi mettre au point des technologies matériels, des logiciels, des algorithmes capables de traduire l’information provenant des organismes marins pour être en mesure de l’exploiter. La Darpa va donc commencer par analyser les variations du comportement des ces espèces face aux passages de véhicules sous-marins. Pour cela, elle prévoit de déployer un système permettant de collecter les signaux émis par les espèces intéressantes et ce jusqu’à 500 mètres de distance. Pour éviter les faux positifs, cet ensemble de capteurs biologiques et non biologiques devra non seulement détecter les objets passant dans les parages mais aussi distinguer les véhicules ciblés, de tous les débris sans intérêt ou de grosses espèces comme des requins, des lions de mers, des dauphins pouvant circuler librement dans ces mêmes eaux. L’agence américaine souhaite favoriser l’utilisation d’organismes naturels, mais n’exclut pas la possibilité de les modifier pour qu’ils correspondent à ses besoins. Cependant, elle assure que s’il devait y avoir des tests avec des organismes modifiés, ils seraient réalisés en milieu confiné. Le programme PALS devrait ainsi durer quatre ans mêlant recherche en biologie, chimie, physique, intelligence artificielle, océanographie, ingénierie etc. Le projet, annoncé début février commencera début mars par une grande réunion à Arlington (Virginie) à laquelle participeront les laboratoires et entreprises qui souhaitent faire des propositions.

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Un Triangle des Bermudes… dans l’espace


Tout le monde a déjà entendu parler du Triangle des Bermudes et ces phénomènes étranges, alors, sachez qu’il existe aussi un phénomène qui y ressemble de l’Atlantique Sud. On l’appelle d’ailleurs le Triangle des Bermudes de l’espace. À cet endroit, tout fonctionne de travers : des dommages sur les ordinateurs, les satellites, une augmentation des rayons solaires, même Hubble ne peut faire son travail
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Un Triangle des Bermudes… dans l’espace

 

Illustration © thinkstock.

Jeanne Poma.

Les astronautes ont découvert une zone de l’espace qui présente des niveaux de radiation anormaux et qui perturbe les ordinateurs. Quel est ce phénomène étrange?

L’anomalie de l’Atlantique Sud

L’ancien astronaute de la NASA, Terry Virts, nous dévoile qu’il a été témoin d’un phénomène étrange lors de ses voyages dans l’espace.

« Il s’agit de l’anomalie de l’Atlantique Sud. C’est un lieu où l’on peut observer de nombreux flash de lumière, sans aucun son. Cet endroit fait des ravages sur les ordinateurs et il expose les humains à des niveaux de rayonnement très élevés ». C’est pour cela que cet endroit est appelé le « Triangle des Bermudes de l’espace ».

Un phénomène qui tire son explication dans les ceintures de Van Allen

Pour comprendre ce phénomène, il faut parler des ceintures de radiation Van Allen. Il s’agit de deux zones en forme de beignets, qui sont chargées de particules. Elles entourent la Terre et sont maintenues en place grâce à son champ magnétique.

« Le Soleil émet énormément de radiations », nous explique Terry Virts. « Il projette des électrons à sa surface, qui se retrouvent ensuite dans l’espace. Quand ces éléments arrivent sur la Terre, ils sont piégés par notre champ magnétique et ils forment des ceintures de radiation dans l’espace ».

Les ceintures de Van Allen protègent la Terre contre ces particules électroniques. Mais ces particules font des ravages sur tous les satellites et tous les engins spatiaux qui traversent la zone.

La Terre n’est pas complètement ronde, elle gonfle légèrement au milieu

Les pôles magnétiques de la Terre ne sont pas complètement alignés avec les pôles géographiques et sont donc inclinés, ce qui entraîne également l’inclinaison des ceintures Van Allen. Le « Triangle des Bermudes de l’espace » est l’endroit où la ceinture de radiation intérieure de Van Allen est à son altitude la plus basse et donc à son point le plus proche de la Terre. En raison de l’inclinaison, le champ magnétique est plus fort dans le Nord, laissant une zone au-dessus de l’Atlantique Sud et du Brésil, sur la trajectoire de la ceinture de Van Allen.

Qu’a mis au point la NASA pour lutter contre ces radiations?

A une époque où les vols spatiaux sont de plus en plus fréquents et où les astronautes sont de plus en plus dépendants des ordinateurs, ces problématiques représentent de véritables dangers. Même le télescope spatial Hubble ne peut pas effectuer d’observations astronomiques lorsqu’il survole la région.

Pour lutter contre ces radiations, l’eau semble être le meilleur bouclier. Les astronautes construisent des « murs d’eau » pour se protéger. Le rayonnement est aussi étroitement surveillé pendant la durée des missions spatiales.

« Vous flottez dans un nuage vert et rouge »

Le phénomène du triangle des Bermudes apporte un autre effet troublant. Le combat entre le vent solaire et le champ magnétique de la Terre provoque des aurores boréales. Elles naissent du choc des particules du Soleil qui viennent se heurter à l’atmosphère de la Terre. De l’espace, le spectacle est encore plus grand et plus impressionnant que celui que l’on voit d’en bas.

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L’extrême en vidéo : le renard plonge la tête la première dans la neige


Pourquoi le renard roux réussit à un peu plus de 70 % a capturer des rongeurs sous la neige alors qu’aucun indice n’indique que sa proie est là. ? On penche vers le champ magnétique de la terre, car le renard est toujours au nord quand il saute, avec une ouïe incomparable cela fait de lui un redoutable chasseur même en hiver sous la neige
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L’extrême en vidéo : le renard plonge la tête la première dans la neige

 

Par Delphine Bossy, Futura

 

Le renard roux en Amérique du Nord utilise uniquement la technique du mulotage pour chasser sous la neige. Elle consiste à identifier la position de la proie, et bondir pour percer, tête la première, la couche de neige. © Discovery, YouTube

Un désert blanc, sans vie apparente, et du silence. C’est le décor que rencontre le renard roux(Vulpes vulpes) d’Amérique du Nord durant tout l’hiver.

Les proies favorites de cet animal sont les rongeurs, bien souvent cachés sous un à cinq mètres de neige. S’il est rusé, le renard fait preuve de compétences absolument exceptionnelles pour les dénicher. Dans un silence glaçant, il bondit tel un léopard, plonge la tête la première dans la neige et s’extirpe avec aisance, rongeur en bouche. Le spectacle force l’admiration, et comment arrive-t-il à plonger avec une telle précision à l’endroit exact où la proie se cache sous cinq mètres de neige est encore quelque peu mystérieux.

 

La vidéo décryptée : le champ magnétique terrestre comme télémètre

Issues d’un documentaire paru sur la chaîne de télévision Discovery, ces images mettent en évidence l’étonnante habileté du canidé, véritable roi des neiges. À première vue, l’animal semble se concentrer et tendre l’oreille. Il est doté d’une ouïe extrêmement développée, qui lui permet d’identifier la position de ses proies. Ensuite, il bondit, en se courbant et sautant à pieds joints, caractéristiques d’une technique de chasse appelée « mulotage ». Ce saut, lui permet d’arriver en piqué sur sa proie, qui ne peut qu’être surprise puisqu’elle ne peut l’entendre surgir. En général, le rongeur, mordu à la nuque, est tué sur le coup.

Le renard roux entend mieux que n’importe quel mammifère terrestre à très basse fréquence. Il repère ses proies grâce aux sons qu’elles émettent en grattant la neige pour se frayer un chemin. Toutefois, cela n’explique pas comment il peut localiser l’endroit exact où se trouve sa proie. Cela n’explique pas non plus comment évalue-t-il la hauteur et le moment où il doit bondir. Si aujourd’hui quelques zones d’ombres persistent, les scientifiques sont sur une piste : le renard roux utiliserait le champ magnétique terrestre. En observant, durant deux ans, cette espèce en République Tchèque, Jaroslav Červený a analysé près de 600 sauts de mulotage, réalisés par 84 renards. Il a montré dans une étude publiée dans les Biology Lettersque les renards réussissent 73 % de leurs attaques lorsqu’elles sont dirigées vers le nord.

Une représentation schématique du « télémètre » du renard. Sur le panneau du haut, trois plans du paysage vu par le renard. Les étoiles jaunes montrent la position du rongeur, repérée par le son qu’il émet. Le panneau du milieu montre l’œil du renard, en fonction du paysage (panneau du haut) où il se trouve. Dans sa rétine, on montre la projection de la perception du son émis par le rongeur, la pente du champ magnétique (vecteur violet). Le panneau du bas associe le comportement du renard à sa position (panneau du haut) et à l’alignement du son de la proie et du champ magnétique dans son œil. Lorsque ces deux paramètres sont alignés, l’animal connaît la position de sa proie et bondit. © Jaroslav Červený et al., Biology Letters, 2011

Une représentation schématique du « télémètre » du renard. Sur le panneau du haut, trois plans du paysage vu par le renard. Les étoiles jaunes montrent la position du rongeur, repérée par le son qu’il émet. Le panneau du milieu montre l’œil du renard, en fonction du paysage (panneau du haut) où il se trouve. Dans sa rétine, on montre la projection de la perception du son émis par le rongeur, la pente du champ magnétique (vecteur violet). Le panneau du bas associe le comportement du renard à sa position (panneau du haut) et à l’alignement du son de la proie et du champ magnétique dans son œil. Lorsque ces deux paramètres sont alignés, l’animal connaît la position de sa proie et bondit. © Jaroslav Červený et al., Biology Letters, 2011

Tel un télémètre, le champ magnétique terrestre permet à l’animal de calculer la distance qui le sépare de sa proie. L’équipe tchèque suggère dans leur étude que le renard pourrait bien être capable de percevoir le nord magnétique comme une tâche sombre ou lumineuse. Dans l’hémisphère nord, le champ magnétique suit une pente de 60 à 70° par rapport à l’horizontal. Les scientifiques pensent que lorsque dans la rétine du renard, la perception du son émis par la proie est confondue avec la pente du champ magnétique, alors le renard sait exactement à quelle distance il se trouve de sa proie. La distance étant fixe, il réalise ainsi toujours le même saut.

L’après-vidéo : l’unique animal à utiliser le magnétisme comme télémètre

L’utilisation du champ magnétique comme télémètre n’est encore qu’une théorie chez le renard roux. Si elle est avérée, ce canidé sera le premier animal connu à l’utiliser à des fins de chasse. Le géomagnétisme est largement utilisé par le monde animal. On sait par exemple que les saumonsse servent du magnétisme pour pondre à l’endroit où eux-mêmes sont nés. Les oiseaux migrateurs s’en servent également tel un GPS… Beaucoup d’animaux ont recours au magnétisme terrestre pour évaluer une position, mais jusque-là on ne connaissait aucune espèce capable de calculer une distance avec.

Si elle est spéculative, cette théorie est loin d’être improbable. Les observations sont claires, le renard réussit ses attaques majoritairement lorsqu’il s’oriente vers le nord. Le bond qu’il fait semble être toujours le même, suggérant que la distance est fixe, donnant du poids à la notion d’alignement du champ magnétique et de la réflexion du son. De nouvelles études finiront bien par trouver une explication, en attendant, le mulotage est toujours subjuguant.

 

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Le Soleil s’énerve en ce mois d’avril


Le soleil s’est quelque peu irrité en début d’avril. Ses éruptions sont surveillées à cause des problèmes que cela pourrait engendrer sur Terre, tel que des dysfonctionnements des GPS et des communications si les satellites sont perturbés. Heureusement, il semble que ces 3 éruptions ne soient pas problématiques pour nous
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Le Soleil s’énerve en ce mois d’avril

 

Eruptions vues par SDO

L’éruption du 3 avril marque filmée par la sonde SDO.

NASA/SDO

La sonde SDO qui scrute le Soleil en continu a observé trois éruptions solaires, les 2 et 3 avril 2017.

CYCLES. L’Observatoire Dynamique du Soleil (SDO) a filmé trois éruptions solaires qui se sont produites les 2 et 3 avril 2017. Après une période de forte activité en 2014 et 2015, notre étoile se dirige pourtant vers une période de « minimum solaire ». Elle sera marquée par une quasi-absence d’évènements de ce type et pourrait survenir en 2018 ou 2019. Le Soleil évolue en effet par cycle de onze ans, se caractérisant par des phases de repos suivies de périodes éruptives intenses.

Les éruptions solaires sont classées d’après l’intensité de leur flux

Ces périodes éruptives se traduisent, à la surface de l’étoile, par un nombre important de taches sombres : ce sont des zones de l’atmosphère solaire où le champ magnétique est très fort et la température moins élevée. Elles sont la source des éruptions solaires qui se produisent lorsque des champs magnétiques accélèrent des particules à des niveaux d’énergie considérables, des millions de fois supérieures à ceux d’une explosion nucléaire telle qu’on pourrait en produire sur Terre.

Eruption du 02 avril 2017 à 8H01 (TU). Crédit : Nasa/SDO.

Les éruptions solaires sont classées d’après l’intensité de leur flux, observé dans la bande des rayons X et mesuré en watts par mètre carré (W/m2). Il y a quatre catégories : B, C, M et X. La classe X désigne les éruptions les plus intenses, tandis que le chiffre associé donne plus d’information sur sa puissance. Ces trois dernières éruptions ont été classées M 5,3 et M 5,7 pour celles du 2 avril et M 5,8 pour celles du 3 avril.

Les éruptions solaires s’accompagnent parfois d’une éjection de matière coronale, où des particules sont projetées à très grande vitesse dans l’espace depuis la couronne solaire. Lorsqu’elles atteignent la Terre, elles peuvent provoquer des perturbations des satellites et donc faire dysfonctionner les GPS et les communications. Celles d’avril ne devraient cependant pas causer de perturbations majeures selon le Centre de prévision de la météo spatiale de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Joël Ignasse

Sciences et Avenir

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