Reconstitution : voilà à quoi devait ressembler le visage de Jules César


Si Jules César ressemblait vraiment à cette représentation 3D, il avait une tête bizarre. Le visage tout petit au centre d’une grosse tête
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Reconstitution : voilà à quoi devait ressembler le visage de Jules César

 

Crédits : Musée national des antiquités de Leiden / Maja d’Hollosy

par Yohan Demeure

Quel visage avait Jules César ? Un musée néerlandais vient de dévoiler une représentation jugée “hyperréaliste” du dictateur de la Rome Antique. Cependant, la forme de son crâne suscite quelques interrogations.

Plusieurs portraits de Jules César sont connus, comme le buste d’Arles ou encore ceux présents sur les pièces de monnaie romaines. Or, il est désormais question d’une nouvelle représentation plus réaliste que jamais : une reconstitution en trois dimensions de la tête du dictateur romain modelée par l’anthropologue Maja d’Hollosy.

L’intéressée s’est inspirée de deux bustes de marbre scannés en 3D, dont l’un se trouve au Rijksmuseum van Oudheden (Pays-Bas). Le second est une copie datant de 50-40 avant J.-C. d’un original en bronze qui est conservé au Museo di Antichità de Turin (Italie). Par ailleurs, ce dernier est considéré comme étant le plus fidèle portrait de Jules César connu à ce jour.

Crédits : Wikipedia

Le fait est que le plus choquant dans le résultat obtenu par Maja d’Hollosy est la forme du crâne. Il est couramment admis que Jules César est né par césarienne, ce qui pourrait expliquer cette forme. Mais à l’époque, ce type d’opération causait la mort de la mère ou laissait cette dernière mourante. Il ne s’agirait donc que d’une légende car selon les témoignages relatés dans les ouvrages, sa mère Aurelia aurait survécu et aurait donc vu grandir son fils.

Évoquons aussi le fait que cette représentation 3D a été faite avec le soutien de l’archéologue Tom Buijtendorp, et ce à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage baptisé César aux Pays-Bas. Elle est visible jusqu’à la fin du mois d’août au Musée national des antiquités de Leiden (Pays-Bas).

Crédits : Musée national des antiquités de Leiden / Maja d’Hollosy

L’archéologue a également son avis sur l’étrange forme du crâne de ladite représentation 3D. Selon l’intéressé, celle-ci n’est pas issue de l’imagination des artistes, surtout qu’à l’époque c’est le réalisme qui primait.

Sources : HLNFutura Sciences

https://sciencepost.fr/

César a bien tenté de débarquer en Angleterre !


Il n’y avait pas de preuves que Jules César a voulu conquérir la Grande-Bretagne, enfin jusqu’à maintenant. Les archéologues ont pu déterrer des armes de fer, des javelots, etc. La raison est hypothétique, mais on sait que César aimait la gloire et son prestige politique
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César a bien tenté de débarquer en Angleterre !

 

Bas-relief

Bas-relief en marbre réalisé par John Deare (1759-1798) illustrant les tentatives d’invasion de l’Angleterre par Jules Cesar.

CRÉDITS: ANN RONAN PICTURE LIBRARY /PHOTO 12 /AFP

Par Bernadette Arnaud

César et ses légions ont tenté d’envahir la Grande-Bretagne à deux reprises dès 55 avant notre ère. Un de ces sites de débarquement a été découvert dans le Kent.

Il est venu, il a vu… il est reparti… Des armes de fer et des javelots romains, qui viennent d’être découverts au sud de la Grande-Bretagne, témoignent directement des tentatives de conquête de l’Angleterre par Jules César. Le proconsul romain avait en effet espéré à deux reprises, en 55 et 54 avant notre ère, envahir la Bretagne, nom qui désignait alors la grande île. Mais aucune preuve archéologique n’avait jusque-là été mise en évidence. Ce qui vient d’être fait fortuitement lors de travaux routiers effectués dans le Kent. Ces diverses armes de fer, javelots romains de type pilum et restes de poteries datant du 1ersiècle avant notre ère, ont été exhumées sur le site d’Ebbsfleet, dans la baie de Pegwell, qui correspond aux descriptions faites par Jules César lui-même selon Andrew Fitzpatrick, chercheur associé à l’Ecole d’archéologie et d’histoire ancienne de l’Université de Leicester.

Dans ses Livres IV et V de La Guerre des Gaules, César décrit en effet ses deux entreprises depuis une large baie bordée de falaises. Il mentionne aussi la présence d’un terrain plus élevé à proximité, sur lequel s’étaient rassemblés les habitants résistant à ce débarquement,ce qui correspond bien à la baie de Pegwell. César évoque aussi les préparatifs de la construction d’un camp, ce que corrobore la présence d’un fossé défensif de 5 m de large et plus de deux mètres de profondeur, aux formes identiques à celles des défenses romaines mises au jour sur le continent, comme à Alesia (52 av J.C). Pour le professeur Colin Haselgrove, responsable de ces travaux, ce fossé faisait partie d’un grand fort de 20 ha entouré de palissades, érigé pour protéger non seulement les soldats des attaques des « barbares », et aussi  la flotte de César composée de 800 navires selon les textes.

Premières traces des invasions romaines de César en Grande-Bretagne sur le site d’Ebbsfleet, à Thanet, dans le Kent. ©Université de Leicester

 

« Ces découvertes correspondent à l’année 54 avant notre ère, soit la seconde tentative d’invasion de l’Angleterre », a tenu à préciser à Sciences et Avenir Yann Le Bohec, historien spécialiste de l’histoire romaine.

L’année précédente, César avait en effet effectué une reconnaissance pour voir à quoi ressemblait la grande île qui lui était connue uniquement  par ce qu’en rapportaient les rares marchands qui en revenaient. Une première visite qui fut brève mais marquée par un épisode célèbre: le porte-aigle de la Xe Légion, la plus dévouée à César, s’était en effet jeté à l’eau afin d’encourager les soldats qui hésitaient à le faire, les Bretons les attendant de pied ferme sur le rivage. César avait ainsi décrit ses adversaires :

«Tous se teignent avec du pastel, ce qui leur donne une couleur azurée et rend leur aspect horrible dans les combats. Ils portent leurs cheveux longs, et se rasent tout le corps, excepté la tête et la lèvre supérieure ».

Lors de la seconde incursion, il semble que César et ses troupes soient parvenus jusque dans la région de Canterbury, puis les environs de Londres avant de revenir en Gaule. Un parcours qui fait dire à certains historiens qu’il aurait échoué à vouloir conquérir la Bretagne, d’autres estimant au contraire qu’il s’agit d’un succès puisqu’il n’aurait voulu y conduire que des raids. Ceci afin d’amasser un butin utile à sa réélection à Rome. Ce n’est finalement qu’un siècle plus tard que l’empereur Claude réussira à coloniser réellement Britannia en 43 de notre ère, à l’aide de cinq des plus puissantes légions de Rome, la II Augusta, IX Hispania, VIe Victrix, la XVIe Gemina et la XXe Valeria Victrix, soit 40 000 hommes.

Pourquoi Jules César a-t-il voulu conquérir la « Bretagne » ?
La question divisait déjà dans l’Antiquité! L’historien Suétone au 1er siècle racontait ainsi que César s’était rendu en Bretagne parce qu’il aimait les perles… et que l’on en trouvait beaucoup. « Ce qui est complètement faux »,
explique Yann Le Bohec, historien spécialiste de l’histoire romaine.

« Dans un texte que j’ai retrouvé, Cicéron (106-43 av.J.C) s’interroge aussi sur les raisons qui ont pu pousser le proconsul de Rome à se rendre en Bretagne, puisque que cette île est très pauvre, et que même les esclaves qui en proviennent ne valent rien, car ne savent ni cuisiner ni jouer des instruments de musique ».

Alors ?

Pour Yann Le Bohec, « il voulait ajouter cette conquête à celle de la Germanie et de la Gaule pour s’approcher du mythe d’Alexandre le Grand (IVesiècle av. notre ère), alors très présent dans la culture de Rome ».

Vouloir égaler Alexandre, c’était en quelque sorte devenir un dieu.

« Il voulait lui aussi faire son Jupiter… », sourit l’historien. Avec une expédition maritime, César désirait surtout démontrer qu’il était un protégé de Vénus, (née de l’Océan, NDLR), déesse dont il se disait le descendant et ainsi prouver à Rome qu’il était protégé des dieux ».

On ne peut toutefois soustraire le désir probable d’accéder aux importantes et très rentables mines d’étain du Pays-de-Galles.

« Quoi qu’il en soit, n’oublions pas que César faisait surtout la guerre pour la gloire de Rome et sa carrière politique », conclut Yann Le Bohec.

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Le Saviez-Vous ► Que savons-nous vraiment sur Cléopâtre ?


Cléopâtre est loin de la reine imaginée par René Goscinny et Albert Uderzo dans Astérix et Cléopâtre. Nous avons probablement qu’une idée déformée de cette femme qui a connu une fin tragique
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Que savons-nous vraiment sur Cléopâtre ?

Photo: Cléopâtre et César par Jean-Léon Jérôme, 1866

Le 12 août de l’an 30 av. J.-C., la célébrissime reine Cléopâtre mettait fin à ses jours dans des circonstances demeurées nébuleuses pour les historiens d’aujourd’hui. Incontestablement une des femmes les plus connues de l’Histoire, elle est auréolée de légendes qui brouillent parfois sa véritable histoire. Intéressons-nous brièvement à ce que nous savons réellement sur sa vie…

1- Cléopâtre n’était pas Égyptienne:


(Source)

Parce qu’elle a régné sur le royaume d’Égypte pendant l’Antiquité, la croyance populaire a fait d’elle une reine égyptienne. Or, Cléopâtre, septième de ce nom dans sa lignée, était issue de la dynastie des Ptolémées, descendants de Ptolémée Lagos, général d’Alexandre le Grand. Se mariant entre frères, soeurs et cousins afin de garder la lignée gréco-macédonienne, ces souverains ont de ce fait toujours parlé et conservé une culture plus grecque qu’égyptienne.

2- Cléopâtre était très cultivée:


(Source)

Contrairement à ses prédécesseurs, Cléopâtre voulait connaître l’histoire, la culture et surtout maîtriser la langue de son peuple. Elle a passé une partie de son enfance, adolescence et vie de jeune adulte à étudier la géographie, l’art de la guerre et de nombreuses langues parlées en Méditerranée au Ier siècle avant notre ère. Elle préférait de loin la compagnie des intellectuels de la bibliothèque d’Alexandrie à l’univers parfois étouffant de la cour royale.

3- Une alliance politique avec Jules César:


(
Source)

À la mort de son père en mars 51 av. J.-C., Cléopâtre s’est retrouvée corégente du royaume d’Égypte avec son frère Ptolémée XIII, qui n’avait que six ans. La corruption et les luttes internes pour le pouvoir menèrent à l’exil de Cléopâtre en Syrie qui, après la noyade son frère, voulut se rétablir sur le trône en tant que véritable souveraine. Pour y parvenir, elle sollicita l’aide d’un des hommes les plus puissants de Méditerranée à l’époque, le général romain Jules César. L’image d’elle déroulée dans un tapis à ses pieds reste jusqu’à présent un mythe tenace, puisqu’aucune preuve historique ne nous permet de prouver cette histoire, qui, dans le contexte de l’époque, reste improbable. Cléopâtre et César devinrent néanmoins des alliés politiques et des amants.

4- La mère du seul fils de César:


Photo:
Représentation de Césarion à Dendérah

Cléopâtre mit au monde le seul fils connu de Jules César, nommé volontairement Césarion afin de prouver sa légitimité, ce qui suscita rapidement une crainte et une haine de la population romaine face à la reine d’Égypte, devenue une menace pour la puissance de Rome. Elle était selon toute vraisemblance à Rome sur l’invitation de César l’année de la mort de l’assassinat du dictateur et elle aurait donné naissance à Césarion sur le chemin du retour…

5- L’amour et des folies avec Marc-Antoine:


Photo:
Antoine et Cléopâtre – Lawrence Alma-Tadema, 1884

Le général Marc-Antoine et ami de Jules César fut le véritable amour de Cléopâtre. Ils eurent ensemble quatre enfants. Elle avait sollicité son appui après la mort de César et l’avait au départ séduit grâce à une magnifique croisière sur le Nil, à bord d’un navire luxueux. Elle avait besoin de la protection de Rome et lui des contacts et richesses de l’Égypte. Marc-Antoine aimait la fête et Cléopâtre sut le divertir en mettant en place ce qu’elle appelait « la vie inimitable ».

Selon les sources anciennes, elle avait entre autres mis en place un groupe secret de « beuverie », caractérisé par de somptueux banquets où l’alcool coulait à flot, de même que toutes sortes de jeux.

6- Une morsure de serpent?


La mort de Cléopâtre – Réginald Arthur, 1892

Le suicide de Cléopâtre reste somme toute nébuleux. Les sources anciennes comme l’auteur Plutarque en ont fait un récit romanesque qui a quelque peu brouillé les pistes. Nous savons qu’après la défaite contre le général Octave à Actium, Cléopâtre fut gardée prisonnière dans son mausolée. Octave planifiait de la promener enchaînée dans les rues de Rome lors de son triomphe, ce qu’elle n’aurait jamais supporté.


(Source)

La légende de son suicide nous dit qu’un paysan lui aurait livré un serpent aspic dans un panier de figues et qu’elle serait morte du venin de sa morsure. Or, les descriptions de la mort de Cléopâtre et ses suivantes laisse penser à une mort rapide et relativement douce, ce qui n’aurait pas été le cas avec une morsure de serpent. Un empoisonnement à l’arsenic semble plus probable… Cléopâtre est décédée à l’âge de 39 ans.

7- Nous avons peut-être sa signature:


P. Bingen 45

Les papyrus, papier de son époque, étaient souvent réutilisés pour faire du cartonnage de cercueil pour les momies. Un de ces papyrus découvert et conservé au musée égyptien de Berlin porte selon toute vraisemblance sa signature. Il s’agit d’un édit royal daté du 23 février 33 av. J.-C., qui garantit des droits et des avantages à un Romain. Fait rare, ce papyrus est signé d’une main d’écriture différente du document avec la mention :« Qu’il en soit ainsi ». Qui d’autre pourrait donner de tels ordres et signer de cette façon sans apposer son nom, si ce n’est la reine elle-même, l’autorité suprême du royaume?

La documentation sur son époque reste fragmentaire, mais peut-être trouverons-nous dans les prochaines années des documents et/ou des artéfacts qui nous permettront de la connaître davantage!

Evelyne Ferron / Spécialiste en histoire ancienne

http://www.historiatv.com/

Le Saviez-Vous ► Année bissextile et 29 février : origines et fonctionnement


Nous sommes en une année bissextile, donc une journée de plus avec un 29 février sur le calendrier. Alors profitons pour notre gouverne ou pour tout simplement se rappeler l’origine de cette journée additionnelle tous les 4 ans.
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Année bissextile et 29 février : origines et fonctionnement

 

 

Rozenn Nicolle
Rédactrice – MétéoMédia

La date de lundi sera bien particulière : il s’agira du 29 février, journée qui n’existe que tous les 4 ans. Mais d’où vient cette idée d’avoir un mois de février plus ou moins long ? On vous explique…

Premièrement, il faut savoir que tout ce qui façonne notre actuel calendrier nous provient des astres, et d’un en particulier : le soleil. Et la raison est simple : le mouvement que notre planète fait par rapport au soleil est ce qui détermine le jour, la nuit et les saisons.

Une année est donc basée sur le temps que met la Terre à faire le tour du soleil et une journée est basée sur le temps qu’elle met à faire un tour sur elle-même.

Ceci étant dit, combien de temps précisément faut-il à notre planète pour faire sa révolution autour du soleil ? En général, la réponse est 365. En vérité, c’est un peu plus : 365.2422199, soit 365 jours, 48 minutes et 45 secondes, montre en main.

D’ailleurs, nos jours ne durent pas exactement 24 heures non plus, mais 23 heures, 56 minutes et 4 secondes.

Seulement, pour des raisons pratiques, il nous faut un nombre entier de jours dans le calendrier, et pendant longtemps on a utilisé 365 jours. Sauf qu’au fil des années, les saisons se sont décalées, et il a fallu trouver une nouvelle façon de compter les jours.

Un peu d’Histoire…

Jules César

C’est aux Romains, et plus particulièrement à Jules César, que nous devons l’ancêtre de notre calendrier : le calendrier julien.

Celui-ci, alors à la tête de l’Empire romain, était soucieux de constater que les années solaires ne suivaient pas correctement les années civiles du système de l’époque. Il fit alors appel à l’astronome grec Sosigène d’Alexandrie, afin de régler ce décalage trop important.

S’inspirant des Égyptiens, celui-ci proposa alors la solution d’une année à 365 jours et d’une journée « intercalaire » tous les quatre ans afin de compenser. Une année étant proche de 325,25 jours, cela signifie qu’ajouter un jour tous les 4 ans, permettait de caler le calendrier civil sur le calendrier solaire.

Mais là encore, un décalage se faisait sentir à hauteur de trois jours de trop par tranche de quatre siècles. Et c’est au pape Grégoire XIII que l’on doit le nom de notre calendrier actuel, dit grégorien, car c’est lui qui a initié la dernière réforme en 1582.

Il fut donc décidé que les années bissextiles (jusque-là concernant toutes les années divisibles par 4) ne seraient plus que les années divisibles par 4 non divisibles par 100 et les années divisibles par 400. L’année 1900 par exemple, est divisible par 4 et par 100 donc elle n’est pas bissextile.

L’instauration du calendrier grégorien a donc permis de rattraper l’avance du calendrier civile sur le calendrier solaire en supprimant des jours et en ralentissant le rythme, ôtant trois années bissextiles tous les 400 ans.

Le calendrier grégorien n’a pas été adopté tout de suite par tous les pays, mais est maintenant devenu le calendrier civil quasi universel. Il n’est toutefois pas encore parfait, puisqu’il engendre tout de même un décalage de trois jours tous les 10 000 ans !

Étymologie

Le jour intercalaire du calendrier julien fut placé avant le 24 février, qui se trouvait être, à l’époque, le 6e jour avant les calendes (le début) de mars (qui était à l’époque le premier mois de l’année). En ajoutant ce jour, on doublait donc le 6e jour, ce qui se traduisait en latin par bis (doubler) sextus (sixième). C’est de là que nous vient l’adjectif « bissextil », qui caractérise une année de 366 jours.

Les mois de juillet et aôut prennent également leurs origines dans ce calendrier julien. En effet, Jules César a humblement rebaptisé ces deux mois en son honneur, Julius et Augustus (devenus juillet et août) leur accordant à chacun 31 jours, en volant au passage un à ce fameux mois de février qui n’en décompte donc que 28… ou 29 !

En anglais, on se fatigue moins avec les racines étymologiques latines, et on appelle communément le 29 février « leap day » et une année comportant 366 jours une « leap year ».

Natifs du 29 février

Chaque pays a sa propre façon de considérer le 29 février. Ainsi, si vous êtes nés un 29 février à Taïwan, votre passeport indiquera une naissance le 28, alors qu’au Canada on conserve cette date de naissance dans tous les documents officiels. Quant au jour de votre majorité lors d’une année normale, elle n’est généralement prise en considération qu’à partir du 1er mars.

Cela ne vous empêchera pas toutefois de payer votre permis de conduire chaque année au Québec !

Et concernant la célébration, le 28 février comme le 1er mars (ou les deux) permettent tout aussi bien de faire la fête ! Même Facebook n’oubliera pas de vous souhaiter une bonne fête en cas d’année non bissextile (et vos amis non plus, donc !)

SOURCES : Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides | Conseil National de Recherche Canada | Metronews

http://www.meteomedia.com/

Le site d’une bataille de César découvert aux Pays-Bas


César avec sa stratégie pernicieuse a irradié un peuple de Germain, un vrai génocide. Ce site de  combat a été découvert quelque part au Pays-Bas. En fin du compte, on s’aperçoit dans l’histoire que les stratégies n’ont pas vraiment changée aujourd’hui
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Le site d’une bataille de César découvert aux Pays-Bas

 

Jules César aurait écrasé deux groupes de Germains dans la région de Kessel au Pays-Bas lors d'une bataille évoquée dans La Guerre des Gaules. ©MINISTRY/SIPA

Jules César aurait écrasé deux groupes de Germains dans la région de Kessel au Pays-Bas lors d’une bataille évoquée dans La Guerre des Gaules. ©MINISTRY/SIPA

Par Bernadette Arnaud

Des archéologues néerlandais affirment avoir découvert les traces d’une bataille de César dans le sud des Pays-Bas.

BATAILLE. Veni, vedi, vici*… Le lieu d’une bataille décrite par César dans La Guerre des Gaules (De bello gallico), qui s’est déroulée sur un territoire jusqu’alors non identifié, aurait été retrouvé dans les régions de Kessel et Heerewaarden, dans le Brabant septentrional (Pays-Bas). C’est ce qu’a affirmé le 11 décembre 2015 l’archéologue Nico Royman, de la Vrije Université (VU) d’Amsterdam. Le grand spécialiste néerlandais de l’Age du fer a en effet révélé la mise au jour sur place d’une importante quantité d’armes (épées, fers de lance) et surtout de restes humains datés du 1er siècle avant notre ère. Ces vestiges marqueraient l’emplacement d’une bataille ayant eu lieu en 55 avant notre ère lors des guerres de conquête de Jules César, alors proconsul de Rome. Les os de la centaine de corps dégagée montreraient clairement des traces de blessures causées par des armes.

Lors de ce violent affrontement, les légions* romaines auraient écrasé deux tribus germaniques. « C’est la première fois que la présence de César et de ses légions est explicitement démontrée sur le territoire néerlandais », a indiqué Nico Royman.

Vue d’ensemble des restes humains mis au jour sur le site de bataille de la région de Kessel (Pays-Bas), où se seraient opposés des légions de César et deux groupes de Germains. ©Vrije Université d’Amsterdam

Impitoyable destruction

Les deux tribus germaniques, les Tenctères et les Usipètes, originaires de l’est du Rhin, auraient traversé le fleuve, persécutées par les Suèves, un autre groupe germain. Elles auraient alors demandé asile à César, qui aurait refusé, ordonnant à ses huit légions de les détruire impitoyablement.

« Aujourd’hui, nous parlerions de génocide », a ajouté le chercheur.

Mais dans son célèbre livre sur la guerre des Gaules, César rapporte (parole du vainqueur) que la cavalerie des Germains avait d’abord attaqué ses soldats, après avoir rompu une trêve par ruse. La vengeance romaine aura donc été terrible. César mentionne sans la moindre émotion que les Germains ont été surpris dans leur camps, ce qui ne laissait aucune chance, ni aux hommes, ni aux femmes, ni aux enfants d’en réchapper (lire encadré ci-dessous).

* « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »

épées

Épées et armement découverts sur le site de Kessel (Pays-Bas). © Vrije Université d’Amsterdam

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La bataille rapportée dans le Livre 4 du « De Bello Gallico » de César, tels qu’ils apparaissent dans les chapitres 14 et 15 :

[4, 14]

(1) Après avoir rangé l’armée sur trois lignes et fait une marche rapide de huit milles, il arriva au camp des Germains avant qu’ils pussent savoir ce qui s’était passé. (2) Frappés tout à la fois d’une terreur subite et par la promptitude de notre arrivée et par l’absence de leurs chefs ; n’ayant le temps ni de délibérer ni de prendre les armes, ils ne savaient, dans leur trouble, s’ils devaient marcher contre nous, défendre le camp ou chercher leur salut dans la fuite. (3) Leur terreur se manifesta par des cris et un grand désordre : nos soldats, animés par la perfidie de la veille, fondirent sur le camp. (4) Là, ceux qui purent prendre promptement les armes firent quelque résistance et combattirent entre les chars et les bagages ; (5) mais la multitude des enfants et des femmes (car les Germains étaient sortis de leur pays et avaient passé le Rhin avec tout ce qu’ils possédaient), se mit à fuir de toutes parts ; César envoya la cavalerie à leur poursuite.

[4, 15]

(1) Les Germains, entendant des cris derrière eux et voyant le carnage qu’on faisait des leurs, jettent leurs armes, abandonnent leurs enseignes, et s’échappent du camp. (2) Lorsqu’ils furent parvenus au confluent de la Meuse et du Rhin, que l’espoir de prolonger leur fuite leur fut ravi, et qu’un grand nombre d’entre eux eut été tué, ce qui en restait se précipita dans le fleuve, et y périt, accablé par la peur, la fatigue, et la force du courant.

« Pline l’Ancien (23-79), après avoir exprimé son enthousiasme pour l’intelligence de César, avait ajouté un commentaire étonnamment moderne. Après avoir estimé à 1 192 000 le nombre de morts causés par la guerre des Gaules, il ajoute qu’il ne fera [à César] « un titre de gloire d’un pareil crime contre l’humanité », relate dans son livre La Guerre Romaine, l’historien de l’Antiquité Yann Le Bohec, professeur émérite à la Sorbonne (Paris).

Légion: unité d’infanterie lourde, une légion comptait environ 5000 hommes en moyenne (parfois 6000 en temps de guerre, et 4000 en période de paix). Elle était divisée en dix cohortes, constituées de trois manipules et six centuries chacune. Elle englobait aussi 132 cavaliers, obéissant à des centurions, effectif porté plus tard, à 726 au temps de l’empereur Galien (218-268). Il est bon de rappeler, pour ceux qui feront les comptes, qu’une centurie n’était jamais composée de 100 hommes, mais plutôt d’une soixantaine. Chacune était désignée par trois éléments: le titre de la légion, un numéro et un surnom, à l’exemple de laLegio III Augusta.

Ces données sont issues de La Guerre Romaine, de Yann Le Bohec.

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