Une femme s’infecte l’os du crâne en nettoyant son oreille avec un coton-tige


Le fameux coton-tige, nous avons bien de la misère à s’en passer et pourtant, son action dans l’oreille serait nuisible. Plus on l’utilise, plus il y a des risques d’infection, car, nous ouvrons la porte pour les bactéries en enlevant le cérumen de cette façon.
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Une femme s’infecte l’os du crâne en nettoyant son oreille avec un coton-tige

Des cotons-tiges ou d’autres outils peuvent provoquer une irritation, voire des lésions de l’oreille, comme une perforation du tympan ou une infection de l’oreille. © Vladimir Floyd, Fotolia

Des cotons-tiges ou d’autres outils peuvent provoquer une irritation, voire des lésions de l’oreille, comme une perforation du tympan ou une infection de l’oreille. © Vladimir Floyd, Fotolia


Julien Hernandez
Rédacteur scientifique

    Les cotons-tiges peuvent être responsables de bien des misères. Après le cas d’un patient dont l’infection s’est propagée dans le crâne, c’est une femme de 37 ans qui a vu son os crânien de se faire littéralement ronger par des bactéries à la suite de l’utilisation répétée et chronique de cotons-tiges. 

    Une Australienne de 37 ans a subi une opération de plus de 5 heures afin d’enlever des résidus de fibres de tissu infectés et reconstruire son conduit auditif car une infection bactérienne rongeait son os crânien derrière son oreille. La cause : le coton-tige. 

    C’est un réflexe de toilette qui nous est enseigné depuis le plus jeune âge : afin d’enlever « le miel » des oreilles, plus scientifiquement, le cérumen, il faut se les nettoyer régulièrement à l’aide d’un coton tige. Cette vieille habitude a du plomb dans l’aile. L’académie américaine d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale déconseille fortement d’insérer quoi que ce soit dans ses oreilles. De même que les remèdes de grand-mère pour soigner des infections vaginales à base d’ail n’auraient aucun effet, si ce n’est délétère, se nettoyer les oreilles à l’aide d’un coton tige n’est d’aucune utilité. De fait, cette cire caractéristique des oreilles nous protège des intrus indésirables

    Se nettoyer les oreilles : une fausse bonne idée 

    En effet, l’utilisation d’un écouvillon pour nettoyer l’oreille peut être contre-productive et repousser le cérumen dans l’oreille. De plus, des cotons-tiges ou d’autres outils peuvent provoquer une irritation, voire des lésions de l’oreille, comme une perforation du tympan ou une infection de l’oreille. 

    Récemment, cette patiente a témoigné dans le journal australien That’s Life, sur le fait qu’elle se lavait les oreilles à l’aide d’un coton-tige matin et soir depuis toujours. Elle a vécu cinq années de calvaire avant d’être dirigée vers un spécialiste ; les examens que ce dernier lui a fait passer ont finalement détecté l’infection qui s’était propagée.

    « Vous auriez dû venir me voir il y a quatre ou cinq ans », aurait dit le spécialiste à cette patiente.

    Le cas similaire, moins grave, d’un patient atteint de désordres neurologiques dus à une infection, avait fait l’objet d’une publication médicale dans le célèbre journal BMJ case report.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • L’os du crâne et le conduit auditif d’une femme se sont infectés avec des résidus de cotons-tiges restés coincés.

  • L’opération pour retirer les tissus infectés et reconstruire le conduit auditif a duré cinq heures.

  • Ce n’est pas la première fois que le coton-tige provoque de tels dégâts.

  • Déconseillé par le corps médical, le coton-tige est, en outre, non-recyclable et polluant pour l’environnement.

https://www.futura-sciences.com/

Il frôle la mort à cause d’un coton-tige dans l’oreille


 

Cela fait des années qu’on mentionne que le coton-tige ne va pas dans l’oreille. Même si nous avons l’impression que cela nettoie bien le conduit auditif, il y a toujours du cérumen qui s’accumule plus loin et peut causer des infections qui peuvent être très grave. Difficile de se défaire de cette mauvaise habitude
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Il frôle la mort à cause d’un coton-tige dans l’oreille

 

VOYAGERIX VIA GETTY IMAGES

Le coton-tige dans l’oreille, ce n’est pas recommandé, d’ailleurs.

  • Jean-Benoit Legault

  • La Presse Canadienne

Un Britannique de 31 ans qui s’était nettoyé les oreilles avec un coton-tige a bien failli y laisser sa peau.

L’homme a été hospitalisé après avoir été soudainement terrassé par des convulsions. Les médecins ont éventuellement découvert qu’un débris de coton s’était logé dans le conduit auditif externe, causant une infection et des abcès.

L’infection s’était propagée à la mastoïde, une structure osseuse du crâne qui communique avec l’oreille moyenne, et l’homme a eu besoin d’une intervention chirurgicale et d’antibiotiques intraveineux pour s’en remettre, peut-on lire dans le journal médical The BMJ.

Le nettoyage au coton-tige: déconseillé

Ce n’est pourtant pas d’hier qu’on déconseille à la population de se nettoyer les oreilles avec un coton-tige.

«L’oreille n’a pas besoin d’un nettoyage quotidien, a rappelé le docteur Luc Monette, le président de l’Association d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale du Québec. Le cérumen est essentiel au conduit auditif externe, c’est une barrière, c’est une défense naturelle contre les bactéries et les champignons… S’il n’y a plus de cérumen, la peau peut sécher (…) et ça crée des portes d’entrée aux infections.»

Tenter de nettoyer le cérumen pourra le pousser vers la portion osseuse de l’oreille, où il n’y a plus de poils. On risque aussi de le coller un peu trop sur la peau et les poils, ce qui fera en sorte qu’il ne fera plus ressortir les éléments, les corps étrangers et la poussière au niveau du canal, ce qui se fait de façon naturelle.

«Le problème est que les gens utilisent (un coton-tige) et ils pensent qu’ils vont nettoyer le cérumen, mais à chaque fois ils en poussent un peu, ils impactent tout ça, il y a toujours un peu de coloration sur leur conduit auditif externe, ils pensent faire un bon travail, mais le message ne passe pas (…)», a déploré le docteur Monette.

Qu’il provienne d’un coton-tige ou d’ailleurs, poursuit-il, un corps étranger peut faire en sorte qu’il y ait un bris au niveau cutané. Les bactéries pourront alors entrer et créer une infection.

«Je pratique depuis 21 ans. Des corps étrangers dans le conduit auditif externe, on en voit régulièrement. Toute infection peut arriver chez un patient en bonne santé avec un corps étranger qui reste logé longtemps au niveau cutané», a-t-il dit.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Cette femme avait un cafard coincé dans son oreille, il a fallu 9 jours pour le déloger


Il parait que les cafards et les fourmis sont friand de la cérumen, il ne serait pas rare que ce genre d’insecte se retrouve dans l’oreille. Il n’est pas facile de les déloger, cela peut prendre un ou deux traitements pour les déloger.J’ai comme des frissons tout d’un coup !
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Cette femme avait un cafard coincé dans son oreille, il a fallu 9 jours pour le déloger

 

par Brice Louvet

Katie Holley, une habitante de Floride, a récemment partagé l’une des expériences les plus traumatisantes de toute sa vie. Elle a en effet détaillé comment, un jour, elle s’est réveillée avec un cafard dans l’oreille. Selon ses dires, il aura fallu neuf jours pour que les derniers morceaux lui soient enlevés.

«Le mois dernier, au milieu de la nuit, je me suis réveillée en sursaut», écrit-elle dans un article détaillé le site web SELF. «J’avais l’impression que quelqu’un avait placé un morceau de glace dans le trou de mon oreille gauche – mais c’était quelque chose de bien pire».

Curieuse, elle a donc inséré un coton-tige dans son oreille et repéré deux pattes. Son mari a ensuite jeté un coup d’œil et confirmé qu’il s’agissait définitivement d’un cafard (aussi appelé punaise Palmetto).

Le mari de Katie entreprit alors de déloger l’insecte, mais ne put arracher que deux pattes. Ils se rendirent donc aux urgences où ils furent aussitôt pris en charge. Le médecin a alors donné à Katie de la lidocaïne pour engourdir la région et tuer l’insecte, puis commencé à retirer plusieurs morceaux. Mais un cafard ne se laisse pas faire aussi facilement.

«Quand le docteur a administré la lidocaïne, le cafard a commencé à … réagir», explique-t-elle. «Sentir un cafard dans les affres de la mort, logé dans une partie très sensible de votre corps, est une sensation difficile à décrire».

Katie rentra finalement chez elle, pensant comme le médecin des urgences que tous les morceaux de l’insecte avaient été retirés. Toujours avec une sensation étrange à l’oreille, elle se rendit pourtant neuf jours plus tard chez son médecin traitant, qui retira six autres morceaux de la carcasse du cafard.

«Il restait toute la tête, le haut du torse, les membres supérieurs et les antennes».

Elle avait donc porté l’insecte mort pendant plus d’une semaine dans son oreille .

Aussi étonnant que cela puisse paraître, «ce n’est pas un phénomène rare d’avoir un cafard dans l’oreille», explique l’entomologiste américain Coby Schal, de l’Université d’État de Caroline du Nord. «Le nez est plus inhabituel», dit-il.

Les insectes – comme les cafards et les fourmis – visitent en effet régulièrement les oreilles à la recherche de nourriture – ils sont friands de cérumen. Sur cette information, vous pouvez lire toute l’histoire de Katie sur le site SELF

http://sciencepost.fr/

Hygiène de l’oreille : pas d’excès de zèle


Le nettoyage d’oreille ne doit pas devenir un acte excessif, mais bien fait avec parcimonie pour éviter des conséquences fâcheuses comme l’eczéma, otite voir même surdité
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Hygiène de l’oreille : pas d’excès de zèle

 

Alix Minde/PhotoAlto / Photononstop/Alix Minde/PhotoAlto / Photononstop

La meilleure technique reste incontestablement le recours à l’auriculaire, le bien nommé.

AVIS D’EXPERTS – L’élimination du cérumen doit rester modérée sous peine de se faire davantage de mal que de bien. Les conseils du docteur Jean-Marc Juvanon, oto-rhino-laryngologiste.

La question du nettoyage des oreilles est très fréquemment posée par les patients consultant un ORL. Elle est motivée par un souci d’hygiène, notamment pour les enfants. Et il est de bon ton de présenter à autrui des oreilles d’une propreté irréprochable. Or, le cérumen, sécrétion naturelle du conduit auditif, est considéré, à tort, comme indésirable.

Car il n’est pas sale. Il est produit par la peau du conduit, un peu comme la sueur, et se dépose harmonieusement sur les parois, réalisant un film protecteur, antiseptique et hydrophobe.

Le cérumen, improprement appelé parfois cire humaine, en a une composition similaire: il est, en effet, gras, chargé en lipides, épais, de consistance bien connue, «poisseux» (mais parfois trop sec), de couleur marron, allant du jaune clair au noir, en passant par toutes les nuances de brun, parfois rougeâtre, sans que cette couleur ait la moindre signification pathologique.

Il est transporté par la peau comme sur un tapis roulant, venant très lentement de la profondeur (2,5 cm en moyenne, et à la vitesse de la pousse d’un ongle), se charge en impuretés, pour s’échouer au pourtour de l’orifice du conduit. C’est cette accumulation «terminale» qui justifie pour beaucoup un nettoyage régulier. Celui-ci peut néanmoins devenir obsessionnel et entraîner des complications bien connues des médecins.

Eczéma chronique

L’erreur la plus courante est de nettoyer ses oreilles trop fréquemment et/ou trop profondément. La peau profonde du conduit n’étant plus protégée, elle devient irritée, douloureuse ou source de démangeaisons. L’eczéma chronique des oreilles n’a souvent pas d’autre explication. Après des baignades répétées, c’est carrément une infection cutanée qui s’installe, le conduit est boursoufflé voire obstrué, et atrocement douloureux.

Un faux mouvement, et c’est le drame: l’instrument de nettoyage peut s’enfoncer très profondément, faire saigner ou même perforer le tympan, ce qui occasionne douleur intense et baisse de l’audition. Le pire, c’est qu’en répétant les nettoyages intempestifs au fil des jours, des mois, on tasse consciencieusement le cérumen, formant ainsi un bouchon qui finit par entraîner une bien inconfortable surdité. Celle-ci peut survenir brutalement si de l’eau vient hydrater et faire gonfler le bouchon. L’ouïe revient dès l’extraction, mais laissera au patient (ou à ses parents) un sentiment de culpabilité voire de honte, proportionnel à la taille du bouchon (qui peut atteindre deux centimètres).

Les manœuvres d’extraction peuvent s’avérer techniquement laborieuses. Le lavage à l’eau tiède sous pression douce et à faire soi-même n’est pas toujours efficace et peut être dangereux si le tympan est altéré. Une préparation préalable à l’aide de différents produits ramollissant le cérumen est bienvenue.

Une production exagérée de cérumen

Le spécialiste ORL dispose de moyens modernes, comme un irrigateur ou un micro-aspirateur, permettant l’extraction sous contrôle de la vue grâce à un microscope binoculaire de consultation. Ce peut être le seul recours face à un bouchon récalcitrant, compact, adhérant au tympan ou à la peau du conduit, celle-ci étant très sensible et fragile.

Cet examen précis permet aussi de redresser certaines erreurs de diagnostic, le soi-disant bouchon étant en réalité une mycose (moisissures), de traitement spécifique, voire un corps étranger (surtout chez les enfants). Toute sensation d’oreille bouchée n’est d’ailleurs pas synonyme d’obstruction du conduit, et un lavage d’oreille sera d’une inefficacité confondante s’il s’agit en réalité d’une surdité d’oreille interne ou d’un épanchement liquidien tel qu’on le voit dans les otites chroniques.

Certains patients ont indiscutablement une production exagérée de cérumen, les obligeant à le faire extraire régulièrement. Le port régulier d’écouteurs, d’aides auditives ou de bouchon antibruit est un facteur favorisant bien connu. Mais dans la grande majorité des cas, le cérumen doit être respecté tant ses fonctions sont utiles.

Le Coton-Tige n’est pas interdit, mais il ne doit pas franchir les bords du conduit. Même remarque pour les cure-oreilles, à manier avec précaution. L’usage de clé de voiture, de stylo-bille, allumettes, etc., tient plus de l’addiction que d’un véritable souci d’hygiène. Les sprays ont souvent une composition proche de l’eau salée. Le lavage à la pomme de douche a ses adeptes, mais trop d’eau dans l’oreille et trop souvent peut aboutir à une otite externe. Le jet dentaire est formellement déconseillé, la pression est trop forte. Pour les plus maniaques, il existe des caméras sur fibre optique, permettant de voir l’intérieur de son conduit sur son écran TV.

Le meilleur moyen est à portée de main, il en fait même partie: c’est le bien nommé auriculaire, qu’on aura soin de recouvrir d’un fin mouchoir en papier, afin de «récolter» l’excèdent tant redouté.

http://sante.lefigaro.fr