L’alimentation biologique ne sauvera pas le monde


La France est plus avancée dans l’alimentation biologique, alors qu’au Québec, les certifications sont un problème pour l’attestation d’un produit, les terres qui ont les nutriments nécessaires ne sont pas en grand nombre etc l’agriculture biologie a permis d’augmenter le rendement sauf que pour l’environnement cela donne une très mauvaise notre. Donc, l’alimentation biologique n’est pas rentable et le chimique est toxique
Alors entre les deux ?
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L’alimentation biologique ne sauvera pas le monde

 

Un étal de légumes biologiques

Nos invités rappellent que la culture biologique doit se faire sans produits de synthèse, sans produits animaux, selon des normes de durabilité établies par des organismes certificateurs.   Photo : iStock

« La littérature scientifique est beaucoup plus nuancée qu’un flanc de boîte de céréales Kashi. »

Pour l’ingénieur écologue Serge-Étienne Parent, la culture biologique n’est pas durable parce qu’elle offre une trop faible productivité. Le manque de volonté politique, la lourdeur financière de la certification, l’absence de normes internationales et le manque de preuves quant aux bienfaits pour la santé contribuent par ailleurs à maintenir l’alimentation bio dans la marginalité au Canada. Sept spécialistes font le point au micro de Stéphan Bureau.

La chroniqueuse Katerine-Lune Rollet souhaite que le Canada prenne exemple sur la France :

« En 2013, le gouvernement français a lancé le programme Ambition bio 2017. L’objectif était de doubler les parts de surface en biologique pour la fin de l’année 2017. Déjà, la part de l’achat bio a bondi de 20 % dans le panier, l’an dernier, et la surface agricole engagée dans l’agriculture bio a augmenté de 16 %. Soixante-dix pour cent des Français déclarent acheter régulièrement des produits bios, ce qui n’est pas le cas au Québec. »

Certification inaccessible et laxiste


« De plus en plus de petites fermes, de jeunes qui se lancent en agriculture n’ont pas les moyens de se payer la certification biologique et n’y croient pas nécessairement, souligne le producteur maraîcher Francis Madore. Le bio n’est pas nécessairement parfait, ce n’est pas un système qui peut protéger de toute contamination à 100 %. L’utilisation de produits de l’agriculture conventionnelle est permise en agriculture biologique. Par exemple, des fumiers d’une ferme conventionnelle peuvent être appliqués sur une ferme bio. On parle aussi […] de la farine de plumes, de farine de sang, de poudre d’os… »

Vers un mur


« La principale tare du biologique, c’est sa faible productivité », dit Serge-Étienne Parent, qui rappelle que toute agriculture amène une perturbation de l’écosystème. « En régie biologique, il y a un manque de nutriments pour les plantes, ce qui cause des déséquilibres nutritifs. C’est surtout l’azote qui manque. Il y a le fait, aussi, que les mauvaises herbes sont plus difficilement contrôlables. […] Si on garde le même régime alimentaire que présentement, il n’y aura pas assez de surfaces cultivables pour le biologique. »

Disparités et manque à gagner


« À l’intérieur du bio, il y a tout un monde de disparités. Il y a quelques grands principes internationaux, mais [cela représente] une si grande variété », note la chercheuse Élise Desaulniers.

Selon elle, l’agriculture biologique n’a pas encore atteint le degré d’efficacité de l’agriculture chimique.

« L’agriculture chimique a permis, entre autres, de tripler la production mondiale de céréales des années 1960 à 1990, en outrepassant la croissance de la population, avec seulement 1 % de plus de terres utilisées. Donc, ça marche, l’agriculture chimique. Mais évidemment, ça a des conséquences environnementales épouvantables. Le gros défi, c’est de conjuguer les deux : le besoin de productivité des sols et [celui] de préserver l’environnement. »

Bienfaits théoriques


« Les études actuelles démontrent que les aliments bios n’auraient pas nécessairement plus de vitamines et minéraux que les aliments conventionnels, rappelle la nutritionniste-diététiste Anne-Marie Roy. Par contre, les fruits et légumes biologiques auraient plus de phytonutriments, particulièrement de la classe des composés phénoliques. Les phytonutriments sont des substances que la plante produit pour se protéger de son environnement. […] Et les phytonutriments auraient un pouvoir antioxydant, anti-inflammatoire, anticancer et auraient des bénéfices sur notre système immunitaire. »

Et la traçabilité?


« Un investissement devrait aussi être fait sur le plan de la traçabilité, un peu comme on le voit en Europe, affirme le restaurateur Charles-Antoine Crête. Dans des marchés comme à Rungis [en France], jusqu’à la dernière petite caissette de haricots est identifiée avec la provenance, le nom du producteur. Dans les épiceries [québécoises], des fois, c’est un peu plus ambigu. »

http://ici.radio-canada.ca

Achat vert: des produits afficheront leur bilan carbone


Si les gens comprennent bien ce qu’est l’empreinte carbone lors de leur achats, il se peut que cela puisse faire la différence. De toute façon, plus nous connaitrons les produits québécois, mieux notre économie se portera ainsi que l’environnement
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Achat vert: des produits afficheront leur bilan carbone

Achat vert: des produits afficheront leur bilan carbone

 

Dix entreprises participent au projet-pilote visant à identifier le «bilan carbone» de produits: Yoplait, Bell, Chantiers Chibougamau, Rio Tinto Alcan, Alcoa, Aluminerie Alouette, Fibrek, Enerkem, Interplast et Laboratoire M2.

photo Stéphane Champagne

Sylvain Larocque
La Presse Canadienne

Si tout va comme prévu, les consommateurs québécois pourront, d’ici quelques années, connaître le «bilan carbone» de chacun des produits qu’ils achètent.

Imitant des pays comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande et la Suède, le gouvernement du Québec a lancé lundi un projet pilote qui doit mener à l’implantation à large échelle de la certification de l’«empreinte carbone» des produits et des services.

À terme, dans le secteur de la grande consommation, la quantité de CO2 générée tout au long du «cycle de vie» de chaque produit (fabrication, distribution, utilisation et disposition) serait indiquée (en grammes) sur l’emballage.

L’initiative vise à encourager les consommateurs à choisir les produits ayant le plus faible bilan carbone possible. Le gouvernement fait le pari que la certification et l’étiquetage carbone favoriseront les entreprises québécoises, puisque la principale source d’énergie de ces dernières est l’hydroélectricité, qui est très peu polluante.

«Quand quelqu’un veut acheter un produit québécois et qu’il voit que son empreinte carbone est moins importante que pour un produit chinois, par exemple, ça donne un avantage à nos entreprises», a déclaré lundi le ministre du Développement économique, Sam Hamad, lors d’un point de presse.

L’entreprise Ultima, qui fabrique les produits Yoplait, fait partie du projet pilote. Il a toutefois été impossible de savoir auprès de l’entreprise à partir de quand les consommateurs pourront voir le bilan carbone de leur yogourt sur les étiquettes.

Produits industriels

La même logique s’appliquera dans le secteur des produits industriels comme l’aluminium et le bois d’oeuvre. La certification carbone pourrait faciliter les ventes à des clients soucieux de l’environnement et pourrait même accroître les exportations dans certains pays.

Par contre, en l’absence d’un marché mondial du carbone, les produits dont la fabrication a généré moins d’émissions de gaz à effet de serre n’ont pas, sauf exceptions, une plus grande valeur économique que les autres.

À court terme, les entreprises québécoises ne pourront donc pas demander plus cher pour leurs produits, aussi écologiques soient-ils. Il faudra voir si le démarrage d’un marché commun du carbone Québec-Californie (Western Climate Initiative), l’an prochain, changera la donne.

Mais pour Jean Simard, pdg de l’Association de l’aluminium du Canada, il est important de monter dans le train tout de suite. Les trois producteurs québécois d’aluminium – Rio Tinto Alcan, Alcoa et Alouette – participeront au projet pilote annoncé lundi.

«On se dit « pourquoi ne pas faire reconnaître (les faibles émissions générées par la fabrication de l’aluminium québécois)? » Le jour où on pourra valoriser (la certification), on l’aura», a affirmé M. Simard.

En plus des alumineries, les entreprises Interplast (contenants d’oeufs en plastique), Fibrek (pâte à papier) et Chantiers Chibougamau (bois d’oeuvre) font partie du projet pilote.

La certification carbone est également applicable dans le secteur des services. Bell Canada s’en servira pour chiffrer l’avantage écologique que représente pour ses clients l’utilisation de ses deux centres de données québécois (sur six au Canada).

Enerkem (valorisation des déchets) et Laboratoire M2 (désinfection) feront de même dans leurs domaines d’activités.

L’un des principaux défis du projet pilote sera de choisir parmi les différentes méthodologies qui existent dans le monde quant au calcul, à la vérification, à la certification et à la communication des émissions de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, les effets bénéfiques de ce qu’on appelle aussi l’«affichage environnemental» ne sont pas garantis.

En Thaïlande, par exemple, un organisme environnemental a récemment constaté que si l’impact a été favorable pour plusieurs entreprises qui vendent à d’autres entreprises, il a été «très faible» dans le secteur du commerce de détail en raison d’un manque de compréhension du grand public.

Au terme du projet pilote, Québec versera aux entreprises qui veulent faire certifier leurs produits à faible empreinte carbone une aide financière pouvant atteindre 40% des dépenses admissibles de commercialisation, et ce, jusqu’à concurrence de 150 000 dollars. Le gouvernement a réservé 24 millions de dollars au total à cet effet.

www.cyberpresse.ca

Les demi-vérités des produits écoresponsables


Beaucoup veulent bien acheter des produits écologiques mais ils sont souvent plus cher et en plus il semblerait que même s’ils portent des logo attestant qu’ils sont écologiques … c’est encore discutable … Quelle horreur !!!! C’est ce qui est irritant, tu veux faire ta part, et d’un autre coté on nous ment
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Les demi-vérités des produits écoresponsables

 

Consommation - Les demi-vérités des produits écoresponsables

©Shutterstock

Agence QMI

MONTRÉAL – Les produits aux prétentions écoresponsables connaissent un boom impressionnant. Ils ne sont toutefois pas tous aussi «verts» que promis.

Selon un rapport conjoint de la Banque Royale et des Manufacturiers et exportateurs du Canada, le marché canadien des biens et services «verts» s’élevait à 7,8 milliards $ en 2007-08. Sa croissance devrait s’élever à 45 % d’ici 2015.

De plus, en se fiant à une étude du cabinet de consultants Terrachoice, 4744 produits portaient au moins une mention d’écoresponsabilité sur leur emballage au Canada en 2010. La croissance était de 73 % comparativement à 2009.

Là-dessus, 95 % des produits commettaient au moins un des sept «péchés», qui passent d’un manque de preuves au simple mensonge.

Le péché le plus courant, à 77 % chez les produits nettoyants, est une description trop vague des bénéfices écologiques.


Pour sa part, l’Observatoire de la consommation responsable a visité 28 détaillants en Estrie en mars 2010. Il a recensé 840 produits domestiques «verts» et 24 écolabels de certification. Seuls 12 % portaient un écolabel officiel reconnu.

 De plus, le prix des produits «responsables» est souvent trop élevé, déplore Benoit Duguay, professeur à l’école des sciences de la gestion à l’UQAM.

«Comment peut-on faire faire le tour de la Terre à des aliments et les vendre moins cher que ceux qui viennent d’ici ? Allez en France. On trouve des allées de produits équitables dont les prix sont à peine plus élevés que les autres.»

Les prix ralentiraient donc les ardeurs des consommateurs québécois.

«Il existe tout de même une conscientisation, estime Hubert Bolduc, vice-président aux communications de la papetière Cascades. Environ 20 % d’irréductibles vont acheter des couches écoresponsables et manger du pain sans emballage. Les plus jeunes qui arrivent sur le marché sont conscientisés plus tôt dans leur vie. Ils vont faire des choix écologiques au quotidien.»

Vendre l’écoresponsabilité passe par une certification fiable, croit M. Bolduc.

«Des organisations non gouvernementales les accordent et elles ont un coût. Les entreprises sérieuses qui y souscrivent en retirent des bénéfices. Greenpeace publie aussi un guide sur les produits recommandables. Se classer premier, ça aide à en démontrer la valeur des produits.»

Des entreprises plus vertes et plus rentables

Les entreprises peuvent aussi faire leur part d’écoresponsabilité. Certaines font du respect de l’environnement un pilier du modèle d’affaires.

Elles le font parce que ce nouveau mode de vie est rentable, a précisé Benoit Duguay, professeur à l’école des sciences de la gestion à l’UQAM.

«Un hôtel qui lave ses draps seulement aux trois jours ne le fait pas seulement pour être responsable, a-t-il dit. On fait d’une pierre deux coups. C’est plus économe et ça plaît à la clientèle.»

C’est précisément la formule des frères Lemaire, chez Cascades. Ils ont arrondi leurs fins de mois en récupérant des matériaux, en les revendant et en minimisant leurs dépenses.

Aujourd’hui, Cascades propose des solutions concrètes à ses clients.

«Ikea réfléchit beaucoup à l’utilisation de ses palettes en bois, a avancé Hubert Bolduc, vice-président aux communications. Nous tentons de développer une solution de rechange, en carton rigide et compact recyclable.»

La compagnie de Kingsey Falls propose même des travaux de consultation à ses partenaires d’affaires.

«Prenons l’exemple de Bombardier, a dit M. Bolduc. Nous sommes allés les voir. Un groupe d’intervention regarde ses procédés à Saint-Laurent et trouve des économies importantes. Nous leur remettons un rapport qui permet de passer à l’action. En échange, ils utilisent davantage de nos produits.»

http://fr.canoe.ca