Les restes d’un général de Napoléon découverts en Russie plus de 200 ans après sa mort ?


Il y a 200 ans, le général Charles Étienne Gudin a été victime d’un boulet de Canon en Russie. Il était sous les ordres de Napoléon. Les archéologues croient avoir découvert sa tombe à cause de l’aspect physique du squelette. Ils pourront confirmer ou non, grâce a l’ADN des descendants, si c’est bien le général de Napoléon.
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Les restes d’un général de Napoléon découverts en Russie plus de 200 ans après sa mort ?

Les restes d'un général de Napoléon découverts en Russie plus de 200 ans après sa mort ?Les restes supposés du général Charles Étienne Gudin ont été découverts dans un parc de la ville de Smolensk.© Smolensk_live/Twitter

Par Emeline Férard –

Des archéologues pensent avoir trouvé les restes de Charles Étienne Gudin, un général de Napoléon victime en août 1812 d’un boulet de canon lors d’une bataille en Russie. Ses ossements auraient été découverts dans un parc à 400 kilomètres de Moscou.

Plus de 200 ans après, l’un des plus proches soldats de Napoléon vient-il enfin de sortir de terre ? C’est ce que suggère l’annonce réalisée il y a peu par une équipe d’archéologues. En Russie, ces spécialistes pensent avoir mis au jour les restes de Charles Étienne Gudin, un général mort en août 1812 après avoir été frappé par un boulet de canon lors de la bataille de Valoutina Gora.

Or, le général n’était pas n’importe qui. Napoléon connaissait personnellement Gudin qui était allé comme lui à l’Ecole militaire de Brienne, et il le portait en haute estime. L’histoire raconte même que l’empereur aurait pleuré sa mort avant d’ordonner que son nom soit inscrit sur l’Arc de triomphe. Suite à son décès, son coeur a également été prélevé et ramené à Paris pour reposer dans la chapelle du cimetière du Père Lachaise.

Le fruit de longues recherches

Malgré cette renommée, on ignorait jusqu’ici où les restes de Charles Étienne Gudin se trouvaient exactement. Selon Reuters, c’est au terme de longues recherches menées notamment par l’archéologue et historien Pierre Malinovsky que des fouilles ont été entamées dans un parc de la ville de Smolensk située à quelque 400 kilomètres de Moscou. Soit non loin du siège de la bataille de Valoutina Gora.

Ces fouilles ont permis de découvrir un cercueil en bois contenant un squelette qui pourrait appartenir au général de Napoléon.

D’après les archéologues russes et français, les ossements montreraient en effet des blessures correspondant avec un « haut degré de probabilité » à celles dont souffraient Charles Étienne Gudin. Parmi elles, l’absence d’une partie de la jambe gauche.

Les témoignages de l’époque indiquent que le boulet de canon reçu par le soldat aurait conduit à l’amputation de cette même jambe ainsi qu’à des blessures à la jambe droite. Des lésions également retrouvées sur le squelette non identifié.

Une identification à confirmer

« C’est un moment historique non seulement pour moi mais aussi, je pense, pour nos deux pays », s’est réjoui Pierre Malinovsky pour le journal local Rabochy Put repris par Reuters.

« Napoléon est l’une des dernières personnes à avoir vu [le général]en vie ce qui est très important, et c’est le premier général de la période napoléonienne que nous trouvons« , a-t-il poursuivi.

 Néanmoins, l’identification des ossements reste encore à confirmer par de plus amples analyses et notamment des analyses génétiques.

Les archéologues ont d’ors et déjà contacté les descendants de Charles Étienne Gudin afin de comparer leur ADN à celui de la dépouille retrouvée. Mais il faudra sans doute attendre plusieurs mois voire un an pour connaitre leurs conclusions, a précisé la Russian Military Historical Society également impliquée dans le projet de fouilles.

Outre son nom inscrit sur l’Arc de triomphe, d’autres hommages ont été rendus au militaire. Un buste à son effigie est exposé dans une galerie du château de Versailles. Une rue du 16e arrondissement de Paris porte également son nom.

https://www.geo.fr/

Égypte: 17 momies découvertes dans des catacombes


L’Égypte ne cesse de déterrer des sarcophages, des cercueils encore et encore, l’histoire de ce pays ne cesse de rajouter des nouvelles anciennes de leur histoire
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Égypte: 17 momies découvertes dans des catacombes

 

AFPQC  |  Par Agence France-Presse

Des archéologues en Egypte ont retrouvé 17 momies dans des catacombes dans la province de Minya, une découverte « sans précédent » pour cette région du centre du pays, au coeur d’un site archéologique désertique.

Les autorités égyptiennes qui cherchent à relancer l’activité touristique au pays des Pharaons, ont multiplié ces derniers mois les annonces concernant la découverte de nouveaux vestiges archéologiques.

« Nous avons retrouvé des catacombes, qui contenaient un certain nombre de momies », a indiqué samedi lors d’une conférence de presse Salah al-Khouli, à la tête de l’équipe d’archéologues de l’université du Caire responsable de cette découverte.

Cette « cachette de momies non-royales », un dédale de corridors souterrains, abritait « 17 momies et un certain nombre de sarcophages », sculptés dans de la pierre ou de l’argile, selon un communiqué du ministère des Antiquités, distribué lors de la conférence de presse, dans la région désertique de Touna-el-Gabal, dans la province de Minya, à quelque 200 km au sud du Caire.

Les archéologues ont également découvert des « cercueils d’animaux » et « deux papyrus écrits en démotique », une forme d’écriture hiéroglyphique simplifiée utilisée au cours des dernières dynasties pharaoniques en Egypte et jusqu’au début de l’époque romaine.

Les momies découvertes pourraient dater de la basse époque (712–332 B.C avant J.-C.), selon le communiqué, mais la porte-parole du ministère Nevine al-Aref a précisé qu’elles pourraient également remonter à l’ère ptolémaïque.

La dynastie ptolémaïque (330 à 30 avant J.-C. environ), d’origine grecque, fut la dernière dynastie pharaonique avant que l’Egypte ne passe sous domination romaine.

Sur le site, des amphores et d’autres récipients en argile exhumés lors des excavations étaient exposés dans un petit cabinet de bois et de verre, a constaté un journaliste de l’AFP.

« C’est la première nécropole humaine trouvée dans le centre de l’Egypte avec un tel nombre de momies », a souligné M. Khouli. « Cela pourrait indiquer la présence d’une nécropole bien plus importante », a-t-il souligné.

Présence gréco-romaine

« C’est une découverte qui remonte à la période gréco-romaine », a indiqué pour sa part Mohamed Hamza, directeur du département des fouilles archéologiques au sein de l’université du Caire, qui se réjouit d’une découverte « sans précédent ».

Il précise que le site archéologique de Touna el-Gabal abrite des vestiges datant de cette époque, « entre le III ème siècle avant J.-C. et le III ème siècle après J.-C. ».

Par ailleurs, le ministère annonce également dans son communiqué la découverte sur un site voisin « de maisons funéraires romaines sculptées dans l’argile, dans lesquelles ont été retrouvées des pièces de monnaie, des lampes, et d’autres objets domestiques ».

L’Egypte a récemment donné son feu vert à plusieurs projets archéologiques dans l’espoir de faire de nouvelles découvertes, au moment où le secteur touristique, pilier de l’économie, peine à véritablement décoller, après des attentats meurtriers ces dernières années.

A la mi-avril, le ministère avait annoncé la découverte de huit momies dans la tombe d’un magistrat de la 18e dynastie (1550–1295 avant J.-C.), près de la ville de Louxor, dans le Sud égyptien.

« Les antiquités, c’est le +soft power+ qui distingue l’Egypte », a lancé lors de la conférence de presse le ministre Khaled al-Anani. « Toute information concernant les antiquités va attirer le monde entier et améliorer l’image du pays », a-t-il souligné.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Mourir écolo


Si une chose que l’on peut faire quand nous l’on meurt, c’est bien que nos funérailles soient le plus écolo possible. Pour ma part, j’aimerais mieux être enterré dans un trou avec un linceul biodégradable ou au pire un cercueil biodégradable sans embaumement
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Mourir écolo

 

Un mouvement plus vivant que jamais dans l'industrie... (Photo Noémie Letu, fournie par Alfred Dallaire MEMORIA)

Un mouvement plus vivant que jamais dans l’industrie tend à prouver que les rites mortuaires et le développement durable ne sont pas incompatibles.

PHOTO NOÉMIE LETU, FOURNIE PAR ALFRED DALLAIRE MEMORIA

 

Jadis à la traîne du Vieux Continent et de ses voisins américains, l’industrie funéraire du Québec a pris, au cours des dernières années, ses impacts environnementaux à bras-le-corps. Virée verte dans les coulisses de la mort, où la conscience écologique est plus vivante que jamais.

Plus de 60 000 Québécois passent l’arme à gauche tous les ans et au fur et à mesure que la Faucheuse aiguise sa lame, la planète accumule les corps, les cendres… et leurs contenants.

Trêve d’euphémismes: la mort, aussi froid semble le constat, se fait un peu chaque fois au péril de la vie sur Terre. Au-delà du deuil, les rituels funéraires touchent notamment les nappes phréatiques, l’écosystème et la couche d’ozone.

Or, un mouvement plus vivant que jamais dans l’industrie tend à prouver que les rites mortuaires et le développement durable ne sont pas incompatibles. Tant s’en faut. D’abord à la remorque de l’Europe, le Québec prend le pas. Et la Fédération des coopératives funéraires entend ouvrir la marche de cette révolution verte.

«Notre but n’est pas de faire l’économie des rites funéraires, parce qu’ultimement, les funérailles les plus écologiques sont celles où personne ne va», indique France Denis, responsable des communications de la Fédération des coopératives funéraires.

«L’idée est de pallier l’émission de gaz à effet de serre et, autant que possible, de la réduire à la source», ajoute Mme Denis.

Parmi les initiatives: la plantation de milliers d’arbres par l’entremise du projet Héritage.

«Actuellement, nous sommes la seule coopérative funéraire à compenser entièrement nos émissions de gaz à effet de serre, dit Garry Lavoie, directeur de la Coopérative des Deux Rives, plus important regroupement funéraire en Amérique du Nord. Le déplacement des corbillards pendant les funérailles, le voyagement des membres et des administrateurs lors des assemblées générales, la crémation ou l’inhumation… tout est calculé.»

En 2015 seulement, l’association de la région de Québec a déboursé 30 000 $ pour que 8000 nouveaux arbres prennent racine au Pérou et au Québec. Une dizaine de coopératives funéraires du Québec participent, à différentes échelles, à l’initiative de reboisement et de collaboration Nord-Sud. Depuis 2009, un total de quelque 70 000 végétaux se sont ainsi ajoutés à la flore mondiale par l’entremise de coopératives forestières du Québec et de l’Amérique latine.

La Coopérative des Deux Rives, qui a mis noir sur blanc sa politique verte en 2009, a poussé son engagement jusqu’à optimiser l’efficacité énergétique de ses 11 bâtiments dans le nanodétail: géothermie, toilettes à faible débit, café équitable, papier certifié SFC, etc.

«Nous avons aussi fait pression sur nos fournisseurs pour offrir des produits écologiques, se réjouit M. Lavoie, dont le travail a été récompensé par moult distinctions. C’est à la suite de nos démarches que Cercueils Magog a mis sur le marché des modèles de cercueils biodégradables, certifiés par le Green Burial Council [OSBL qui atteste des pratiques durables dans le milieu funéraire].»

Les entreprises s’évertuent

Au-delà des coopératives, un nombre croissant d’entreprises funéraires québécoises se montrent conscientes de leur empreinte… et conscientisées dans leur emprise. La maison Alfred Dallaire Memoria est l’une de celles qui permettent aux défunts ou à leurs proches de tisser leur fibre écologique jusqu’à l’éternel repos, que ce soit par l’entremise d’urnes biodégradables, d’inhumations sans embaumement ou de funérailles carboneutres.

«De plus en plus de clients souhaitent agir localement, et nous posent des questions pour organiser des funérailles le plus écologiques possible. Notre travail est de leur présenter les options et de leur montrer qu’elles ne sont pas si coûteuses», précise Julia Duchastel, vice-présidente de Memoria.

Après la mort inopinée de son frère Jean, Robert Langevin est l’un de ces clients qui ont choisi de rester fidèles aux valeurs vertes du défunt.

«Dans son testament, mon frère a inscrit qu’il voulait que l’on dispose de son corps de manière écologique, sans autres détails, dit-il. Et moi-même, je suis très écolo, alors ce n’était même pas une question.»

La famille a choisi la crémation, et la réception s’est organisée à l’avenant: vaisselle réutilisable, vin bio, récupération, etc. Lors d’un deuil, bien peser les options peut toutefois devenir ardu, constate M. Langevin après coup.

«Honnêtement, tout ça va très vite, surtout lorsque la mort est inattendue. Nous n’avons pas eu le temps de lire les études ni d’avoir de longues discussions pour comparer les méthodes d’inhumation ou de crémation.»

Aqua… quoi? Aquamation

Pourtant, les clients québécois sont les premiers à pouvoir voter vert lorsqu’il est question de disposer d’un corps. Si la crémation s’avère plus polluante, les études s’entendent pour dire que l’inhumation dégrade plus directement l’écosystème et la santé humaine.

Une solution point toutefois à l’horizon, puisque de plus en plus de familles endeuillées se tournent vers l’aquamation. Contrairement à la crémation habituelle, c’est de l’eau bouillante en mouvement, mélangée à une solution alcaline, qui dissout la dépouille.

«Le résultat final est exactement le même qu’avec la crémation par le feu, soit de la poussière d’os, mais on ne brûle pas de gaz et on ne produit pas de CO2», explique Éric LeSieur, du complexe du même nom à Granby, qui a importé la technique des États-Unis en 2015.

Les eaux usées sont ensuite dirigées vers les égouts municipaux.

«Mes clients choisissent ce procédé à 98 %. Nous venons tout juste de faire notre 300e [aquamation], et selon le fournisseur, je serai le salon le plus actif dans le monde d’ici la fin de l’année [2016].»

Deux facteurs rebutent en outre certaines maisons funéraires à emboîter le pas. Primo, le prix. La machine se détaille autour de 150 000 $ US.

«Elle coûtait 700 000 $ il y a sept ans», nuance M. LeSieur.

Secundo, la durée du processus.

«L’aquamation peut prendre jusqu’à huit heures, remarque Julia Duchastel, de Memoria. Nous n’avons pas jugé que c’était un rendement intéressant et nous avons préféré nous concentrer sur l’efficacité énergétique de nos fours crématoires. Avec de nouveaux appareils européens, nous avons réussi à réduire les émissions de 50 %.»

Quoi qu’il en soit, peu importe le moyen ou le motif, l’industrie funéraire et ses clients croient plus que jamais qu’il y a une vie après la mort. Du moins sur Terre…

Les cimetières naturels placent l’environnement au coeur de leur mission. Sur la photo, le jardin des mémoires de la maison Alfred Dallaire Memoria.

PHOTO CLAUDIA BÉRUBÉ, FOURNIE PAR ALFRED DALLAIRE MEMORIA

Partir sans laisser de traces

Six pistes pour réduire son empreinte écologique après le dernier souffle

Cimetières, format nature

D’abord populaires aux États-Unis et en Europe, les cimetières naturels placent l’environnement au coeur de leur mission: flore abondante, utilisation minimale de produits toxiques, mobilier fait de matériaux recyclés, etc. Les Sentiers commémoratifs de la Rivière, dans les Laurentides, et le Cimetière naturel de la Coopérative funéraire de l’Estrie ont été les premiers à importer le concept au Québec, respectivement en 2009 et en 2012. Ces deux sites naturels, l’un à Prévost, l’autre à Sherbrooke, permettent de minimiser l’empreinte écologique des défunts et de symboliser plus sensément leur «retour à la terre». Seules les urnes cinéraires y sont acceptées. La maison Alfred Dallaire Memoria a d’ailleurs inauguré ce mois-ci à Montréal le jardin des mémoires, un endroit verdoyant où les familles éplorées peuvent disperser les cendres de l’être cher.

«Il y a une réelle tendance à se tourner vers la nature, que ce soit l’eau ou la forêt, remarque Julia Duchastel. Dans les hôpitaux, par exemple, c’est prouvé que les patients guérissent plus vite s’ils voient, par la fenêtre de leur chambre, des arbres plutôt que du béton. Dans le deuil, il y a ce même effet d’apaisement.»

Aux urnes, voter vert

Les urnes botaniques, 100 % biodégradables, poussent l’idée du retour à la terre à son paroxysme, puisque les cendres du défunt, mixées aux ingrédients nécessaires à la germination, engendrent un arbre: cerisier, bouleau rouge, érable, sapin baumier, etc. En 2004, feu Flocon de Neige, unique gorille albinos avéré depuis la nuit des temps, a été l’un des premiers «cobayes» de l’urne Bios, inventée à Barcelone par les designers espagnols Martin Ruiz de Azua et Gerard Moliné. L’un des dépositaires québécois, Arbre de vie, vante ainsi le produit:

«Les cendres, y compris ceux des restes incinérés, sont une bonne source de phosphore pour les plantes. Donc l’acte final de l’esprit écologique pourrait être de fertiliser un arbre.»

Il existe également des urnes de glace, dans lesquelles les cendres vont rejoindre les eaux du Saint-Laurent.

Effacer son empreinte

De nombreux salons funéraires ont choisi au cours des dernières années de financer la plantation d’arbres pour honorer la mémoire des défunts et offrir des funérailles «carboneutres». Une dizaine de membres de la Fédération des coopératives funéraires du Québec participent au projet Héritage, qui a permis de reboiser, par l’entremise de coopératives forestières, des terrains du Guatemala, du Pérou et du Québec.

Inhumation ou crémation?

En 2011, des étudiants à la maîtrise de l’École de technologie supérieure et de l’École Polytechnique, à la demande de la Fédération des coopératives funéraires du Québec, ont réalisé la première étude comparative au Canada sur les conséquences environnementales des processus de disposition des corps.

«Alors que l’inhumation a des impacts plus importants sur la santé humaine et la qualité des écosystèmes [mercure contenu dans les appareils dentaires, composants métalliques des cercueils, etc.], la crémation utilise des ressources et accentue les changements climatiques et la pollution de l’air», notent les chercheurs.

Les étapes autour de la combustion du corps et du gaz naturel libèrent 762 kg de CO2 (environ un vol aller-retour Montréal-Paris), tandis que l’inhumation génère en moyenne 126,8 kg de gaz à effet de serre, selon l’étude. Les technologies énergétiques se sont toutefois améliorées depuis. L’aquamation, ou hydrolyse alcaline, reste de loin la solution la plus écologique. Selon ses partisans, ce procédé offert à Granby et à Rouyn-Noranda serait responsable de l’émission d’un maigre kilogramme de dioxyde de carbone.

Cercueils écologiques

Les impacts de l’inhumation peuvent être considérablement réduits grâce aux cercueils écologiques – sans matériaux métalliques – généralement des contenants en carton recyclé ou en bois provenant de forêts gérées de manière responsable. Mieux encore: pourquoi ne pas enterrer le corps en chair et en os, sans artifice? Pour des raisons sanitaires, une loi québécoise stipule que les corps doivent obligatoirement être mis en terre dans une caisse ou un linceul, à une profondeur d’au moins un mètre. De quoi compliquer nombre de funérailles ethniques, notamment celles des juifs et des musulmans, dont les moeurs commandent un retour minimaliste à la terre…

Dire non à l’embaumement

L’embaumement est souvent cité parmi les pratiques funéraires les plus toxiques pour l’environnement. Le responsable? Le formaldéhyde injecté dans les vaisseaux sanguins, qui a la triste de réputation d’être polluant et… cancérigène. Des succédanés écologiques existent, mais à prix fort, et «la note est ultimement refilée aux clients», explique Denis Desrochers, président de la Corporation des thanatologues du Québec et propriétaire du Centre funéraire Grégoire Desrochers, à Victoriaville. Les intervenants du monde funéraire constatent en outre que de plus en plus de clients refusent l’embaumement. L’exposition du corps se fait alors promptement ou est tout simplement abandonnée.

En chiffres

100 000: Nombre de morts prévues au Québec pour l’année 2043, alors que quelque 60 000 morts ont été recensées annuellement depuis 2010.

80 %: Proportion des Québécois qui sont en faveur de la dispersion des cendres dans le cadre d’un rituel écologique. Ce choix reçoit l’adhésion de 90 % des jeunes de 25 à 34 ans, mais seulement 62 % des répondants de 65 ans et plus y sont favorables.

79 %: Proportion des Québécois qui prévoient opter pour la crémation au moment d’indiquer leurs dernières volontés. L’Église catholique la tolère depuis 1963, mais condamne toujours la dispersion des cendres dans la nature ou leur conservation à domicile.

40 %: Réduction potentielle des impacts environnementaux de l’inhumation grâce à l’utilisation d’un cercueil écologique et à l’abandon de la pierre tombale.

De 150 à 530 grammes: Quantité de formaldéhyde, un contaminant cancérigène, qui est utilisée lors de l’embaumement d’une dépouille.

95 %: Proportion de l’impact environnemental de la décomposition du corps liée au mercure solide, un contaminant qui est souvent présent dans les alliages dentaires.

Sources: Sondage Léger 2015 pour le compte d’Alfred Dallaire Memoria, Guide de la coopérative funéraire écoresponsable, Institut de la statistique du Québec, Agence France-Presse.

http://www.lapresse.ca/

Le Saviez-vous ► Des inventions pour ne pas se faire enterrer vivant


La définition de la taphophobie est : un individu qui a une peur panique d’être enterré vivant. Cette peur est présente depuis des lustres, même à notre époque, nos parents ou grands-parents ont connu la grippe espagnole et des gens ont été par erreur enterrée vivant. Aujourd’hui, la plupart des gens sont embaumés ou incinérés, mais on a quand même pensé à des cercueils de survie au cas où …
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Des inventions pour ne pas se faire enterrer vivant

 

1894 : Un tube permet de respirer et déploie un drapeau

La peur d’être enterré vivant est ancestrale, on en retrouve des témoignages vieux de plus de 2000 ans, et elle était parfois justifiée à l’époque, mais c’est au 19e siècle qu’elle prend une nouvelle ampleur ce qui donna lieu à de nombreuses inventions de cercueils plus ingénieuses les unes que les autres.

1843 : Celui là ne marchait qu’avant d’avoir été enterré, le moindre mouvement du corps ouvrait le couvercle.

1868 : Le plus vieux que j’ai trouvé qui permet d’être enfoui sous le sol, une tour qui dépasse permet de respirer et une corde d’actionner une cloche.

1885 : En tirant une corde on fait descendre une lampe pour que les gens à la surface puissent voir si le mort est vivant.

1899 : En cas de réveil, brisez la glace.

1899 : Une cheminée permet de respirer si vous êtes vivant et de purifier l’air si vous êtes mort.

1904 : Discutez avec l’extérieur par code Morse.

1882 : Différentes méthodes pour signaler la surface.

1995 : Celui-là est basé sur des contacts électriques.

Visiblement cette phobie n’a pas disparu puisqu’on trouve des brevets sur ce thème jusqu’en 2014 :

Toutes ces illustrations viennent des brevets de l’époque, certaines ont été colorisées par Vox pour cet article.

http://www.laboiteverte.fr/

Un bébé du Moyen Âge retrouvé dans un sarcophage


En France, à l’époque mérovingien peu de cercueils de jeune bébé ont été trouvés, ils ont été pour la plupart pillés. Mais, les archéologues ont pu en trouver un sarcophage en bonne condition datant du V ème siècles.
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Un bébé du Moyen Âge retrouvé dans un sarcophage

 

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Sarcophage d’enfant mérovingien ©WikiCommons

La découverte d’un cercueil de nourrisson à Chartres est l’occasion d’en apprendre davantage sur les rites funéraires des tout-petits.

À quoi ressemblaient les rites funéraires des enfants ? Jusqu’à présent, les chercheurs n’en savaient pas grand-chose. La campagne de fouille annuelle de l’église de Saint-Martin-au-Val, à Chartres, est peut-être sur le point de changer la donne. À la mi-avril, elle a permis de retrouver une série de sarcophages mérovingiens datant du Ve ou du VIIe siècle. La majorité des cercueils avaient été pillés entre le XIIIe et le XIXe siècles. Toutefois, l’un deux était resté scellé depuis environ 1500 ans.

Lors de l’ouverture de ce sarcophage, les archéologues ont fait une découverte rare : les restes d’un bébé âgé de 4 à 6 mois. Des bijoux, des tissus et des objets non identifiés étaient présents à côté du corps.

« On a retrouvé un petit anneau en fer au niveau du poignet gauche, des perles enserrées par un alliage en cuivre au niveau de l’oreille droite, des éléments de tissu très bien conservés, s’enthousiasme Bruno Bazin, responsable des opérations archéologiques de la campagne. Quatre petites pierres rondes colorées avaient été déposées au niveau de l’épaule droite. Il est probable que ces pierres sont des objets de jeu, sûrement des osselets. »

Le sarcophage, resté dans un état de conservation exceptionnel, pourrait révéler aux chercheurs d’autres rites funéraires jusqu’ici ignorés.

Le lieu de la découverte – la nef de l’église – est particulier. Si l’un des premiers évêques de Chartres, Saint Lubin, est enterré dans la crypte,

« il est très rare de retrouver un enfant enterré à l’intérieur de bâtiments saints, explique Bruno Bazin. Les personnages qui y étaient inhumés appartenaient à l’élite de l’époque mérovingienne. Cet enfant en faisait certainement partie. »

Par Pierre Gautrand

http://www.nationalgeographic.fr/