Des récits à glacer le sang sur les viols, mutilations et humiliations commis au Soudan du Sud


Quelles atrocités qu’une partie d’un pays parmi les plus pauvres peuvent vivre en pleine guerre civile. L’ONU enquête et obtient des preuves et témoignages des personnes qui ont vécu des viol, viol collectif, castration, humiliation mutilation qu’un groupe de personne fait vivre à une population qui cherche à fuir les rebelles
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Des récits à glacer le sang sur les viols, mutilations et humiliations commis au Soudan du Sud

 

Gros plan sur le visage d'un enfant-soldat sud-soudanais récemment libéré qui regarde droit devant lui, le regard éteint.

Un enfant-soldat sud-soudanais récemment libéré, regarde droit devant lui, le regard éteint.   Photo : Stefanie Glinski/AFP/Getty Images

 

Un nouveau rapport des Nations unies lève le voile sur les exactions commises au Soudan du Sud, en proie à un violent conflit depuis son accession à l’indépendance en 2013. Viols, mutilations, humiliations; les récits des témoins de toute cette violence sont à glacer le sang. En voici quelques-uns.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Un Sud-Soudanais qui rentrait chez lui après s’être caché des soldats du gouvernement a découvert qu’on avait arraché les yeux de sa mère avec des lances.

La femme a été attaquée quand elle a voulu empêcher une quinzaine de soldats de violer sa petite-fille de 17 ans. Dix-sept militaires ont ensuite violé l’adolescente et le chef de la famille a été décapité.

Cette atrocité et plusieurs autres sont recensées dans le rapport, dévoilé vendredi, d’une commission onusienne sur la guerre civile qui déchire le Soudan du Sud depuis cinq ans. Les enquêteurs s’affairent à colliger des preuves, dans l’espoir que justice puisse être rendue un jour.

« Je ne m’attendais pas à être confronté à autant d’humiliation rituelle et de dégradations commises volontairement pour différentes raisons », a admis un membre de la commission, le professeur de droit international Andrew Clapham.

Une Sud-Soudanaise a raconté aux enquêteurs que son fils de 12 ans a été contraint d’avoir une relation sexuelle avec sa grand-mère pour rester en vie, peut-on lire dans le rapport.

L’œuvre d’une poignée de personnes

Le rapport prétend que des « preuves suffisantes » existent aussi bien contre le président sud-soudanais Salva Kiir que contre les rebelles.

Il identifie une quarantaine de responsables militaires, dont les gouverneurs de trois États, « qui seraient individuellement responsables de crimes de guerre ».

Le document sera présenté au Conseil des droits de la personne des Nations unies, à Genève, le mois prochain. Son contenu sera aussi rendu disponible à différents mécanismes judiciaires, comme le tribunal hybride souhaité par la communauté internationale, mais qui n’a pas encore vu le jour.

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées au Soudan du Sud depuis décembre 2013, deux ans seulement après que le pays eut obtenu son indépendance du Soudan. Des millions de personnes ont fui le pays, ce qui en fait la pire crise de réfugiés depuis le génocide rwandais, il y a 24 ans. Des millions d’autres personnes sont menacées par la famine.

Le nouveau rapport onusien témoigne des viols collectifs, des castrations, de la violence ethnique et des autres crimes qui ont été commis dans ce pays pauvre, pendant que la frustration de la communauté internationale envers les belligérants ne cesse d’augmenter.

Une trêve conclue en décembre dernier a été violée après quelques heures. Les États-Unis ont ensuite annoncé un embargo – essentiellement symbolique – sur les ventes d’armes et demandé à l’ONU de faire de même.

Colliger les preuves

Si les noms des criminels allégués sont connus des enquêteurs onusiens, ils sont caviardés dans le rapport pour protéger les victimes qui ont accepté de parler.

Le rapport s’appuie sur les témoignages de 230 personnes et d’autres éléments. Il s’agit du deuxième document du genre depuis que la commission onusienne a vu le jour en 2016, et le premier depuis que son mandat a été renforcé pour qu’elle collige des preuves et enquête, au lieu de simplement observer et dénoncer.

Le document prévient que la guerre civile sud-soudanaise est en voie de s’essaimer. Ce qui était tout d’abord un conflit entre les forces du président Salva Kiir et du vice-président Riek Machar a maintenant donné naissance à une quarantaine de groupes armés à travers le pays, dont plusieurs se battent entre eux.

Certaines tendances persistent toutefois, comme les attaques des forces gouvernementales contre des civils inoffensifs qui ont cherché refuge dans des secteurs où il n’y a aucune présence rebelle.

« Il y a un modèle clair de persécution ethnique, surtout de la part des forces gouvernementales », a dit M. Clapham.

Même les plus récentes atrocités risquent de ne rien changer, affirment des experts qui évoquent un manquement « grave » de responsabilité.

« Les recommandations de ces rapports sur les droits de la personne n’ont jamais été mises en vigueur au Soudan du Sud et elles sont donc inutiles », a dit un politologue de l’Université de Juba, Jacob Chol.

Il recommande que les responsables de crimes contre la personne soient exclus des pourparlers de paix qui reprendront prochainement en Éthiopie voisine.

http://ici.radio-canada.ca/

Enfin la preuve de la présence d’eunuques en Egypte ?


On croit avoir trouvé des preuves que des eunuques étaient présents en Égypte ancienne. Ils auraient trouvé des squelettes d’hommes qui auraient été castré avant la puberté, a moins que ce soit le syndrome de Klinefelter, ce sera les tests d’ADN qui mettra le point final
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Enfin la preuve de la présence d’eunuques en Egypte ?

 

Princesse Kawit

Bas-relief du sarcophage de la princesse Kaouit (11e dynastie), où un eunuque verse une boisson à sa maîtresse alors qu’une servante arrange ses cheveux.

COURTESY MUSÉE ÉGYPTIEN DU CAIRE

Bernadette Arnaud Spécialiste archéologie, anthropologie et histoire au magazine Sciences et Avenir

Deux rares cas d’eunuchisme d’époque post-pharaonique pourraient avoir été détectés dans le nord de l’Egypte.

Plothin, le ministre de Ptolémée XIII, le pharaon d’Egypte qui avait tenté de faire assassiner sa sœur Cléopâtre, aurait appartenu à cette caste très particulière. Mais aucun vestige archéologique d’eunuques, ces hommes victimes depuis la plus haute antiquité des mutilations sexuelles qu’était la castration (lire encadré), n’avait jusqu’alors été retrouvé. Il semble que ce soit désormais chose faite avec les analyses réalisées sur deux squelettes exhumés entre 2007 et 2013 dans le gouvernorat de Monufia, à Quesna, un site égyptien d’époque gréco-romaine (IVe siècle av.J.C- 1er. siècle ap.JC) Selon Scott Haddow*, du laboratoire Pacea, UMR 5199 de l’université de Bordeaux, Joanne Rowland de la faculté d’histoire, lettres classiques et archéologie de l’université d’Edimbourg, et Sonia Zakrzwski, du département d’archéologie de l’Université de Southampton, les ossements présenteraient des traces probables de cette mutilation.

Lors de la réunion annuelle de l’Association américaine des Anthropologues Physiques – qui s’est tenue du 19 au 22 avril 2017 à la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) – l’équipe a détaillé ces anomalies physiologiques décelées sur les restes de deux adolescents mis au jour parmi 151 autres dépouilles.

 » Nous avons constaté que leur stature était supérieure à la moyenne et qu’ils présentaient des signes de croissance osseuse anormale. Or, les personnes castrées avant la puberté grandissent davantage que les autres, ont des épaules et un thorax étroits mais des hanches larges, explique l’archéologue Scott Haddow à Sciences et Avenir. Toutefois cela peut être également lié à d’autres causes, en particulier des troubles génétiques qui auraient affecté le système endocrinien en entraînant l’expression de traits physiques sexuellement ambigus. »

Localisation de deux cas potentiels d’eunuchisme (en rouge), dans le cimetière gréco-romain de Quesna, dans le delta du Nil, en Egypte. ©Scott Haddow, Sonia Zakrzwski, Joanne Rowland.

Quoiqu’il en soit, l’orientation funéraire inhabituelle du premier squelette d’époque ptolémaïque (B21), tête au sud, contrairement à la centaine d’autres squelettes retrouvés sur les lieux exhumés tête au nord, évoque bien une inhumation spécifique.

Dépouille de B21, dans la nécropole de Quesna, en Egypte. © Scott Haddow, Sonia Zakrzwski, Joanne Rowland.

De même que le grand nombre d’amulettes funéraires qui lui étaient associées, indiquant clairement un traitement à part. Ce qui n’était pas le cas du second squelette (B26), d’époque romaine plus tardive, qui pourrait suggérer une meilleure insertion des eunuques dans la société du moment.

 » Il a été retrouvé dans une tombe collective de briques crues, parmi d’autres défunts, ce qui nous laisse penser qu’à la période romaine, les individus intersexués étaient mieux acceptés « , poursuit le chercheur.

Tombe commune d’époque romaine dans laquelle se trouvait B26. © Scott Haddow, Sonia Zakrzwski, Joanne Rowland.

Dans le cas de cet adolescent, il pourrait s’agir d’une castration pré-pubertaire, mais l’adolescent pouvait également présenter un syndrome de Klinefelter (la présence d’un chromosome X supplémentaire).

 » Nous ne pourrons avoir de certitudes qu’après des analyses ADN « , a tenu à préciser Scott Harrow.

Domitien (81-96) aurait été le premier empereur romain à faire interdire cette pratique.

 

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Les eunuques, des hommes castrés

Cette mutilation était soit subie, lors d’un châtiment par exemple, soit volontaire car indispensable pour exercer certains emplois, notamment dans les harems royaux et gynécées. La castration était opérée selon trois types de procédés : l’amputation du pénis seul, le retrait de l’appareil testiculaire ou l’émasculation totale. Cette mutilation a eu cours dans de nombreuses civilisations, depuis la plus haute antiquité. Les plus anciens cas signalés remontent à des textes Akkadiens de Lagash, au XXIe siècle av.J.-C,  d’autres en Assyrie, où ces personnages eurent aussi des rôles politiques importants dans les cours royales babyloniennes ou perses.

La Bible n’est pas en reste. Dans un passage de la Genèse, Putiphar est cité en tant qu’eunuque du pharaon. A la fin de la dynastie des Ming (1644), la Chine comptait près de 70 000 eunuques dans la Cité Interdite et il en restait encore 470 à la chute de la dynastie Qing, en 1912. D’une façon générale, les souverains s’assuraient ainsi que ces haut-fonctionnaires ne pourraient jamais avoir de relations sexuelles avec les épouses royales ni être tenté de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie. Ce qui n’empêcha pas Amménémès, souverain égyptien de la XIIe dynastie, d’être assassiné par ses propres eunuques. Dans l’Empire byzantin, ceux-ci jouèrent un rôle politique majeur, en particulier à Constantinople où les eunuques (hadim) étaient responsables de l’administration des harems. Cette pratique s’est perpétuée en Occident avec les  » castrats  » : les femmes n’étant pas autorisées à chanter dans les églises, de jeunes garçons furent soumis à ces mutilations jusqu’au XVIIIe siècle. Le plus célèbre d’entre eux fut sans doute l’Italien Carlo Maria Michele Angelo Broschi, mort en 1705 et connu sous le nom de  » Farinelli « .

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*Two Potential Cases of Eunuchism from a Ptolemaic-Roman Cemetery in the Western Delta of Egypt: Differential Diagnosis and Social Implications. Scott D. Haddow, Sonia Zakrzewski, Joanne Rowland

https://www.sciencesetavenir.fr

Faire stériliser son chat : pourquoi, et comment ?


Les chats et chattes devraient être stérilisés pour ne pas laisser des chatons non désirés dans une vie de misère. De plus, il y a plusieurs avantages pour eux, que ce soit en santé, bagarre, fugue, etc. Le seul hic, c’est de surveiller l’alimentation pour éviter que le chat connaisse des problèmes d’obésité
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Faire stériliser son chat : pourquoi, et comment ?

 

Certains propriétaires de félins hésitent à faire stériliser leur chat, craignant des risques pourtant bien moindres par rapport aux nombreux avantages de la stérilisation.

Le printemps est enfin de retour. Avec lui, le renouveau et les nombreuses naissances de félidés. Pour justement empêcher ce flot de naissances pas toujours désirées, il convient de faire castrer ou faire stériliser son animal.

Cette opération visant à empêcher la reproduction est en effet vivement recommandée à tous les maîtres de chats, car elle permet de doubler l’espérance de vie de nos chers compagnons à quatre pattes ! Elle permet aussi d’épargner bien des vies, comme celles des chatons non désirés et abandonnés.

Les avantages de la stérilisation

Si cette opération offre aux chats une espérance de vie bien plus longue, c’est tout d’abord parce qu’elle réduit les risques d’infections utérines, de maladies comme le FIV et de tumeurs mammaires chez les chattes.

Elle apaise aussi les félins, qui deviennent plus doux, affectueux, et calmes. Ils sont moins tentés de fuguer, et ont donc moins de risques de faire de mauvaises rencontres, ou d’être heurtés par une voiture lors de leurs escapades.

La modification hormonale engendrée par l’intervention évite aussi les forts désagréables marquages de territoire des mâles et miaulements plaintifs des chattes pendant leurs chaleurs. La castration affaiblit également les tendances bagarreuses des mâles, et donc les risques de blessures et contaminations

Il est enfin totalement faux de dire qu’une chatte a « besoin » d’avoir au moins une portée dans sa vie. C’est une croyance populaire ! Une chatte ne sera pas plus heureuse après avoir eu des petits ! 

Attention au surpoids

Les chats stérilisés ont en revanche tendance à prendre du poids, les mâles tout particulièrement Ses besoins énergétiques diminuent de plus de 30% après la castration, et le chat a tendance à manger plus qu’avant.

Il est donc très important de bien surveiller l’alimentation de son chat, pour lui éviter l’obésité et ses graves conséquences sur la santé.

Comment, et quand faire stériliser son chat ?

L’opération peut avoir lieu dès les premiers mois, et il n’y a pas de limite d’âge. Un chat peut en effet être stérilisé tout au long de sa vie. Mais elle est le plus souvent pratiquée au moment de la puberté de l’animal, vers 6 ou 7 mois.

La stérilisation chez la femelle consiste à retirer les ovaires, tandis que chez le mâle, ce sont les testicules qui sont enlevées. Le chat devra être à jeun avant l’intervention, et rester au calme pour se reposer durant les jours suivant l’opération.

La pilule contraceptive est en revanche à proscrire. Dangereuse, elle engendre en effet des risques de cancers chez les chattes.

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Pédophilie: le passage à l’acte au centre d’une expérience suédoise


Un des actes qui m’horripile le plus est les agressions sexuelles chez les enfants, et même si c’est gens sont soignés avec les méthodes actuelles, il y a des risques de récidives. Un pédophile qui cherche de l’aide a besoin de traitement efficace. En Suède, une étude est faite avec des pédophiles ou des gens qui auraient des tendances sans passer à l’acte pour trouver des moyens plus efficaces de prévention et de traitements. Espérons que cela aidera a éviter le plus possible des crimes odieux contre les enfants
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Pédophilie: le passage à l’acte au centre d’une expérience suédoise

 

«Il s'agit d'identifier des marqueurs objectifs pour déterminer... (Photo Jonathan Nackstrand, Agence France-Presse)

«Il s’agit d’identifier des marqueurs objectifs pour déterminer le risque que le patient commette un jour des agressions sexuelles sur des enfants», explique Benny Liberg.

PHOTO JONATHAN NACKSTRAND, AGENCE FRANCE-PRESSE

PIA OHLIN
Agence France-Presse
Stockholm

«Personne n’est comme ça par choix, c’est sûr»: torturé par ses fantasmes pédophiles, Anders s’est porté volontaire pour participer à une expérience unique grâce à laquelle des médecins suédois espèrent réduire le risque de passage à l’acte.

Cet homme d’une trentaine d’années qui témoigne sous un nom d’emprunt dit n’avoir jamais violenté d’enfant, mais ses «pensées malsaines» l’ont convaincu de se faire aider.

À l’Institut Karolinska de Stockholm, les patients du psychiatre Christoffer Rahm testent l’efficacité du Degarelix, un médicament utilisé dans le traitement du cancer de la prostate qui bloque la sécrétion de testostérone, principale hormone sexuelle mâle.

«L’objectif est de mettre au point un programme de traitement préventif pour les hommes présentant des troubles pédophiles et qui soit à la fois efficace et toléré, afin d’empêcher les agressions sexuelles sur des enfants», explique le clinicien à l’AFP.

La castration chimique est un procédé employé dans la lutte contre la récidive des délinquants sexuels, mais jamais à titre préventif, selon lui.

«L’originalité de cette étude est qu’elle passe d’une approche réactive à une approche proactive», souligne-t-il.

Pour des raisons méthodologiques, éthiques, voire légales, les études cliniques sur la pédophilie sont elles aussi rares. Elles exigent une étroite collaboration entre chercheurs et services de protection de l’enfance.

Dans l’essai suédois, la moitié des 60 patients volontaires reçoivent une injection de Degarelix, les autres un placebo. Les premiers verront leur production de testostérone pratiquement annihilée après trois jours, pendant trois mois environ.

Ni le médecin ni Anders ne savent si ce dernier a reçu une dose de Degarelix ou une substance neutre. Ils le découvriront à la fin de l’essai clinique, dans deux ou trois ans.

«J’ai remarqué que mon désir sexuel a dernièrement diminué. Je ne sais pas si c’est grâce au médicament», dit Anders.

Secrets de l’âme

Dans l’espoir de s’affranchir de ses démons, il a aussi accepté de livrer les secrets de son âme. Un appareil d’imagerie par résonance magnétique (IRM) décrypte ses stimulations neurologiques tandis qu’il visionne des images de synthèse représentant des personnes de tous âges partiellement vêtues.

«Il s’agit d’identifier des marqueurs objectifs pour déterminer le risque que le patient commette un jour des agressions sexuelles sur des enfants», explique Benny Liberg.

Le neuropsychiatre désigne les régions du cerveau activées pendant la séance: celle qui contrôle les sens, celle qui commande au corps, celle responsable du refoulement des désirs.

«C’est le type de comportements que nous tentons d’infléchir grâce au traitement médicamenteux».

La conjugaison du Degarelix, de l’IRM et d’entretiens individuels doit pouvoir apporter des outils de diagnostic et de détection du risque de passage à l’acte.

Mais en aucune manière cette formule ne constitue une cure de la pathologie, avertissent les médecins. On n’évalue ici que le risque du passage à l’acte.

«Des traitements à plus long terme comme un suivi social et une psychothérapie» sont indispensables, explique Christoffer Rahm.

Les efforts de prévention sont d’autant plus cruciaux que 80 à 85% des violences sexuelles visant les enfants sont tues, note Stefan Arver qui dirige le Centre d’andrologie et de médecine sexuelle de l’Institut Karolinska.

«Nous avons besoin de traitements validés (scientifiquement), basés sur des observations avérées et dont les effets sont prévisibles», analyse-t-il.

D’après lui, à peu près 5% de la population nourrit «des pensées et des fantasmes impliquant des enfants dans un contexte sexuel», même si les individus susceptibles de céder à leurs pulsions sont moins nombreux.

Anders a commencé à éprouver de l’attirance pour les enfants vers l’âge de 15 ans.

«J’ai pris conscience il y a presque deux ans que je devais faire quelque chose. Mais il y a une telle stigmatisation que tu crains d’être dénoncé aux services sociaux.»

«La stigmatisation empêche les gens de chercher de l’aide, ce qui peut être catastrophique à long terme», s’alarme-t-il.

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Pour que les coléoptères soient de bons pères, les femelles opèrent une castration chimique


Messieurs, mieux ne vaut ne pas être un coléoptère, car madame sait comment arrêter vos ardeurs de façon très nette
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Pour que les coléoptères soient de bons pères, les femelles opèrent une castration chimique

 

Pour calmer les ardeurs des mâles Nicrophorus vespilloides, les femelles ont recours à un arsenal chimique | S. Rae via Flickr CC License by

Repéré par Peggy Sastre

La castration chimique à laquelle ont recours les femelles coléoptères est une technique qui avantage tout le monde: maman, papa et les enfants.

La vie n’est pas rose chez les coléoptères nécrophores. À commencer par un problème de place: ça mange là où ça copule et ça copule là où ça s’occupe de sa progéniture –sur des cadavres en décomposition. Une collusion entre alimentation, reproduction et soins parentaux que les scientifiques savaient déjà pourvoyeuse de rapports de genre«atypiques» dans le règne animal: chez ces petites bestioles, ce sont les femelles qui sont bien plus violentes que les mâles.

Par exemple, les femelles n’hésitent pas à agresser les mâles pour les obliger à rester monogames et défendre ainsi leurs ressources alimentaires, directement liées à leur succès reproductif. De fait, chez ces insectes, lorsque un mâle trouve une charogne, il émet des phéromones qui signalent deux choses aux femelles des environs: un, qu’il y a de la viande morte à se mettre sous la mandibule; deux, qu’elles peuvent venir se faire féconder en toute sécurité, car un bon parti leur a déniché de quoi nourrir leur descendance (la coutume, chez les coléoptères nécrophores, consistant à enfouir les restes des restes pour qu’ils servent de garde-manger aux larves).

Et là, l’ordre d’arrivée détermine la force de frappe: la première sera non seulement la première servie mais aussi la plus agressive. Tout de suite après la copulation, elle se mettra à pincer, pousser et grignoter le mâle, histoire qu’il cesse sa production de phéromones, véritable appeau à concurrentes, et ne menace pas la survie de sa progéniture en la forçant partager son bifteck faisandé.

Une étude publiée le 22 mars dans Nature Communications vient de préciser plus avant ce comportement: pour calmer les ardeurs des mâles, qui pourraient menacer leur survie et celle de leur descendance, les femelles ont non seulement recours à des armes conventionnelles mais aussi à un arsenal chimique.

Anaphrodisiaque

En l’espèce, trois jours après leur éclosion, les larves de Nicrophorus vespilloides commencent à salement réclamer à manger à leurs parents. Au même moment, les femelles se mettent à secréter un gaz –du géranate de méthyle– qui influe directement sur les hormones des mâles et leur enlève globalement l’envie de copuler.

Dans Sciences News, l’écologue Stephen Trumbo de l’Université du Connecticut (qui n’est pas au générique de l’étude) explique que cet anaphrodisiaque est sans doute autant bénéfique aux enfants qu’aux adultes. En effet, comme le montrent les chercheurs dans Nature Communications, une mère nécrophore subit elle aussi des fluctuations hormonales qui la rendent moins fertiles lorsqu’elle nourrit ses larves.

La femelle «peut envoyer au mâle le signal “maintenant on s’occupe des petits et on oublie le sexe”», résume Trumbo.

Pour le chercheur, lui aussi spécialiste des nécrophores, l’étude décrypte de manière inédite la coordination de l’investissement parental chez ces invertébrés.

Une coordination susceptible d’être «autant bénéficier au mâle qu’à la femelle, car ils vont tous les deux améliorer leur succès reproductif si leurs comportements copulatoires et leurs comportements parentaux sont bien calculés et bien phasés». 

http://www.slate.fr/

Un chien élu maire d’une ville du Colorado


Je trouve l’idée bonne, une façon de réunir des sommes pour les animaux dans les refuges. Au fait, si on peut élire un animal maire, on ne peut donc plus les considérer comme des meubles.  Non ?
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Un chien élu maire d’une ville du Colorado

 

Par Sophie Le Roux

Crédits photo : Facebook – TCRAS

Il s’appelle Pa Kettle, a 4 pattes, de longues oreilles, une bouille des plus expressives, et a battu à plates coutures un chat, un loup, un hérisson, un cheval, un âne et plusieurs de ses congénères : voici le nouveau maire de la ville de Divide, dans le Colorado aux Etats-Unis !

Une élection pas comme les autres, pour la bonne cause

Pa Kettle est un beau Chien de Saint-Hubert, et le voilà succèdant à Walter le chat à 3 pattes, furieux d’avoir à laisser sa place, qui plus est à un chien !

Pa Kettle a remporté l’élection le 8 avril avec quelque 2387 votes, devançant Kenyi le loup de seulement 55 voix. Autant dire que ce fut extrêmement serré…

Cette élection improbable, qui fait concourir des animaux et uniquement des animaux, a été organisée dans le but de récolter des fonds pour le refuge de Divide, le Teller County Regional Animal Shelter(TCRAS). Chaque votant devait en effet verser 1 dollar pour pouvoir choisir son candidat favori, et bien sûr, les habitants de Divide comme tous les Américains étaient invités à faire des dons tout au long de la campagne.

Plus de 6 500 euros récoltés

Depuis son lancement en février dernier, quelque 9 000 dollars, soit plus de 6 500 euros auraient ainsi été réunis. Une somme qui permettra notamment de financer la stérilisation ou la castration des animaux.

Divide n’est pas une ville à proprement parler, ni même un village. Il s’agit d’une census-designated place, c’est-à-dire une zone délimitée à l’occasion du recensement. Et c’est bien pour cela qu’elle peut se permettre d’avoir un chien pour maire !


Tous les animaux candidats aux élections de Divide

http://wamiz.com/

Penser chat


Est-ce un billet de psychologie humaine ou féline … ? Des fois, on dirait des deux, mais c’est bien pour les chats ! Ces petites boules de poils sont les seuls animaux qui se sont laissés apprivoisés (ou qu’il a apprivoisé l’homme) tout en gardant leur côté sauvage. Enfin bref, fort intéressant a lire avec une petite pointe d’humour …
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Penser chat

 

J'ai un an et je m'appelle Fripon ...

Mon Fripon, un chat qui a été de passage dans ma vie .. qui m’apportait des cadeaux, souris, oiseaux, écureuils

Isabelle Taubes

Un chat aime son confort, sait comment faire baisser son stress, ne s’attache qu’à ce qui lui plaît. Sa priorité : son bien-être. Sa philosophie : manger, jouer, dormir. Petite leçon de psychologie féline, pour apprendre à apprécier la vie comme lui.

L’attitude chat

Par sa présence silencieuse et attentive, souvent proche de celle du psy, le chat paraît capable de comprendre les problèmes des humains et de combler leurs vides affectifs. Il est présent dans 25 % des foyers français, et 13 % des propriétaires n’hésitent pas à lui confier leurs secrets (Chiens et chats, des compagnons privilégiés, Alliance Française, 2003).

Vous oublieriez presque qu’il est un petit fauve s’il ne vous ramenait de temps en temps un oiseau ou un petit rongeur agonisant.

Dégoûtant, mais rien de tel pour vous rappeler qu’un chat… est un chat ! D’ailleurs, vous lui racontez votre vie et il sait tout de vous, en tout cas l’essentiel, mais êtes-vous sûr de bien le connaître et de savoir quels sont ses besoins fondamentaux ?

Moi d’abord

Jamais nous n’oserions dire que le chat est un sale égoïste, mais il est difficile de ne pas le penser : nous voyons bien que, pour lui, « la vie, c’est moi d’abord ». Sans avoir suivi de stages de développement personnel, il a ses trucs pour aller mieux : le ronronnement, qui, contrairement à une idée reçue, n’est pas un signe de contentement mais un réflexe antistress ; le rituel du toilettage, qui lui sert à rester propre mais aussi à se calmer.

Bien des maîtres rêvent de pouvoir mettre en œuvre sa philosophie quotidienne : cultiver les comportements qui apportent bien-être, sécurité et amusement, et éliminer les autres sans se poser de questions. Le plus étonnant est qu’en dépit de son égocentrisme le chat réussit, par sa seule existence, à nous remonter le moral quand nous avons du vague à l’âme !

Home sweet home

A la minute où vous adoptez un chat, c’est vous qui vivez chez lui. A peine le temps de dire ouf qu’il a déjà ses habitudes : son coin cuisine, ses toilettes – sa litière, qui ne doit surtout pas être déplacée. Sa maison est l’élément essentiel de sa vie.

En déménageant, vous lui infligez un des pires stress qu’il puisse subir. En appartement, pensez à recréer le territoire de chasse dont il dispose dans la nature. Inutile d’apporter des souris. Des endroits pour se cacher, des étagères, des armoires pour grimper, sauter, faire semblant de chasser font l’affaire. Naturellement conçu pour régner sur un territoire de trois ou quatre hectares, il est très heureux dans un deux-trois pièces, à la condition d’y trouver des distractions.

Le chat qui s’ennuie déprime, devient boulimique et obèse, ou hyperactif et agressif, et perd tout sens de la propreté : il devient un névrosé qu’il faut conduire chez un vétérinaire psy !

Choisir son maître

C’est indéniable : votre présence lui fait du bien, votre chat est attaché à vous. Mais n’attendez pas qu’il vous aime comme vous l’aimez, assure Joël Dehasse, vétérinaire psy . ll ne vous quitte pas d’un pouce – et, s’il est issu d’une race orientale, il vous suit quand vous lui proposez une promenade –, il reconnaît votre voix, votre pas, le moteur de votre voiture…

Mieux : il peut se laisser mourir quand vous décédez. Mais si les conditions de vie que vous lui proposez ne le satisfont plus, il part s’installer ailleurs. Accueilli amicalement, il investit ses hôtes comme s’il était chez lui depuis toujours. Ce qui compte pour un chat, c’est son confort physique et psychologique.

Ne l’oubliez jamais : vous croyez adopter un chat, or c’est lui qui vous adopte. Et vous n’êtes pas son « maître », ni un chef de meute comme pour le chien, mais un égal, un substitut nourricier en charge de son bien-être.

Etre exigeant

Le chat est exigeant. Quand il a choisi une marque d’aliments, vous êtes obligé de vous plier à sa décision. Et pour le séduire, il ne suffit pas de le nourrir, il faut savoir jouer avec lui. Or, seuls les jeux qui lui rappellent qu’il est un chasseur le passionnent vraiment.

Son scénario favori : poursuivre une proie, se dissimuler pour mieux bondir, la capturer, lui donner des coups de patte, la mordre, la reposer, la reprendre. A vous de trouver des objets susceptibles d’évoquer l’oiseau ou le rat de ses rêves, et de laisser traîner des sacs en papier, des boîtes en carton dans lesquels il pourra se cacher.

Votre chat adore dormir avec vous, car vous êtes une source de chaleur. Seulement, il dort dix-sept heures par jour… mais pas aux mêmes moments que vous. Il est au mieux de sa forme quand vous vous couchez. Ravi de votre présence, il mordille vos orteils et vos mollets, bondit sur le lit, traverse la pièce à fond de train.

Et, vers 5 heures du matin, il est souvent pris de fringale. Bien sûr, il est incapable de se servir tout seul. Résultat : comme la majorité des propriétaires de chat qui dorment avec lui, vous souffrez de troubles du sommeil. Heureusement, en prenant de l’âge, la plupart des chats s’assagissent.

Multiplier les partenaires

Sauf exception, les chats n’ont pas de vie de couple stable. Et ils pratiquent l’inceste, bien qu’ils optent plutôt pour un ou une partenaire n’ayant pas la même odeur et provenant donc d’une lignée différente. En matière de sexe, le chat bat n’importe quelle star du porno.

« Six amants en quatre heures, près de vingt copulations par jour pour la chatte, seule femelle animale à éprouver d’authentiques orgasmes », nous apprend Joël Dehasse. Et pour le chat mâle, « en moyenne, neuf chevauchements et une quinzaine de copulations par jour ».

Mais cette vigueur, peu de propriétaires de chats citadins l’observent, car la vie en appartement est peu compatible avec la sexualité féline. Bruyante autant que frénétique, elle entraîne généralement l’obligation de faire castrer le mâle et opérer la femelle. A moins de supporter les hurlements de la chatte en chaleur ou les marquages urinaires nauséabonds du mâle qui veut signifier qu’il est chez lui.

Se laisser guider par le plaisir

Votre chat ne miaule que pour vous. « Les chats sauvages adultes ne miaulent pas, seuls les chatons le font, souligne Joël Dehasse. Quand le chat s’adresse à un congénère, il pousse des cris – de guerre, de séduction et autres – sans rapport avec “Miaou”.

Son cri d’amour s’énonce “Eu-eu-e”. Le miaulement est un appel au maître. Dépourvu de sens, il sert à transmettre l’émotion du moment. La joie, le plaisir se disent “Mê” ou “Mié” ; les émotions pénibles, par des sonorités plus graves, “Mou”, “Mo” ou “Mô”. »

Pour s’adresser à lui, préconise Marie-Claude Bomsel, vétérinaire (professeure au Muséum national d’histoire naturelle et auteure de Leur sixième sens. Les animaux sont-ils plus « sensés » que nous ? – Michel Lafon, 2006), n’ayez pas honte d’utiliser le ton de voix infantilisé (« Oh, le joli minou, il est mignon le chachat… ») qui fait dire à vos proches : « Tu deviens gâteux avec cette bête. » « A cause de sa fréquence, dans les aigus, et de son rythme, les chats l’adorent. »

Si vous voulez discuter avec votre chat, placez-vous à cinquante centimètres de lui. Car s’il voit six fois mieux que vous dans l’obscurité, il est terriblement myope, voit flou et discerne mal les couleurs. Sa myopie explique que, parfois, à l’extérieur de la maison, il paraît effrayé par son humain familier. En fait, il vous repère surtout à l’odeur.

Au terme de cette exploration de l’univers félin, vous aurez compris que même s’il dort les deux tiers du temps, le chat n’est pas une peluche que l’on installe chez soi pour se distraire, mais un petit fauve guidé par la quête du plaisir. Ne l’oubliez jamais. Sinon il vous le rappellera : en vidant le contenu de son intestin ou de sa vessie dans votre lit, ou plus radicalement, en vous faussant compagnie.

Conseils

Votre chat est trop gros ?

C’est généralement la conséquence de la sédentarité et de la castration – presque inévitables quand on vit en appartement. Interdisez-vous de lui offrir un repas chaque fois qu’il miaule, même s’il insiste. Vous n’y arrivez pas ? Demandez-vous si vous n’êtes pas en train de confondre votre chat avec un enfant ou un partenaire amoureux.

Vos caresses l’agacent ?

Le chat recherche indéniablement un contact physique avec l’homme. Et l’homme l’aime parce qu’il peut le caresser. Mais le chat apprécie les câlins surtout quand il en est l’initiateur. Attendez qu’il vous les demande clairement. Il se frotte à vous ? Peut-être veut-il seulement vous imprégner de son odeur. De plus, certains se lassent vite des familiarités : dès que ses oreilles se couchent en arrière, que sa queue se balance de plus en plus fort, cessez de le toucher, il est en train de s’énerver.

Votre maison empeste l’urine ?

Il est peut-être temps de faire castrer votre chat mâle. Il est castré ? Arrosez ses coins favoris avec un diffuseur d’hormones apaisantes, en vente en pharmacies. Un chat qui fait ses besoins dans des lieux inappropriés cherche le plus souvent à signifier qu’il va mal. Si c’est trop pénible, consultez un vétérinaire comportementaliste.

Vous pensez offrir un chat à un ami dépressif pour l’aider à se sentir mieux ?

La présence d’un chat améliore l’humeur des gens qui ne souffrent pas de troubles psychiques importants. Quand il s’agit de dépression ou d’anxiété grave, elle est inefficace.

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Messieurs, pour vivre vieux vivons castrés


Pour de la science .. je pense plus que c’est un exemple de blabla étant donné qu’il est difficile de trouver des volontaires pour savoir si oui ou non les hommes castrés vivent plus longtemps et ce même si c’était aisé a prouver … quel homme serait prêt a être castré volontairement .. pour vivre plus longtemps..
Nuage

 

Messieurs, pour vivre vieux vivons castrés

 

Janlou Chaput, Futura-Sciences
 

Les eunuques de l’Empire coréen vivaient entre 14 et 19 années de plus que leurs contemporains évoluant dans les mêmes conditions, laissant sous-entendre que la castration augmente nettement l’espérance de vie. La testostérone est-elle responsable ?

Les études sur l’espérance de vie des hommes castrés sont délicates, puisque fort heureusement ce sont des pratiques devenues très peu courantes. Alors pour étudier l’impact de l’absence de testostérone sur l’espérance de vie des mâles, il faut recourir aux données du passé : castrats, malades mentaux stérilisés ou eunuques. Après avoir été démontré chez l’animal, des indices importants laissent penser que la castration permet aux hommes de vivre plus longtemps.

Le contexte : la testostérone, un tueur précoce ?

Quel est le secret de la longévité des femmes ? Celles-ci vivent quelques années de plus que les hommes et diverses réponses ont été avancées pour expliquer ce phénomène. Pour l’étudier, les scientifiques se sont penchés sur ce qui différencie les deux sexes : certaines hormones, à savoir les taux de testostérone et d’œstrogènes.

Cette première est notamment accusée d’affaiblir le système immunitaire ou de favoriser les comportements à risques alors que la seconde diminuerait les risques de maladies cardiovasculaires. Pour vérifier l’impact réel, à l’échelle d’une vie, d’un déficit en testostérone, on peut le tester chez l’animal. Quelques exemples prouvent son rôle dans le raccourcissement de la durée de l’existence, d’ailleurs. Mais chez l’Homme, c’est un peu plus compliqué. Hors de question de castrer un volontaire juste pour le bien de la science. Alors les scientifiques se sont penchés sur les eunuques et castrats du passé.

Sur un très faible échantillon de ces derniers, rien n’a été observé. Des chercheurs coréens de l’Inha University se sont intéressés aux autres, ces hommes castrés qui gardaient le harem des empereurs coréens sous la dynastie Chosun. Et ils vivaient nettement plus longtemps que leurs contemporains ayant les mêmes conditions de vie, comme le révèle leur travail publié dans Current Biology.

 

Ce graphique, tiré de l’article scientifique, montre l’espérance de vie moyenne pour les eunuques (Eunuch) en comparaison avec trois grandes familles de l’époque (Mok, Shin et Seo). L’écart semble net et sans bavure. © Min et al., Current Biology
L’étude : des eunuques à la longue vie

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces eunuques avaient droit de se marier et d’avoir des enfants. Bien évidemment, ce n’était pas les leurs au sens biologique du terme, et les garçons qu’ils adoptaient se devaient eux-aussi d’être émasculés. De ce fait, il existe un arbre généalogique de ces eunuques de l’époque impériale, de la même façon qu’il en existe un pour les empereurs et leurs proches.

Les données de naissance et de mort de tous les individus n’ont pas pu être précisément relevées. Sur les 385 eunuques, les informations étaient fiables pour 51 d’entre eux. Ceux-ci ont été comparés à trois familles contemporaines, ayant vécu comme eux entre 1741 et 1816 : mêmes conditions de vie et même accès aux palais.

L’espérance de vie moyenne des eunuques atteignait 70 ans, contre 50,9 à 55,6 pour les trois familles. Soit une différence de 14 à 19 ans ! Plus fort encore : trois des gardes castrés avaient atteint voire dépassé l’âge vénérable de 100 ans (100, 101 et 109 ans), tandis qu’il n’y en a eu qu’un seul sur les 2.589 membres des trois familles.

Cette dernière donnée est à mettre en parallèle avec les statistiques actuelles concernant la proportion de centenaires dans les populations. En tête de ce classement actuellement, le Japon en connaît un seul pour 3.500 habitants. Même si les effectifs sont petits, les eunuques coréens des XVIIIe et XIXe siècles font 130 fois mieux !

L’œil extérieur : quelles conclusions ?

Est-ce l’étude de référence permettant de conclure que la castration favorise l’espérance de vie ? Probablement pas, car à elle seule elle ne peut faire office de vérité générale. Cependant, elle tend à montrer que les observations chez l’animal pourraient être extrapolées à l’espèce humaine, et dans des proportions bien plus importantes. Des volontaires pour sacrifier ses bourses pour allonger sa durée de vie

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